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t66

AIG

t

rit

I'aigle,

c:omme ttant I'eofeigne des Romaios,

&

'qu'¡¡

y

ajoilta

un~ fec~mde

tete. Mais

ce~te

upinion efi

détruite par un

",g/e

a deux tere, que L 'pfe a obfer.é

dans la colonne Antonin.e,

&

paree <¡u'on oe voir qu'

une feule

r~te

dans le fceau de I'empereur Charles IV.

'lui efi oppo[é

a

la bulle d'or. Ainll il y a plus d'ap–

pueoce

a

la conjeaure dU, pere Mene(lrier, qui dit que

de méme que les Empereurs d'Oriem, quand il y ell

avoit deux fur le thrlllle, marquoiem leurs monDoies

d'une croix

a

double traverfe, que chacun d'euI te–

noit d'une main , comme étam le fymbole des Chré–

tieos ; aufli tirem-ils la meme chofe de

l'ai.!;le

dans leurs

cofeignes,

&

au '1ieu de doubler leurs

a,,,les

,

ils les

joigmrem

&

les reJ>rtfemerent avec deux tetes: en quoi

les Empereurs d'Occident fuivirent bieo-rÓt leur exem–

pIe.

Le pere Papebrock demaode que la conjeaure de

pere Menenrier foit prouvée par d'anciennes monnoies,

fans quoi

il

doute íi I'ufage de

I'aigle

a

deUI

t~tes

o'a

point été puremem arbitraire; cependanr

iI

conviene

'lu'iJ en prohable que cet ufage s'efi introduit

¡¡

I'oc–

caíion de deu. Empereurs qui avoien! ¿té en meme

tems [ur le rhrÓne: il aj0\1te que depuis

I'aigle

3

deuK

tetes de la colonne Antonine, on n'en trouve ¡>Ius

juCqu'au quatorzieme íieele fous I'empereur Jean Pa–

léologue :

Selon

M.

Spanheim,

I'aigle

fur les médailles e(l uo

fymbole de la divinité

&

-<le la providence : mais tous

les autres antiquaires difem que c'efl le fymbole de la

fouveraineré ou de l'Empire; les princes Cur les médailles

deCquels on la trouve le plus fouvem, Com les Ptole–

mées

&

les Seleucides de Syrie: une

aigle

avec le mot

.onfecratio

dénote I'apothéofe d'un Empereur .

(V)

A

I G LE, (

en

Architetlure.

)

c'eH la repréfemation

de cet oiCeau qui Cervoit anciennemem d'attribut aux

chapiteaux des temples dédiés

a

Jupiter. On s'en fert

encore pour oroer quelques chapiteaux , comme

a

I'io–

nique de I'églife des PP. Barnabites de Paris .

(F)

• Al

G

LE,

( G/og.)

petite ville de France

d~ns

la

haute Normandie,

a

onze lieues d'Evreux

&

dix-neuf

de R ouen.

Al G LE - B L A'"N C ,

(Hift.

mod.)

Ordre de Che–

valerie en Pologne, inflitué en

13~f

par Uladislas V.

10rCqu'il maria ron tils Caíimir avec la princeffe Anne

fi lie du grand duc de Lithuanie. Le roi de Pologne

Frédéric

A

ugufle, éleaeur de Sue, renouvella I'orclre

de l'

Aigle-blanc

en

170f,

atin de s'auacher par certe

di/linaion les principaux feigneurs, dom pluíieurs pen–

choiem pour le roi.

~tariislas.

Les Chevaliers de cet or–

dre portoient une chalne d'or , d'ou peodoit Cur llello–

mac un

aigle

d'argent couronné.

A

1 G

LE - N

o

I R;

c'e(l aufli le oom d'un ordre de

chevalerie ioflitué le

18

Janvier

170 1

par I'éleaeur de

Brandebour~,

lorfqu'il eut été couronné roi de Pruffe.

L es chevahers de

l'Aigle-noir

portent un ruban oranvt ,

'lui de I'épaule gauche paffe fous le bras droit,

&

d ou

pend un croix bleue emourée

d'ai$les-noirs. (G)

A

1

G L E - C E L E S TE, Ce dI! ngurémem par les

A

Ichimi(les en parlant du Cel ammoniac, paree que ce

fel volatiliCe

&

emporte avee lui des marieres ¡;aturcl–

lemem rres-peCantes; c'e(l pourquoi

Oll

Ce fen en Chi–

mie de Cel ammoniae pour divifer

&

volatilifer les mi–

néraux

&

les métaux mc':me: c'ell ainíi qu'on fait les

fleurs de pierre h:ematite.

Voye::.

S

E L

A

M M

o

N I A

e .

(M)

A

1

G L E T TE,

f.

f.

terme done on fe fert dan! le

Blafo"

,

lorCqu'il y a pluíieurs aigles dans un ¿"cn. El–

les y paroiffent avee bec

&

jambes,

&

font fon fou–

v~m

bec.lluées

&

membrées d'une autre couleur, ou

d un autre méral que

le

gros du corps.

(1/)

A

1

G L

U

R E S,

f.

f. pI.

(Fauconnerie.)

ce fom

des taches rouífes qui bigarrem le de/fus du corps de

1'0iCeau. Le lanier plus que touS les autres efl bigarré

d'aiglu~es,

<ju'on appelle aum

bigarrures .

A ·IGNAI -LE-DUC,

(G/og.)

perite ville de

france en Bourgogoe, généralité de Dijon. '

Al G N

A

N,

(S

A I N T)

(G/og.)

vilIe de France

~aos

le Berry fur lé Cher .

Al G RE,

(Med.)

ce mot exprime ce gout piquant

aecompag,né d'allringence que l'on trouve áans les fruits

'lui ne 10m pas encore murs; e'efl une bonne qualité

dans ces lruits conlidérés comme remedes acides.

Vo–

,e::.

Ac

I DE.

(N)

A

1

(j

RED O N, f. m.

(Hift.

nat.)

eCpece de

duvet mieux nommé

Idredo" . Voyez

E

D RED

o

N .

(1)

Al

ú

R

E

FIN,

1:

m.

(Hift.

nae.)

poiífon de mer

mieux cunou fous

le

oom d'

/grefin. Voye::.

E

G R E–

PIN . (l)

AIG

AIGREMOINE, Cub. f.

(Hift. nato bot.)

en

Latin

agrimonia,

herbe dom

la

Beur e(l compoCte de

plulieurs feuilles diCpofées en rofe

&

foutenues par le

calice . L orCque la Beur efi palfée, le ealice deviem

un fruit oblong pour I'ordinaire, hérilfé de piqu:lI1s

&

renfermam une ou deux Cemences le plus Couvent ob–

longues . Tournefon,

In(l.

rei herb. Vuye::.

P

LA N–

TE.

(l)

Al

G R E M

o

I N E,

ou

Ettpatorium, Gr-rcorNm

.J1ic.

(Mat . med. )

Quelques auteurs prétendem qu'on a don,

a

cene plante le nom d'

E"paeorium

,

'lfiaji fl.(pa–

torium,

parce qu'elle efi boooe contre les maladies du

foie. D 'autres veulem qu'elle tire fon Dom de Mythri–

date Eupator, qui, felon Pline, déeouvrit le

premie~

les verrus de cette plame.

L'

aigremoine

a une odeur tres-agréable ; on la met

en infuíioo dans du vin juCqu'a ce qu'elle lui ait com–

muniqué foo odeur; elle ¡>alfe pour un remede Couve–

rain dans la mélancholie. Elle efi un exeellem vul06-

raire ,

&

quoique corroborative

&

allringeme, elle eq

fon bonne dans les in6ammations; elle efi aum falu–

taire dans les maladies qui viennem du relkhemem des

tibres , dans le flux de fang ,

.&

dans les

oQ(lruaion~

que la foibleffe des tibres caufe

d~ns

les vifeeres . Sa

vertu e(l admirable contre le flux hépatique, la .diat–

rhée, la dyíTemerie, le fcorbut , la pourriture des gen–

tives , la coofomption, le erachemem du Cang, I'hy–

dropiíie,

&

la langueur que cauCe la tievre . On emplo–

ye extérieuremem les feuilles de

I'aigremoi".

bouillies

dans du vin éveDté avec du fon en forme da cata–

plafme, pour les luxations

&

les JeCcentes de matrice.

Elle efi d'une grande milité, 10rCqu'JI e(l quefiioD de

fortitier

&

de ranimer les eTprits; on pell! en uCer en

forme de rhé,

&

mettre \In peu de miel dans I'infuíion

pour la rendre moins' a(lringenre: on veut qu'elle Coit

propre au foie. Parce qu'ttant miCe en infuoon dsns du

vin ou du petit-Iait , elle dégage les inte(lins des ma–

tieres qui y Céjournem,

&

les furtitient enfuite; ce qui

e(l fort avamageux au foie. Elle e(l d'un urage admi–

rat>le dans les pays froids.

Les gargariCmes les plus ordioaires Ce fout ave<! fa

décoélion, I'orge

&

le (irop de mures.

L'aigremoint

eomient de I'huile, du fel effemieJ

&

du phlegme.

(N)

• AIGREMONT-LE-DUC,

(G/og.)

ville

de France en Bourgog:

e,

généraJité de D ijon .

A I G R E

M

O RE ,

f.'

m.

(Artificitr.)

L es Arti–

tiders déguiCent fous

ce

nom toutes [ortes de eharbons

de bois tendres propres aux fenx d'artitices, comme font

ceux de bois de hourdaine ou pqrine, de fallle, de cou–

dre , de tilleul,

&

autres femblables, lorlqu'ils font

éeraCés

&

tamifés.

Al

G R E T TE,

f.

f.

(Hift.

nat.) Ardea alba mi–

nor,

oifeau qui pefe pres d'une livre,

&

qni a environ

vingt-dux pouces de longueur depuis

la

poime du bec

juCqu', I'extrémité de la queue,

&

trente pouces

fi

on

prend la longueur juCqu'au bout des paltes. Tout

Cop

corps ell d'un beau blanc ;

iJ

a une petite aigrette qui

lui prend derriere la réte. On lui voit uo efpace

aupr~s

des

yeux, dégarni de plumes

&

de couleur verte; le bec

eQ

Iloir~tre

&

long d'environ quatre pouces; I'iris des yeux

e(l d'uu jaune

p~le;

la langue efl courte;

le~

pattes Cont

de couleur vene,

&

couvertes d'efpace en efj>ace d'uDe

corne noirarre qu'on peut lever en écaille. J,..e bas des

jambes e(l dégarni de plumes; la premiere phalange du

doigt extérieur tiem au doigt du milieu par une mem-

brane.

.-

W illughby eroit que cette oiCeau e(l le

m~me

que ce–

lui que Ge(iler

&

Aldrovande 001 déerit 10 us le nom

d'

ardea alba minor,

ou

gar::.ctta,

&

que Bellon appelle

en

Fran~ois

aigre::t,

'luoique les defcriptiolls foient un

peu dittéremes.

GeCner dit que les plumes de

l'

aigre:te

fom tres–

longues

&

d'uo grand prix; mais Bellon

&

Aldrovao–

de

prétendent que les plumes dom les grands ornent

leur t€re,

&

qui Ce veodent

a

un li haut prix en Tur–

quie, ne fom pas des plumes de la téte de cet oifeau,

mais qu'elles vieollem fur le dos,

a

cÓté des aiJes •

W illllghby.

Cet auteur avoit acheté

a

VeoiCe l'

aigretee

'lu'il a dé–

erire; elle n'avoit pas les plumes d'

aigrette

;

il foup–

s;onne '1"'00 les avoit altachées avam que de vendre

l'oiCeau .

Voye::.

O

I S E A U •

.

.P,

I G RE T TE,

f. f. en Latin

pappu!, terme de Bo–

tani,!"e,

c'efl une efpece de brolre ou de pinceau de

poil délié qui fe trouve au haut des grailles des char–

doos, de la dem de lion, des aflers,

&

de pluíieurs au–

tres plantes. Ces graines fe foutiennent aiCémeoL en I'air

au