Table of Contents Table of Contents
Previous Page  238 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 238 / 864 Next Page
Page Background

t60

AGlt

,varíe

fuivaDC tes anntes;

o~

peut

l'év~luer

a

une

Iivte

d ix fous par arpeor, ce qUl fera 150 hv.

11

ta ue auram d'avoine ou d'vrge que de blé pour en–

femence~

le lot Rui produira ces menuS grains: mais

comme lis fom

a

meilJeur marché, les fermiers ne les

ellimenr que te tiets du froment, 400 ¡iv.

Les, fra!s de

fem.ai)

le fe bornelll au

roulag~,

qui fe

paye a ralfon de dlx fous I'arpent , 501iv.

Les frais de récolte fe momeut

a

lOO

liv. le tiers des

frais de récQlte du blé,

l OO

liv.

Nous ne tiendrons

p~s

compte ges fumiers:

l°.

par–

ee que les feemiers n'en achetem

p'3S;

ils fe contentent

du produit de leur

fourr~ge:

2·. lis s'employen¡ dans

les deux méthodes, avec cene feule ditférellce que dans

la nou velle méthode Ol,l fume une fois plus de tcrre que

dans I'ancienlle.

\

Les frais de fermage font les

Dl~mes

de par!

&

d'au–

(re, :¡infi ql!e les imp6rs: ainli la dépenfe du ferruier

qui cultive repis

c~pt~

arpens

d~

tem;

a

r ordinaire, fe

'monte

a

f OOO

liv. s'il ne donne que trois

fa~ons

a

fes

plés,

&

une

a

fes avoines; ou

¡¡

6200 liv. s'il donue

quatre

fa~o!)s

a

fes bl¿s,

&

deu!

a

fes avoines.

Voyons ce que

I:l

dépouille de fes ¡erres lui qonne–

,a. Les

bonn~s

terres procjuifant environ cinq fois la

femence, il lIura donc quin"l.e cents mines, ou

!íClP9

Jiv.

L a rétúlte des avoines étant les tiers du froment, lui

donnera 2000 liv.

Et fa récolte totale fera de 8000. liv. 6tez 5000 Jiv.

de frais, relle 3000. liv. fur quoi il faudroit enCOre 6-

ler 1100 Jiv. s'iJ avoit donné

a

fes terres plus de quatre

fa~ons

.

On fuppofe que la terre a été cuhivée pendant plu–

lieurs

~nnées

la maniere de

M.

Tull, dans le calcul

fuivan¡: Cela fupppte, on doit donner un bon labour

aux plates-bandés apres la moilfon, un labour leger a–

vant de femer, yn laboue pendant I'hyver, un au prin–

tems, un quan9 le fromeD[ monte en tuyau,

&

un en–

fin quand

iI

épie. C'ell lix labours " donner aux trois

cents arpens de terre. Les trois cents arpens doivel1t"

etre cultivés

&

enCemencés en blé:

ce

feroit donc 1800

!Irpens

a

labourer une fois touS les uns. Mais comme

~

chaque labour il y u un tiers de la terre qu'on ne re–

mue pas,

ces

1800. arpens Ceront réduirs

3

1200

ou

¡¡

~ooo;

ce qui coOtera a raifon de fix tiv .

ÓOO<;>

ou 7200

Jiv.

On ne conrume qu'un tiers de la femence qu'on a

contume d'employer; ail1li cene

dépenf~

fera la meme

pour les 300 arpens que pour les 100 arpens pu calcul

précédent, 1200 liv .

Suppofons que les frais de femence

&

de récolte foient

~s m~mes

pour chílque arpenr que dans l'hypothefe pré–

céJ\!nt\!, c'ell mettre les chofes au plus fort,

c~

feroit

pour les 300 arpens ¡8eo Jiv.

L e rarclage ne fera pas pour chaque arpent le tiers

de ce que nous I'avons [uppole dans I'hypothere

précé~

dente; ainli nous ruenOI]S pour les 300 arpens

ISO

Jiv.

T OUles ces Cnmmes réunies fom 103 5,) liv. que le

f~pl)kr

rera obligé de dépenCer,

&

cene dépenfe excede

l~ d~pcnfe

de I'autre culture de f3fo liv .

. On Cuppofe, contre le témoignage de

M.

Tull, que

c;haque 'arpem ne produira pas plus , de troment qu'un

irpent cultivé

¡,

l'ordinaire . J'al mis quinze m ines par

arpent; c'ell

4SCO

mines pout les trois cents arpens, "

rai[on de quatre liv. la mine, 18000. Jiv . ¡nais

(j

I'on

C>te de 18000. liv. la dépenfe de 10350. liv. rellera

a

}'avant:tge de la nQuveJle culture [ur I'ancienne, 46)0

Jiv .

:O'ou

il

s'enfuit que quand deux

~rpens

cultivés fui–

van! les príncipes de

M.

Tull, ne

dOl!n~rQiem

que ce

qu'on tire d'un feul cultivé

¡¡

l'ordin~T¡e,

la nouvelle

culture

donn~roi¡

encore 16fO livres par trois cems ar–

pens 4e plus que l'allcienile. Mais un avamage qu'on

p'a

p~s

fait entrer en calcul,

&

qui eft tres-contidéra–

ble,

c~rf\

que

I~s

récol les [onl moins incertaines.

N

ous Jlous fpmmes étendqs fur cet obJer, parce qu'il

importe beallCO\lp aux hommcs. N ous invitons ceux

a

qui leurs grands biens permenent de tenter ·des expé–

riences coOteufes,

fan~

fucc(,s cerraiu

&

fans aucun dé–

rangemenr de fortune, de fe livrer

¡¡

ceHes-ci, d'ajou–

~er

au parallcle

&

aux conjeél;ures de M. Duh;tmel les

¡:ífais. Cet habile ¡¡cad¡:micícn a bien femi qu'une lege–

re tentátive 'feroit {'Ius d'etfet fur les hommes que des

,aifonneme!]s fort Juftes, mais que la

plup~n

ne peuvent

fuivre ,

&

dont un grane! nomure, qui ne les fuit qu'

avec peine, fe méfie t<lujours. Aulfi ·avoir· il fait labóu–

r~r

uoe piece quarrée o,blongu: de

t~rre, ~ont

il avolt

AGlt

fait femer la moitié

a.

l'ordinaire,

&

J'aut~e

par

range'~s

éloignées les unes des autres d'environ quatrc piés .

Les

grains étoient daos les raugüs

a

(¡x pouces les uns des

autres. Ce perit champ fut femé vers

I~

fin de Décem–

pre .

Au mois de

M~rs,

M . Duhamet /jt labou.rer

:l

la

/leche la terre comprif'C entre les rangées

¡

quand le

bl~

pes

rangées momoit en Plyau,

iI

fit donner un fecond

labour, enfin un troilieme avallt le f1eur . Lorfque ce

bl~

fut en

m~rurité,

les grains du milieu de la

p~rtie

clll–

tivé"e

a

I'ordinaire n'avoient produit qu'un, deux, trois ,

quatre, quelquefQis cinq,

&

rarement lix ¡uyaux; au Jieu

que ceux des rang!!es avoient produit depuis dix huit

jufqu'a quarame cuyaux;

&

les épis en étoient encore

plus longs

&

plus fournis d¡:: &raifls . Mais malheureu–

femcnt, ajoute

M.

Duhlfmel, les oifeaux dévorcrent le

grain

av~m

fa macurité,

&

I'on r¡e

Plj~

comparer les

produits .

A

~

R

1E

R, f. m .

t.rme

¿.

Coútume,

e~

un droit

ou

redevanc~

feigneuriale, gu'on appelle en

d'au~es

cofi–

tume

t,rrage. Voy"':.

TERRAGE.

(H)

• A G R 1G N"O N , (

G/og.

)

I'une des Iles des Lar–

rons ou

Mari~nnes .

Lat.

19· 40.

A G R 1M E N S A

TI

O N,

C.

f.

t"me en

Droie

Nr ou I'on entelld I'arpentage

d~s t~rres.

V.

ARPE¡'¡:

TACE.

(H)

A G R

1M

O

N O I D E

S,

f.

f. eo Latin

agrimonoi–

del

,

(Hift.

nat.)

genre d'herbe dont la Beur ell en rO–

[e,

&

dont le calice deviem un fruit fec . Cene Ileur e{t

compof~e

de plulieurs feuilJes qui font difpofées en rond,

&

qui Cortent des échancrures du calice. La lleur

&

le

calice [Ont renfermés dans un autre calice découpé. Le

premier calice devient un fru it oval

&

pointu, qui el\"

en v!"loppé clans le fecond calice ,

&

qui ne contient or–

dinairement qu'une feule femence. Tournefort

Infl.

rti

herb. Voye"-

PLANTE.

A G R I P A U M E, f.

f.

en L atin

cardiaca,

(

Hift.

nato

)

herbe " f1eur compoCée d'une feule feuilJe,

&

la–

biée: la levee fupérieure efl

plié~

en gourtiere,

&

beau–

coup plus longue que I'inférieure qui ell divi[ée en trois

parries.

11

Cort du calice un pillil qui tiem

a

la partie

poflérieure de la lleur comme un clou,

&

qui efl en–

vironné de quatre emhroyons; ils devienneut enfuite

aurant de femences anguleufes, qui rempliífent prefque

toure la cavité de la capfule qui a fervi de calice

a

la

Ileur . Toumefort,

Infl.

rti

herb. VOJez

PLANTE .

(1)

• Elle donne dar.; I'analyfe chirt)lque de fes feuilles

&

de fes fornmités fleuries

&

fra7ches , une Jiqueur lim–

pide , d'une odeur

&

d'une faveur d'herbe un peu acide;

une Iiqueur manifellement acide, puis auflere; une

Ji~

queur roulfe, impregnée de beaucoup de fel olatil u–

rineux; de I'huile. La malTe noire rellée dans le cornue

laiífe apres la calcinarion

&

la lixiviarlon des cendres,

un fel fixe purement alkali. Cene plante contlem

40

fel eDenriel tartareux, uni avec beaucoup de foulTe fub–

ti!

&

grolfier. Elle a plus de répuration, relon

M.

Geotfroy, qu'eJle n'en mérite . On l'appel le

cardiaca-,

de I'erreur du peuple qul prend les maladies d'ellomac

pour des maladies de cceur. Le caraplafme de fes feuil–

les pilées

&

cuites, réCout les humeurs vifqueufes,

&

foulage le gonllemem

&

la dillenfion des hypochondres

qui occalionnent la cardialgie des enfans. On lui attri–

bue quelques propriélés comre les convul(¡ons,

I~s

ob–

flruétions des vifceres, les vers plats,

&

les lombrics;

&:

I'on dit que prife en poudre dans du vin ellé·excite

les mines

&

les regles ,

&

provoque l'accouchelnent .

Ray Parle de la décotlion d'

agrip!,flme

ou de fa pou–

dre feche mélée avec du fucre, cOl)1me d'un remede

!l1~rveilleux

daos les pall'itations, dans les maladies de

la rate,

&

les

maladi~s

\Jyftériques.

lJ

Y

a des mala–

dies des chevaux

&,

des bceufS, dans lefquelles les

mae

quignons

&

le~

maréchaux I'employenr avec [ucces :

AGRIPPA,(Hifl, anc. )

oom que I'on donno/t

ancien¡¡emen,t aux enfans qui éroienr venus a\l monde

dans une attitude aUlre que celle qui efl ordjnaire

&

nat\~re\le ,

&,

fpécialenlent

3,

ceux qui étoient ven,us

Ie$

piés eo-devam.

V .yez

DEL

I

v R A N

e

E, A

e e

o

u–

CREMEN,.

o

lis out été alnfl appellés, felon Pline, parce

q~'il$

étoienr

"gre

parti,

venus au ¡nonde avec peine.

De t:.vans critiques

rej~tteílt

cene étymologie, paree

qu'ils reqcomrent ce nom dans. d'anciens aureurs

Gr~cs,

&

ils le cjérivenr d'""/,¡,,

chajJrr,

&

de

¡....",

eheval,

é'efl·a-dire

ehafTellT

ti

cheval:

quoi qu'i! en {oit, ce mot

II

éré

3

R ome un oom, puis un fumom

d'~ommes ,

qu'on

~

féminifé en

AgriPlJÍna. (G)

• A G

R

I S, bourg de Fró\nce dans la généralité

~\l

Limoges .

. .

• AGRO-