Table of Contents Table of Contents
Previous Page  211 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 211 / 864 Next Page
Page Background

AFF

·'Pufi.tioH,

c(t

un "ice :lflez ordinaíre. aux: gens qu'on

,:Ipp lIe

/mlftx

parl",,.,.

~ I

c;:o.nfilte

a

dlre

e~

termes bíea

..

~cherchés ,

&

qll.!lqllefols ndlculement ChOlfis, des cho.

fe trivi.llcs ou con¡munes: c'ea pour cene raífon que

le

b=aux parleurs 10m ordínaíren¡ent

Ú

il)fupport3bles

aux gens d'efprit, qui chel chem beallcollp plus

a

bien

penfer qu':l bien dire, ou pI (ttÓt qui croyent que pOllr

bien ¡jire, il fuf1it de bien penfer; qu'une penfée nenve,

forte , julle , lllmineufe, pone

~vec

elle foo expreffion;

&

qu'lIne pcnfée communc oe doit jamais etre préfen–

t~e

que pour ce qu'cllc ea, c'ea-a-dil'e avec une expre(;.

lion fill1 ple .

Alfe/latiD" da", le Jlyle ,

c'efl a·peu-pres la meme

chofe que

l'

".ffeélatio,,-

dans le langage , Qyec cette dif–

férence que ce qui cfl écrit doit etre naturel1ement un

peu plus

foign~

que ce que l'on dit, parce qu'on efl fup–

pofé

y

pen[cr ll1urell1ent en I'écrivant; d'ou íl s'enfuit

que ce qui efl

ajJeaat;on

dans le langage ne I'efl pas

quclquefois dans le fl yle.

L'affeélatiD>1

dans le flyle eíl

:l

l'aff.,aation

dans

le

langage, ce qu'ea

l'offeaatiDn

d'un grand Scigneur

a

celle d'un homme ordinaire . J'aí

entendll

qu~lqllefois

faire l'¿loge .de cenaines perfonnes.

en dilant 9,!'.eI\J!s

par/~nt

f DI'fl7/lC

.lm

li'/Jre:

ti

ce que ces

pcrfonnes

.dl~en¡ étol~

éCrJJ, cela pourroit

étre

fuppor–

table: m3ls.

,1

me femple Que c'efl un grand défaut que

de parler amu ; c'efl une marqnj! prerqne certainc que

l'on ea dópour u de chaleur

&

d'imnO'ination: tam pis

pour qui ne rait pmais de folécifine Del) pariant. On

pourroit dire. que ces

~~rfonnes-Ia

l¡fem toújours ,

&

ne

parlclH Jamals. Ce qu II y

a

de lingulier, e'ell qu'or–

dinairemem ces benux parleurs rom de tres-mauvais é–

crivuins: la raifoll en ca toute limpie; ou ils écrivcnt

comme ils parleroienr, perruadés qu'ils parlent comme

011

doit !!crire;

IX

ils

(e

permertem en ce cas une in–

finité ¡je ué" ligences

&

d'expreffions impropres qui é–

~happent,

malgré qu'on en ait , dans le direours; on ils

menent, proporrion gardée, le

m~me

Coin

a

écrire qu'i1s

mettent

:i

parler;

&

en ce cas )'

affeaatiDn

dans leur

{lyle e{l,

Ii

on peut parler aino, I'roportionnelle

¡¡

~~lIe

de I\!ur langage ,

&

par

eonr" luem ridicule .

(O)

, AFFECTAT¡ON , AFFÉrERIE . Elles appartiennent

toutes les deux

:l

la maniere extérieure de fe

~omp0r­

tcr,

&

conli(lem égaicment dans l' éloignement du na–

turel ; avec celte

difJ~renc.e

que l'

affea ation

a ponr ob–

jet les penfécs , Il!s fentimens , le gout dollt on fait pa–

rade,

&

que l'

4.ffi!teri'

,ne

regard~

que

l~s pet¡.t~s

ma-

Dieres E,ar lefquep es on eroí. plair/; ,

.

L'aj/eaatiDn

el! Couvent /:omraire

~

la lincérité ; a–

/ors elle tend

a

décevoir;

&

quand elle n'ea pas hors

de la v<frité , elle Mplatt encore par la trop grande at–

{ention !L faire parollre ou remarquer cet al/amage.

L'af–

f!teri~

ell touJours oppofée au limpie

&

au na'lf: elle

a

que1que chofe de recherché qui déplah fut-tour aux

partifans de la franchife: on la paffe plus aifément aux

f

mmes , qu'aux /¡ommes. On tombe dani

l'aff,aaIÍDn

en (!()urant apres

1

'erprit,

&

dans l'

a!flterif

en rec)1er–

,eham des graces.

L'affeaatíDn

&

l'afféteríe

font

d~ux

défauts qlle certaios earaélercs' bien lOurnés ne peuvent

jamais

pr~ndre ,

&

que ceux qui les ont pris ne

peuven~

'prerql1e jamais perare . La lingl1\;u it¡:

&

l'a!fcélatiDn

fe

to nt

!Ígale~ent

rel}larquer: mais il y a cene difrérence

entr'<;lles , qu'on contraéle celle-ci,

&

qu'on mut avec

J':lUtre,

II

n' y a guere de petits maltres fans

affeaation

,

pi de petites ma¡treffes Lms

offéterie .

'

.

ÁFFECTATlON,

terYA;

de Proli'!tI.,

lignifie l'impo–

fition d'une charge o).! hypotheque fur un fOllds, qu'on

alligne pom

f4ret~ d'UI¡~ d~~te,

d'lln

I~¡¡s ,

d'qne fon–

¡lation,

O\¡

autre obligation quelconque ,

Alf.af'

tiD!"

el<

D rDi!

fllnpl1Í1f1IC,

ea tepe excepdon on

réfcr v3tioll que ce [oir , qui

emp~che

que le collateur

n'en puilfe poun'oir

:l

la premiere vacance qui arrive–

ra; comlne lorfq u'il efl

char~é

de quelq).!e mandat, in–

dUlt, nOI)1ination , ou réferva!lon du Pape.

VDyez

MAN-

DAT , I.·PULT,

OMINATlON ,

&

R E:sERVATl ON.

L'a!f.,aation

des Bénéfices u'a pas lieu en France, ou

le~

ré lervütions papales fom

r~gard~~s ~0ffi1!1e ~buq-

yes o

( H )

.

A F F E C T E'.

E'IItI¡tiDn a.!fea ' e,

el'

Algebre,

efl

Dne

équ~tion

dans laquelle la quantité illconnue ¡nonte

a.

denx ou

a

plulieurs degrés difrérqls . Telle ea, par

~xemple, l'~quatioL1.

x 3

-

p

x'

+

'1

x

=

a'

b

,

dans la–

quelle i{ y a

troi~

diffc remes puilfanccs

d~

;r

i

C~voir

x 3 ,

¡r',

&

x ' ou

X .

VD'FZ

E Qu!\T!ON.

Affeal

le

dit auiTt qnelquefois en Algebre, en par–

lam des quamités qui om des eoefficiens:

p~r

exemple ,

dans la quüntité,

2a ,

ti

ell

affeéU

du coefficiem

2, •

v.–

l e<,

COEFFICIENT .

AFF

'133

On dit auffi qu'une quamité Algébrique ea

aff.afe

, du 'igne

+

ou du figne - , ou d'un ligne radieal , poOr

dire qu'elle a le ligne

+

ou le ligne - \ ou qu'elle ren–

ferme un liglle radical .

VDyez

RADICAL,

&.1:.

( O)

A F

F E

C T I ON,

r.

f. pris dans fa figoi tication na–

turelle

&

l¡ltérale , 6gnítie fimplemeRt un attribut par–

ticulier

a

qgelql1e fujet,

&

qui naJt de l'iMe que no¡¡s

avons de fe n elrenee .

VDye;:.

ATTRIBUT.

Ce mO[ viem du vcrbe L atín

a.ffieere,

a{feéler, l'at–

tribut étftnt fupporé a{feéler en quelque [orte le

fuj~t

par la modification qu'il y apporte.

,

.

Aff_aiDn

en ce fens efl fl'nonyme a

p~Dpr'¡t! ,

ou

a

ce qu'on appelle dans les écoles

propriu/7)

~,u¡rto

modo.

VDyez

PROPRIÉTE' ,

&e.

.

'

Les Philofophes ne font pas ,d'ace?rd fu!, le nombre

de claffes des 4itférente.s

affetl,DIIS

<¡u on dOlt

reconnol~

treo .

~

Selon Ariflote elles fOIlt, ou

jltbDrdDnnantes,

on

fubDrdDm.!es.

Da~s

la premiere clalfe ell le mode tout

feul .

&

dans la feeonde , le ligu, le terru;,

&

les bOre<

nes du fujet.

/

L e plus grand nombre 4es Péripatéticiens partagent

les

..

!feaio",

en internes, telles que le mouvemem

&

les bornes '

&

ex ternes , te!les que la place

&.

le tcms·.

Selon Spe;lingíus ,

iI

ea mieux de divifer lcs .

.Jiea iDns

.en fimples ou unies ,

&

en [oiparées ou défumes .. Dans

la premiere claffe,

iI

range la

'1"antlté ,

la

'1l1allté,

la

pltlCe,

f:/

le

tt l7}';

&

dans ¡'autre, le

m.DIt'/Je»}ene

&

le

rCp'0J

1

Sperlingills

par~tt

rejetter les,

~Drn'f

.du nombre

d~s

n!fdliDn"

&

A"fl~te

&

les pe,,,patétlCICnb, la quan.tlT

&

qnalité : mnis

¡J

n'efl pas IInpoffi b{e de concl ller

cette différence, puifque Sperlingius ne nie pas que le

corps ne foit 6ni ou barné ; ni Aria ote

&

fes (eéla.

teurs qu'il n'ait le

'11tal1tltm

&

le

'1ltalé .

lis ne difle–

rent done qu'en ce que I'un ll'a pas dOllné de rang pro–

pre

&

fpéci~l

a

¡;¡uelques

fJjJeaiDns

a

'lui l'autre en

a

clonné .

O R di(lingue aulli les

affea iD'"

en

affeai~,u

du corps

&

off.a iD'"

de {'ame .

.. .

L es

affcéliDn,

du corps font certalOes modlfi catlons

quí fonr occaoonnées ou cauCées par le m lUvement

Cj) .

vertu duquol un eorps cfl dirporé de telle ou telle ma–

niere.

V Dyez

CORPS, MATIERE., MOUVEMl:.NT, lVlo–

DIFICATION,

&c.

On Cubdivífe quelquefúis les '

affeaiD'"

du corps

en

premieres

&

fecondaires .

Les

a!f. éliDnJ

premieres (ont ¡:elles qui naiffem de

l'idée de la maticre, comme la qmntit,é

&

la fig ure;

ou de celle de la forme, comme la qualicé

&

la puif–

fanq: ' ou de l'une

&

l'autre,

cumm~

le n¡ouvemem,

le

l ie~,

&

le tems.

V Dyez.

QUANTlTE' , F IGURE ,

QUALITE' PU¡SSANCE, MOUVEMENT, LIEu, TEMS .

' L es

fec~ndaires

ou dérivatives [om eelles qui naif–

fem de quelqu'une des premieres, comme la div:fibili–

té, la comlnuité,

1",

cOljtiguité , les bornes, l'impéné–

trabilité , qui naiffem de la qu.mité, la régularité

&

I'ir"

régu)arité qui naiffent de la fi gure , la furce

&

la fan–

té qui nalffem de la qualité ,

&c. V Dye!;,

D¡VISIU¡–

LITE' .

.

L~s

offeaiD'"

de l'ame font ce qn'on appelle plus

ordinairemem

pajJi"" . V D)'ez

PASSION.

L es

affeaions

méehaniques . ( Cet anicle [e trouve–

ra ttaduit au mot JVjÉ<:;HANIq,UES AFFECTlONS

qu'i~

f¡lUdra rapporter iei ) .

A F

F E

C T ION, tetme qu'on cmployoit autrefois

$!n Géométrie, pour Mfigner une propriété de quel–

que combe.

e

ette eDurbe a e,lIe ajf,aiD",

el! la me–

me chofe que

fette eDt<rbe a tille prDpriété.

//.

COURp

nE.

( O)

*

AFFECTION

( P hyfiDI. )

fe peut prendre en géné–

ral pour l'impreffion que les ctres qUl lone ou au-dedans

dt: nous, ou hors de nol.\s , e

~erccm

fur notre ame.

jVlais

J!affea iDn

fe prend plus commullémel1t pour ce

femimem vif de plaifir ou d'avcrlion que l.s objets,

quels qu'ils foiem, OC9fiot¡llent en nous; on dit d'un

tableau quí repréfcme des érres qui dans la nature of–

fenfeO[ les fens , qU'OD en efl

alfelfé

defagréablemel~t .

On dit

d'un~

aélion héro'lque, Oll plu¡Ót de fon réclt,

'ju'on en pfl

affeaé

délicieuCement.

Tetle

ea

nOtre cOllarll6liop qu'a l'occaGon de cet é–

tat del'all)C , dans leque! elle relTem de

l'amou~

ou de

la haine, ou du gOUt ou de I'averlion, il fe falt dans

le -c~rp~

des mouvemens mufculair.:s , d'ou., felon tonte

apparcllcc dépend l' intenlité ou la rémlffi oll de ces

fentimens: Lft joie n'efl

jam~is

fans une grande dilara–

rion dll

cG!!u~,

le pouls s'éleve, le creur palpite , ,ipf-

qll~

,