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ADV

~éme

de complérnent; c'ctl un .mot qui fen l modi–

ji d':IUtrCS mor ,

.~

'lui De laille pas l'efpnr dans l'at–

tenee nécclEire d'un autre mor, comme fom le verbe

~étif

& la prépolitio!l; car li Je dis du roi

'1,,'il a don –

" "

00

me

demandera

'1uoi

&

J

'1"i .

Si je dis de quel–

qu'un qu'i1 s'ell conduir

ava ,

ou

par ,

ou

Jan¡

,

ces pré–

politioos fOll t arrendre leur

com~h!menc ;

au líeu que

ti

Je dis,

il s'cfi cond,ú: prudcm",ent-..

&c. l'efprir n':1

plus de.quellion nécelTalfe a faire par r:tru>on

~

prl/dr"'–

ment :

je

puis bien

a

la vérir¿ demander'-Cn quoi a CO[l–

tiné cette prudence;

mais

ce n'etl plus

1:\

le feos né–

cemire

&:

grammarical .

Po ur bien emendre ce que je veux dire,

iI

faur ob–

ferver qne toute prbpo',tioo qui forme

lIlI

feos complet

en

~ompofée

de divers feos 011 concepts partieuliers,

q~li ,

p:!r le rappon qu'ils ont entr'eux , formcnc l'eo–

:embk

OU

[CIlS

eomplet.

Ces divers fells particuliers , qui [ont comme les pier–

reS du batlment, out

.lIm

leur

mJ,mM• .

Q uand je dis

le Jol'-;l cfi "'vl,

voil a un fens complet : mais ce feos

CGlT.plCI

eH

compofé de deuI ¿oncepts particu liers : j'ai

le

concepr de

Joleil ,

&:

le concepr de

ef! levl :

or re–

marqllez que ce deroier concept ell eompofé de deux

rnotS

efl

&

levl,

& qne ce deroier fuppofe le premier .

Pierre dort:

voil a deux concepts énoncé, par deux

m ots : mais

Ii

je dis ,

P ierre bat ,

ce mot

bat

n'ell qu'u–

ne

p~rtie

de mon concepl , il faut que j'énonce la

Pe:::.

fonnc ou la chofe que

P ierre bat: P ierr. bal P a"l;

:1-

10rs

P a,,1

ctlle complt:mcnt de

bat : bat P a,,1

en le con–

eept emícr, mais coneept partiel de la propofition

Pi,r–

re

bat P a" l .

D e meme (j je dís Pierre ea

avec, fur,

ou

Jans,

ce mots

avu , Jl<r,

OU

dans

ne [om que des parties

de

concepr,

&

om befoin chacun d'un complémenr;

or ces rnols joints a un complément; font un concept ,

qui ¿I.m énoncé en un [eul mor, forme

l'atbverb"

' Iui, eo tam que COllccpt particulier

&

tout formé, n'a

P?S

bcloin

d~

complémeot pour Mre tel eoncept patticu-

llcr.

~

Selon ceue notion de l'

adverbe ,

il

ell évidem que

Jes mors qui ne peuvent pas etre réduits

a

une prépo–

/ilion fuiv ie de ron complément,

[Ola

ou des conjon–

étions ou des particules qui ont des ufages particuliers:

m ais ces mOts ne doivent point étre m is dans la clalTe

des

adverbeJ ;

ain(j je ne mets pas

non,.!li o"i

parmí

les

adverbes; non,

1/e,

[on! des particules nés atives .

A I'¿gard de

o" i,

je erois que c'ell le partiCIpe par–

(¡f

du verbe

o,,;,. ,

&

que nous di[ons

olli

par ellipfe ,

cela eft OltÍ, <ela -ft ent. ndu :

c'etl dans le méme fens

q ue les L aDns di[oient,

dillllm pllto.

Ter.

IIndr. aa.

l.

fr .

1-

11 Y

a donc autant de [ortes d'

adv erbeJ

qu'il y a d'ef–

peces de manieres d'elres qni peuvent

étr~

énoncées par

une prépoGrion

&

ron complément, on peut les rédui–

re

il

certaines clalTes.

IIDVL'll..8I!.o DE TEMS.

'11 Y

a

deux queflions de tems,

qui fe fom par des

advcrbe!,

&

auxquelles on répond

o u par des

adverbes

ou par des prépolitions avec un

complément .

. l .

{¿uando ,

quand vienc!rez-vous? demain, dans nois

Jours .

2 .

Q¿,andiu,

combien de tems?

la"di"

,

Ú

long-tems

que , autant de lems que .

D .

Combien de tems- ] e[us-Chritl 3-t'il

,'~cu?

R.

T rente-trois aos: on [ous·entend

pendant.

Voici encore quelques

adverbe;

de tems :

donu

juf–

qu'a ce que ;

'1ltotidie

touS les jours: on fouf-entend la

prépo(jtion pendant ,

per : 1I1m<

maintenant, pré[ente–

menr , alors , c'cll-i ·dire i l' heure .

A"paravant

:

ce mot émm

ád'llerbe

ne doir_point a–

" oir de complémem; ainli c'ell une faute de dire

aupa–

n"'ant (tIa;

iI

t:~ut

dire

(lvant <ela, autrefoiJ , d.rnie–

remenr·

Hodie ,

aujourd'hui , c'etl·a-dire

au jour de hui,

au

jonr pr¿fcnt ; on difoit amrefois limplement

h,,;,

je n'i–

,.a¡

b"i.

N ieod.

H,,;

en encore en u[age daos nos pro–

~ICCS

méridlonales ;

heri ,

hier;

cras,

demain ;

olim ,

'l

,tr.nd

~m,

alias

autr~fois ,

un jour, pour le palTé

&

pour

1'aventc,

Ali'lllal1do ,

quelquefois ;

pridie ,

le jour de devant ;

foft;id;', 'l.,tnji pojle

y ';

die..

le jOIlf d'apres;

p'erindi: ,

a.prcs dcmam;

mane ,

l~

maun;

vefRere

~

'II'féer!,

le fOlr;

Jaro,

rard;

11Itdl1tJ-~ertll(J ,

aV:1l1t-hler,

e efl-a-dlre ,

ntinC

41

dlC.I teru"s, '1ltartm '1"intus ,

&c.

il .y •

trois, qua–

I!C ,

c!nq Jours ,

& c.

.'''''1,~am ,

quelques .J0urs , avec,a. f -

nrlllarlon ;

11:<;/'I:",m ,

pmalS, avec négatlon ;

1""',

de)";

pllpe,.

,

il n'y a pas long'tenIS ,

ADV

1 2 5

D ill ,

long-tems

;:recens

&

reem ter ,

depuis pel1;

jal;¡.

dudllm ,

il

Y

a lons -tems;

'litando,

quaod;

anteha<,

ci–

devam ;

po{,ha< ,

cl-apres ;

debl1tc , dei1t«ps,

3

l'av enir ;

antctJ , priJlf ,

:lupanv~ot; ant~t¡uflnl ,

p riuflf!tQm,

avant

que;

f{uoad, dona,

Ju[qu'a ce que ;

ti"m

tandis que;

mox,

bien·tot;.

f!atim,

d'abor~ ,

[Out-a ·['heure;

tnm ,

t /((1C ,

alors ;

t:t"r.m-nunc,

ou

ettam-1zwn,

eocore mainte–

nant;

j am-tltm,

des-lors;

prope-diem,

dans peu de tems -

t ander,r ,

drmum ,

d~nif{'te ,

eo fi n;

.d~jn~ilpJ ,

a

l'avenir;

plemm'llte , 'rebro , fre'ltU»ter,

ordllJaJrement , d'ordí–

naire .

IID~E'R..8ES

DE

LlE1I .

11 Y

a

quatre manieres d'enví–

fager le lieu : on peut le regarder

10.

eomme étant le

lieu ou l'on ell, ou I'on demeure;

2°.

comme étant le

lÍeu ou l'on

va ;

3"·

comme étam le lieu par ou l'on paC–

fe;

40.

comme éram le líeu d'ol1 l'on vient . C'etl ce

que les Grammairiens appellent

in loco, ad locum ,

ecr

lomm, de loco ;

on autrement ,

ttbi,

'{ti. ,

f{tI•

,mde

.\

l .

In loco,

ou

" bi,

ou etl·i1 ? il etl la;

.u

&

la ,

font

ad'/Jerbes ;

car on peur dire

en 'I"el li", ?

R.

en ce

lim;

hic ,

ici ,

ou je [uis;

ijli"

011 vous etes,

¡/líe,

&

ibi,

lil

011 il ell.

J, .

lid locttm,

on

'1HO;

ce mot pris aujourd'hui ad–

verbialemenr, en un ancien accufatif neutre, comme

duo

&

ambo ;

il s'etl confervé en

'1uocir<a,

c'etl pour–

quoi. c'etl pour cette raifon:

'1" a 'lJadis,

011

alle~;vous?

R:.

li.'l< ,

ici ;

ijluc,

la OU

vous

etes;

itllle,

la

011

il

etl ;

~o

,

la.

3.

f!.!<a

?

'1ua ibo

?

13,

ou irai·je?

R.

hae,

par

ici; ,–

fta< ,

por

1:1

ou vous eres ;

iJltIC;--R9

la ou il etl .

4.

Unde

?

,ende v enis?

D'ou venez-vous?

hin<,

d'ici;

-ifline,

de-la ;

iJli""

de-la;

i"de,

de-la .

VoiCÍ

encore quelques

adverbes

de !ieu ou de liruation;

y,

il

Y

ell,

aiJle"rJ, d;,vant, d,rriere , dejJus . dejJous,

deda,!s, dehorI, partout , .,tltour.

.

DE !t.1J.ANTITE·

:

f{"antum,

combien ;

multltm,

bean–

coup, qui vjcm de

beJla copia,

ou felon un beaucoup;

pam m,

peu;

minimum,

fort peu ;

plm,

pu

ad plus,

dal'anrage;

pltlrim" m,

tres-fort;

ali'lu.antulllm,

un peu;

modie"

médioerement;

large,

amplement;

affatim, a–

b,endant¿r, ..bu..d' , <opiose ,

ube~tlm,

en abondance,

a

foi[on, largement .

DE !fJ...'lJ.ALlTE: doél',

[avamment;

pie,

pieufement;

ardenter,

ardemment;

Japienter,

[agement ;

alacriter.

gaiemem;

bene,

bien;

malt,

mal ;

felici,.,·,

heureufe–

ment; & grand nomore d'autres formés des adjeétifs .

qui quali6em leurs [ubllamits .

DI!. ILANII!'R..E

:

&eleri'er,

promptement;

J"hiIO,

tout

d'un coup;

lent¿ ,

lentement;

f ej lma" ter, propere , pro–

p'eranter,

¡¡

la hftre;

Jenjim,

peu-a-peu ;

prom/feue ,

con–

fu(emem;

proterve ,

inColcmment;

mll fiifariam,

de di–

verfes mam res ;

bifariam,

~n

deux manieres: racine,

bis

&

v iara,

ou

fa';em,

&c.

U tinam

peut érre regardé comme une imerjeétion ,

comme un

adverbc

de del;r, qui vient de

lit, ..ti,

t&

de la panicule explénve

nam:

nous rendons ee mot

pat une périphrafe,

plút

J

D ie" '{ue.

.

II

Y

a des

adverber

qui [ervent

ii

marquer le rapport,

ou la relarion de relTemblance :

ita llt ,

ain'¡ que;

'1uafi,

(eN,

par un

e , ut,

lit; .,

v e/ut,

f,lelut;

,

fic .,

ficlI.e,

C0m–

me , de la meme maniere ' que;

tan'l"..m,

de méme

que .

D'autres au contraire marquent diverlilé;

aliler,

au.

tremen

e

;

alioquin,

'~terofJ,tin.,

d'aillcurs.,

autrclnent .

D 'autres

adverbes

[ervent a comprer combien de fois:

Jemel,

une fois;

bis ,

deux fois;

ter,

trois fois,

&e.

en Frans:ois , nous fous-entendons ici quelq ues prépo–

fi tiOllS,

p",dant , po"r , par

rrois fois ;

'1uoties,

com–

bi~n

de fois ;

ali'luotie! ,

qUl?lquefois !

'1uin'l"ie~,

cinq

fOls ;

centres,

cent fOls ;

mIlites,

mllle fOiS ;

,terTtm.

denllo .,

encare;

fttpi., crebro.,

fouvenr;

raro.,

raremel¡t.

D 'autres [om

a.dv

erbes

de nombre ordinal',

¡rImO,

premleremem;

Ju undo,

fecondeme1lt, en [econ lieu:

ainfi des autres .

D ' INTE'R..'R..0G ATION: '1ttare,

c'ell·a-dire,

f{ua de re,

& par abbréviarion,

cur, '1uamobrem, ob '1uam rem ,

'1 uapropter,

pourquoi , pour quel fuj et;

'1uomoda,

com–

memo

11

y

a

'aum des particules qui [ervent

iI

I'imer–

~ogatIon,

an ,. anne

1

n1tm.,

nun'luid .,

nonne , ne,

jO~l1t

• un mot;

'v Jdes'ne

? voyez-vous?

ce

joint a cert. ms

mots,

u 'Ittlmdo,

quand?

e<f{uÍJ

, qui>

ce'l"a m"lier

(

Cíe, ),

quelle fe mme?

D'

.AFFI7tM.ATIOH :

ttialp , ita,

ainfi;

cert; ,

certaine–

m~nt,

J"" e,

vraimem, oui , fans doute : les A nciens di–

[oleOt aum

H ercle,

c'etl· a·dire, par H ercule;

Poi,

.JE.

depol,

'par .Pollux :;

N ttcaftor,

Ol!

Manflor ,

par

Ca–

Ilor ,

es,.