Table of Contents Table of Contents
Previous Page  228 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 228 / 864 Next Page
Page Background

ISO

AGN

:v

oil" la vicille cuifine, ceHe de lios peres. Il

n'ell pas

~lOffible

de Cuivre la nouvelle dans tous

Ces

rafineD;lcns:

JI vaudroie autant

le

peopofer l'hifioire des modes, ou

celles des combinaifons de l'alchimie . Tous les areicles

de la Cui!ine ' ne ferone pas faies autremene. N ous ne

n ous fummes pas propofés de décrire les manieres dif–

Urentes

de

dénaturer ' les mees

1

mais bien eelle de les

3fliliCouner.

.

.

í2fteflion de 'JllriJPrlldmcc.

Les

agneaux

fom-ils com·

pris dans un legs fait fous le nOI1)

d'ove!?

Non, il faQt

les en

fép~rer.

Mais

:i

que! age un

agneau

cft-i1 ':lis

a~

nombre des brebis

r

A un an dans quelques endrOJ:s; a

la premiere tonte de laine dans d'aucres.

La chair des

agncattx

erop jeunes paífe pouc gluaDle,

viCqueufe,

&

mauvaiCe nourrimre.

Dans des tem's de mortalieé de beftiauJ¡, on a quelque–

fois défendu

de

mer des

agneaux.

00

lit dans un regle–

ment de Charles IX. du

28

Janvier

15"63,

are.

39:

b,–

hibons

&

dlfendons do tllcr ni mtlnger

agneaux

1

de

ce

jOl/r

e"

un an, fOil! peine de dix !iv

re!

d'a¡nende.

D if–

: f~rens

anciellS regleJ116ns reílreignent le tems du com–

m.'rce des

agnealtx

:iU

eems leul compris depuis Pagues

jufqu'a la PcmecÓte. II

Y

en eue auffi qui tixercnt I'age

auquel i1s pouvoient érre vendus ;

&

¡¡ /

ne fut permis de

tuer que les

agneaux

d'un mois, de lix femaines ,

&

de

deux mois au plus. Le tems de la vente des

agnea"x

s'éeendie dans la (uite depuis le premier de Jaln-ier juC–

qu'apres la PentecÓte.

11 Y

eut un

~rree

en

17°1,

qui ne permit de yendre

&

mer des

"gl1eallx

que dans I'étendoe de dix lieves

aux environs de Paris,

&

que depuis Noel jufqu'a la

Pentecoee. Si Pon fait artemion

a

I:imporeance qu'il y a

d'avoir des laines en qU3ntieé, on conviendra de la (,–

geífe de ces lois

&

de celles du gouvernement, qui n'a

prelque pas perdu de vue un feul des objets qui pour–

roienc iméreífer notre bien-etre. N ous avons un nombre

infini d'occafions de faire cene réflexion,

&

nous ne nous

laíferons poim de la répéter, afin que les peuples ap–

prennenc

a

aimer la fociété dans laquelle ils vivent,

&

les puilla\lces qui les gouverncnr .

AGNEA

u,

(Mat. medo

~

00

employe plulieurs de

fes parties en Medecinc. H ippocrate dans fon trairé

de

fttp.,f",tatione,

ordonne d'appliquer une peau d'

agne""

toure chaude fur le ventre des filies qui fone incommo–

dées par une Cuppreffion de regles, dans le deífein de

relkher les vaiílcaux de l'urerus

&

d'en diminuer la

ten/ion.

, M. Freind

da1lJ

jim

Emmenalogie

recommande des

fomentations émollientes pour le meme effet: mais la

chaleur balCamique de la peau d'un

ag"ealt

nouvellement

tué, me parolt plus propre qu'aucune autre chaleur ar–

titidelle

3

relkher les vaiífeaux.

Ses poumous fom bons dans les maladies de la poi–

trine; fon fiel cft propre conere I'épileplie, la doCe en

ell depuis dcux gouttes ju[qu'a huir . La caillette qui fe

trouve au fond de fon eftomac, eft regardée comme un

antidoee conere les poifons. Les poumons de cet ani–

mal

bral~s

&

r€duits en poudre guériífem les meumiC·

fures que cauCent les fouliers trop éeroits .

L'

Il.f¡neau

contiene une grande quantité d'huile

&

de

fel volatil. Les pareies de

l'agne""

les meilleures

&

les

plus legeres Com, Cuivant CelCe, la eete

&

les piés.

11

donne un fuc gluant.

L'agne""

efl humeCtant, rafralchiífant; il oourrit beau–

coup

&

adoucie les humeurs acres

&

picotantes : quand

-il eft trop jeune

&

qu'il n'eft pas aífez cuit, il eft indi–

gefte.

11

convient dans les tems chauds aox jeunes gens

-bilieux : mais les perfonnes d'un tempéramem froid

&

phlegmatique , doivent s'en abftenir

&

en ufer modéré–

meoe.

(N)

La peau d'

agma",

garnic;. de fon poil

&

préparée rar

les Pell etiers-Fourreurs ou par les Mégiffiers s'em–

ploye

a

de fore bonnes fourrures qu'on appelle

jOltrrure

d'a~nelim.

. Ces memes peaux dépouillécs de la laine, fe paífent

.uffi en mégie,

&

on en fabrique des marchandiCes de

(1) Un fnvant 'de nos jonu a pretendu que l'Arne Aeuve de la To ..

(cane, tire fOil oom du mot

Grcc

A

'pror

q~i

Clgnifre

tJjlUtU~

I

p.u.

ce que ,

dit.iI,

fes bords éloient

peuplés de

troupcaux . Tout le

Monde

(~3it

<Lue 13 premiere emprelme que 1'00 vit fur le, 30-

eiennes

lOo'hnoyc, ce (Ut un agneau. Le Roí Serviu, Tullus en

introdllifit l'orage . Les 3gneaux (ureOt la

premiere

olfr3nde que

rOl!

lit

3\1 Scigneur. On

$'~n

rcrvit

daos

la (uite:

préferablemcnt

aux 3unes anim3ux pour

les

r.1crifice.s . les P3)'cns en

f3Cfifioi~nt

eles bl3nc, :mx dieux propic:es.

Be

des noi15 am, dieux malrai{;;¡ns.

Nou. ne

t.¡/feron.

p"

d.

aire qu·' RO)De

dan,J

rEgUre

di:

S.

A~

AGN

~anterie.

A l'ég<lrd de la laine que fourniffent les

tt.

gnealtx,

elle entre dans la fabriqQe des chapeaux,

&

.011

en fait auffi plulieurs fortes d'éroff¡:s

&

de

marchandlfe~

de bonneeerie.

*

AGNEAUX

de ferfe ,

(

Comm. )

L es fourrures de

ces

agneaux

[om encore préférées en Mofcovie

a

celles

de Tartarie: elles Cont griCes

&

d'une friCure plus petite

&

plus belle :

n¡ai~ ~lIes

Com

(j

cheres , qu'on n'en gar"

nit que les rerronílis des

v~temens.

*

AGNEAUX

de Tartarie, (Comm. ) agnea/lx

dont

la fourrure efl précieuCe en Mofcovic: clle vient de la

Tarearie

&

des bords du Volga. La peau eft erois fois

plus chere que \'animal

f.~ns

elle. La laine en eft noire,

fortement friCée, couree , dooce

~

éelatanee. Les gr3nds

de MoCcovie en fourrem leurs robes

&

leurs bonnets,

quoiqu'ils píiífem employer

a

cet uCage les mareres zi–

belines, fi commuoes dans ce pays .

AGNEAU

de Scy&hie. 'Voyez AGNVS ScrTHIC1JS.

(1)

• A G N E L

01<

A

1

G N EL, aocienne monnoie

d'or qui fut banue fous S. Louis,

&

qui poree un a–

gneau ou momon.

011

lit dans le Blanc que

l'

ag"e/

é-

roit d'or fin,

&

de

5"9~

au marc fous S. Louis ,

&

va–

loir

12

[O\lS

6

deniers rournois. Ces fous éroient d'ar–

gent

&

preCque du poids de I'tlgm/. La valeur de l'a–

gne!

efl encore fixée par .le meme ameur.

a

3

d.ernie~s

S'

grains trébuchans. Le rol

J

ean en tit falre qUI érolent

de

10

a

12

grains plos peCans. Ceux de Charles

V

1.

&

de Charles VII. oe peCoiem que

2.

delliers,

&

n'éroient

pas or fin.

*

A G N E L l N S, (

term. de lWlgifferie.

)

peaux

paífées d'un cÓté, qui om la laioe de I'autre coté.

Nous avons expliqué

a

l'artiele ACNEAU, l'ufage

que les Mégifficrs, les Chapeliers, les Pelletiers-Four–

reurs,

&

plutieurs auues ouvriers fom de la peau de

(!et animal.

Ag".li,,!

Ce dit encare de la laine des agneaux qui

n'one pas été tOndus,

&

qui fe leve pour la premiere

fois au Coreir des abanis des Bouchers ou des boutiques

des RÓtiífeurs .

A;r.neli1lJ

fe dit en gént'ral de la laine des agneaux

qui n'one pas éeé tOndos, foit qu'on la coupe fur leur

corps , ou qu'on l'enleve de deífus leurs peaox apres

qu'ils ont éeé tués .

AGNESTIN

1

(G/og.)

ville de Tanfylvauie,

fur la riviere d'HoCps

~h.

L ong.

43.

12.

lat.

46. 45".

AGNOITES

ou

AGNOETES, f. m. pI.

( T h/ol.

)

feae d'hérétiques qui fuivoient I'erreur de

Théophrooe de Cappadoce, lequel Courenoit que la

fcience de D ieo par laquelle il prévoie les choCes fulU–

res,

cOllnOlt les préCentes

&

[e fouvient

des

chofes par·

fées, n'eft pas la méme,

ce.qu'

il tílchoie de prouver par

quelques paífages de l'Ecriture. Les Eunomieus ne pou–

vam fouftrir certe erreor, le chaíferent de leur cOlllmu–

nion;

&

il fe tit chef d'une Ceéle,

a

laquelle on douna

le nom d'

E t/nomifphronienJ.

Socrate, Sozomene

&

Ni–

céphore qui parlene de ces hérétiques, ajourem qu'ils

changerent auffi la forme du baptl!mc ufité'e dans l'Egli–

Ce,

ne baptiCant plus au nom de la rriljité, mais au

nom de la more de JeCus-Chrift.

Vo)'ez

BAPTEME

&

F o

R

ME. Cene [eéle commens;a fous I'empire de Va·

leos, vers l'an du falm 370.

AGNOITES

ou

AGNOETES, reCte d'Eutychiens dont

Thémifiios fue l'ameur dans le vj. fiecle . lis fouee–

noiem que JeCus-Chrill en tane qu'homme igooroit

cereaines choCes,

&

pareiculieremene le jour du juge–

ment dernier.

Ce mot viem du Grec

"",Ó.~."

ignorant,

dérivé

d'~rol;' .

ignorer.

~ulogills ,

patriarehe d'Alexandrie, qui c!crivit contre

les

A$no.teJ

fur la fin du vj. lieele, attribue cene er–

reur a quelques Solitaires qui habitoient dans le voili–

nage de J éruCalem,

&

qui pour la défendre alléguoient

différens textes du N ouveau Teftament,

&

entre au–

tres celui de S . Marc,

'H.

xiij.

V.

32.

que

nul hom–

m.

¡'I'

la terre ne fait ni

l.

jo"r, ni I'heure d" jU"

ge-

gnés on

b~nit

tOps tes am par

I'ó\bb~

timJ:lire deux agneaux blaDC¡.

couronné.s de Aellr.s. que l'on

pr~{ellte

3U

P3pe,

qui

y

joint

311m

f3

bénédill:ioll. On le.s confie apre, aux. foins des religieu[es daos

un

COllvent.

&

de la bine que J'on en

tlre~

on en travaille

le

PIII.

Ji.m

des

Evéques .

l);m~

le5 3Dciens monumens chréfiens

il

en: ordinaiee

de voir

Te(us. Chrift' repre(enté fOll5 la figure d'un Berger. porUDt un

a.

gneau

(ue

les ép41ulcs .

l'on nomrdc

cela un

Pllftor iJDffJfS .

VOJa

ionarroti aux Vitre,

Ch¡¡éticr.1ux.

(D)