(
'124
ADR
A
bRES~E,
f.
r.
e
Hift· mod.)
expreffinn tingulicre–
-"1em ulilée en Angleterre , on. elle lignitie
plt!C#, re'{lli–
te
ou
yemontra""
préCentée au roi au nom d'un carps ,
J>our exprimer Oll notifier fes fentimens de joie, de
fa~
,risfaélion,
&
c.
dans quelqu'occaijon .extraordinaire. Ce
mot en
Fran~ois:
il efl formé du verbe
adrrjJer,
en–
-P0xer '{,,, Itpe chof.
a
IIn. perJonn•.
On dit en Angleterre,
l'adrejJ. des L ords, l'adreJ!e
da Commrmes.
Ces
adrcjJes
commencerent , llyoir lieu
fous l'admininration d'Olivier Cromwel. A Paris, le
Jieu Ol! s'imprimcnt
&
fe débitenr les ga7.ettes e(l ap–
¡ell
~
B
urea"
ti'
adre{fe.
eH)
ADRESSE,
r.
f.
( Comm.)
fufcription qu'on met fur
le dos d'une leme mimve pour la faire tenir , ou par
}a polle ou au¡rell).!!nt,
a
la perfonne
~
qui elle en adref–
(ée.
. Cette
a4r<J!e
ou fufeription doit contenir les noms,
demeure & qual!té de celui • qui
ell~
doit etre rendue,
¡ávec les noms de la province, de
1;1
vilje
&.
du lieu
.ou l'on veut envoyer la lettre.
A drejJe
fe dit plus ordinairement dans le Commerce
.de ce qu'on écrit & met fur les baIles, ballots, bannes ,
m aones & futailles rcmplies de marchandifes qu'on en–
'Voye
au loin par des voitllriers. Ces
adrejJes
doivent con–
lenir a-peu·pres les m€mes chofes que les fufcriptions
.des lettres .
11 Y
a néanmoins des occafions ou il faut
.~oater
d'autres circonrlances qui
I~ur fon~
propres .
V.
,t:MBALLAGE ·& EMBJ\.LLEuR.
AdrejJe
ea encore un terme qui a plufieurs autres
Ii–
gnificarion dans le Commeree. On dit,
mon adrejJe
41
a
L yon che<.
''''
t.l,
p"ur marquer que c'.efl-ti qu'on
doit envoyer ce qu'on veut qui me foit rendu.
l'
ai
aaeptl un! I.ttr< de change pavable
a
l'
ildrejJ. d.
M.
Nicolas;
ce qui
f~rt
camme d'é(eéHon de domi"ile pour
le payemel)t de cette leme, ou pour les pourfuites que
le porteur pourroie
~rre
obli¡;é de faire, faute
d'~tre
ac–
.eepeée ou payée.
C'tt. lettr< de change eft
ti
l'adrejJe
til/ jiettr Simon
l..pour dire qu'elle ea rirée fur lui .
A D R E
S
S
t.
R,
'n term. de Oommer« ,
fignifie en–
voyer des marchandifes en quelque ileu ou
a
quelque
perfonne: par exemple,
je vi
mI
ti'
adrejJ.r '{uatre balles
de poivre
a
Lyon,
&c. eG)
• A D R I !í.
011
HA
D R 1 A,
e
G/og. mod.)
ville d'l–
~lie
qui a donné fon nom au golfe Adriatique.
Long.
29. 38.
lat.
4j".
JI
y
a
dans ,
'Abru1.leune autre ville du
JIléme nom.
'" A D
R (
A
N E,
f.
f. ville de la provioClé de
~y
rene en Afrique; ainfi nommée d'Adrien , Empereur .
ADRIANISTES,
r.
m . plur.
(Thlol.)
Théo–
cloret met les
Adrianiftel
au oombre des hérétiques qui
[orriren! de la
.,fe~te
de Simon le Magicien: muis au–
euo autre auteur ne parle de
~es
/lérénques. TModor.
!iv.
l .
Fabl. blrlti'{.
Les Cetlateur5 d'Adrien Hamaedius, un des novateurs
elu xvj. · ¡¡ecle, furent appellés de ce nom .
II
enfeigna
premi.eremem dans la
Zéland~,
& puis en A ngleterre,
<ju'il élOit libre de garder les enfans duram quelques an–
Dées fans leur confércr le baptéme; qU!! ]efus-Chrill a–
v oit été formé de la femence de la femme,
&
qu'il
n'avoit fondé la Réligion C hrérienne que dans certaines
circonn~nces.
Outre
ces
erreurs, & quelqucs·autrcs plei–
Des de blalphcmcs, il foufcrivoit
a
tomes ce!.ks des
A–
nabaptifles.
P ratlole, Sponde, L indan.
eG)
• A
D R I A T I Q
U E,
la mer
e
Glog.
)
c'erlle gol–
fe de Venife. Elle efl appellée
Adrit¡ti'{l/;
,.
frlon Srra–
POQ,
du fteuve
Adria .
Quelqu~s
Ameurs donnent encore le nom de
mer
A–
áriati,!"e
:1
<\elle qui efl entre la Palefline
&.
· Ia Sici–
le . D'au¡¡-es appellent
1,3
m~r
P/lénicieoDe
la mer Adria-
#'{,,,.
.
.
- *
A D
R(
E
N,
S.
e
t;log. moti, )
perite ville des
Pays~
Bas en Flandre, fur la Dendrc.
. A O
R,
O
G
A T ION,
f.
f.
t<rm. de D roit civil,
é–
loit une forte d'adoption qui ne différoit de l'adoprion
fimplen¡enr dite, qu'en ce qu'il falloit que le fujet ado–
pté par
l'adrogaeion
fUr aflrsochi de la puilfaflce parelnel–
le, roit par la mort de fon pere oaturel, foir par l'é–
mancipatiQn . Elle dcmandoit puffi un peu plus de fole–
mnit.é, & ne fe pouvoir faire du tems que la Républi–
que fu\¡lifloir,
qu~
dans l'affemblée du Peuple,
&
dcpuis
par un refcrit de l'Empereur . Quant aux effets, ils
é–
loient précifément les
¡n~ml!S
que ceu}: de l'adoption .
r oy'<'
i\
DOPTlON .
"/Idrogation
fe diCoit aum chez les Romains de I'af–
fociation d'un Praricien dans l'Ordre des Plébe"ie. s, ou
il fe faifoie aggréger, Foit pour. gagner I'affeaion du
peu~
pie,
foit pour parvemr au T nbunal .
(H)
\
ADV
A D ROl T, adjea. (
Manlge'..
)
fe dir d'un ch.–
vjll qui choifir bien l'clidroit ou il met
fon
pié en
m·u–
chant dan un terrein rabotcllX
&
difficile.
II Y
a des
chevaux
trh -ma/ adroitl ,
&
qui fonr (o llVent un
fuux
pus dans ces lurtes d'occalions, quoiqu'i's aycnt
In
Jall) –
be
tres-bonne.
e
f/)
(
• AORUME:TE,
r.
f.
e
Glog. anc.
&
mod. )
anc ienne ville d' Afrique, que les Arabes 'appcllcnt au–
jourd'hui
H am.•Ylutht¡;
el
le étoit c;¡pitale <te la provincc
,de ByCaccnc.
• A
DY
t:
N AN T,
r.
m.
e
'JllriJprudence.
'f"c'ea
la porrion légitime des hérirages & patrimoinc en laqucl –
le une tille peu r fuccéder
"b meejlat.
La quatrtemc par–
tie de
l'advenar.t
efl le plus que
l'advenant
dollt les
Fe–
res & meres peuvent difpofer avant le mariagc de leur
tils ainé, en faveur de leur tille sinée ou autre fille ma–
Tiée la premiere, foit en forme de dor, ou par lurre don
de noces.
Ragtteatt.
A D VE
NE.
M E N T,
f.
m.
011
JI.
v
E N E
~iE
N
T •
( Hift. modo
)
fe dit de l'élévation d'un pril)Ce fur le
rhrone, d'un pape
a
la fouveraine prélature .
AOVEN r i CE
ore
AD
v
EN rlF, adj.m.
u.-–
me de 'JltriJprudence.
fe difent de ce qui arrive ou ac–
croi't
a
Auelqu'url ou
a
quelque chofe du dehors.
Poye",
ACCRF:TtON,
&c.
Jl.infi m'atiere
adventive
ea celle qui n'appartient pa6
proprement
~
un corps, mais qui y en joiute fortu,re-
mento
I
Adventice
fe .dil aum des biens qui viennenr
a
quel–
qu'un comme un pré;enr
de
la forrune, ou
par
la libé–
ralité d'un étranger, ou par
~ fu,celfion coll~térale,
&
non
pa~
par fuccellion direae.
V
B/EJoIS.
En ce Cens
advmt;«
en oppofé
a
proJtilice,
qui fe
dit des biens qui viennent en ligne directe du
pera
ou qe
la mere an fils.
170)"<'
PROFECflCE.
eH)
. .
'\. D
v
E
R
BE,
r.
m.
ter,,,. d. Grammatre :
ee
mot
efl formé de la prépOlltion lat:ne
ad,
vers,
aupr~. ,
&
du mot
v<rb.
;
parce que
l'adv<rbe
fe m<r ordiualre–
ment auprcs du verbe, auquel
iI
ajonrc quelque modi–
fication ou circonflance:
i/
aime confta",,,,,,,',
it
par/e
bien, illcrit mal.
Les dénominations fe tirent qc I'u–
fage le pl us fréquent: or le fervice le pI us ordinaire
des
adverbes
elt de modifier l'aaion que le verbe fi–
gnifie, & par coñféquent de n'en etre p"s éloigné.;
&
voil' pourquoi on les a appellés
adverb
s,
c'dt-ardire
moti joints
all
ve.b.;
ce qUI
n'emp~che
pas qO'll n'y ait
des
"dv<rbes
qui fe rapportent aum au nom adJeétif ,
au participe
&
a
des noms qualificarits , tels que
roi,
pe",
&c. car on dit,
il m'a parll
fOr!
changl; c'eft
u–
ne ¡.mm'.
extremementJage
&
fort
aimablt; il ejl
vé–
rilablemeut
roi ,
En fairanr l'énumération des diffórentes fortes de mors
qui entrene dans le difcours, je place l'
lI:lverbe
dpre.
la
prépolition, parce qu'il me paroít que
e~
qui diltlngue
l'"dv<rbe
des autres efpeces de mors , c'ell que
l'a:l
~r-
_
be
vam
autant qu'une prépolieion
&
un num;
il
a la
valeur d'une prépolieion avec fon complémcnr ; C'Clt un
mot <lui abrege; par exemple ,
JagCll'¡ent
vaur aUtant '1ue
ávu Ja$c¡¡'
.
'
Aillh tOut mot qui peut
~tre
rendu
p~r
une pré?oti–
tÍon
& un nom, en un
adv<rb.;
par cOllléquenr ce
mot
y,
quand on d;t
il
y
e(J,
ce mor, dis-Je, el! u
1ad-
1J<rb.
qui vient du latin
ibi; car il
y
eft
el1 comme li I'on
diCoit,
iI
.ft dans
ce I;'u-/",
4ans /a maiJon, dans
/4
chambre,
&e.
O,;
en encOre un
adv<rbe
qui vicnt du larin
ubi,
que
l'on
pronon~oit
ollbí,
ou erl-il
?
c'efl-a-dire,
en
'],1<1
¡ifU .
Si,
quand i n'efl pas conjonaion conciitionnelle, en
¡¡uffi
adverbe ,
comine quand on dir,
.1/.
eflji
Jt¡$'
,
i/
eft
ji
favane;
alors
ji
vienr du latil)
lic,
c'ell-a-Qll'e,
J
ce
point, al< point '{ue,
&c. c'elt la valeur ou lignifi–
carion du mor, & nQn le norpbre
d~s
fyl labes, qur doit
faire meme un mor en telle cJaffe phlrl)t qu'en telle
aUlre ; ainli
a
en prépQfition quand
iI
a le fens de la
prépofirion latine
a
ou cdui de
ad,
au lieu que
a
eft
mis au rang des verbes quand
il
tignifie
ht(be"
& alofS
nos peres écrivoienr
ba.
PuiCque
l'adverbe
emporte toujours avec lui
I~
valeuc
d'unc prépo¡irion,
&
que
ch~que
prépolition, marque
une efpece de maniere
d'~tre,
une hlrtC de modificarion
donr le mot qui fuit la prépofition faie une applicaeion
particuliere;
iI
erl éviciem que
l'adverbc
doir ajonrer quel–
que modification ou quelque circonflance :\ I'aaion que
le verbe lignifie; par exemplc;,
il
1/
Itl
r<fú
l/va poli–
,ejJe
ou
poliment .
JI fuit encare de-la que
l'
"á'Utrbe
n'a pas befoin lui–
m~-