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122

ADO

ni

a

la figure de la

croh .

C'ell une marque de

v~nl'(:Ilion

lillgu(jer~

&

plu dillinguée pour I'inllrumem de

norre réjemp,i n, que celle <ju'on ,end aux aUlre ima–

ges OU an! reliques de Saims . Mais il ell viliblc que

cell~

adoraeion

d i

d'un genre bien différem

ó

&

d'un de–

gré interieur

a

celle qu'on rend

a

D ieu. n peuI voir

Iur cene mariere l'

Expvjie;on dt

1 ..

Fo;,

par M . Bof–

fucI,

&

décider

Ii

I'accofalion des Prote(lans n'e(l pas

fam fondemenr.

Voy.

LATRIE, C ROIX, SAINT, IMA–

GE, RELI QUE .

ADORA

TlON ,

( Hifl. mod. )

maniere d'élire les Pa–

pes , mais qui n'e(l pas ordinaire . L 'élea ion par

ado–

Taeion

fe fait lorfque les Cardinaux vonl fU9itcment

&

comme enrra?né par UD mouvemenr exrraordtnaire

a

I'a–

doraeion

d'un d'emre eUI,

& .

le proclamc:m Pape. II

Y

.:l

lieu de craindre dans certe forre d'éleaion que les pre'

m iers qui 'élevem n'emra, nenr le autres,

&

ne foiel1l

caufe de ¡'éleaion d'un fujel auque! on n'auroil pas peno

fé . D 'ailleurs quand on ne feroit poiot enrr3lné fans ré·

flexion, On fe Joinr pour I'ordinaire volonrairemenr au!

premicrs , de peur que

Ii

I'é,eaíon prévaut, on n'encour–

ce la colere de I'élu. L orfque le Pape e(l él';, on le

place fur I'aute!,

&

les Cardinalix fe pro(lernellt devanr

lui , ce qu'on appelle al1t1i

I'"doration d/l P ap,

,

quoi–

que ce rerme foir forr imprQpre, I'aaion des Cardinaux

·D'étanr qu'une aéhon de refpea .

. A DO

R

E R, v.

a. (

7bl ol.

)

Ce terme pris felon

fa lignificarion linérale

&

élymologique rirée du Lalin,

fignilie proprement porrer :l

[.1

bO~lche,

baifer fa main,

011

baifer quelque chofe : mais aans n femimenl de vé·

nération

&

de culte:

ji

j'

ai 1'Ú It Jolúl d",IJ

Jo"

Itat ,

él

la Ir"'t danI Ja clartl,

&

ji

lai baiJI ma mai",

u

'fu; ejf Itn trh-gra"d

pichi,

c'e(l-:l-dire

fi

j t lo ai

adorl m baiJant ma mal!l

Itltr aJptll .

Er dans les

livres des R ois:

J t mt rtftr1/trai Jtpt millt hommo 'flti

n ont paJ fi lchi le gtnoll dtvam B aal ,

&

tO/lUS

1"

bOllchn r¡ui

n'ol1t

pas baiJé

1~lIrJ

main.l

pOIIr

radorer .

M inutiu> Felix dil que Cecilius pa(fanr

de"~nt

,la (lalUe

de érapis qair., la main , comlne e'ell la coutume du

peup lc tuperllirieox. Ceux qui

adormt,

dit S . JcrOllle,

o nl ac oíliumé de baifer la ''nain ,

&

de bailfer la

t~le ;

&

les Héorcux fuivant la propriélé de leur Langue ,

meltcO[ le baifer pour I'adoralion; d'ou vicnt qu'il ell

dit:

baiJez le jils, dt p,"r '1,,'il n, ¡';rr;tt,

&

"lit VOIIS

" e plrij/iez de la vo;e dt Il1ftiee,

e'e(l-:t-dire

ad.rn

-Ie,

&

roumertez·vous

a

fon empire. Et Pharaon parl:int

ii

J

ofeph :

tO/lt md" p"'p" baijtra' la main

n

votrt com–

",andtmmt,

iJ

reeevra vos ordres comme eeux de Oieu

ou <1U Roí . D aos l'Ecrirure le rerme

d'adorer

fe prend

Don-fculement pour I'adoralion

&

le culte qui n'e(l dú

qu'it D ien (<:til , mais auffi pour les marque. de refpeél

exrérieure.' que .I'on rend aUl Rois , anx Grands , aux

Perfonnes fupéneures . D ans I'une

&

dans I'aurre Corte

d'ad0ralion

¡

on s'inclinoit profo odémenr

&.

fouvenr on

l e

prótlemolt jufqu'en terre pOur

llL1fqu~r

fon refpeél .

'A~rah~m

ador,

prollerné jufqu'en terre les

r~oi,

Anges

qu. IlII apparollrenr fous une forl]1e bu maine a Mambré.

L oth le

'adort

de meme

ii

leur arrivée:l Sodome . 1I

Y

a beaueoup d'apparence que I'un

&

I '~utre

ne les prit

'd'abo;d qúe pOllr (jcs h.omllles . Abraham

adore

le peu–

pie d H ébron:

adorav,t pOPlllllm ttrr", .

11

fe pro(lerna

en fa préfence pour lui demander qu'il lu;

flt

vendle un

fépulcre pour Cllterrer

S~ra .

L es Ifraélite., ayant appris

que M r,yfe éroit envoyé de D icu pOur les délivrer de la

fervitude des EgYPliens, fe protlernerent

&

adortrmt

le

S.cigneur .

11

e(l in.utile d'enra(fer des exemples de ces ma–

DI~rcs

de, parler : lis fe trouvellC

iI

ehaque pas dans I'E–

~fIlure.

J ok. XXXI.

26

27. /11.

Rtg. x ix .

18.

Minllt.

I!I

oélav.

Hler:.~oner~

Rufin.

L . l . P(

xj.

12.

Cmt! xl;.

40.

Cme( XVIII.

2.

xIx.

7.

E x.d. jv.

31. Calmet

D;-

Elio"". d,

la

B iblt , eome

l .

·Itet.

1\.

page

63.

'

• A

DORER,

hO>/ortr, revire?;

ces rrois verbes s'em–

ployent. érrakment pour le culte

.d~

religion

&

pour le ,

eulte CIVl . Dan.s le culte de re)¡glon, on

ador,

D ieu ,

on

honort

le a1l11S, on

rtVtrt

les reliques

&

les ima–

ges . D ans le culte civil , on

adort.

une ma,rrelfe, on

honor,

le~

honn,t tes gen.s ,

o~

'y'Vtrt

les perConnes illu–

IIres

&

ceJles d un mérlte

di(11Il~ué .

En fait de religion

adorer c'e,(I

re~ldre

:l I'Clfe tupr;me un culte de

di:pen~

dauce

&

d obéllfal1ce:

honortr ,

e

e(l

rendre aux

~tres

fub.

alternes , mais fpintuel ,

~II

culte d'ilwoealion:

r,vlr,r,

e'e(l

rendre UI1 eulte eXléneur de refpea

&

de foin

a

des

etres malérie!s, en mémoire des

~rres

fpiriruels auxquels

ils

Olll

appartenu .

D ans le Oyle prof.,ne on

adore

en fe dévoüanr en–

tierement au fervicc de ce qu'on aime,

&

en admiranr

j ufqu'a fes défauts : on

honor,

par les attentions, les é-

ADO

gtrds ,

&

les polite/Tcs : on

rtU'"

en donnant de mar–

ques d'une haute ellime

&

d'une conliJéralion au·de(lus

du commun.

L a maniere

d'

adortr

le "rai D ieu ne doit jamai s'é–

carler de la raifon : paree que Oieu e(l raulcur de 1:1 rai–

fon ;

&

qu'i1 a voulu qu'on s'en fervil meme dans les

jugemen de ce qu'il cnnviel1l de fuire ou ne pa, faire

~

Ion égard. On

n'ho1loruoit

peut·&re pas les aillls,

ni on ne

rlvlro;e

peUl· ~tre pa~

leurs images

&

leurs re–

lique dan les premiers tiecles de l'Eglité

l

<:omme

00

a fair depui , par I'averfion qu'on portoil a ¡"idolatrie,

&

la circonlpcéHon qu'on avoit fur un culte donl le pré·

cepte n'éroir pa a(lcl formel.

La beauré nc fe fuit

adortr

que quand elle

e(l

foOle–

nue des graces;

ce

culte ne peul prcfque Jamai elre JU–

lIifi é , parce que le caprice

&

l'inJumce fom

Iré

·fou–

vent les compagues de la beaUlé .

L'éducatioll du peuple fe borne:l le faíre vivre cu paix

&

fami lierement avec fes égaux .

L~

peuple ne fair ce

que

e'e(l

que

s'honortr

réciproquemelll : ce fcntimen!

e(l d'uo élat plus haur . La venu mérile d'crrc

rlvl–

rle :

mais qui la conno,t? Cependanr

(3

place

e(l

patlour.

A

D O,

( Jardi1lagt.) e(l

une lcrre élevée en lalus

le long d'un mur

~

I'expofirion du midi , a60 d'avancer

promptemenr les pois, les feve ,

&

les aUlre graincs

qu'on

y

feme. Ce moyen ,e(l infiniment plus court que

de les femer en pleine rerre .

(.In

A D

O

S

E' adj .

ttrm, d, BlaJo",

il fe dit de

deu~

~nimaux

rampan¡ qui ont le dos I'un comre I'au lre ,

lio",

adoUéJ:

0 0

le dit généralemcm de tOUl

ce

qui ell de

longueur,

&

qui a deux face difiercmcs , commc les

haches, les doloires, le, marlC3UX,

& c. elt!s adoffl",

c'eu

"·dire qui onl leurs pannetons rournés cn-dehor ,

I'un d'un C61é

&

I'autre de I'autre.

Hacho adojJlo,

marttflUX adoffls.

D efcordes en Hainaut, d'or

a

deux Iions

adoff/¡

de

gueules .

(V)

A D O

U f3L

E R, v.

3.

tupt,

d,

'Jm,

fe dil nu jeu

de rriarae , aux dames , aux échecs , pour faire con–

nOltre qu'oo ne rouehe une piece que pour I'arranger

en fa place ,

&

non pas pour

la

Joüer.

~

A

O O

U

e

IR ,

mit;gtr.

Le premier diminue la

rigneur de la regle par la difpenfe d'ulle partie de ce

qu'elle prefcrit,

&

par la rolérance des legeres inobferva–

lions; il n'a rapporl qu'aux chofes pa/Tageres

&

p:Lrtl–

eulieres. L e fecond dimÍt"ue la rigucur áe la regle par

la [éforme de ce qu'elle

a

de ruáe ou dc rrop ditlici–

le . C'efl une con(lilution, finon cOlltlantc, du moio5

auroriféc pour un lem .

AdM,ir

dépeod de la faciliré ou de la bonré d'un

·iilpérieur :

m;tigtr e(l

I'etrel de la réunion des volón–

tés ou de la convemion des membre d'un corps , ou

de la loi d'un maltre, fel on le gouvernclIlcnt.

Ado"eír

&

m;tig,r

onr encore une legere ditrércnce

qui n'el! pas renfermée évidcmmelll dans

la

diflinaiou

qui préce¡le . Exemple: on

adMcit

les peine; d'ull ami :

on

mie;ge

la ch31imenr d'un eoupable.

ADOUCIR,

m P t;ntllre ,

c'ctl

m':ler ou fondre deu,¡

ou pluficurs eOllleurs enfemble avec le pinceau, de fa–

, on que le palfage de I'ane :i I'aurre paroilfe infenu-

ble .

.

On

ado",;t

ou fond la couleur avee toures forres de

pinceaux , mais particulieremenr avec ceux qui ne fe ter–

minent pas en poinle; ils fom de poil de purois , de

bl éreau , de chien,

&,.

On fe ferr encore au mt:me ufage d'une autre cfpc–

ce de pinceau qu'on nomme

broffi ,

&

qui efl de poil

de pore.

On

adollC;t

auffi les delfeios lavés

&

faits avec la

plume, en affoibli/Tant la teinte, e'e(l-:i-dire en rendant

fes exlrt!mirés moins noires. L 'on

ado,,,;:

encore les

trails d'un vifage en Ics marqu3nr moins .

AIJOUCIR,

danI /'Arch;teélllrt,

c'elll'arr de laver tln

delfein de maniere que les ombrcs exprimenr ditlin c–

ment

le~

corps fphériques d

'av.ee

le5

quadr~ngul3ires ,

ecux qm donnent fm ce derlllers ne dcvnnt jamais

~_

tre

..

do/leís,

malgré I'habitudc qu'om la pluparr de nos

D etlinateurs de fondre indi(linaemenr leurs ombre . in–

advcrrance qu'il faut éviter abfol u/l1ent , devam fuppofee

que Ir: blliment qu'on vcut repréfemer, re,oit fa lumie–

re du ("oleil ,

&

non du jour: car toutes les ombres (hppo–

fé~

du

J~ur

&

.non d.u fOleil,

n'é~am

pa, décidées, pa–

rOlOenr fOlbles, Illcertames , Órenl I etrel du delrcin mel–

tent l'Arti(le dans la néceffilé des les

ad."cir

&

de né–

gliger les refiets, fans lefquels un delfcin géomérral ne

aonne qu'une idée imparf5ite de I'exéeution.

( P )

ADOUC'R , (

m termt

d'

Ep;nglt/;tr-Aigll;[¡tt;tr )

s'cn-