AGU
*
AGROTERE, adj.
(lIfytb.)
nom de ' Dianc,
ainfi appellée paree qu'elle habimit perpétuellement les
forets
&
les eampagnes . .on immoloit rous les ans
a
Athenes cinq cemí chevres
a
Diane
Agrotcr..
Xéno–
phon dit que ce facrifice fe faiCoit en mémoire de la
défaite des PerCes,
&
qu'on fut
obli~é
de réduire, par .
un decrer du fenat, le nombre des eh<vres
i
cinq eents
I'ar 3n; ear le vreu des Athéniens ayant été de faeri–
Jier
a
D iane
Agrotcre
autanr de ehevres qu'ils tueroient
de Perfes, il
Y
eut tant de Perfes tués , que toures les
ehevros de l' Attique n'auroien! pas fuffi
a
fatisfaire au
.,reu . On prit le parti de payer en plulieurs fois ce qu'on
avoir promis en une,
&
de trantiger avee la déelfe
a
cinq
eems chevres par an .
• A GRO T E S,
r.
m.
(Myth.)
divinité des Phéni–
ciens , qu'on promenoit en proeemon le jour de fa fe–
te,
dans une niehe eouverle, fur un charlot trainé par
dilférens animaUI .
• A G
U A
P
A
,íubft. m. (
Hift. "at. boto
)
arbre
qui eroit nuI Jndes occidentales, dOn! on dit que I'om–
bre fait mourir ceux qui s'y endorment nuds,
&
qu'el–
le
fait cnRer les autres d'une maniere prodi!§ieuCe. Si les
habitans du pays ne le connoilfent pas mleux qu'iI ne
nous eft défigné par cetre defcription, ils fom en grand
danger.
• AG U A R A PO ND
A ,
1.
m.
Brafi/ianis Mag
gravii, Rlltte"ft"rt Be/gis, id tft myofllros, vio/a [pi–
cata Brafi/iana,
(
Hift. nato bot. )
plante haute d'un pié
&
demi
&
plus, i tige lilfe, ronde, verte
&
noüeufe .
11
fort de chaque noeud quatre on cinq feuilles étrcites,
crenelées, puintues ,
vertel!
&
iné~ales.
Le fommet d<:
fa tige eft
ch~rgé
d'un épI long d un pouce
&
plus,
UD!
&
couvert de Reurs d'on bleu Íliolet,
&
formécs de cinq
feui:les rondes . Elle relfemble
a
la violene ,
&
en a 1'0-
dcur. So racine eft droite , d.'une méJiocre grolfeur,
&
divirée en branches filamenteores
11
y en a une autre eCpece qui djlfere de la précédente
par
la
largeur de fes feuilles . Elle efl marquée au forn–
met dc fes riges d'un cube creux , qui forme une efpece
de carque verd; de ce creu. fortem des f1eurs bleues
fcmblables aux premieres.
• A
G
U A
S, (
G/og. )
peuple confidérable de l' A–
mérique méridionale Cur le bord do fleuve des Amazo–
nes. Ce Cont , dit-on dans I'excellent Diaionn.ire por–
tátif de M. VoCgien, les plus raifonnaoles des Indiens:
ils rerrent la tete entre deux planches
a
leurs enfans aul–
fl-te)! <lu'ils Cont nés .
• A'G U A
TUL
C O
011
A
Q.
U A
TUL
C O
011
G U
A TUL C
O,
viIIe
&
port (le la nouvelle Efpa–
gne, en Amérique , Cur la l11er du Sud.
L ong.
¡
79.
lat.
If. ID.
• A G
U A
X
I
M
A, (
Hi/l. nat: boto
)
plante du
Brélil
&
des i les de l'Amérique méridlonale . Voila tout
ce qu'on nous en dit;
&
Je demanderoi volontiers ponr
qui de pareille, deCcriptions Cont faites. Ce ne peut ".
tre pour les naturels dn pays, qui vrailTemblablement
connoilTent plus de caraaeres de
I'agllax imfl ,
que cet–
te deCcrjption n'en renferme,
& ii
qui on n'a pas beJ
foin d'apprendre que
I'agllaxima
nalt dans leur pays ;
c'ell, comme fi
1'0 0
difoir
a
un Franc;ois, que le poi–
rier eft un arbre qui croit en Franee, en Allemagne,
&, .
C e n'eft pas non plus pour nous; car que .nous
impone qu'il y ait au BréGI on arbre appellé
agttaXlma,
ro
nous n'en favons qne ce nom
?
ii
quoi Cen ce nom
?
11
l¡¡jlTe les ignorans tels qu'ils font; il n'apprend rien
aux autres: s'il m'arrive done de faire mention de cene
plante
&
ele plulieurs áutres aum mal caraélériCées,
c'eft par condefcendance pour cereains !eaeurs,
9U!
ai–
ment mieux ne rien Itouver dans un amele de Dlalon–
naire, ou meme n'y trouver qu'une fouife, que de De
point Irou ver I'anicle du tout . ,
• A G
U 1A T
E
011
-
A G U E E , (
Myth . )
'1";
t/l
¿ans /es YlIes.
Les
Grec~
donnoient certe épithete
a
A–
pollon paree qu'il avolt des ftatues dans les rues.
• Ah
U
I
LA
011
A
G LE, ville de la province de
Habat, ao royaume de F
c~
en Afrique, fur la riviere
d'Erguila .
A G
U 1
L'
A
N N E UF,
(Hift. mod.)
qnete que
1'00 faifoit en quelques dioceres le premier jour de I'an
pour les cierges de I'égl ite.
11
paroit que eeue cérémo–
nie inflituée d'abord pour une bonne fin, dégénéra en–
fuite en .bus. Cette quete fe faiCoit par de jeunes gens
de I'on
&
de I'aotre rexe : ils ehoifilfoient un chef qu'
i1s appelloient leur
folltt,
Cous
la conduite' doquel i1s
comm~ttoient,
meme dans les églifes, des extravagan–
oes qUl approchoient fort de la fere des Fous.
V oyC7;,
Fi–
TE PE S
Fol,ls.
Tomt
1,
AGU
161
Cette eo'dtume fur abolie dans le diocefe d'Angers
c.n
1
f9f·
par une
ordonnanc~
Cynodale: mais on la pra–
rlqua encore hors des églifes; ce qui obligea un autre
Cynode en
1668
de défendre cette quete qoi fe faiCoit
dans les maifons avee beaucoop de Iicence
&
de fcali–
dale, les garc;ons
&
les filies y daofanr
&
chantant des
chanfons diITolues. On y donnoit aum le 110m de
ba–
che/cetc!
a
cene folle réjoüillilllee, peut-etre :\ caufe
des filies qui s'y aflembloient,
&
qu'en langage du vieux:
tems on appelloit
btl,ht/tttcs.
Thiers,
Traitl des
'}w.r .
A
u
G U I
L'
A N N E UF,
(Hift. a"c.)
cri ou refrain
des anciens Druides, 10rCqu'ayant coei1li le goi de che–
ne le premier jour de I'an, i1s alloient le porter en pom–
pe foit dans les vil les , Coit dans les campagnes voifines
de leurs forets. On clleilloit ce gui avec beaueoup de
cérémonies dans le mois de Décembre; an premier Jour
de I'an, on I'envoyoit aux s.rands,
&
on le dlftribuoit
pour étrennes au peuple, qUI le regardoit comme nn re–
mede
i
touS maux,
&
le ponoit pendu au cou,
a
la
guerre,
&,.
On en trOUVOlt daos toutes les maifons
&
dans les temples . (
G )
• A G
U 1
LAR DEL C A
M
PO.
(G/ag. )
petite
ville
d'Efpa~ne\.
dans la vieille Caftllle.
• A
G U
1
L
L
E
S,
'f.
f. (
e Ommtr<e. )
c'eft le nom
de toiles de coton, qui fe fom
a
AleR.
• A G U
J
T R A N , f. m.
poix molle.
V.
POI
X •
• A G U L, (
Hift. "at. boto
)
e'ell un petit arbríf–
feau for t épineux, done les fellilles CODt longueues ,
&
femblables
a
celles de la fanguinaire.
11
a beaucoup
de tleurs rougeS tres, auxquelles fuccedent des gouITes.
Sa racine efl longue
&
purpurinc:
iI
fe rrouve en A–
rabie, en Perfe,
&
en Méropotamie. Ses feoilles fout
chargées le matin de manl1e gro{fe comme des grains de
coriandre; eeue manne a le goat
&
la faveor de la
nÓtre; mais
Ii
on lailfc pafler le foleil dellns, elle fe
fond
&
fe dimpe. Les feuillcs de
I'agul
paITcDt ponr
purgatives. Lemery.
V oyez
AL
HA G I •
• A G U T
1
G U E
P
A ,
(Hift. nato bot. )
p\3ntc dll
Bréfil, il racine ronde par
I~
haut, d'un rouge loneé,
&
bonne
a
manger;
a
tige droite Innguc depuis trois
piés juCqu'i cinq, grolfe comme le dOlgt, portant fans
ordre fur des pédicules qui Ont fix travers 'de doigr de
longueur, des feuilles longues depuis un pié jufqu'a deux,
larges de quatre travers de doigt, pointues , d'un beau
verd, luiCantes, femblables au feuilles du
paco-tira,
re–
levées dans [(lute leur longueur d'une c6te
&
d'une infi–
oité de veines qui rampent obliquemenr for toute la furta–
ce,
&
bordées tout autour d'un trait rouge . Do fommet
de la tige s'éleveune Beur femblable an lis, de couleur de
feu, compofée de trois ou quatre feuil tes: chaque f1eur
a trois ou quatre étamines, de meme couleur,
&
faites
en défenfes de fanglier. On dit que fa
ra~ine
pilée,
guérit, monditie,
&<-
les ulceres. Dans des tems de
difette, on la fait bouillir ou griller,
&
on' la mange.
. • A
G
U
T ( T R E
V
A
O"
A
G O
U
T
1
T
R
E–
V A, plante des iles Marianncs; fa feuille eft Cembla–
ble
a
eelles de I'oranger, mais plus mince; fa Ileor ell
couverte d'une cfpece de rofée ; fon fruit efl gros "cou–
ver! d'une écorce rougearrc,
&
eontient des femences
femblables
a
celles de la gren.ade , tranfparenres, dou–
ces
&
agrélbles au gotlr.
R
ay
• A
G
Y N
N I E N S, (
TUo/.
)
hérétiques qoi pa–
rurent environ I'an de
J.
C.
694-
lis ne prenoient poiot
de femmes,
&
prétcndoienr que Dieu n'étoit pas auteur
du mariage. Ce mot vient d'i privatif,
&
de
"n,u.
ftm–
me. Pratto/
. (
G)
• A G
Y R
T E
S,
joüeurs de gobelets, fareeurs, fai–
feurs de tours de palTe-palfe; voilil ce que lignifie
a~yr
tt,
&
e'étoit le nom que portoienr,
&
que méritolent
bien les Galles, pretres de Cybele .
AH
AH-AH,
("f"rdinage.)
CLAIRE VOIE
o,~
S A L
U
T DEL O
U
P . On entend par ces mOtSune
ooverture de mur fans grille,
&
i\
niveau des allées a–
vec un folfé .u pié, ce qui étonoe
&
fait crier
ah·ah.
On prétcnd que c'efl MonCeigneur, fils de L ouis X IV_
qui a inventé ce terme , en te promenant dallS Ics Jar-
dins de Meudon.
(K)
I
• AH AT
E
de Paun,ho Recchi,
(
Hift .. ""t.
~ot.
)
arbre d'une grolfenr médiocre d'environ vmgt plés de
haot. Son écorce
el!
fongueuC~
&
rouge en-dedans. Son
bois blanc
&
dur . Ses branches en petit nombre
&
cou–
yenes d'une écorce verte
&
cendrée. Sa racine jauna–
tre, d'une odeur forte,
&
d'uo gout onélueux.
Sa
feui llo
ff
oblon~