120
ADQ
tins
par
D omi11l/J.
11 s'el1 dit auiji quelquerois des hom–
mes, comme dans ce- verret du Pfeaume
104.
Confti–
tuit etl"! Dominum dom"s ftl,.,
en parlant des honne–
m s auxquels Pharaon éleva J ofeph: on le texte
héor.eupone :
Adon",.
Genebrard , le Clerc, Cappel,
de no–
mine pei T etragram>11.
CG)
.ADONER, ADONE,
terme de M arine,
00
dlt
le '/Ient-ado1;le,
quand apIeS avoir été contraire, il
c?mmence .3 devenir favorable,
&
que des rumbs ou
?trS de vent les plus pret, de la route qu'on doie faire,
JI' fe range vers le$ fumbs de la bouline,
&
du vent
larpe .
l/oye:,;
BOULINE .
(2)
A D O N E'E,
(Myth. )
nom que les Arabes don–
Doient au Soleil
&
a
Bacehus qu'Hs adoroiene. l is
offroient au premief tous les jO:lIs de I'eneens
&
des
parful1)S .
•
A D O N ( E S
ou
FE T E S A D O N
1
E
N N
E S ,
fube¡ . f.
(ll!fyth.)
qu'on eélébroit anciennement en I'hon–
neur d'Adonis tavori de Venus, qui fut tué
a
la ehaITe
par un fanglter dans les
for~ts
du mont Liban . Ces fe tes
prirent n.illanee en Phénicie,
&
paITel ent de-U en Gre–
ce . On en faifoie de femblables en Egypte en mémoire
d'Ofiris. Voici e.e que dit Lueien de eelles de Byblos
en
Phénicie: " Toute la ville au jom marqué pour la
.. fOlemnité,
eommen~oit
a
preudre le deuil,
&
a
don–
" ner des marques publiques de douleur
&
d'aftliaion :
" on. n'entendoit de tuus e6tés que de pleurs
&
des gé·
" mlITemens ; les femmes qui étoient les miniares de ce
" eulte, éroient
obl~es
de fe rafer la
t~te,
&
de fe bat:
" tre la poitrine en courant les mes. L'impie fuperlll–
" tion obligeoit celles qui refufoient d'amlter
a
eerte eé–
" rémoni,\,
a
fe proaituer pendant un jour, pour em–
" ployer au culte du nouve.u Dieu, I'argent qu'elles ga–
" gnoiem
a
cet infame eommeree. Au dernier jour de
" la fele, le deuil fe ehangeoit en joie,
&
chacun la té–
" m?ignoit
~omme
(i
Adonis eat été reITufcité: la pre–
" mlere partle de certe folemnieé s'appelloit
~
..
,,~I-'~'
,
"
pend~nt
laquelle on pleuroit le Prince mort;
&
Ila
"
d~u:<leme
IlJfHr1t,
le
r~toltr,
on la joie CuccédoÍt
:l
la
" trtllelTe. C etre célémonie duroit huit jonrs,
&
elle é–
" toir
célé~rée
en meme tems dans la baITe Egypte .
" Alors, dlt eucore L ucien qui en avoit été témoin
" les. Egyptiens expofoiellt fur la mer un panier d'01ier:
qUI étanr poulTé par un venr favorable, arrivoit de lui–
meme fur les cÓtes de Phénieie, on les femmes de
" Byblos qui l'atrendoient avec impatience , I'emportoi–
" em dans la viIIe ,
&
c'éroie alors que I'arfliaion pu '
" bliqu e faifoit place
a
une joie univerfelle".
S.
Cyril–
le dit qu'il y avoit dans ce petit vai/Teau des lemes par
terq~l.~lIes
Jes Egvptiens exhorroient le; Phéniciens
ii
fe
réJ.outr,
par~e
qu'on avoit retrouvé le Dieu qu'on pleu–
rOlt. MourlJus a prétendu que ces deux différentes eéré–
~ollies
fai[oient deux fetes diflinaes qui fe célébroienr
a
dlITértlls eems de I'année,
&
a
(ix
moi; l'une de l'autre
parce qu'on eroyoit qu' Adonis paOoie la moitié de
I'an~
née avec Prolerpine,
&
I'auere moitié avec Venus. Les
J,,!ifs vo!lins de la Phénicie
&
de l'Egypte ,
~
enelins
3
lldolatne, adopterenr aum ce culee d' Adonis. La vition
du Prophete Eztchiel, ou Dieu lui momre des femmes
volup~ueufes
amfes dans Je Ttmple,
&
qui pl euroient
AdolllS,
&
ecce
ibi f edeba11t mnlieres ptangentes /ldo–
m dem,
ne permet pas de douter qu'ils ne fu/Tem adon–
nés
a
certe fuperllition.
M ém. de I'/lead. des B el/es–
L ettres.
(G)
ADONIQU E
ou
ADONIEN, adjea.
(Poi!)
forte d.e ver
tc:rt
court, ufieé dans
la
Poe(ie Greque
&
L~tme .
11
n ea compofé que de deux piés, dom le
preRller ea daayle,
&
le fecond uu fpondée ou troehée,
comme
rara )ltventuJ .
On croit que fon nom vient d' Adonis _ favori de Ve–
nus, parce que I'on faifoit graA'il ufage de ees fones de
vers
~ans
¡es lamentations ou fetes IU!rUbres qu'on eé–
lébrolt en l'honneur ct'Adonis.
Voye:,;b
AIJONIES
ou
A–
DONJENNES. Ordinairement on en met un
a
la
tin de
c;l¡aque ltrophe de '(ers f.phiqqes, cQm¡ne dans eelle-ci :
Scandit teratas vitiofa naves
C rera , nce !1trm aJ
elfltltltm
reIÍJ'ltfl/.it,
Oeyor
urVIJ
&
agente nimbos
.
,
Oeyor euro.
Horat.
Arillophane en entremeloit 3Um
q.nsfe~
eomédies
!,-vee des verS anapeaes .
I/oy. z
l\.NAPESTE
&
SAPHI–
QUE. ((;)
• A D O N
1
S, (f.
('}ardinage )
forte de renoueu–
le,
qui a la
;e~Ue
qe la ci\I11orpille;
[~
ileur ea en ro-
~
__"""""-r
AD O
fe, fes femenees font renferl1)ées dans des eapfules ob–
longues. On en diflingue deux e[peces.
R ay anribue
a
la graine d'
adonis horte'!fiJ, flore mi–
nore, atro, rubeme,
la vertu de foulagcr dan la pier–
re
&
dans la eolique .
Et melée al'
adonis ellebori radi«, buphthalmi flo–
re,
de tenir la place de I'ellébore, m€l)1e aans les com–
politions medicinales.
A DO
P T
1
E N 5, (
m. plur.
(ThMog .
)
héréti–
ques du huitieme (iecle, qui prétendoienr que
J
efus–
Chria, en tam qu'homr¡>e, n'étOit pas tils propre ou tils
narurel de D ieu, mais feulemellt fon tils adoptif.
Cene feéle s'éleva [ous I'empire de Charlemalíne vers
I'an
783,
a
cene occa(ion. Elip.and, Arehevcque de
T olede , ayant eonfulté Felix,
Ev~que
d' U rgel
l
f4r la
tili.tiqn de Jefu¡-Chria, celui-ei répondit que Je[us–
Chrifl, en tane que D ieu, efl véritablement
&
propre–
men! tils de Dieu, engendré naturellement par le Pere;
mais que ] efus-Chria , en tant qu'homme QU tils de NIa–
rie n'efl que ' til s adoptif de Dieu; décifion
a
laq]Ielle
Elipand foufcrivit.
On tine en
79 1
un Concile
a
Narbonne, on la cau–
fe des deux
E
veques Efpagnols fut difcmée, mais non
décidée. Felix enfuite fe rétraaa, puis revint
a
fes er–
reurs;
&
Elipand de fon c6té ayant envoyé
ii
Charle–
magne une profeffion de foi, qui n'étoit pas onhodoxe,
ce Prlnee tit aITembler un Coneile nombreux
:1
Franc–
fort en
794,
ou la doélrine de Felix
&
d'Elipand
fia
condamnée, de meme que dans celui de Cividal de Frlu,
ti
de l'an
796.
&
peu de eems encore apres dans le Con–
cile eenu
3
Rome fous le Pape Leon
(ll .
Felix d'Urgel
paa:~
fa \Aie dans une alternative eon–
tinuelle d'abjurations
&
de rechdtes,
&
la termina dans
I'héréfie; il n'en fue pas de meme d'Elipand .
Geoffroi de Clairvaux impute la meme erreur
a
Gil–
ben de la Porée;
&
Seot
&
Durand femblent ne S'etre
pas tout-a·fait aITez éloign és de cette opinion . vVi–
ta/Te,
Traité de I'lncarn. parl .
Il.
'Iueft.. viij. arto
l.
pago
2"16.
&
fuiv .
(G)
h
D O P T
1
F, adj.
('}lIri{prlld.)
ea la perfonne a,
doptée par une autre.
VOye>:'
ADOPTION.
L es enfans
adoptifs,
ehez les R omains, étoient COI1-
(idérés fur le meme pié que les en fans orJinaires,
&:
ils enrrQient dans tous les droits que la nai/Tallce donne
aux enfans
:1
I'égard de leurs peres. C'en pourquoi il
falloit qu'ils fulfene inflitués héritiers ou nommément
deshérités par le pere, autremem le teaameJ1t étoit lIul .
L'Empereur Adrien préféroie les enfans
adoptifs
au:r
enfans ordinaires, par
I~
raifon, difoit-il, que c'ea le
hafard qui nous donne ceux-ci , au lieu que e'ea notre
propre choix qui nous donne les autres. '
M. Menage a publié un L ivre d'éloges ou de vers
adreITés
a
cet Empereur , intitulé
Liber adoptivlu,
au–
quel il a joint quelques autres ouvrages. Heinlius
&
Furflemberg de Munaer Ollt auffi publié des L ivres
ado–
p~.OO
-
A D O P
TI
O N, (
f.
CJuri{prttd. Hift. 411C. mod.)
ea
un aae par lequel un homme en fait entrer
Ull
nu–
tre dans fa famille, comme [on propre tils,
&
lui don–
ne droir
3
fa fucceffion en cene qualité .
Ce mot viem de
adoptare
qui fign ifie la
m~me
cho–
fe en latin; d'ou on a fait dans la baITe latiniré
adoba–
re,
qui (ignifie faire quelqu'un chevalier., lui eeindre l'é–
pée; d'ou ea venu auffi qu'on appellole
mI es adobatttI
un chevalier nouvellemenr fait; paree que celui qui I'a–
voit fait ehevalier étoie cenfé ell quelque
fa~on
l'avoir
adopté.
Voyez
C HEVALIER,
Parmi les H ébreux on ne voie pas que
l'
adoption
pro–
premem dite ait été en ufage. Moyfe n'en dit ricn dans
fes lois :
&
I'adoption
que Jacob tit de fes deux petits–
tils Ephra"im
&
Manalfé n'ea pas propremem une
ado–
ption ,
mais une efpece de fubairution par laquelle
il
"eut que les deux tils de Jofeph "yent chacun leur lot
dans
1
frael, comme s'ils étoienr tes propres fil s:
VOf
det/x
fils,
die i1 ,
feron t
,¡
mvi; E phralm
&
ManaiJl
{eront réputés fomme
~"ben,&
Simeon;
mais comme
i!
nc donne point de partage • Jofeph leur frere, toute la
grace
q~'il
lui fait, e'ea
qu'a~
lieu d'une pan 9u'il·. au–
roi, eu a partager entre Ephr31 m
&
Mana/Té , I1
101
en
donne deux; l'eltet de cetre
adoption
ne romboit que
fur l'accroiffemenr de biens
&
de partage entre les en–
fans de Jofeph.
Ge1Je{e ;rJviij.
f ,
Une autre cfpece d'a–
doption
u(itée dans [frael , contifloit en ce que le frere
étoit obligé d'époufer la veuve de [on frere áécéM
fan~
enfa!js, enforte que les enfans qui naitroient de ce ma–
riage étoient eenfés appartenir au frere défunt ,
&
por–
toient
ron nom, pratique quj étoi¡ en u[:¡ge avam la loi,
.
alna'