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1:42

AGA

fan! .

Voyez

CAILLOU. On monte en bagues les

aglftt!

reillées , &'Ie plus [ouvem 011 les travailIe pour les rendre

'plus relfemblan,es

i

des yellx. Pour cela on diminue

1'épailTet,rr de la pierrc dans certains cndroi!s,

&

on me!

delTous une feuille couleur d'or; alors les endroits les

plus minces paroilTent eilfiammés, tandis que la feuille

'De

fait allclIn effet [ur les endroits de la pierre qui font

les plus épais. On De manque pas auffi de faire une ta–

'che noire au

ce~tre

de la pieFre en-deffous, pour re–

préCenter la prunelle de

I'Cljil,

fi la nature n'a pas

f~it

'liette iache. .

,

" On" donne

3

l'agate

le llom

d'herborifle

ou de

den–

¿riee

(

Voyez

DENDR ITE ), lorCqu'oll y voit des rami–

fications qui repréfentent des plantes telles que des mouf–

fes,

&

meme des blJiffons

&

des arbres . L es traits font

délicats, le deffein en quelquefois fi bien conduit,

qu'un peintre pourroit ií peine copier une belle

agate

herboriCée: mais elles ne ' Cont pas toutes auffi parfaites

les unes que les autres. On en voit qui n'ont que quel–

ques taches infurmes; d'autres [ont parfemées de trairs

qui femblem imirer les premieres produél:ions de la vé–

gération, mais qúi

n~011t

aucun rapport les uns aux au–

tres. Ces trairs quoique liés enCemble ,ne formem que

des 'rameílux imparf.1ir

&

mal deffinés. Enfin, les bel–

Tes

asateJ

herborifées préfentent des images qui imirenr

parfalrement les herbes

&

les arbres; le deffeio de ces

efpeces de pcinrures

d i

fi 'légulier, que I'on peur y di–

f1inguer parfairement les troncs, les branches, les ra ·

meaux,

&

me

me les feuilles: 00 en alié plus loin, 00

a cnl y voir des fleurs. En eIfer, il

Y

a des dendrires

dans le[quelles les exrrémirés des ramificarions Cont d'ú–

tie belle couleur jaune, ou d'un r(')uge

~if.

Voyez

COR–

NA LINE

herborifee ,

S~R DOINE he~borif/e.

L es ramifications des

agaeeJ

herboriCées [ont d' une

couleur b<une ou hoire, liJr un fond dont

la

couleur

dépend de la qualiré de la pierre; il en ner

&

tranfpa·

rem, fi

Pag"te

en orientale ;

Ii

au conrraire elle en 0('–

ddentale, ce fond en fujer ii toutes les imperfeélioos de

cene forte de pierre .

Vo yez

CAILLOU .

(1)

. *

L es

agateJ

&

les jaCpes fe peuvcnr facilement tein–

dre: mais celles de ces pierres qui font unies narurelle–

ment, font par certe meme raifon, compoCées de tam

de párties hérérogenes, que la couleur ne Cauroir y pren–

are uoiformémenr: ainli, on n'y peur faire que des ta–

~hes ,

pour pcrfeétiolloer la régulariré de celles qui s'y

rencomrerir; mais oon pas les faire changer elltierement

de coulénr, comme 011 fait

ii

I'agate

blaochhrc 110m–

inée '

chalcedoine .

. Si I'on met , fur un morceau

d'agate

chalcedoine, de

la ditlolution d'argem dans de I'efprit de nirre,

&

qu'on

l'expofe au [oleil, on la trouvera reinte au bout de quel–

ques heures, d'une couleur brune tirant Cur le rouge.

Si I'on y met de llouvelle dilfolution, on I'aura plus

foncée ,

&

la

reimure la pénérrera plus avant,

&

m~me entierement;

Ii

I'agaee

n'a qu'une ou deux fignes

d'épaiJfeur,

&

qu'on mtne de la diffolurion des deux

cÓrés , cette reimure n'agir pas uniformément. Il

Y

a

aans certe forre d'

ag"te,

&

dans la pll1part des autres

pierres dures, des veines preCqu'impercepribles , qui en

font plus facilemenr pénétrées que le rene; enforre qu'el–

les deviennent plus toncées,

&

forment de tres·agréa-

bIes variérés qu'on ne voyoir point auparavaor , .

Si I!on joint

a

la diJlolution d'argem le quart de ron

poids, ou environ, ' de fuie

&

de tartre rouge

m~lés

eo–

femblc, la couleur fera brune tiran t Cur le gris .

Au litu de [uie

&

de rame ,

Ii

on met la meme

quamiré d'alun de plume , la couleur [era d'un violet

foncé riram Cur le noir.

L a diffolurio11 d'or ne donne

a

I'ag.ate

qu'unc legere

conleur brune qui pénetre rres-peu; celle du bi[murh la

teint d'une couleur q'ui paroJr blanchatre

&

opaque

10rCque la lumiere frappe deffus,

&

brune quand on

I~

regarde a-travers le jour. Les aurres dillolutions de mé–

taux

&

de minéraux, employées de la méme maniere

l1'ont dOl:!né aucune forre de teimure .

'

P our réuffir

a

cene optlrarion,

iI

efl nécelfaire d1ex–

poCer

I'agate

au [oleil : M. Dufay en a mis [ous une

moufle; mais elles n'onr pris que tres-peu de conleur

&

elle ne pénérroir pas

Ii

avanr.

11

a meme remarqué

pluliellrs fois que celles qu'il avoir expofées au foleil

ont pris moins de couleur dans tour le cours de la pre–

roiere journée, q'u'en une demi-heure du fecond jour

mcme fans

y

remettre de nouvclle diffolution. Cela lui

a fait'

Coup~onner,

que peur-Brre l'humidiré de I'air éroit

tres-propre ií faire pénétrer les patries métalIiques . En

e'Ter, il a fait colorer des

agaleI'

rres-promptement, en

le.

por¡ant daos un lieu

humid~

a\lffi-rÓt que le [oleil

AGA

avoit fait [échcr la di!Tolution, & les expoCant de rechef

au Colei!.

Pour tracer [ur la chalcedoine des figures qui aycnt

quelque [orre de régularité, la maniere qui reuffit le

mieux efl de prendre la diffolution d'argent avec une

plume, ou un petit bholl fendu,

&

de fuivre les con–

tours avec une él'ingle:

fi

l'

agate

di

dépolie, le trair

n'efl jamal$ bien fin, parce que la dilT'olution s'érend en

rres-peu de rcms : mais

r.

elle efl bien chargée d'ar–

gent,

&

qu'elle fe puiffe crynallifer promptement au

[oleil, elle ne coucr plus riCque de s'épancher,

&

les

traies en [eronr affez délicars. lis n'approcherom cepen–

dant jamais du trait de la plume,

&

par conféqucot de

ces petirs arbres qu'OD "oit fi délicatement formés par

les dendrites .

SUPI'0[é pourtant qu'on parvJnt

a

les imirer, "oid

deux moyens de diflinguer Golks qui Cone narurelles d'a–

vec les faétices.

\0.

En chauffane l'

agate

colorée arti,

ficiel1ement, elle perd une grande partie de [.1 couleur ,

&

on ne peut la lui faire reprendre gu'en remerrant

deffus de nouvellc diffolution á'argenr . La 'feconde ma–

niere, qui efl plus facile

&

plus limpIe, efl de merrre

[ur

I'..gdte

colorée un peu d'eau forte ou d'eCprir de ni–

tre, fans l'expo[er au [oleil, il ne faut qu'ul1e nuir

pou~

la déreindre entierement. L orCque I'épreuve Cera faite,

on lui refliruera,

Ii

I'on veut, rOUle [a couleur, en

l'expoCant au [oleil plulieurs joúrs de fuite:

m.is

iI

ne

faut pas rrop compter [ur ce moyen, comme on yerra

par ce qui Cuir.

On fair que par le moyen du feu, on peut changer.

la

couleur de la plupart des pierres fines ; c'efl amfi

qu'on fait les [aphirs blancs, les amethitles blanches,

On met ces pierres daos un creu[er,

&

on les encoure

de fable ou de limaille de fer; elles

perdr.nt

leur cou–

leur

3

meCure qu'elles s'échauftenc ; 011 les rerire quel–

quefois fort blauches, Si I'on chaufte de meme la chal–

cedoine ordinaire, elle devient d'un

blal~c

opaque;

&

fi

I'on fait des taches avec de la di(JolUtion d'argenr, ces

taches Ceront d'un jaune citron, auquel I'cau-forre n'ap,

porte plus aucull changemenr. La diffolurion d'argcm

miCe Cur la cha1cedoine ainli blanchie

&

expo[cc

au

Co–

leil plulieurs jours de fuire, y fair des raches brunes.

La dillolution d'argent donne

a

I'agate

orienrale une

coulcur plus noire qu'ií la chalcedoine commune. SUt

une

agote

parfemé(\'. de taches jaunes , elle

a

donné une

couleur de pourpre.

I/oyez

M l m.

de

l'

Acad. ann.

J

728,

par

M. Dufay . Nous avons dit dans I'elldroir oti l'Oll

propoCe le moyen de reconnoJtre

I'''gate

reime d'avec

I'agate

narurelle, qu'il ne falloir pas rrop compter fur

l'eau-fone . En effer, M . de la Condamine ay3m mis

deux delldrites narurelles dans .de I'eau-forre pc:ndam rrois

ou quatre jours , il n'y eur poinr de changemenr. L es

dendrites miCes en expérience , ayant été oubliées fur une

fenetre pendanr quinze jours d'un rems humide

&

plu–

vieux, il [e mela un peu d'eau de pluie dans l'eau forte,

&

I'''gate

on les arbri(Jeaux éroiel1t tres· fins, fe dérei–

gnit enrierement: le meme Con arriva

ii

I'autre, du moins

pour la patrie qui trempoit dans l'eau-forte; il fallut

pour cene expérience de l'oubli, 'au lieu de [oin

&

d'at–

tenriOD.

AGATE,

(Mat. med.)

011 attribue de grandes venus

a

I'agate,

de memc qu'ii d'autres pierres précieu[es:

mais elles fonr toures imaginaires.

Geoffroy.

(N)

L' AGATE ,

en Architel1ure,

Cerr

¡¡

l'embelIiile ment

_des rabernacles , des cabinets, de pieces de rappon, de

marqueterie,

be. (P)

• AGATE, (

Sainte.) G/og.

perite ville d' ltalie au

royaume de Naples, dans la province ultérieure.

L ong.

32 -

8.

lat.

40-ff.

AGATE, GATTE, JATTE,

(Marine.) V oyez

GAT–

TE.

(Z)

• AGATYRSES,

f.

m. pI.

CHiflo anc.)

peuplet

de la Sarmatie d'Europe , dont Hérodore , S. JerÓme ,

&

Virgile, onr fait mention. Virgik a liit qu'il [e pei–

gnoienr; S. JerÓme, ql1'ils éroienr riches Cans erre ava–

res ;

&

Hérodore, qu'ils éroieot eftéminés.

*

A G A T Y,

(Hifl. nato boe.)

arbre du Malabare

qui a quatre

a

cinq fois la hauteur de I'homme,

&

dOIlt

le rronc a environ fix piés de drconférence. Se bran–

ches parrent de Con milieu

&

de fon Commet,

&

s'éten–

dent beaucoup plus en haureur ou verricalement, qu'ho–

rifontalemcnr.

11

croJt dans les lieux CablonFlcux. 5a ra–

cine efl noire, anringenre au gollr,

&

pOl1ffe dcs fibrcs

ií une grande diflance. L e bois

d'agaty

efl tendre ,

&

d'autant plns tendre, qu'on le prend plus voifin du creur.

Si l'on fait une incilion

3

I'écorce , il en Corr ulle

lí–

queur claire

&

aqueu[e, qui s'épaiffit,

&

dc"ient gom-

meufe

7