AGI
tI
ou
l'agg"gat
de plufieurs quantités, pour dire
[a fom–
'm e
de ce, mcmes quamirés, (
O)
A
G G R E
S S
E U R,
1:
.¡n.
en ter¡¡:c de Drojt,
efi
celui de
de~x
cOlltelldans ou secufé qui a commcncé
la
difpute ou la querelle:
il
efi cenfé le plus coupa-
b~.
.
En mutiere criminclJe, on commellce par informer
qui des deux a ét¿
I'aggre.!!ellr.
A
<i
G R E
S S ION,
r.
f.
temu de Prat j,!"e ,
efi I'a–
dion par laquelle quelqu'un fe confiicue
aggre.!!eJlr
dans
une querelle ou une b:merie.
(II)
• A
G H A I
S ,
terme de
e
oJít",,,e ,
marehé
a
aghaiJ
ou fait
¡¡
rcrme de payement
&
de Iivraifon,
&
qui
oblige celni quí veut en proñter
a
he point lailfer paf–
,fer le jaur eonvenu au
d'a$haiJ ,
fans Iivrer ou payer, ou
f.~ns
configner
&
f.1ire n/lIgner au refl1s de la parrie.
Vo–
ya.
Galland,
'j"yajeé
¿"
fran c-alm.
*
A G I DIES, (
j}lyth.
)
jOJ;eurs de gobelet!, faj–
f",r! de to"r! de pajje-pi,!!e
:
c'éroit I'épithete que les pa–
yens mcmes donnoient al1X prétres de Cybele.
AGILITE' , SOUPLESSE,f. f.
CPhyfiol. )
difpofitloll :m mOl1vement dans les mcmbres ou parties
deniné~s
3 erre mues.
Vo)'cz.
MUSCLE
&
MUSCULAr–
RE .
( L)
1\
G
10,
r.
m.
terme de e ommeree
ufité principale–
ment cn Hollo.nde
&
o
V
enile, pour fignifier ce que
l'argcnt de banque
"3ur
de plus que I'argent courant;
excédem qul efi alfez ordinairement de cinq pour cent.
Ce
mor
vlent de l'!ralien
agjo,
qui fignifie
ajd.r.
•
Si un marchand, dit Savarv
daiJI j on D jajol11Jajre d"
e
ommeree ,
en venda nt fa nidrchandife fiipule le paye–
ment, ou fcnlemem cene Iivres en argent de
ba~que,
ou cem cinq en argent de c.ilfe; en ce c.s on da que
I'agjo
cfl
de cin,! tour
cen~.
L'agjo
de banque, ajoure le mcme auteur, efi varia–
ble dans prei'que routes les places
a
Amllerdam.
11
efi
ordinairemellt d'environ trois ou quatre pour cent; o
. Rome de pres de vingt-cinq Cur quiD1.e cents;
a
Veni–
fe, de vingt pour cent fixe.
Agio
fe dlt auffi pour exprímer le profit qui revient
d'une avance faite pour quelqu'un;
&
en ce fens les
noms
d'agjo
&
d'ava",,,
Com fynonymes. On fe fert
du premier parmi les marchands
&
négncians, pour fai–
re enrendre que ce n'ell poinr un
inrér~r,
mais un pW- f
fit pour avance faite dans le commerce: ce protit fe
compte ordinairement fm le pié de demi pour cem'par
:plois, c'efi-o-dire,
a
raif<ln de fix pour cent par an . On
lui donne quelquefois, mais impropremenr, le nom de
change.
Savary,
Dja. d" e omm.
~ome
l.
page
606.
Agio
fe dit encore mai; improprement, du change
d'une fomme négociée, foit avec perte, foit avec pro–
bC.
Quelques·utls appellem
agjo
d'
a./Jñran.. ,
ce que d'au–
tres nommellt
prime
ou
codt d'a./JJ1ran,e. Voyez.
PRI–
ME .
Id.
jbid.
(G)
A
G l O
G R A
P HE,
pjC1/X, titile,
qui a écrit des
chofes faimes,
&
qu'on peut Iire avec édification. Ce
mor viem de
¿"", ,
faint, faeré,
&
de
"I.L~.,
j'
éerú .
C'efi le nom que I'on donne communément aux livres
<¡ui ne fone pas compris al! nombre des livres facré's,
qu'on nomme
apocryphe!;
mais dont l'Eglife a cepen–
dam jugé la leéfure utile aux fideles,
&
propre
a
leur
édification.
l/oVez.
HAGIOGRAPHE.
A
G 10 T KU R,
f.
m.
(eomm.)
c'efi le nom qu'on
donne
ii
celui qui fait v<lloir fon argent
a
gros inté–
ret,
&
qui prend du public des effets de commeree Cur
un pié tres-bas, pour les faire rentrer enfuite dans le
public fur
Ull
pié tres-haut . Ce tetlne n'efi pas ancien ;
il
fut, je crois, employé pour la premiere fois, ou lors
du fameux fy fieme, ou peu de tcms apres .
(G)
A
G
IR,
v.
a.
C
Morale
.)
Qu'efi-ce qu'
agjr?
c'efi,
dir-on, exercer une puiírance ou faculté;
&
qu'efi-ce
que
pui.!!"n"
ou
faculté?
c'efi, dit-on, le
pouvojr d'a–
gjr:
mais le moyen d'entendre ce que c'efi que
/,orevojr
d'
"gjy,
quand on ne fait pas encore ce que e'efi qu'
a–
gir
ou
"aj.n?
On ne dit dOlle rien ici, fi Cl; n'efi un
mnt pour un autre: l'Ull obfcur,
&
qui efi l'état de la
quenion ; pour un autre obfcur,
&
qui efi également
l'élat de la quefiion.
11
en efi de mc'!me de touS les autres termes qu"on
a coihume de employer
a
ce flljet. Si
1'011
dit
qu'a~jr,
c'ell produire un effet,
&
en crre la caufe etliciente
&
propremellt dite: je demande ,'. ce que c'efi que
pro–
'áuire;
2....
oe
que c'efi que l'
e.lfet;
3°. ce que e'efi que
c'?1tfe;
4'.
ce que c'efi que
caufe efficiente,
&
proprement
dae.
H
efi vrai que dans les choles matérielles
&
en cer–
Tome
[ ,
AGI
14-7
taines circonfiances, je puis me donner une íMe aaéz
jufie de ce que c'efi que
produjre
quelque chofe
&
etl
erre la caufe cfficiente, en me difant que c'efi
eommlt–
,¡j,/,!C
r
de fa proprr fTtbftance
a
J(n Jere :cenje nouvea" ,
Amfi la terre produit de I'herbe qui n'el! que la fub–
fiance de la terre, avee un furcroit ou changement de
modificatlons pour la figure, la couleur, la flexibili–
t¿,
&c.
En ce fens-U je comprens ce que e'efi que
prodrti–
re;
j'entendrai avec la m'éme faciliré ce que c'etI
qu'cf–
fet,
en difam que c'efi
l'~tre
dont la Cubfiance a été
tiréc de celle d'un autre avec de nOllvelles modification5
ou circonfiances; ear s'il ne fllrvenoit poim de nouvel–
les modifications, la fubfiance communiqué'e ne différe–
roit plus de ceHe qui communique .
Quand une fubfiance communique ainq
¡¡
une autre
qúelque chofe de ce qu'elle efi, nous diCons qu'elle
agit:
mais nous ne lailfons pas de dire qu'un etre
agit
en bien
d'autres conjonaures, ou nous ne voyons point qu'une .
fubfianee communique rien de ce qu'cJle efi .
Qll'une pierre fe détache du haut d'un rocher,
&
que
dans fa chute elle pouífe une autre pierre qui commen–
ce de la forte 3 defcendre, nous difons qpe la premie–
re pierre
agjt
fur la Ceconde: lui a· t-elle pour cela rien
communiqué de fa propre fubfiance? C'efi, dira-t· on ,
le mouvement de la premiere qui s'eft communiqué
a
h
feconM;
&
c'efi par certe commllnicarion de mouve–
me'1t que' lá pren:iere pierre. efi dite
agjr.
Voil~ enco~.e
de ces difcours ou I'on Crolt s'entcnóre,
&
ou certal–
nement on Qe s'entend point alfez ; car enfin comment
le mouvement de la premiere pierre fe communique-t–
il
:l
la feconde, s'j) ne fe communique rien de la fub–
fiance de la pierre? c'efi comme fi l'on difoit que
la
rondeur d'un globe peut fe communiqner
¡¡
une autre
fubfiance, fans qu'il fe communique tien de la fubfian–
ce du globe. Le mouvemeo t efi-i1 autre chofe qu'un
pur mode? & un mode efi-il réellcmenf & phyfique–
mem autre chofe que la fubfiance meme dont il eíl:
mode?
De plus, quand ce que j'appelle en moi mon ame ou
mon efprit; de non penfant ou de non voulant
a
l'é–
gard de tel objet, deviene penfant ou voulant
a
I'égard
ae cer objet; alors d'une commune voix il efi dit
agir.
Cependant & la penfée &
19.
volition n'étant que les
modes de mon erprit, n'en fonr pas une 'fubfiance di–
fiinguée:
&
par cet endroit encore
agjr,
n'efi point com–
muniquer une partie de ce qu'efi une fubfiance
a
une au–
ere fubfiance. .
De meme encore fi nous confidérons Dieu en taQt
qu'ayant é'ré éternellement le feul etre, il fe trouva
par
fa volonté avee d'autres etres que lui, qui furenr nom–
més
crlatl/ru;
nous difons encore par-la que Dieu
a
agj:
dans cene adion ce n'efi point non plus la fub–
fiance de Dieu qui devint partie de la fubfiance des créa–
rures. On voit par ces différens exemples que le mqt
ag.irforme des idées entierement difierentes: ce qui
eft
rres-remarquable.
Dans le premier,
agjr
fignitie feulement ce qui fe paf–
fe quand un corps en mou vement renconrre un fecond
corps, lequel o cette occafion efi mis en mouvemem
ou dans un plus grand mouvemént, tandis que le
pre~
mier ceile d'erre en mouvemenr, ou dan
s
un fi grand
mouvement.
Dans le fecond,
agir
ílgnifie ce qui fe paffe en moi
<juand mon ame prend une des deux modillcations dOt\t
Je fens par exp¿rience qu'elle en fufceptible,
&
qui s'ap–
pellent
penfle
On
vo¡iúon .
D aos le troilieme,
agir
fignifie ce qui arrive, quand
en eonféquence de la volonté de D ieu
il
fe fait quel–
que chofe hors de lui . 9r en ces trois exemples, le
mot
ag/Y
exprime trolS Idées tcllement différenres, qu'i[
ne s'y trouve aucun rappon, finon vague
&
indétermi–
né, cemme
il
efi aifé de le voir,
Certainement les Philofophes,
&
en particulier les Mé–
~ap~yficiel1s, del~eurent
ici en beau chemin .
le
ne
les
VOIS parler ou dlfputer
qu~
d'agir
&
d'"ajon'
&
dan,
a~cun
d'eux,
Fas
meme dans
-M.
Loke, qu¡' a vou\u
pen.étrer Jufqu aux dernlers replis de I'entendemcnt hu–
mam, Je ne trouve point qll'ils ayent penfé nulfe part
a
expofer ce que, c'eft
qu'agjr.
Pour réfu Itar des difcuffions précédentes, difons ce
que I'on peut répondre d'intelliglble • la quellion. Qu'efi–
ce qu'
agjr
~
je dis que 'par rappore aux
créalUr~s,
agir
efi, en g¿néral,
la difPofition d'ftn ¡tre (n
ta.n~
'!It.
p,.r:
Jon entre.mife jI arrj·.,c aauel/emmt '1"el'lfte
chan$e~
ment
;
car il efi impoffible de concevoir qu'il arnve
f1arurellement du chahgement dani
la nature.
que ce
ne
J)d"
-
foit
./