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!5~

AGN

thie réduit

a

rien, ou <ju moins

a

fort peu de ehofe,

a

uoe racine velue

a

laquelle on doone la figure, ou

a-peu-pres , d'uo agoeau en la

contourn~nl

Cet artiele oous fournira des réflexions plus uliles

coqrre la

fup~rfiirion

&

le préjugé , que le du vet- de

j'agneau de Scythie conlre le crachement de (ang . Kir–

Fher,

&

avam Kiraher, Jules Céfar Scaliger, écrivent

une fable merveilleufe;

&

i1s l'écrivent avec ce ton de

~ra

vité

&

de perfualion qpi ne manque jamais

d'~o

im–

pofer . Ce font des gens dont les lumieres

&

la probité

~e

fom

p~s

fufpeéles: !out dépofe en leur faveur : ils

rOot crus;

&

par qui? par les premiers génies de leur

1ems;

&

voila tOUI d'uo coup une nuée de témoigna–

ges plus puiITans que

11;

leur qui le forlifieO!,

&

qui for–

inent pour ceux qui vieodront uo poids d'autorité au–

quel ils n'auFOIlI oi la force oi le courage de réfiller ,

~

l'agneau de Scylhie pafTera pour un erre r"el .

_o

1I

faut difiinguer les faits el!. deux c\afTes; en fails lim–

pies

&

ordinaires,

&

en fairs exuaordinaires

&

predi

g ieux o Les témoignages de quelques perfoooes infiruiles

&

véridiques fuffifcnt pour les faits limpIes; les autres

demandent, pour I'homme qui penfe, des autorités plus

fottes.

11

faut en général que les autorilés foient en rai–

fon inverfe de la vraiITemblance des faits; c'efi-a-dire,

c'autant plus nombreufes

&

plus grandes, que la vrai[–

femblnnce efi moindre.

11

fallt füpdivifer les fails, tant limpies qu'extt3ordi–

¡¡aires , en tranfRoires

&

permaneos. Les rranfitoires ,

ce font ceux qui 0'001 exilté que I'infiant de leur du–

rée; les permaneos, ce COn! ceux qui exifient toujours,

&

dom on peut s'aITllrer en tout tems . On voit que ces

cerniers font moins difficiles

a

cruire que les premiers,

&

que la facilité que chacun a de s'afTurer de la vérité

ou de la fauITeté des lémoignages, doit rendre les té–

rno!n~

cifconfpeéls,

&

difpofer les auues hommes

a

les

erolre.

• 11

faut difiribuer les faits tranlitoires en faits qui fe

ront paITés daos un liec1e éc1air':,

&

eo faits qui fe fom

paITés

dan~

des tems de lénebres

&

d'ignorance;

&

les

faits permanens, en faits permaneos dans un !ien accef-

1ible ou dans un Iieu inacceffible.

, 11

faut confidérer les témoignages en eux-memes,

.,uis les comparer eotr'euI: les conlidérer en eux-memes,

Eour voir s'ils n'impliquent aucune conuadiélion,

&

s!jjs

tOnt de gens

éc;:l~irés

&

infimils : les compar-er entr'eux,

pOUI' découvrir s'jl.s oe fom poiO! calqués les uns fur

les autres,

&

li toute cerre foule d'autorités de Kircher,

de Scaliger, de Bacon, de Libarius, de Licell1s, d'Eu–

febe,

& (.

ne fe réduiroit pas par hafard

a

rien, ou

a

l'autorité d'un feul homme.

II

faut conlidérer (j les témoios foot oculaires ou

non;

eé'

qu'íls om rifqué pour fe faire croire; queHe'

erainte ou .<luelles efpérances ils avoiem en

annon~ant

:iux autres des faits dot1! ils fe difoient témoins ocu\;¡i–

res : s'ils avoient efpofé leur vie pour fouteoir leur dé–

po!ition ;

il

faut convenir qu'elle aClluéreroit une grande

force; que feroil-ce done s'ils I'avoiem facritiée,

&

perdue?

o

11

oe faut pas noo plus confondre les fails qui fe font

paITés

a

la face de tO\lt lln peuple,

av~c

ceux qui n'ont

eu pour fpeéla!ellrS qu'un pctie nombre deo perfonnes .

Les faits

c1andefiin~,

pour peu qu'ils foiem merveil–

le~x,

ne méritem prefque pas d'etre crus: les faits pu

~l!cs ,

COntre lefquels on n'a point reclamé daos le

tems , OU conue lefquels

il

n'y .a eu de reclamation

~ue

de la pan de gens peu nombreux

&

mal intencion–

nés .ou mal infiruits, ne peuvent p,rcfque pas etre coq-

«redlts.

o

y

oil~

une parí;e des principes d!apres lefquels 00 ao–

cordera ou I'on

r"~fufera

fa croyance fi I'on ne véut

pas dooner dans des' r':veries,

&

(jO

1"00

aime fincere–

rilen! la vérité .

Voya:.

CERT1TUVE PROBABILITE'

f.:¡'(.

o

,

,

o .. A G O

13

EL,

(G!og)

ville d'Afrique au

roya~me

de Ml\roc , dans la p'rovmcj3 d'Ea eo Barbarie. o

· A G

O N,

r.

m.

(flift. ant. )

ehez les anciens étoit

une difputc ou combaf pour la O

fupériorité~dans

quelqu'

exercice du corps ou de I'efprít .

'

· 11 Y

avoit de mis 'combats dans la plupart des fetes

an~iennes

en I'hon'peur des dleux °ou des héros.

Voyiz

FETE, JEU.

o

11

Y

en ayoit aujIi d'infiitués expres,

&

qui oe fe c6-

¡ebrOlen!

pas

(jmpleme~1 po~r

relidre

q~elque f~te

plus

folennelle .

T

d les étolent a Athenes 1

ago,,! g ymni(1ls

ragón nemells

; infiilúé par les Argielis daos la f3

c

olyoi:

prade; l'

agon olympius,

infiitué par H ercule 430 ans

ayam la prerniere olympiade.

Vop~

NiMÉEN

1

OLYM-

I'~U¡¡,

f:/c .

o

AGO

Les Romains, 3 l'imilation des Grecs, infiltuerent

auffi de cés forles de combats . L 'empereur Aurélico en

établit un [ous le nom d'

agon folis,

combal du folcil;

D ioclétien uo autre, fous le oom

d'agon (opitolinus,

qui fe célébroit tous les quarre aos

a

la maniere des

jeux olympiques. C'efi pourquoi au líeu de compter les

:¿nnées par lufires, les Romains les ont quclquefois com.

ptée¡ par

ago"es .

Ago"

fe difoil auffi du minifire dans les facritices, done

la fo.nélion éloil de frapper la viélime o

Voyez

SACRIFI~

CE, ICTIME.

On croit que ce nom lui efi venu de ce que fe

te–

nanl pret

a

porter le coup,

iI

demandoit,

ag."',

ou ",

gone,

frapperai-je ?

L'

agon

en ce fens s'appelloit auffi

pona ",Ierari"s

&

'/Jit!imari1ls. (G)

A

G

O N A LES, adj . pris fubfi .

(Hift. anco

)

f~tes

que les Romains célébroient

a

I'honneur du Dieu Ja–

nus, ou , a ce que d'autres prétendcm,

ii

I'honneur du

Dieu Agonius, que les Romains avoient cm'ltume d'in–

voquá lorfqu'ils cntreprenoient quelque chofe d'impor–

tam.

Voyez

FÉTE.

Les auteurs oe font pas d'accord fur

I'érymologi~

do

ce mot . Quelques-uns le font venir du mom

Agon1ls,

qui depuis fut nommé

f?!!irina/,

on [e faifoit qtte

[o~

leQnité . D'aurres le défl venl de la cc5rémooie qui

[e

pratiquoil en cette

f~te,

on le pretre tenam un couteau

'dégalné,

&

pret

a

frapper la viélime qui étoit un

bQ–

!ier, demandoil,

agone,

ferai-je? C'efi le [entimem

d'O~

vide,

Faft. Li'/J. l . '/J.

319.

Voyez

SACRIFICE.

AGONALES o On nommoit enCOre aillli des jeux pu–

blics confinans en combats

&

en lunes, tam d'hommes

que d'animaux. Ces jeux fe donnoieor dans l'amphi–

théatre dédié

a

Mars

&

¡¡

M inerve .

A

G O

N

A

U X ,

jours ou fe tes agonales célébrées

chez les Romains au commencemem du mois de Jan.

vier. Elles paroiITent avoir été en urage des le tems

des rois de Rome, puirque V arfon rapporte que

dan~

ces jours le prince irnmoloit une "iélime dans fon

pa–

lais . Ovide, apres d'autres auteurs, rapporte l'origine

de ce nom

:l

plufieurs étyrnologies: mais la plus vraiP·

femblable,

&

celle

a

laquelle il s'en tienl , en celle-ci

¡

Fas etjam

ji,,?

folitis date prior1lm

Nomina de I"dis Grd!caotu/iffe di,m.

Et prius an;ir¡lms dicebat Agonia fermo ;

Verarf'/t j1ldicio eft ultima (aufa nemo.

D'autres prétendent que ces facritices fe nommoient

"gonalja,

parce qu'ils fe faifoiem fur les montagnes oom·

m ées par les anciens Latins

agones:

au m oins appel–

loient·ils le mom Quir.inal

mOnI Agon"s,

&

la potte

Colline,

porta /Jgonenjis .

A

G O N

A

U

X,

adj . pris [ubfi.

(Hift. a/f(. )

furnom

que I'on donnoit aux Sallens ,

pr~tres

que Numa Pom–

pilius avolt infiitués pour le fervlce du dieu Mars,

fur~

nommé

Gradi'/J1Is. l/oye'J;

SALIENS .

On les appelloil aum

_'llt,r,;nau""

du mont Quirinal

on i1s faifoient leurs fOllétions o ROlinus les appelle

ago-

nen[es falii.

r

G ]

o

'

A

G O

NI

f

N

S ,

[Myeh

]

c'éloiem les dieu::.: qu'on

invoquoit IQrfqu'oo vouloit entreprelldre quclque chofe

d'importam. Ce mor vicO[ du verbe

ago .

A

G O N lOS ,

[Myth.]

nom donllé

a

Mercure par–

ce qu'i! préfidoit aux Jeux agonaux, dont on lui

at~

uibuoit I'in ventioll...

A

G

O N

1U

S,

[Myth.]

[urnom donné

a

Janus dans

les fetes agonales qu'on cl!lébroit en ron honneur.

Ja–

nus Agonali IUH {iandlU erit .

[G ]

A G O N

1

S

T

QUE, adJ of. pris fubCl.

(Hift .

411(,)

la fcience des exerclces du corps utirés dans les [peaa–

cles des atigieos, aioli nommée a caufe des jeux pu–

blics,

"jo""',

'qui en étoieot le priocipal objet,

&

a

l'in–

lIitutioñ defquels efi du l'établillemeht de Ola profeffion

d'athlete . On en apprenoit les fiaruts avec un foin ex–

treme,

&

ils n'étoient ¡>as

exécuté~

avec moins de fé–

vérité. N ous avoos de Pierre Dufaur un erallé

d'ago–

"iftj'lue

plein d'erudition, mais confus

&

fan, méthode ,

°AGONISTIQUES

('I

hl%

)

du Grec

a)*"

(omba"

nom par lequeOI Donat

&

les Donatifies délignoient les

prédicateurs qu'i1s envoyoicnt dans les villes

&

les

cam~

pagnes pour répanpre leur doélrille,

&

qu'i!s regardoient

comme autam de combattans proprcs

ii

leur' conquérir

des difciples. On les appelloit ailleurs

circuieettrs, ,ir–

,,1¡ionI; (ird/mee}lio"s, (atropites, ,oropites,

&

;i

R ome

montenfa.

L ' hifioire eccléfiafiique efi pleine

des violenccs qu'ils

exer~oiem

contre les Cathoiiqúes.

,

po-

/