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AFF

un ouvrier,

~u'utle

píerrc du Levant d'une bOllne qua–

lit':.

Cene pietre en

:i

I'uCage dc:s G

ra

veurs; ils

affiltn~

for elle leurs borills: elle rerr aux COUleliers qui

affi–

I."t

fur elle les lallccttcs: en géllé¡'al elle paroJt par la

fineHe du grain, propre pour les petits outils

&

autres

dont le trancham doir erre forr vif,

& :i

qui on peot

&

cm

doit donner cene tineere de trancham; parce qo'i1s

om éré faits d'un acier fon fin

&

a

grain rres· perit,

&

qu'ils Com deninés

iI

couper promptcmenr

&

nerremem.

JI

Y

a

une qoatrieme pierre du Levallt d'un rour-o-fair

beao verd, fur laquel le on repaere aum les perirs ourils,

tels que les lancettes,

&

dOllr les ouvriers fom gral1d

cas quand elle en bOllne.

Pour repaffer un couteau, on tient la pierre de la

main gauche,

&

I'on appuie dceros la lame du coureau

qui fnlt avec la pierre

UII

anglc aercz contidérable: de

cette malliere la lame prend fur la pierre

&

perd fon

morfil. Oll fair aller & venir quatre

a

cinq fois le tran–

chant filr la pierre, depuis le talon jufqu'a la poinre,

fur un des plats en allanr,

&

fUf I'autre phI[ en re

venallt ; la pierrc cn

a

fec.· Le rafoir s'

affile

enfiere–

ment

it

pIar;

&

la pierrc

a

rafoir en arrofée d'huiJe.

Mais comme le morfil, du rafoir el! fin, que le grain

de la pierre en fin ,

&

que la lame du raCoir va & vienr

" pIar fur

I:t

pierre,

iI

pourroit uriver que le morfil fe–

roir long-tems

iI

fe détacher. Pour prévenir cer incon–

vénienr, l'ouvrier paerc legeremellt le tranchanr du ra–

ioir perpendiculairement fur I'ongle du pouce: de cene

maniere le morfil efl renverCé d'un ou d'amre

c,~té,

&

la.

pierre I'enleve plus facilement .

La

lancetre

ne s'alfil.

pas tour-a-fait tant

a

plat que le rafoir; la pieree do

Le–

vant en auffi arrofée d'huile d'olive,

&

la lancerte n'ell

cenfée bien

affill.

par l'ouvrier, que quand elle entre

par fon propre poids

&

celui de fa caaere, & 1'lIls faire

le moindre bruir, fur un morceau de cftnepin fort fin

que I'oovrier [ient teodu emre les doigts de la main

gauche.

11 Y

a des innrumens qu'on ne paffe poinr [ur

h

pieere

:l

alfiltr,

mais fur lefquels au contraire on ap–

puie la pieere . C'd! la longueur de I'innrument,

&

la

forme qu'on veur donner au tranchant, qui déterminenr

cette maniere

d'affil.r .

A

F F I

L

I

A

T

ION,

r.

f.

(JuriJpr.)

s'en dit par les

Ecrivains du moyen age pour

adoption. Voye ..

Aoo–

fTiON.

Che? les anciens Gaulois

l'affiliati""

étoir une ado–

ption qui Ce pratiquoit Ceulement parmi les grands. Elle

fe

faifoit avec des cérémonies militaires. Le pere pré–

fentoir une hache de combar

a

celui qu'il vouloir ado–

pter pour fils, comme pour lui faire encendre que c'é–

toir par les armes qu'i1 devoir Ce conCerver la fucceffion

i

laquelle iI lui donnoir droir .

(H)

*

A F

FIN

A G E,

r.

m.

(¡{rt{ m!,ha,,;,,"'f

.)

Ce

dir en général de roure manceuvre par laquel1e on fair

palfer une portion de matiere, Colide Cor-tout, quelle

qu'clle Coir d'ailleurs, d'un érar

a

un autre, ou elle el!

plus

déga~ée

de parties hérérogenes,

&

plus propee aux

ufages qu on s'eo promer . J"e fucre

s'affin,;

le fer

S'a/fine;

le cuivre

s'ajfin.

,

&c. Je dis

une portion d.

matiere Jolide,

paree que l'

affinat.'

ne fe dit pas des

flu ides: on les clarifie, on les punfie,

él

<.

mais 011 ne

les

"ffin,

pas.

L'I\FFINI\GE

d" mltafl'" (Chimie .

,)

fe pratique

ditfé remment en ditférens pays,

&

Celon les ditfé–

rentes v!lcs de ceux qui

affinl71t.

11 Y

a pour I'argent

I'affillag,

au plomb, qui fe fair avec une coupelle bien

feche qu'on fair rougir dans un fouroeau de reverbere;

enCuire on y mer du plomb. La quantité du plomb

qu'on employe n'el! pas la meme par-tout. On em–

ploye plus ou moios de plomb, Celon que I'argenr qu'on

veUl coupeller en: foupr;:onné d' avoir plus . ou moins

d'alliage. Pour favoir la quamiré de plomb qu'on doir

employer, on mer une petire partie d'argem avec deux

parties de plomb dans la coupelle;

&

fi

l'on voir que

le bouton d'argent n'en pas bien net, on ajo{lte peu–

~-peu

du plomb jufqu'a ce qu'on en ait mis Cu ffiCa m–

mcnt ; enCuite on fuppute la quanciré de plomb qu'on

:l

employéc,

&

on f.1ir ainfi combien il en faur pour

affiner I'argenc; on lajere fondre le plomb avam que de

meme l'argenr , & meme il f. ut que la litarge qui fe

forme fur le plomb fondu, foir fondue auíli : c'efl ce

qu'on appelle eo terme d'Art,

le plomb dl<olt'llert

OU en

''''pp' .

Si 00

Y

menoit 1'argem plut6t, on riCqueroir

de faire Cauter de la matiere:

fi

au contraire on tardoit

plus qu'iI De faut pour que le plomb foir découvert,

on

g~teroir

I'opération ; parce que le plomb feroir trop

dimioué par la calcinarion .

.Le

plomb éranr découverr, on

y

mer l'argent.

Si

AFF

135

on enveloppe I'argenr,

il

vaut mieux l'envelopper dans

une lame de plomb , que dans une

feuill~ d~

p3pier;

paree qu'il feroit

a

crailldre que le papier ne s' arreth

a

la coupelle.

L'argent dans la coopelle Ce fond ,

&

toume fans celfe

de bas en haut & de haut en bas, formant des globu–

les qui groíliflenr de plus en plus

a

mefure que la .maere

diminue; & enfin ces globules, que quelques-ulls num–

mem

jl""J

,

diminuem en nombre,

&

deviennenr

fi

gros, qu'ils fe réduiCenr

¡¡

un qui couvre route la ma–

riere, en faifanr une corrufcatioo ou éclair,

&

reite

immobile. Lorfque l'argeLlt en dans cet érar, on dit

gu'

il fait I'opalc,

&

pendanr ce rcms il paroit tourner.

Entin on ne le voir plus remuer;

il

paroJr rouge; il

bl:mchir,

&

on

peij),e :

l--.le

di!linguer de la coupelle;

&

dans cet étar il

!Íe

rourne plus. Si qo le tire trop

vJ.te

pendan! qu'il rourne encore, I'air le CaifieratH il ve–

gete,

& iI

Ce met en fpirale ou en maere hénlfée ,

&

quelquefois iI en fort efe la coupelle.

JI

Y

a

quelques ditférences

emr~

la

far;:on de coupel–

ler en petir, & celle de coupeller en grand: par exem–

pie, 10rCqu'on coupelle en graod, on CoulRe (ur la eou–

pelle pendant que I'argent toume, pour le dégager de

la lirarge; on préCenre

:l

lo

litarge un écoulemenr, en

pratiquant une échancrure au bord de la coupelle,

&

on

retire la lirarge avec un rateau; ce qui fair que lorfque

I'ouvrier ne rravaille pas bion, on trouve dti plomb

dan~

la litarge,

&

quelquefois de l'argent; ce qui n'arrive

pas, & ce qu'on ne fait pas lorlqu'on coupelle en pe–

rir.

1I

faur dans cerre opérarion comprer fur fei?e par–

tics de plomb pour chaque patrie d'alliage .

L'a.lfil1age

de I'argem au Calperre fe fair en faifant

fondre de l'argent dans un creuCct dans un foumeau

a

vem; lorfque I'argem en fondu, c'cn ce qu'on appelle

la matiere

.p

en bai,,:

I'argcm ¿ram dans cet érat, on

jerre dans

le

creufer du falpetre,

&

on laiere bien fondee

le tout enCemble; ce qu'on appelle

braJer bien la ",a–

titre en bain .

On retire le creuCer du feu,

&

on "erfe par incli–

narion dans un baquet plein ' d'eau ou I'argenr

Ce

met

en grehaille, pourvu. qu'on remue l'eao avec un balai

ou ;lUrremcnr:

fi

l'eau en en repos, I'argcnt tombe ell

mafle.

On fond auffi l'argem trois fois, en y metrant du

falpetre & un peu de borax chaque fois ;

&

la troitie–

me .rois, on laiere refroidir le

creuCet

Cans y toucher,

&

on le verCe dans une lingutiere; enCuite on , le caere,

&

on y rrouve un culor d'argem fin : les Ccories qui

fom

deJJi.ls

, fonr compofées

an

falpetre & de l'alliage

qui étoir dans I'argem.

Deux onces de [alp'etre

&

un gros de

bora~

calciné

par marc d'argent, ce qu'on réilere ram que les fcories

om de la coulenr.

On peut affiner I'or par le nitre , comme on affine

par ce moyen I'argenr, ti ce o'efl qu'il ne faur pas' y

employer le borax, parce qu'il gate la couleur de I'or:

I'or me lé d'argem ne peur s'affincr

par

le fa lpelee .

.L'affinage

de I'or

Ce

fair cn mctrant fondre de l'or

dans un creufer & on

l'

ajoure peu·a-peu , lorfqu" I'or

en fondu, quatre fois autane d'lntimoine: 10rCque le

rour Cera dans une fonte parfaire, on verCera la matiere

dans un culor, & 10rCqu'el le lera refroidie, on féparera

les fcories du métal ; enCuite on fera fondre ce métal

a

feu ouvert pour en diíliper I'antimoine en fouffl,101 ;

ou ,pour avoir plOt6 t fair, on y jettera

:l.

áiflertntes re–

priCes du Calpetre .

L'amimoine ti'en meilleur que le plomb pOll r affi ner

I'or, que parce qu'il emporre I'argent, au lieu que le

plomb le lailfe, & meme en donne.

11 Y

a

I'affinage

de I'or par I'inquart qui fe fait par

le moyen de l'eti>rit de nitre , qui dillom I'alliage de

I'or & I'en [épare. Cerre

nffinage

ne Ce peut faire que

10rCque l'alliage furpaDe de beaucoup en quantité I'or;

il [aU[ qu'iI\y ait le quart d'or:

iI

fe peur faire lorfqu'il

.y en

a

plus; il ne Ce fait pas

fi

hien 10rfqu'i1 y en

a

moins .

On affine aum l'or par la cimentation , en meHant

couche fur conche des lames d'or

&

du cimem com–

poCé avec de

la

bri~ue

en poudre, du fel ammouiac

& du fel commun, & on cal cine le tout au feu :

i1 y

en a qui mcttenr du vitriol, d'autres du verde de gris,

&,.

¡1ffilf.. ,

v. a.

rendre plflJ par :

"ffi~er

I'argetlt, c'en:

purifier ce métal de touS lcs mc:taux qui peuvcm lui

~[re

unis , en les féparanr enriercment de lui .

¡{ffiner

en auffi 11eurre: on peur dire

l'or I'ajfi""

&c.

Affi-