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ADV

pUirqll'Oll n'en connoilf,it point d'autres. Les JuriCcon–

fulres ne pla

j

,;cm !» im: c'étOit un" cfp,ece de

Ma–

gi,lr:l!'l[< privé:

&.

p~rpé_ueilc,

principaklnem rous les

premiers Em,>ercurs.

l)'unc

autre p

Irt ,

/ts

AdvocatI

De

d~venoient

ptnú

J urilconCul te.; au lieu qu'en Fran·

ce

les

AduocatI

devienne1t

J

'lriCcon[ul tcs; c'etl-a - dire

qn'ayam a quis de I'expéciellce

&

de la reputation au

Barrea... ,

&

ne

p~uvallt plu~

en Coutenir le tumulte

&

la fAtigue , ils dcvknnellt

¡J

IvocatI

conCultans.

ADVOCA T

Gé,tlnol

ell un

Otfi

'ier de Cour rouve–

rain", " qui le parties comrnuni9,uent les caures

011

le

R oi ,

k

Public, l'EgliCe, des Communam¿s ou des

Mincurs COIlt intérefrés;

&

qui

apr~s

avoir rélumé a

1' .

urlience les moyens des

A j1)ocatI ,

donne lui-menle

fon avis ,

&

prendodes conclu lions c.;n faveur de I'une

des panies .

L'ADv o CAT

FiJea!

des E:npereurs, Ofli cier infti–

tué p,u· Adrien , avoit quelque <apporr avec nos

Advo–

eatI

G¿néraux, car il était aulTi

l'Advocat

du Prince ,

mais Cpécialemellt dans les caufes coneemant le tiCc,

&

ne fe mCloit p"int de eelles des particuliers.

¡'\DVOCAT

Co;di(lori,'¡,

el1 un Oflieier de Calle de

R ome, dont la

fontli~n

eft entr'autres de plaider

Cur

les oppOOtiOIlS aux provilions des bénéfiees en cette

C our: ils ('OLlt au 110mbre de douze .

Po)'ez

PROV l–

SION.

ADVOCA T

d"tlle cité orl d'"ne viII.:

c'ell' dans piu–

licors endroits d'Allemagne un M

agirt

rat établi pour

l'adminirtration de la J ul1iee dans la ville , au nom de

l'Empereur.

P oye:¿

ADVOUE'.

ADVOCIIT re prend atl m dans un rens particlJlier ,

dans I'Hirtoire Ecc1 éIi2ftique, ponr une perronne dont

la

fontl ion étoit de d¿fend,e les droits

&

les revenus

de l'Eglife

&

des Communantés

RelíglCu~s

,

tant

par

armcs qu'en J ufl ice.

Vo).'ez

DÉFEN~EUR ,

V

IDA'tE.

Pris en ce fens , c'eft la meme cho re qu'

Advo,i,f ,

D lf",,¡em',

C

o,,¡er••ateur,. E conome,

C

a"jidiCfls,

Mun–

áibrtrdltI, T uteur, AI/cur , P aftmr lai, Pidame, Schrr

lajli,!"c , &c.

I/oyez

AI>VOUE' , ECONO\tE ,

&e.

JI

a élé employé pour Cynonyrne

!i

P atron;

c'eft-a–

dire celui qui a I'advnüerie ou le dro;, de prérenter en

foo propre nomo

Po)'ez

PATRON, ADVOUER IE, PRE'–

SE~T~TtON,

&e.

L e Abbés

&

M onal1eres ont au ffi des

AdvocatI

ou

Advoüés.

Porz

ARDE' ,

&c.

(lf)

A D V O

U

A

T

E

U

R , . m . terme uoté en quel–

ques Coutumes pour fignilier celui qui reclame

&

re–

connote pour oen du bétail qui a été pris en domma-

geam le.

terrc~

d'autrui.

CH) .

A

D

V O

U

E' , adj.

C

'j'urifprud. )

ognifioit anden–

nement l'

IId••ocat ,

c'efr-a-dire le Patron ou Protetleur

d'one Eglife ou Communauté ,

R~ligieure.

Ce mot vient , ou du L atin

Ad'vocat"I,

appellé

a

I'aide , ou de

advotare ,

donner Con fuffrage pour une

ehore _

L es Calhédra1es, les Abbayes, les Monafteres ,

&

autres Commun:lutés eccléfiatl1ques , avoient leurs

Ad–

vo,¡éJ.

t\in li Chnrlemagne prenoit le titre d'

Advoiié

de

S_

Pie,re;

k

R oi HUj\ues , de S. R iquier :

&

Bollandus

fait memion de quelques lemes du Pape Nicolas , par

kfquelles

¡¡

érahlilfoii le laim R oi E rlouord

&

res rue–

eelfeurs

Advo,¡éJ

du Monallere de W ellminfrer,

&

de

tOUI

lc~

E <¡; lifes d' Anglet.rre.

Ce

dVDziéJ

éwiem les G ardiens, les Protetleurs ,

&

en quelqut· rorre les Adminil1raleurs dn temporel des

EgliCes;

&

c'étair Con leu r autorité que

Ce

fairoier.t

tous les eontrats eoncernant ces Egliles.

I/oyez

De'–

f'E!<ISEllRS,

&c.

11

paroit méme par d'anciennes ehartes, que les do–

nations qu'on faiCoi t allX Eglires étoient eonférées en la

perfollnc de:¡¡

AdvoülI .

C'étoiellt eux qui Ce préCentoient en jugement pour

les Eglifes dans tOutes leur caures ,

&

qui rendoient

h

iuftice pour elles dans tous les lieux ou elles avoient

jurifdi8ion .

C'étOicnt cux qui eommandoicnt les troupes des E–

glires en guerrc,

&

qui leur fervoicm des champions

&

de duellilles.

l/oy e:¿

CO~!1JA

r, D t1EL , CHÁMPION .

On prétend que eet offiee fue introduit des le tems

de Stilieon dans le

JV .

[jede: mais les Bén¿ditlins n'en

fom remonter l'origine qu'au viij.

A ft. S. B ened. S. iij.

P.

r.

Prd!f.

p.

9.

&e.

Dans la ruite, les plus grands Seigneurs meme lirent

les fonélions d'

Advotiér,

&

en prirem la qualiré, lorr·

qu']l fallut défendre les Egl ifcs par lems armes ,

&

les

protéger par Icur autorilé. Ceux de quelques Mona–

Heres prenoienr le tirte de ConCerVatellrs ; mais ce n'é-

T ome l.

ADV

1 2 9

toit autre chofe que des

Advoz¡éI

fous un autre oom ;

P oyez

CONSERVATEUR.

11 Y

eut aulJi quelquefo is pluoeurs

SoltI-a.I,'oriéJ

oU

Sous-advocats dans chaque Monallere , ce qui lléan–

moins tir grand tort aux M oual1ere , Ce' Offi ciers in–

férieurs y introduiCam de dangereux abus; au[, furent-ils

fupprimés au Coneile de R hcims en t

'48.

A l'exemple de ces

A dvotiés

de l'Egt i[e, 00

appel~

la aum du meme nom les maris, les tuteurs, ou au.

tres perConnes en

génér~l

qui prenoiem en mn'n la dé–

fenre d'un autre . Plulieurs villes out eu auffi leurs

lid·

'VOI¡eI.

On trouve dans I' H :noire les

Advo,léJ

d' Auf–

bourg, d' !\ rras,

&

c.

L es Vidames prenoient 3Um la qualité d'

A dvoziéJ ;

&.

e'eft ce qui fai[ que ptu lieur H iltoriedS du yiij . lieele

confondent ces deux qualités.

V oyez

V

1

DAME,

El'

c'eft aum pourquoi plulieurs graods Scignenrs d'Al4

lemagne, quoique Céeulíers , porrent des m;tres eo ei–

m ier fur leur éeu, paJce que leurs peres om porté la qua–

lit~

d'

AdvoliéJ

de grandes EgliCes .

Poyez

MlTRE

&

C IMtER .

Spelman diftingue deux Cortes d'

Advo,iéJ

eecléoa–

Iliques en Angleterre: les tlllS pour les eaufes ou pro–

ces , qu'i! appelle

Advoeati ear,¡arltm;

&

les autres

pour I'adminirtration des domaines, qu'il appell e

Adva.

eati Jo!i .

L es premiers étOient nommés par le Roi,

&

étoienr

ordinaireme11t des Ad vocats de profeffion, intell lgens

dans les matieres eccl éliaftiques.

L es nutres qui rub,ifrent encore,

&

qu'on appelle

ql1el quefois de leur nom primitif

A dvOliú ,

mai. plus

rouvem

PatronI,

~tc>ienr

&

fom enCOre héréJitaires,

émm eeux

m~mes

qui avoient fondé des EgliCes , OU

leurs héririers .

I/oyez

PATRONS.

11 Y

a

eu allffi oes femmes qui om porté la qualité

d'

Ad.,o,¡ú , IIdvoeatiJ!d! ;

&

en effet le D roit eanonique

fait mention de quelques-ul'es qui avoient méme droit

de préCentltion dans leurs Eglires que les

Advo,iéJ;

&

meme encore

!i

préfe11t, o le droit de P'l'tronage lellr

e ft tranfmis par Cuceemon , elles I'exereenr comme les

males .

Dans un Edit d'Edollard

JI!.

Ror d'Ang le,erre , OD

trouve le terme d'

Advoü'¡ en chef,

c'dl-á-dire Patron

COllverain , qui s'entend du Roi; qualité qu'il prcnd en–

eore

a

préfent , comme le R oi de Franee la prend dans

res états_

1I

Y

a en al1m des

Advot1!I

de contrées

&

de pro –

vinees. D ans une ehartre de t

187,

Bcrthold D uc de

Z eringhem eil appellé

AdvorJé

de Thurillge;

&

dans la

notiee des Eglifes

B~lgiqucs

publíéc par M irreus,

.le

C om te de Louvain el1 qualifié

IIdvorJé

de Brabant _

Dans I'om,ieme

&

domieme /iecle, on [rouve auffi des

Advozief

d'Alfaee, de Soüabe ,

&e.

Raymond d' A'liles rappurte qll'apres qu'on eut repris

] érufalem fiJr les Sarraons, rur la propOlition qu'o" tit

d'é lire un R oi, les

Ev~q\le;

foütinrent, " qu'on ne de–

" voit pas créer un R ui pour une vitle

011 UII

Dieu

" a\'oit (ouiten

&

avoir

été

courollllé " ,

non deberc ¡bi

e!igi R egem ubi D eltI pai/M

&

eoronatUf

<JI

&c.

1

que

" c'étoit arrel d'élire un

Advolié

pour )\ou\'crner la Place,

"

&c."

Et en e!fet, Dodeehin , Abbé A llema!1d, qui

a éerir le

voya~e

a

l. T erre-rainte du xij. fiecle, ap–

pelle Goclefroy de Bouillon,

Advozié dtl. Jaint

~ép"l­

ehr• .

(H )

.

A

D V

OU

E R

1

E,

f.

f.

(Jflrifprud.)

qualité d'Ad-

voü¿ .

Poy cz

ADVOUE' .

.

1

ADVOUER'E ognitie entr'autres choCes le droit de

prérenter

ii

un Bénéfiee vacam .

P o)'e;:.

PRÉSENTA–

Tl ON.

En ce Cens, il eft rynonyme

a

patronage. Paye:¡;

P

A –

T RON AGE.

L a rai fon pourquo! on a donné au patronage le nom

d'advol¡erie,

c'ell qu'anciennement ceux qui avoient droir

de préCenter

a

une Eglire, en étaient les Proteéteurs

&

les bienfaiteurs, ee qu'on exprimoit par le mor A dvoüé,

Advocat;

.

,

Advolierie

pris pour fyllonyme

a

patronage,

en le

droit qu'a un E veque, un D oyen, ou un C hapiue, ou

un Patron la'I'que, de pré('enter qui ils veulem

a

un Bé–

nétice vaeant.

V oyez

VAC ANCE

&

BÉNlÍFICE,

é!J<.

L '

advozierie

ell de deux COrles; ou perrollnelle, oa

réelle ; perronnelle , quand elle fuit la perfonne

&

el1:

tranfmiffible

a

res enfans

&

a

Ca famille, Cans etre an–

nexée

a

aueun fonds; réelle, quand elle eft a!tachée

i

la

glebe

&

a

un cenain héritage .

.

00

aequiert l'

advo,¡erie

ou

patronage,

en baulfant

une E gliCe, ou en la dotant,

.Bb

.

Lorr~