AFF
ment pl'efCl'ít
plr
la loi; excepté daos les '!latieres cri–
minelles, pour pofféder des charges de ludlc3.ture, des
poftes de contiance ,
&
des emplois lucratifs: laquelle
affil'",ation
d"voit " tre
con~ue
en cetee forme : "Je N.
" en préCcncc de D ieu tout-puitrant, téOloin de la vé–
" rité de ce que j'auefie; déclare que,
&c.
Dans la Cuite cet aae fut renollvelIé
&
confirmé
pour touJours: mais . Ia formule de celte
"llirm"tion
lI'étalH pas encore
i\
leur gl'é, comme contenal1t en fub–
llal1ce tout ce qui fait I'elfence du ferment , i1s [olli–
citercnt le parlcmelH d'y faire quelques changem.ens,
a
quoi ils parvinrent el!
17H ,
qu'on le reaifia de la ma–
niere qui fuit , :.
J:¡
r.,tisfaaion univerCelIe de tous les
Qu~ercs:
" Je
N .
déc1are
&
affirme tincerement , fo–
" lennellement
&
avec vérité ". A pré[cnt on [e con–
tente :. leur ¿gard de cette for01\llc, de la maniere pour–
tane,
&
en
c~('eptant
les cas qu'on vient de dire en par.
13m de
la
formule de 1695'. Et celui qui apres une
1'lIreilIe
Ilj/irmation
dépoferoit
f.~u:c
, Ceroit réputé cou–
pable de parjure,
&
punitraple comme tel.
Vo)'ez
PAR–
JURE.
Al'FIR~IATlON,
en termes de btlre"tlx,
en la déch–
ration qu'un comptable met
¡¡
la
t~te
de ron compte,
pour le certifier véritable . Selon l'uCage des bureaUlc,
l'atJirmatio1l
fe met en haut de la premiere page du
compte,
&
¡¡
la marge en forme ,e'apofiille .
Ce terme fe dit auili du fermem que fait le com–
ptable, lorfqu'il préCellte ron compte
a
la chambre des
comptes en perfonnc,
&
qu'il affirme que touces les
. partics en fone véritables.
Voyez
lNTERROG""T01RE.
eH)
A FFLICTION ,
f,
f.
(M.d.}
pallion de I'ame
"lui infiue beaucoup fur le corf'S.
L'afftiéfiotl
pro~uit
01'–
ciinairemenr les maladies chroniques . La phth¡fie en
fouvent la fuite d'une grande
afftitlion. Voy;z
CHA–
GR1N.
(N)
• AFFLlCTlON , CITAGRIN, PEINE, [ynonymes .
L'afftiélio11
efi au
chagrin,
ce que I'habirude en
¡¡
I'a–
ite . .La mort d'un pete nous
afftigc ;
la pene d'un pro–
ces nous donne du
chagrin;
le O1alheur d'une pcr[on–
Ile ele connoiffance nous donne de la
peine ,
L'
afftitlion
abat;
la
.hagrin
donne de l'humeur; la
peitle
aurifte
pour un moment .
.L'aflliélion
en cet !!tat de trifieffe
&
d'abattemcnt on nous jette un grand accident .,
&
dans lequel
la
¡némojre de cet accident nous entretient.
Les affligés ont beCoin d'amis quí les confolene en s'¡¡f–
fl igeallt
aY~c
eux; les perConnes chagrines, de perCpnnes
gaies qui leur donnenc des difiraaions ;
&
eeux qui ont
une peine, d'une. occupation, quelle qu'elle foit, quí
détoUr¡lC leurs yeux
d~
ce qui les a¡trifie, fur un all¡re
objat .
A F
F L U E
N T
,adj.
teo'me d. -Riviere
, fe
dit d'une
riviere q,li tombe dans une autre. La riviere
d~
Mar–
ne
ajJltte
dans la Seine.
Confitlcnt
Ce dit des deux ri–
vieres,
&
ajJltle:1t
de I'une ou de I'autre. Au
confiucnt
de la Mame
&
de la Seine. A
l'
afllrtelJt
de\ la Mame
dans la Seine .
A F
F
O L C
E'E,
bouffole, «lguille
aifolc/e
,
(Ma–
rine.)
c'cCl
I'épithete de touce .iguille défeaueu[e,
touellée d'un aimant qui ne l'anime pas atre., ou qui
ne lui donne pas la véritable direaion , indiquant mal
le nord,
&
ayant d'autres
d~fauts .
V o)'e:¡;
BOUSSOLE .
(Z )
A F
F
O
R
A G
E,
r.
terme d. Droit,
qui [e prend
dans denx figni ñcadons difl'érentes : dans les coutumes
oii il eft employé, il fignifie uu droit qu'on paye au
[eigneuF, pour avoir droit de vendre du vin,
C;!U
ci–
dre, ou autre liqueur, dans l'étendue
d~
fa
feigll~urie,
[uivant le prix qui y
a
été mis par
Ces
officiers :
&
dans
I'ordonnance de la ,'ille du mois de Dé'cembre
1672,
il
tignifie le tarif méme de ces fortes de
march~ndifes
ñxé par les échevins.
C e terme paro?t venir du mot Latin
forum,
qui fi–
gnifie
marché .
AFFOUAGE-, f.
terma de COHt/tme ,
qui fignifie
le droit de couper du bois dans une foret , pour [on
urage
&
oelui de Cu famille. Ce mot eft dérivé de
fetl .
A,F
1"
O U
l\
G E M E N T ,
f.
m.
termerJe
C~Ht"me
utité dans la Provellce.
&
en quelques autres en–
droits on les tailles Com réelles:
iI
lignifie J'état ou
la
tille du nombrc des feax de chaque
paroiQ'~,
qu'on
~rctre:;
I'effet d'affeoir la caille avec équiré
&
propor–
tlOll. Ce lIlOt eft dérivé .lu précédent .
(H)
A F
F
O U
R
CHE,
f.
f.
travail d'a1;fres, a?/Cre.r
Jlaifo!,uh.,
efi la u oifieme ancre du vaiffcau .
V o)'e::.
A¡;CRE.·
.
AFFOURCHER v . aa.
(Marine .
)
~'ell
Tome
l.
'
AFF
137
mOlliller une
[e~onde
ancte apres (a premiere, de
fa~on
que I'une eft mouillée
a
llribord de la proue,
&
I'au–
tre
:l
bas-bord;
:\U
moyen de quoi les deux cables font
une eCpece de fourche au-detrous des écubiers,
&
fe
[oulagent l' un l' autre, empechant le vaitreau de tour–
ner Cur Con cable: cal' I'une de ces ancres atrüre le vai[–
fenu COlme le flot,
&
I'autre contre le juCan. On ap–
pelle cctte [econde
ancr~ "n~r6
d'aifourche ,
ou d'
aifOTIY.
ch/. V o)'ez
ANCRE, ] USAN, ECUBIER.
A FFOURCHER
a
la voile. (Marine.)
c'en porter I'an–
cre d'aftourche avec (e vaiffeau, lor[qu'il en er.core
[ou~
les voiles .
(Z)
A
F
P'
R
A N
C H
1,
en Latin
libertintls,
f.
m.
(TUol.)
Ce terme fignifie proprement un efc1ave mis en liberté.
Dans les
naes
des apÓtres il efi
parl~
de la fynagogue
des
aifraruhiI,
qUi s'éleverent eomre faim Etienne, qui
difputerent contre lui,
&
qui témoignerent bcaucoup de
chaleur
a
le faire mourír . Les interpretes [om fort par–
tagés [ur ces Jibertins ou
aifranchiI :
les un croyent
que le tene Grec qui porte
libertini ,
efi fautif,
&
qu'i!
faue Jire
L ib)'flini ,
les Juifs de la Libyc voifine de
I'Egypte. Le n0111 de
libertini
n'eft pas Grec;
&
les
Iloms auxquels
í1
eft joint dans les aaes, fom
ju~er
que S. Luc
a
voulu defigner des peuples voifins des Cy–
rénéens
&
des Alexandrins: mais cette conjeaure n'e!!:
appuyée fur aucun manuCcrit ni fuI' aucune verfion que
I'on [eche.
1aan. Dr1lf.
C
omel.
a
lapid. M ili.
D 'aucres croyent que les
a{TranchiI
dont parlent (es
aa~s ,
étoient des Juifs que Pompée
&
SoCllls avoient
clj'llllcnés captifs de la Paleftine en Italie , leCquels ayant
obtenu
);¡
liberté , s'établircnt
ii
Rome,
& Y
nemeure–
rcllt
juCqu'au tems de Tibere, qui les cn chaffa, [ous
prétexte de Cuperfiitions étrangeres, qu'jl vouloie ban–
ni!'
(l~
R orr¡.c
&
dc I'Italie. , Ces
"ifranchis
píirem [e
rc~irer
en affe. grand nombr¡: dans la Judée,
&
avoie
une Cynag.ogue
a
Jéru¡::~lem
, ou ils étoient ' lorCque
S.
Eticnne fnt lapidé. Les rabins enfeigncnt qu'i1 y avoit
dans ] érur.'1lcl11 jUCqU'3
400
fyn~gogues,
[¡¡liS
compter
le temple.
OECltm~,ú1ls
L)'ran.
&,c. TaciÍe ,
A nnat.
I:b.
JI,
C.ahnct ,
l),él,o;",. de la B,ble, tor,¡e
l.
lett ,A.
P.7!. (G)
t\FFRANCHI . adj. pris fub.
dans le Droit R omain ,
étoit un nouveau citoyen parVCl)U
a
la qualité d'homme
libre, par I'affranchilfement on mapumiffion.
V o)'ez
l'tlle
f!j
l'""tre de ces det/x motJ .
L'
aff,."nchi ,
quoique forti de I'efclavage par la ma–
Dumiffion,
n'é~oit
pas exempt de tous cjeyoirs epl'ers
fon ancien maltee, devenu fon
patron~E
général, il
étoit obligé
a
la
r~cQlUloiffance
1
non.feement par la
loi naturel\e qui l'exige fans difilUaiol1 our ¡oute forte
de bienfait, mais auffi par la loi
civi~
qui lui en faifoic
un devoir indiCpenCable,
a
peine de/rentrer daos la [er–
virude: fi, par exemple, Con patron ou le ¡;ére ou
la
mere de fon patron
étoi~nt
tOJTlbés daos
l'illdigenc~,
j1
étoit obligé dc fouroir
a
leur ful¡tifianee , (elon
Ces
fa–
eultes , [ous peine de rentrer dans le:; ftrs.
11
encoúroit
la
m~me
peine s'il avoit maltraité COl) patron, ou qu'i1
eut [uborn': des témoios contre lui en jufiice .
L'hol1neur que
I'aifranchi
devoit
¡¡
rOl) patron emp/!–
~hoit
qu'iI nc pat épouCer Ca mere, [a veuve ou [a tille.
J.,e tils de
I'alfi·,mchi
n'étOit pas réputé
affral1~hi,
&
était pleincment libre
a
tous égards.
Voyez
LIBERTIN.
Quelqucs auteurs r¡¡ettent de la différel)ce entre
liber–
tlU
&
libertinlu ,
&
veuleut
qll~
libertllJ
tigni6e celui
meme qui a ¿té tiré de
1'6t~e
de
[erYi[Ud~,
&
liberti–
iJIIJ,
le fils de
1!(1ifranch,' :
mais
d~n~ I'ufag~
tous les
deux fignifient un
aifranchi.
L'aa~
par lequel un
e[~la
ve
étoit mis en Iiberlé s'appe)loit en Drolt
manttmiJIio,
comme qui diroit
dir.:ijJio de ma"",
"
affranchilfemcnt
" de I'aurorité d' ljl1 ma?tre" .
Vo)'ez
AFFRANCHISSE–
ME~T.
L cs
aifr¡:nchif
confervoient leur 110m,
&
le joignoi–
ent au nom
&
au prénom de leur maltre; c'en ainh que
le poete Andronicus,
aifranchi
de M . Livius Salir¡ator,
fut appellé
M. Liviuf A ndronicttf.
Les
"ifran~hi~
por–
toient auffi quelquefois le prénom
d~
la perConne
.1
la
recommaodation de laquelle ils
aVQien~
optenu la liber–
té.
Ces nouveaux citoyens étoient diflribués dans les
tribus de la ville qui étoient les moins honorables;
Oll
nc les a placés que tres-rarement daos les tribus de la
campagne.
Des I'inllant de l'affranchiíJement les efclaves fe I=OU–
poient les
ch~"eux,
oomme pour cbercher
d~n.s
9Ctte of.
frande unc JuIle compenfation du don preC1CUX de la
liberté qlt'ils r.eaevoiem des dieux, ccmc dépouille paf–
fant dans tOl,lte I'antiquité payenne pour un préCent ex–
tn:m~lllent
agréable
a
la diviIÚté.
Ce
C'é·