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APF

A flinmr ,

r.

In.

oclui 'l..ui ajfine ¡"or

&

l'

argtnt,

&c.

Ajfin.r:e ,

f.

f. lieu ou I'on rend plus purs les mé–

taux, le fucre,

crc. djfinerie

fe dit aum du fer

ajfiné .

On peut dire,

j'1';

acheté tGnt de mil/ierf d'ajfinerie.

11 Y en a qui difent

rafliner

,

rajfinement, rajfineur

fx

",jfillé:

mais ces. mOlS fOil! plus. propres dans le mo–

ral que dans le phyflque .

Voyez

Jrtr

ces différenteI a¡fi–

nerieI le!

ar~icler

des mltaux.

(LW)

AFFI~AGE,

termc de flJaffier. Voyez

CHANVRE

cr

A FfrNER:

A

F

F IN

E R ,

v. neut.

terme de Mar.ine.

On dit

le"

l emI IIjfin! :

e'efl:-a-dire qu'il n'efl: plus {i fombre ni fi

ehargé ,

&

que I'air

~ommence

a

s'écl;¡ircir.

L e

tem~

-s'étant nifinl.,

nOltJ

décolI'llrímeJ

de1l.x vaiffeaux

qUI

Itoient

(0"1

le vent

ti

nOlts, flUXt¡I/.pls nOUJ

donnámes

eha/Je ¡tthu'au (oir . Vayez

TEMS .

(2)

AFF INER,

en terme de Clorttier d'épincle,

c'efl: faire '

la pointe au clou , en le faifant paífer fur la meule.

Voyez

MEULE .

AFFINER , c'efl: .Ia derniere

fa~on

que les

Filaffiers

donnelH au chanvre pour le rendre aife. fin

&

aife. me–

[lU , pour en pouvoir faire du

til

propre

a

toutes fortes

d'ouvrages.

Vo),ez

CHA~V

RE .

A F F- l N

E R 1

E : on donne le nom

d'ajfinerie

aux

bíltimens, ou les ouvriers affineurs travaillenr. Par con–

féquelH

i)

y a des batimens d'

ajfinerie

de fucre, des

ajfineries

de fel, des

afr.ner;es

de cuivre,

crc. Voyez

FER, St'CRE, FOR GE,

& c.

&

en général les arti–

eles qui porten t le nom des différentes matieres

a

affi-

51er, la maniere dont on s' y prend pom les affiner,

avec la dcfcription des ol1tils

&

des batimens appellés

f'jfmerier.

Par exemple,

Forger,

P

1.1X.

pour

l'

affillage

du fer.

• A

F FIN E

U R ;

f.

m.

(IIrt

","e

han.

)

c'efl: le

[lom que 1'011 don "e en général

a

tout

ouvrier ' entre

les mainS" duquel une Cubllance foEde, quelle qu'elle

foit , palle pOllr recevoir une nouvelle modification qui

la rende plus propre aux ufages qu'on en tirera. Aina

.les fucreries ont leurs

ajfineurs

&

leurs affineries.

11

en

en de

m~me

des forges , '

&

de tOUles les maoufaélures

ou I'on rravaille des méraux

&

d'autres fubllances fo–

Jides qui ne

re~oivellt

pas toute leur perfeélion de la

prenlierc

main-d'reuvre.

AFFINELlR, ,;

la Monnoie,

appellé plus communé–

m em

ejfa)'eur. Voyez

ESSA

YEll

R .

A F FIN O

1R .

L es

Filaffierr

donnem ce nom au

feran qui, plus ti n que touS les autres, feut

a

donner la

derniere

fa~on

a

l.a 61aITe pom la rendre en état d'etre

filée.

Poyet. la

lig.

PI.

d" Cordier.

A

F F IN I

j

E' , f. f.

( ]"riJprltd. )

ell la !iai Con

q ui fe contraéle par mar;age entre I'Ull des coojoims,

~

les parens de l'autre.

Ce mot ell compofé de la prépofitioo Latine

atl,

&

de

fin",

bornes, contills, limites; c'en comme

a

I'on d;foit que l'

ajfinit!

confond enfemble les bornes

!'Iui réparoient deux familles, pour n'en faire plus qu'u–

De, ou du moins faire qu'elles foiem unies enfemble.

Ajfinité

ell différenr de

confa/lgttinité. Voyez

CON–

SANGU INITE' .

Dans la loi de Moyre il

y

avoit plufieurs degrés d'ajfi–

..ité

qui formoient des empechemeus au mariage , lef–

quels ne femblenr pas

y

faire

obfl:~c1e

el>

ne fuivam que

la.

loi de namre. Par exemple , il étoit défendu

(Le–

'1J1t.

C.

xviii.

v.16. )

d'époufer la veuve de fon fiere,

a

moius qu'il ne fut mon fans enfans, auquel cas le

mariage étoit non-feulement permis, mais ordonoé.

De meme il éwit défendu

a

un mari d'époufer la

f~ur

¡le ra. femme, lorfque celle-ci étoit encore vivante ;

ee qur néanmoins étoit permis avant la prohibition por–

tée par la loi; comme il parolr par I'exemple de Jacob.

L es auciens Romains n'a'Client rieo dit fur ces ma–

riages;

&

Papinien el1 le premier qui en air parlé

a

l'oc–

ealion du mariage de Caracalla . L es jurifconfultes qui

viJlrenr enfuite érendirent li loiu les liaifons de

l'affinrté,

llu'ils mirent I'adoption au meme point que la 11ature.

Foyez

AnoPTroN.

L 'ajfinjté,

fuivant les canonifl:cs modernes, en un

emp.echement au .mariage jufqu'au .quatrieme degré in–

clu[r vement; ll1ars feulement en 11gBe direéle,

&

non

pas en ligne collarérale.

AffmiI..m'éj ajfinis non efl ajfi–

nis mera. Poyez

DEGRÉ' , DIR ECT , COLLATERAL.

11

en

a

remarquer que cet empechell1ent ne réfulte

p~~ feulem~nt

d:une

ajfinité

c;o!lIraélée par mariage lé–

gnll11e, InalS auflr de celle qur I dt par un commeree il–

l icite;

avec cette diflerenee pourral1l que celle-ci ne s'é–

tend ql1'au deux;eme

de~ré

inc!u{ivement; au lieu que

l'

autre, comme on l'

a

obfel'vé, s' étend jufqu' au

AFF

quatrieme.

VOJez

ADULTERE , CONCOBINE,

&&.

L es eanonitles dillinguent trois fortes d'

ajfinitl:

la

premiere efl: eelle que nous avons détinie,

&

celJe qui

fe cOl1lraéle entre le mari

&

les parens de fa famme ,

&

entre la femme

&

les parells du mari.

La recoude, emre le mari

&

les alliés de la femme,

&

entre

la

femme

&

les alliés du mari.

L a troifiem6, entre le mari

&

les alliés des alliés

de fa femme,

&

entre la femme ,

&

les alliés des al–

Iiés du mari.

Mais le quatrieme eoncile

de

Latran, tenu en

12.13,

ju¡¡ea ql1'il n'y avoit que

l'ajfinité

du premier genre

qUl produislt une véritable alliance,

&

que les deux

autres efpeces

d'a.flinité

n'étOient que des rafinemens

qu'il falJoit abroger.

C.

n~n

debet, Tit. de confang ttin_

&

a.ffin.

Les degrés d'

ajfinité

fe comptent comme ceux de

paremé;

&

conféquemment alltremem dans le Droit ca–

non que dans le droit civil.

Voyez

D EGRE'.

11 Y

a encore une

IIjfinité

ou cognation fpiriruelJe,

qui efl: celle qui fe comraae par le fácremem de bapte–

me

&

de contirmation. En conféquence de cene

ajfi–

"ité

le parrein ne peut pas épol1fer fa tilleule fans di–

fpenfe.

Vo),ez

PARREIN, BAPTEME,

&c.

AFF INITE' ,

en matiere de Science, voyez'

A"lA–

LOGIE.

A F FIN S ,

ter",e de Drolt

,

vieilJi: ce mot avoit

été francifé,

&

éroit fynonyme

a

alliés,

qui fe dit des

perfonnes de deux familles difl:ioéles, mais artachées

feH!ement l'une a l'amre par les liells de

l'"jfinité .

(H)

A F F [ R M A T 1F, I V E,

ad).

II Y

a

en

d

Igebre

des quanrités

aflirmati'/,eI

ou poliIÍves . Ces deux mors

reviennent

au

meme .

Voyez

QUANTITE'

(:f

POSITIF,

Le figne ou le caraélere

ajfirmatif

efl:

+ .

( O)

AFFIR~{ATIF,

adj.

( Théol.)

le dit fpécialemel1t: i

l'inqu;f1tion , des hérétiques qui avouem les felltimens

erronés qu'on leur impure ,

&

qui

a

leurs il\terrogatoires

les défendem

&

les fotltiennent avec force.

Voyez

lN–

'l.U I ~lTro~

&

H ÉRÉTI

'l.UE

.

(G)

A

F F

1

R M

A

TI

O N ,

f.

f.

au

P alais ,

efl: la dé–

claration que fai r en jufl:ice avec fermem I'une des par-

ties litiganres.

Voyez

SERMENT.

.

.

L 'a/firmation

efl: de deux fortes: celle qUI fe fart en

matiere civile,

&

eeHe qui fe

f.~it

en matiere crimiuelle.

C'el! une maxime de .notre Droit, que l'

ajfirmaúon

ne

f.~uroir ~tre

divifée; , ' en·a-dire qu'il taut

f.~ire

droit fur

toutes les parties de la déclaration,

&

non pas avoir

égard a une partie

&

rejener l'autre . Si par exemple

une partie

it

qui on défere la ferment en )ullice lur la

quefl:i n de favoir

a

elle a

re~u

un dépÓt qu'oll lui

demande, répond qu'elle l'a

re~u ,

mais qu'eile I'a re–

(limé <lepuis; on ne pourra pas , en eonféquence de l'a–

veu qu'c1 le fait de 1 'avoir

re~u,

la condamner

a

reni–

tuer: il faudra au contraire la décharger

de

la demande

afin de refl:inlti0n, en conféquence de ce qu'elle atlir–

me avoir refl:itué: mais celte maxime ne s'oblerve qu'ell

matiere eivile.

En

matiere crimine11e, comme

I'ajfir–

mation

ne fuffi t pas pour purger I'accufé,

01\

fe

lút

contre lui de fes aveux pour orérer fa conviélion, faus

avoir toujours égard

a

ce qu'il dit

a

fa déeharge. Si,

par exemple, un homme aecuCé de mcurtre , avoue

30-

voir menacé la perfonne qui depuis s'efl: trouvée tu.!e,

quoiqu'il affirme que ce n'el1 pas lui qui l'a tuée , la

préfomption qui réful te de fa menaee, ne laiifera pas

d'ctre regárdée comme un adminicule OU commence–

ment de preuve , nonobnant ce qu'il a)otlte

ii

la

dé–

eharge.

E t meme en matiere civile , lorrque l'

a.ffirmatjon

n'efl: pas liti,-décifoire, comme font les déclaratlons que

I

fait ,lile partie dan fes défcnfes r.,ns prcltaríon de ler–

mellt, ou

me

me celles précédées de preltation de fer–

ment dans uo imerrogatoire fur faits

&

artic les; le juge

)' aura feulement tel égard que de raifon.

En Anglererre on fe contl'nte d'une limpIe

ajfirma–

tion ,

r.~ns

fermellt de

In

part des

0!lIcyer,

qui {Ütl–

tiennent que le fennent el! abfolumem comraire

a

la loi

de Dieu.

V oyez

QUACRE

cr

SERMENT.

Cetre feéle

y

caufa beaueoup de rrouble par fon op–

pofition déclarée

a

tomes forres de fermens,

&

fpécia–

lement par le refus qu'ils tirem de preter le {ermem de

tidéliré exigé par Charles

11.

jufqu'iI ee qu'en

1689

le parlemem tit un aéle qui portoit que leur

déclara~

lÍon folennelle d'obéilrance

&

de fidélité vaudroir le fer–

ment ordinaire .

Vo)'ez

D ÉCLARAT ION

cr

FIl)ÉLITE' .

En 169í,

ils obtinrem pour un tems limilé'un aurre

aéle , portant que leur

a.!firmation

folennelle vaudroit

fermem dans tous les cas ou le ferment en folennelle–

¡nent