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AGR

.en-dedanr,

&

d'ouvrir une pone

f

d'no pi! de largeur,

du córé que C"ufBe le vem.

0 1\

place au ·delfus de ceue

porce un gros morceau de b0is qui Cen de Iinrier. On

remplit la capote de la tour de bois Cec

.m~lé

de paille,

&

I'on acheve le Journcau avec les

m~mes

gafons en

dóme, cocpme on voit

(jig.

4)

en

e

d .

Avan! que

la

voo.te

Coit emierement fermée, on allume le bois,

puis

00

ferme bien vite la porte

d,

fermant auffi avec

des gaCons les crev¡llfcs par ou. la fumée Con trOP abon–

dammem.

On veille :lU:\: fourneaux juCqu'. ce que la terre

p~

roilIe embmCée ; on étoutfe le feu

a

vec des gaCoos ,

6

par harard il s'ell formé des ouvertures,

&

1'00

réca–

blit le fourneau , Au bou! .de

24

¡¡

,,8

heures le feu

s'éteim

&

.les moues fom .en poudre, exeepté celles

de delfus qui rellem quelquefois erues, parce qu'elles

n'ont pas fenti le feu. Pour éviter cet inconvénlent,

íI

n'y a qu'a Jaire leS fOl1rneaux petits: on auend que le

tems foit

a

la pluie,

&

alors on répand la ;erre cuite

le plus uniform él)1ent qu'oo peut, excepté aux eodroits

olí étoient les fourneal1x.

00

donne Cur le champ un

' ¡¡.bour ion leger ; on pique davaOlage les labours Cui–

":1\1S;

(j

I'on peut dooner Je premier Jabour en Juin,

&

s'jl ell: furvenu de la pluie , on pourra tour d'un

coup retirer quelque protit de la terre, en y femaOl du

millet, d,'s raves,

&e.

ce qui

n'emp~chera

pas de fe–

mer dll Ceigle ou du blé I'autoone fuivant. 1I

Y

en a

qui ne répandent leur terre brulée qu'immédiatemem

:¡v,mt le demier labour .

M.

Tl1ll blame cetre méthode

malgré les Coins qu'on prend pour la faire réuffir; paree

qu'il ell treS-aVlntageux de bien mekr la rerre brillée

:rvec le terrein .

4°.

On ég0uttera les terres humides par

un folTé qui fera pratiqué [ur les el\tés, ou qui la re–

fendra .

M.

Tull expofe enfuite les ditférentes manieres

de labourer: elles ne ditferent pas de eelles dont nous

avor.s parlé plus haut: mais voici olí

Con

Cyll:eme va

s'éloigner le plus du fyOeme commun. Je propoCe, dit

M,

Tull, de labourer la terre pendant que les plantes

annueIles eroilfent, eomme on cultive la vigne

&

les

autres plantes vivaces, Commeoee1. par un labour de

huit ii dix pouees de profoodeur; Cerve1.-vous pour cela

d'un~

charrue

¡¡

quarrc colltrCS

&

d'un

Coc

fort large'

quand votre terre fera bieo préparée, Ceme1. : mais au

lieu de jetter la graine

:1

la main

&

fans précaution,

d iflribue1.-la par rangées , Cuffif:tmment écartées les unes

des autres,

~our

cet etfet ayez mon femoir ,

N

ous doo–

nerons

a

l'

"rtjc/e

S

f

M

o

1

R la defcript}on de eet io–

firument. A meCure que les plames crOltrent , laboure1.

la terre emre les rangées; fervez-vous d'une charrue le–

gere,

Voyez

a

l'

article

C

H A

R R

U E

la deCcription de

celle-cí.

M .

Tu/l fe demande enfuire s'il

f.~lli

plus de

grains dans les terres gralTes que dans les terres maigres,

&

Coo avis ell: qu'i/ en faut moins ou. les plantes de–

vienneot plus vigoureuCes .

Quant au choix des Cemences, il préferr le oouveau

frornellt au vieux . Nos fermiers trempem leurs blés dans

I'eau de chaux: il faut attendre des' expél iences nouvel–

les 'pour faroir s'i1s ont ton ou raiCon;

&

M .

Duha–

nl~r

'nous les a promifes. On ell:ime qu'i1 efl avanta–

g~ux

de changer de tems en tems de Cemenee,

&

I'ex–

périeoee jullitie cet urage. Les autres ¡LUteurs préten–

dent qu'il faut mettre daos un terrein maigre des fe–

m enees produites par pn terrein gras,

&

alternatiyeinetÍt.

M.

Tull penfe ait

~ontraire, qu~

toute Cemenee .doit e–

tre

tiré~

des meilleurs terreins; opinion, dit

M .

Duha–

m el, agitée, mjlis non détltoptrée

d~ns

Con ouvrage

:. 11

ne faut pas peorer, comP1e quelques-uns, que les gratOs

ehangen~

3U point que le

fro~eot

devicnne feigle' ou i–

vraie . Voila les principes gélléraux

d'agrieu/fure

de

M.

Tull , gu! different des autres dans la maniere de femer ,

daos Jes labours fréquens,

& '

dans tes labours entre les

plantes. C'ell: au tems'

&

aux elfais

a

décider,

¡¡

moins

qu'on en veuille croire' I'auteur Cur ceulC qu'!¡ a faits.

Nous en rapponerops les

~tfets

au'x

'a¡-tic/u

BLE' )

FR o–

MENT ;

SAlNFOIN,

~f'

&

ici 'nous nous

cODtemeron~

de dom1er le jugemeot qu'en porte

M.

Duhamel, a

qui l'on peut s'en rapporter quand on

~it

combien

iI

eft

bon obCervateur,

.

11

ne faut' pas confidérer, dit

M.

Duhame\,

6

les

grains de blé

~u'

on met en terre prodüiCent un ' plus

grand oOmpre, lorfqu'on Cuit les príncipes de

M .

Tull ;

cettc comparaiCon lui Ceroit trop favórab \e .

11

ne faut pas

non plus fe comenter d'éxaminer

(j

'un arpeot de terre

cultlv~

Cuivaoe fes priocipes, produit plus qu'uoe meme

quanmé de terre eultivée ii I'ordinaire; dans ce Cecond

point de vile, la nouvelle culture pourroit bien n'ayoir

pas un grand

av~ntage

fur !'ancienne,

.

,

AGR

159

Ce qu'i! faut

ex~míner ,

c'efl

1".

6 toutes les terres

d'une tenne cultivées Cuivaot les prineipes de

M.

Tull,

p[(.>d~iCent

plus de

~rain

<¡ue Jes .memes terres n'en pro–

dUlroleOl cultivées a I'ordinairc;

,,0,

Ji

la nouvelle cul–

tur~

n'exige pas plus de frais que I'

aocieo.ne,

&

fi I'ae–

crOlUement de protit excede I'aecroilfemcnt de dépen'

Ce;

3°.

(j

I'on el1 moins expofé aux aceidens qui fru–

ll:rent l'eCpéranee du laboureur, .fuivant la oouvelle mé–

rhode que Cuivaot I'ancienne,

A

la

premiere quellion,

M.

Tl1l1 répond qu'un

ar–

"em produira plus de grain .culrivé Cuivane fes prioci–

res, 'que Cuivant la maniere commune. Dill:ribuez, dit-

11,

les tuyaux qui fom .cur les planches .dans

I'~reodue

des plates-bandes,

&

(oute la f¡lperticie de

~a

terre fe

trouvera auffi garnie qu'ii I'ordinaire : mais mes épis Ce–

rone plus loogs, les grains en ferom plus gros,

&

ma ré–

colte fera mellleure;

On al!ra peine

~

croire que trois rangées de froment

plaeées au n¡itieu d'un eCpaee de fix piés de larsueur,

puitrent par leur féeondité Cl1ppléer

a

tout ce qUl n'ell

pas couven;

&

peur-etre, dit

M.

D uhamel,

M.

Tul1

exagere·t·

il:

mals il faut

conli.lé

rer que dans

l'uCa~e

Or–

dinaire

il

y

a un tiers des terres eo jache,e, un t.ers ell

menus grains ,

&

un tiers en fromem; au

.Ii~u .

que fui–

vant la oouvelle méthode, on met toutes les .terres en ,

blé: mais comme fur fix piés de largeur on .n'en em–

ploye que deuI,

il

n'ya noo plus que le tiers des terres

oceupées par le fromem. Rene

.:1

favoir

fi

J~

rangées

de bit: foOl alfe1. yigoreuCes,

&

dooncnt .alfe'l de fro–

mem, non-feulemenr pour indemniCer de la récolte des

3voines, e/timée dans les fennages le riers de la récolte

du froment, mais encore pour

.au~menter

le profit du la–

boureur.

A

la Ceconde quel1:ion,

M.

Tull répond qu'il en e011-

te moios pour cultiver Ces terres;

&

cela ell: vrai,

fi

l'

LJ

compare une

m~me

quantité de terre cultivée par

I'une

&

j'autre méthode . lVlais comme Cuivant la nou–

velle

iI

faut cultiver toures les terres d' une ferme,

&

que ruivant I'ancienne on en lailfe repoCer un tiers , qu'oll

ne donne qu'une culture au tiers des avoines,

&

qu'i! n'y

a que le tiers qui eH eo blé qui demande une culture

eotiere, il n'ell: pas pofIible de prouver en faveur de

M,

Tul); relle

a

Cavoir ti le pro6t eompenfera I'exces de dé–

peoCe.

C'ell la troifieme quell:ion;

M.

Tull répoo!;! que des

accidens qui peuvetlt arriver

au~

blés,

H

y!!o

.3

que

rien ne peut prévemr, comme la grl!le, les

V~OtS,

les

pluie.s

&

les gelées

~x(!effi

ves, cenailles ,gelées acciden–

telies , les brouillards fccs,

&e.

mais que qUlnt aux

cauCes qui rendent le blé perir

&

r~rrait,

chardonné,

&e.

fa m!ithode

y

obvie.

)Vlais voíei quelque choCe de plus préeis; fuppoCez.

deux ferm!!s ¡le

390

;¡.rp~ns,

cultivées ¡'une par une mé–

¡hode, I'autre par ¡'autre; le

fermi~r

qui fuivra la rou–

te commune diviCera Ca terre en trois foles,

&

il aur"

une fole de cem arpens en froment, une de meme quan–

tité en orge, en avoine, en pois,

&e.

&

la troiJieme

fole en repos.

I!

donllera un ou deux labours au lot des menbs

grains , erois ou qllarre labuurs au lot qui doit relter en

Jaehere ,

&

le refle oceupé par te fromellt oe lera point

labouré. C 'efl done fix labours pour deux cems arpeos

~ui ~ornpofent

les deux foles en valeur; ou, ce qui re–

vient au meme, Con

Fray~i1

Ce ré-luit

a

labourer une

!ois fOUS les ans quatre ou fix cenes arpens:

On paye commuoément lix francs pour labourer un

arpent; ainli fuiv3nt la quantilé de labours que le fermier

'I~Oi~

dooner

a

fes ¡erres"

iI

débourfera

2400

ou

3600

IV ,

. Il

faut au moios deux PliDes

&

demie de blé, me–

(ure de Pefiviefs, IjI mine peCam

~ua¡re-vingts

Iivres,

pour enCemencer un arpel)t . Quand ce blé

!;(j

chotré,

¡¡

le

ren Be ,

&'

íl

remplit trois m ines; c'e('¡ pourquoi

\'00

dit qu'on Cerne trois ¡nines par arpent : Nous le

fuppoCeroos aulIj, paree¡ Slue ¡e pié de . Cen¡epce étan!

le plus beau

&

le plus cher,

n

en réCults une com–

penfation ,

S~ns

fair\! de dift"érence eorre lé· priA du blé

de récolte

&

celui de Cemeoce, nous ell:imoos l'un

&

I'autre quatre livres la 'mioe; ainfi iJ en courera

1200

¡iv. pour les' ¡:ept arpens , '.

. , , .

1I n'y a p!Jint de frais' pour enfemencer

&

herfer les

terres,

parc~

que le

laboureu~

qui a été payé des

fa~ons

Plet le blé fn

terr~ gr~tis

:

.

On donne pour feier

&

voirurer le blé dans la gran–

ge;

6x

lIyr~s

par arpene; ce qui fait pour les cent ar–

peos,

600

tiv. '

. Ce qu'i!

~o

codte pour arraeher les herbes ou farc.'er!

van~