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15~

AG R

fner les fcigles, le ml!leil

&

m~mc

le f(ol11ent; coupe'L

les riz.

&

les millcls; cueillez

&

prépare'/. le

pan~1

&

Id garence; vendange'/. Cur la fin du mois . En pays

chaud,

Cemn

le poi , la vefce, le Cénegré.1

I~

dragée,

&c.

calfez. les lerres pour le Cainfoin ; Sll-Ites de nou–

veaux prés; raccommode7. les vieux; feRie'/. les lupins ,

&

autres grains de la

m~me

nalure ;

&

faites amas de

cochons maígres pour la glatfdée .

E n Oa obu.

Achevc'/. votre vendange

&

vos v,ins ,

&

la femaille des blés ; recueillez le miel

&

la me ;

neltoye'/. les ruche.; acheve'/. la rl!colle du Cafrall

¡

Cer–

rez les orangers ; femez les lupins , I'orge quarré, les

pois , les féverolles, I

'hyve~nache;

failes le cidre

&

le

raiíin¿; p lante7. les oliviers ; déchaulle7. ceux qui font

en pIé ; confi[ez les olives blancl1es

¡

commencez fur la

fin de ce mois

a

provigner la vigue,

a

la rueller, fi

c'en I'ufage; veillez aux vins nouveaux; commencez

ii

ab~me

le beis,

a

¡irer la marne

&

a

planter . En pays

chaud,

depui~

le

10

juCqu'au

23,

vous [emerez le fro–

m ent ras

&

barbu ,

&

meme le

lii1

qu'on ne met id

en terre qu'au printems.

En

N ovembre.

Continue? les cidres ; abbatte? les bois;

plantez; provigne7.

&

déchaulTez la vigne; amatrez les

o li ves quand elles commencent a changer de couleur;

tirez-en les premieres huiles ; plantez les oliviers, tail–

lez les autres; feme? de nouveaux piés ; récolte? les

marons

&

chataignes, la

g~rence

&

les ouers; ferrez

les fruits d'auronne

&

d'hyver; amairez du gland pour

le cochon, Cerrez les rayes ; ramalrez

&

faltes [écher

des herbes pour les beíliaux ; charrie'¿ les fumiers

&

la

mame; líe? les vignes; rapportez

&

Cerre? les échalas;

coupez les branches de [aules; taille?-Ies ou fendez ;

faites I'huile de noix; commeL1cez a tai\ler la vigne;

émonde'/. les arbres; coupe'/. les bois a ba tir

&

a chauf–

fer; nettoyez les ruches,

&

vifite? vos ferres

&

vos

fmireries. On a dans un c1imat chaud des mourons de

ce mois

¡

on

I~che

le bouc aux chevres ; on feme le

blé ras

&

barbu, les orges, les féves

&

le Jin. En

pays froid

&

tempéeé , certe femaille ne fe fait qu'en

M ars.

E n D lcembre.

D éfrichez les bois; coupez ·en polir

batie

&

chautrer

¡

fume?

&

marncz vos terres; battez

votre blé; faites des échalas, des paniers de jone

&

d'olier des rateaux, des manches; p"!parez vos 'outils;

raccommodez vos harnois

&

vos unenliles; tue).

&

fa·

lez le cochon; couvrez de fumier les piés des arbres

&

les légumes que vous voule'/. garder juCqu'au printems;

v ifi tez vos terres; étete? vos peupliers

&

vos autres ar–

bres,

Ii

vous voule? qu'ils poullent fortement au prin–

tems; tendez des rets

&

des piéges,

&

recommence'/.

vorre année .

Voye<. le détail d. chact",e de

Cel

opéra–

,i011J

ti

leurs articleJ

.

Voila I'année, le travail ,

&

la maniere de travailler

de nos laboureurs. M ais un auteur Anglois a propofé

un nouveau fylle me

d'agri",lture

que nóus 3110ns ex–

pliquer , d'apres la traduClion que M , Duhamel nollS a

donnée de I'ouvrage Anglois, enrichie de fes propres

découvertes .

M. Tull diílir:tgue les racines, en pivotantes qui s'en–

foncent verticalement dans la terre,

&

qui foutiennent

les grandes plantes, comme les chenes

&

les noyers;

&

en rampantes , qui s'éeendent parallelement a la fu r–

face de la terre. 11 prétend que celles-ci Cont beaucoup

plu, propres a reeueillir les fucs nouriciers que celles–

lit

.fil démontre enCuite que les feuilles fom des orga–

ne( tres-n6ceífaires a la Canté des plantes,

&

nous rap–

porterons a I'article F

E U 1 L L E

les preuves qu'il en

donne: d'oú il conclut que e'ell faire un tort conlidé–

rabie aux luCernes

&

'l1ix

Camfoins , que de les faire

paitre trop CouveO! par le bétail,

&

qu'i1 pourroit bien

p'¿tre pas aum avantageux qu'on [e l'imagine, de met–

tee les troupeaux daos

le~

blés quand ils COO! trop forts.

A pres avoie examiné les organes

de

1a vie des pIan–

tes, la raclne

&

la feuille, M. Tull patre l leue nour–

riture: il penre que ce n'ell autre

choCe

qu'une poudre

trc$'-tine, ce qui n'ell pas fans vrailT'cmblance, ni fans

ditliculté; ear il paroit que les fubllances intégrantes de

la terre doivent eere diirolubles dans I'eau ;

&

les mo–

lécules de teeee ne Cemblent pas avoir cette propri€eé:

c'dl

I'opferv~tion

de M, Duhamel. M . Tull [e fait

enCuite une quellion tres-embarrairante;

iI

fe demande

toutes les plantes

Ce

núurrifTent d'un meme fue; il le

penCe: mais plulieUIs auteurs ne Com pas de ron avis ;

&

ijs eemarquent tres-bien que telle terre en épuifée

pour une plante, qui ue I'ell

p~s

pour une autre pllnte;

A GR

que des arbres plantés dans une terre ou il y a eu beau_

coup

&

long-tcms de la meme eCpece n'y vienaent pa.

fi bien. $lue d'autres arbres; que les rucs dont I'orge fe

nourrit, éeant plus analogues

:1

ceux qui nourriífent le

blé, la terre eu en plus épuifée qu'elle ne l'e(ll I!té

par I'avoine ;

&

par eonféqilent que tOut ¿tant I!gal d'ail–

leurs, le blé Cuecede mieux

Ji

I'avoine dans une terre

qu'a I'orge. Quoi qu'il en foit de cette quenion, fUf

laquelle les Botanilles peuvenr eocote s'exercer, M .

D uhamel prouve qu'un des priocipaux avantages qu'oD

Ce procure eo laiirant les terres fans les enfemencer pen–

dant I'anoée de jachere, conlille

a

avoir airez de rems

pour multiplier les labours autant qu'i1 en nécelfaire

pour détruire les mauvaiCes herbes, pour ameublir

&

[0\1lever la terre, en un mot pour la difpofer

a

reee- .

voir le plus précieux

&

le plus délicat de tous les grains,

le fromenr; d'ou il s'eoCuit qu'on auroit beau multi–

plier les labours dans une terre

¡

Ii

on ne laitroit des'

mtervalles convenables entre ces labours, on ne lui pro–

cureroit pas un gr3nd avantage . Q uand on a renverfé

le chaume

&

I'herbe,

i1

faut laiirer pourrir ces matieres ,

laitrer la terre s'imprégner des qualités qu'elle peut re–

cevoir des mécéores, finon s'expofer par un travail pré–

cipité

a

la remettre dans fon ¡remier état . Voila done

deux conditions ; la multiplicit des labours, fans laqueUe

les racines ne s'étendant pas facilement dans les terres ,

n'en tireroient pas beaucoup de Cucs; des inrervalles

convenables entre ces labours, Cans lefquels les qualités

de la terre ne fe renouvelleroiem poim . A ces condi–

tioos il en faut ajouter deux amres: la del1ruélion des

mauvaiCes herbes , ce qu'on obtient par les labours fré–

quens;

&

le june rapport entre la qualllité de plantes

&

la faculté qu'a la terre pour les nOLUrir.

L e but des labours fréquens, e'en de divifer les mo–

Il!cu les de la terre, d'en multiplier les pores,

&

d'ap–

procher des pIames plus de nourriture: mais on peut

encore obtenir eetre divifion par la calcinaeion

&

par

les fumiers. L es fumiers alterent tOUJOlllS un peu la

qualité des produétions; d'ailleurs on n'a pas du fumier

autant

&

comme on veut, au Iieu qu'on P<Ut multiplier

les labours

a

di[crétion fans altérer la qualité des fruits.

L es fumiers peuvent bien fournir

a

la terre quelque fub–

nance: mais les labours réilérés expoCenr Cuccemve–

ment différenres parries de la

ter~e

aUX influences de l'air,

du [oleil

&

des plujes

1

ce qui les rend propres a la vé–

gétation.

Mais les terres qui OA! rené long-tems fans etre en–

femencées , doivent

~rre

labourées avec des précautions

particlllieres, dont on en difpenfé quand il s'agit des

terres qui om éeé ellltiv¿es fans interruption . M. Tull

fait quatre elaífes de ces terres; l·. eelles qui Cont en

bois;

2·.

celles qui. Com en \andes;

3· .

eelles qui font

en friche; 4·. eelles qui fom trop humides. M . Tull

remarque que quand la rareeé du bois n'auroit pas fait

ceirer la eoutume de mettre le feu

a

eelles qui éloient

en bois pour les convertir en terres labourables,

iI

fau–

droit s'en départir; parce que la fouille des terres qu'on

ell obligé de faire pour enlever les fouches, en une ex–

cellellle

fa~on

que la terre en

re~oit,

&.

que I'engrais

des terres par les cendres en finon irnaginaire, du moins

peu effiéace.

20.

II fau t , Celon lui, br(ller toUles les

tnauvaiCes produélions des landes vers la fin de I éré,

quand les herbes fom deíféchées,

&

recourir aux frl!–

quens labours .

3· .

Quant aux terres en friche, ce quí

comprend les [ainfoins, les lufernes, les treBes ,

&

gé–

néralement tous les prés avec quelques terres qu'on ne

laboure que tous les huit ou dix ans; il ne faut pas fe

tontente¡' d'un labour pour les prés, il faut avec une

forte eharrue

ii

verfoir commencer par en mettre la

terre en grolles mortes , attendre que les pluies d'au–

tonne ayent brifé ces motres , que I'hyver ait achevé de

les détruire,

&

donner un Ceeond labour, un troilieme,

&c.

en un mot ne eonljer du fromem

a

cette terre que

quand les labours I'aurbm aire? affinée. On brule les

terres qul ne

Ce

labourent' que toUS les dix ans;

&

voici

comme on s'y prend : on coupe toute la Curface en

pieces les plus régulieres qu'on peut, comme on le voit

eu

a a

(fig.J.

PI.

d'lIgr;"dtuY' )

de huit

ii

dix pouces

en quarré (ur deux

a

trois doigts d'épailTeur : on les

drefié: enfuite les unes eontre les autres, eomme on

voit eLI

b b (fig .

2. )

Quand le Iems ell beau, trois

jours fuffifent pour le, detTécner: on en fait alors des

fourneaux . Pour former ces fourneaux, on commence

par élever une perire tour cylindrique,

a

f

b (fig·

3. )

d'un pié de diametre. Comme la murai lle de

la

petite

tour en faite avec des gafons , Con épaiífeur ell limité"

par eelles des gaCqns : on obferve de mettre I'herbe

ell-de-