'f~$
AFF
C'¿toit un des priviléges des efc!aves devenus libres
rar leur affranchiffemem, que de ne pouvoit plus
~tre
appliqués
a
la queflion daos une aff.1ire olí leur maltfe
;fe feroit trouvé impliqué. Milon, accufé -du meume <le
Clodius, fe [ervit de cene précaution pour détourner
d es dépolitions qui 'le lui auroient pas été favorables .
IJ
llima mieux donner la liberté
3
des efclayes témoins <lu
fait, que de s'.expofer
a
etre chargé par des gens d'au–
tane moins capables de rétifler
3
la tonure, qu'ils étoi–
-ent prefque toUS délateurs
nés
de leurs maltres . L a con–
dition d'
affrn"chiJ
étoit comme mitoyenne entre ceUe
<I~s
citoyens par drolt de nai{f:lUce, & ceHe des efclaves:
plus libre que
ce~ci,
mais toutefois moins iudéoendan-
le que la premiere .
(G
&
H)
.
. *
A F F R A N C H I R
la pompe. (Mari,,, .)
La
pompe efl dite
affrant'hie
ou
franche,
quand ayaD[ jet–
'té
plus d'cau hors du v'.lilJeau qu'il n'y en elltre, elle
eelle de travaiUer.
Voyez.
FRANCHE
&
FRANCH IR.
AFFRANCHI,sSEMENT,
f.
m.
(JI/rif–
prud.)
efl l'aéle par lequel OD 1:1it palTer un efclavc de
'l'état de fervitude
ií
celui de liberté.
Yoyez,
pour les
différentes manieres dollt on procédoit
a
I'affranchiffe–
ment
d'uli efcJave che. 'les Romains,
le mot
lVIANu–
MISS ION.
Affranchiffmunt,
dans notre Droit, efl la concemon
d'immunités & d'exemptiops d'impÓts & de charges pu–
bliques , faite
a
une ville, une communauté , ou
a
des
·partieuliers.
On fe
~pr~nd
en Angleterre dans un fens analogue
3
eelui-ci', pour I'aggrégat}on d'un particulier dans une
fociété ou dans un corps politique, au moyen de laquel–
le
iI
acquiert certains priviléges & certaines pré'rogati–
ves.
Ainli
00
dit an Angleterre qu'un homme efl
affran–
ehi,
quaod
iI
a obtenu des lemes de naturalifacion, au
m oyen defquelles il efl réputé régnicole, ou des paten–
tes qui le décJarent bourgeois de L ondres,
0\.1
de quel–
qu'autre ville .
Voyez
AUBAIN
&
NATURALISATION.
(H)
_
,
AFFRIANDER,
v. aa.
( ChajJe.) Affriander
l'oifea",
en FaucoDnerie, c'efl le faire revenir [ur le
Ieurre avec du
par
deligeonneaux ou de poulets.
A F F R O N TAL
L
E S,
f.
f.
pI.
temu de P ra–
ti,!"e
ufité en quelques endroits pour lignitie¡ les bornes
·de plulieurs héritages aboutiffames
a
celles d'un autre
fonds.
(H )
A F F R O
N
TE',
t.rme de Blafbn;
c'efl le con–
traire d'
adojJé;
il [e dit de deux chofes oppofées de
from, comme deux lions, ou deux autres animaux .
, G onac en Vivares ; de gueules
a
deux levrenes
"j{ron–
téu
d'argem, accollées efe [.1ble, cloü¿es d'or.
(17)
AFFURAGE
0"
AFFEURE'S .
Y oyez
AF–
FO RAGE.
, A
F F U
S
r
O
N,
f. f.
(Phllrrl1t!cie.) L'afflifion
con–
fine:\ verfer une liqueur chaude ou froide Jilr certains
m écjicamens.
/1 Y
a
des fu bflances dom les iofulions &
l es prépar'.ltions doivene fe faire de ccue
fa~on
pour n'en
pas
dilliper les parties volatiles: telles fone les infulions
de crefJon, de cochléaria, de beccabunga, des pian–
tes lablées , & de
la
piupart des plames aromatiques
comme I'abfynthe , la tanelie, la famoline, l'aurone;
&c. '
Sans cette précaution, on fe prive de l'huile e(fen–
lieUe & de I'erprit éreéleur ou incoercible, qui fait tou–
te I'énergie de ces plantes.
(N)
. A
F
~
U
S T A G
E,
f. m.
terme de Chapelier:
c'efl
mnú qu on appelle les
fa~ons
4ue
1'011
donne aux vieux
chapeaux en les remeuant
a
la tcinture, cn leur rendant
le luflre, ou en les reqrelTant fous les plomb.,
Ilc
fur–
tout qU'and on les retourne, . & qu'on Icur donne une
nouvelle colle .
-
AFFOSTAGE,
(MenuifierJ , CharpentierJ,
&
alttru
o1tvrierJ
'!!ti
fe fervent d'ol/ti/¡
e?I
fer.)
c'efl raccom–
m oder la poinee ou le taiUanr d'un outi l émouffé ou
fur la meule, ou fur la pierre
a
repa(fer.
'
*
AF FuSt AGE,
(M/~i.r.)
fe dit aum de l'a(fonif–
fement des outils néce(J3ires
a
ce métier.
IJ
en mal ou
bieÍl
affllfl(
Cene
~outique
efl bien ou mal
affl!flée.
le
ne fl1ls pas
(lffllflé
ici pour ceue ouvrage.
A F F
U
'r,
f.
m. ell: un affemblage de charpenee fur .
lequc;l on monte lé canon, & qU'OD fait mouvoir par
le moyen de deux roues. I [ert
ii
tenir le canon dans
une li!Uation coovenable pour f.1ire aifémem ron fer–
vice .
L'af(ut
efl compofé de ,deu! lorogues pieces de bois
111,
Ji
L.
(
PI.
171.
de
I
Art. mzlit. fig.
4.)
qu'on
nomme fes
ftaf'lues ,
Elles fout chaeune une efpece de
AFF
ligne
courb~e,
dont une des extrémités
1
efl immédia,
temeut pof¿e
~
ferre, & l'autre
H
el1 appuyée [ur l'a–
Xc
ou I'ellieu des roues, qu'eJle déborde d'ellvirou un
pié. L es flalques fOD[ joimes ('une
a
I'nutre par quntre
pjeces de bois appellées
entrttoifes.
La premiere
A
efl
appellée
entretoife de volle:
la feconde C ,
entre/oife
de touche:
la troitieme
D, e"trttoife de mire:
& la
quatrieme
G ,
qui occupe [Out I'intervalle de
la
pan ie
des Bafques qui ¡ouche
3
terre, [e nomme
entretoife d..
Irmette .
On pratique dans les flaCques emre 13 partie
qui répond
a
l'elltretoiCe de volée, & ceHe qui r¿pond
a
I'emeu des roues de
I'affut,
des emailles dans lefquel–
les on place les touriJlons du canon. On pofe fur les
trois premieres entretoires
·A, C, D,
une piece de bois
fort épailJ'e, fur laquelJe pQfe la culalre du canon. Cette
piece Ce nomme
la femelle de
/'
aff1lt .
La fig .'
2.
de la Planche
171.
de "Art milit.
fait voir
le canon monté [ur Coo
affllt. La fig.
3.
de la méme
Planche
repréfente le profil de l'
affllt
done
A
B
cfl
nn~
des Bafques: &
la jig.
4. le plan du memc
affftt.
.
LorCqu'o n veut mener le cnl1,on en campagne, ou le
, tranfporter d'un lieu
a
un autre, on anache un avant–
train
ií
la partie de ces flafques ou efl l'l:ntretoire de lu–
nene, comme
00
le voit;
PI. V I. A rt mil·fig·
S.
La
fig1lre
2.
de la Planche YIl.
fait voir le plan de l'a–
vam-train, & de
I'affut
qui
y
eJl joint ou anaché.
Outre l'
affut
qn'on viem de faire connoltre, qui en
le plus ordinaire, & qui fe nomtne
a1fut
ti
ro¡iage,
il
Y
a des
afflltJ de place,
des
marim,
& des
btÍtardJ,
lefquels, au 'Iieu des roues ordinaires, n'one que
de~
roulettes pleines qui fuffifenr pour faire mouvoir
le
ca-
non Cur un rempart on fur de petits efpaces.
.
Le mortier a aum nn
affttt
pour la facilité du fervi–
ce,
&
pour le faire tenir plus folidemem dans telJe lima–
tion qu'on veut.
L'
aff"t
du monier n'3 point de roues , anendu qu'on
ne tranfporte poim le monier fur Con
aff"t,
comme on
y
tranfpotte le canon. On a imaginé différentes fones
d'
affut
de mortiers; il
Y
eo a de fer,
iI
Y
en a eu de
fome: mais BOUS ne parlerons iei que du plus ordinaire.
IJ
efl compofé de deux pieces de bois plus ou moios
fortes & longues, fuivant la groffeur du mortier :
0 11
les appel le
fiaf9ueJ,
comme dans le canon; elles font
jointes
par des entretoifes fort épaiUes. Sur la partie fu–
périeure du milieu des flafques, il
Y
a une emaílle pour
receyoir les touriJlons du monier; par-deffus chaque en–
taille, fe pofe une fone bande de fer appellée
jlu-bande,
dOD[ le milieu efl courbé en 'demi-cerc1e pour enca{!rer
les
tourillons , & les tenir fortcment Joints ou auachés
aux flafques de
I'affut.
D ans. I'imérieur de chaque eo–
tnille efl une pareille bande de fer
ap~ellée,
:\ caufe de
fa pofition,
fOlu-bllnde.
C es b¡,llÓeS tont attachées aüx
Aafques par de longues & fones chevilles de fer; quet–
quefois la fus-bande efl anachée aux flaCques par une
aurre bande de rer, qui couvre chacune :ie fes cxt(émi- .
tés.
1
l
Y
a fur le devant & (ur le derriere des fla((lues,
des efpeees de
b~rres
de fer
~rrondies
qui leS traverfeot
de patt
&
d'aurre, & qui fervent
¡¡
les ferrer exaéle–
ment a
vec
les entretoifes: c'efl ce qu'on appelle des
bOIl-
10m.
Sur le devam des flafques ou de l'
a.ffltt,
il
Y
a
quatre ehevilJes de fer élev¿es perpencticulaircmem, 'en–
tre lefquelles e(l un morceau de bois fllr lequel s'appuie;
le ventre du mortier, ou fa partie qui contieUt la cham–
bre. Ce morceau de bois fert
a
foutenir le mon ier lorf–
qu'on veut le faire tirer;
iI
efl appelJé
couffinet.
Au lien
de chevilles pour le tenir, il el! quc1quefois encanré dans
une emaille que
I'on
tait exprcs vers I'extrémité des
Hafques . Lor[qu'on vem relever le morcier,
~
diminuer
fon inclil1lifolJ fur le cou{linet , on imroduit entre le mOr–
tier & le eoumnet un coin de mire , a-peu-pres comme
ce/ui qui fen
ií
poineer le canon. On voir,
PI. YIl,
de Fortific. fig.
8.
un monier
A
monté fur ron
affllt
X ,
'I'raité d'
/Jrtil/eri~
par M.
le Blond.
(Q)
A FFUT,
t erme de ChajJe ;
c'e/l un lieu caché
00.
I'on fe met avec un fufil pret
a
rirer ,
&
OU on attend
le foir le gibier
:l
la fortie d'un bois. On dit, il f.1it bon
alJer
c~
foir
ii
I'affltt;
on va le
m~tin
iI
la
rmtrle .
A F F U T E
E:,
v.
aél.
p armJ le¡ Grave1trJ, ler,
SculptturJ,
&
alltreJ oltvrierJ ,
efl [ynonyme
a
"igui–
fer.
On dit,
aff"ter leJ outils ,
pour
aigltifer /eJ omils,
Yoyez
AI Gu t
ER.
.
L es Peimres
&
les D emnatenrs difem
affltt" le¡ " "y-
om
pour dire
aiguifer les {r"yom .
•
Pour
affltter
comme il f.1ur les burins, il [uffit feu–
lement de les aiguifer fur trois faces
ab, ac,
&
fur le
biCeau
a bcd (fig.
17·
PI.
!l.
d,' GravJíre . )
On ai–
g uife les faces
ab, ac ,
en les ap)'liquant fur la pien:c.
&
ap-