AIG
un bout
De
¡'emporte pas fur l'autre ; (aos cela, dans
ditréremes fituations elles accéléreroielK ou retarderoient
le mouvemem de l'horloge . On doit encore tacher que
leur eouleur foit telle qu'elle ne fe confonde poiar avee
celle du cadran, afin qu'on les diflingue FJcilement
&:
de loin . Ces
"iguille!
fe fondent d'abord,
(i
elles font
d'or ou d'argent,
&:
s'achevent ellfuite
a
la lime, au
foret,
&c.. ...
Quant
ii
la maniere de les fondre, elle
n'a rien de partiau Iíer .
(.1')
A I G
U
I L LE, (
Mari,u.
)
on donne ce Dom
a
une
grofi"e piece de bois en are-boutnnt, avee laquelle le, Char-
f.
entiers appuient les mhs d'un vaiíTeau qu'on met fur
e e6té pour lui donner carene . Les
ord~nanee&
du
Roi veulent que lorfqu'on carene un vaiíTeau, le mai–
!re de I'équipage ait foin que les
"i$uilltJ
foient bien
préfentées
&:
bien failies; les ponts b,en
étan~onnés
aux
endroits 011 ils portent; les ealiornes bien étropées
&:
bien garnies ;
&.
que les pootons foien! auffi garnis de
caliornes, frane-funni., barres,
&:
cabeflans .
-
On donne encore le nom d'
"iglli/ltJ
a
diverfes pie–
ces de bois pofées
a
plomb , qui fervent
a
fernier les
pertuis des rivieres pour arréter I'eau. On les leve, lorf–
_qu'on veut faire paífer des batcaux .
On appelle auffi
aigllillef,
des petits Ifateaux p.!cheurs
c;les rivieres de Garonne
&:
Dordogne .
( Z)
Al G
U [
L LE,
en Arehit.
c'efl une pyramide de ehar–
pente établie fur la tour d'un clocher ou le comble d'une
églife pOllr lui ferv ir de
eo~ronnement.
Une
aiguille
efl compofée d'une plate·forme qui lui fert d'empat–
tement . Cette plate-forme qui porte fur la mas;onnerie
de la tour efl traverfée par plufieurs entrairs qui fe eroi–
fem au centre du clocher. Sur le point de réunion de
ces entralrs efl élevé verticalement un
poin~on
que I'on
appellc propremem
aigtúl/e.
11
efl
f()~tenu
en ce!te fi–
tuation par plufieurs arbaletriers emmortoifés dans le
poin~on
&
les entraits,
&:
entouré de eh,vrons dont tou–
tes les extrémités íi'périeures fe réunifi"ent pres de fon
fommet . Les chevrons font emmortoifés par en bas dans
la pIare-forme,
&:
fontenus dans différens points de leur
longueur par de peties entraits qui s'aíTemblenr avec les
chevrons
&
le poinc;on, autour duquel ils ront plac<!'s.
On latte fur les chevrons,
&:
on couvre le tout de plomb
ou d'ardoife.
Les
aig"il/es
que I'on pratique fur les combles des
~glifes
font eonflruites de la meme
fa~on,
a cette dif–
férenee prcs , qu'elles n'ont point pOIlJ' empattement u–
ne
ma~onnerie,
mais le haut de la eage du c10cher qui
c:a de charpente, \equel leur fert de
plate-forme.
AIG ,U[LLE¡
v.Xez
OBE' LISQlJE.
Al GU[L L E
O"
Po
["1/
~
o
N,
(Charp,nt.)
piece de
bois debout dans un cimre, entretenuc par deux
arbal~~riers
qtli font quclqucfois courbes, pour porter les dof-
,(el dtun pont,
_
.
A
1
GU [
1,
LE,
f.
f. perit inflrument d'acier trempé,
déli", poli.
&
ordinairement poinru par un bout,
&
per–
cé d'.une
ou~orrure
longitudinale par I'autre bout. Je dis
ordinairement,
~
non pas to1'lJours percé
&:
pointu,
, parc~
qu'cntre les Infirumens qui portent le nom
d'ai–
g(till.,
&:
a qul on a donné ce n\lm,
a
cauCe de I'u–
fage qu'on en fai(,
iI
y
~o
a qui fom pointÚs
&:
non
percés; d'autre; qui Com percés
&:
nun !loimus
,&:
d'au–
tres enGore qui
n~
fopt ni poimus ni percés . De tou–
$ei
le~
manieres d'attacher l'un
~
I'autre deux corps fle–
tibIes, qelle; qúi
C~
pratjgue avec
I'aiguille
efl uoe des
plus é!e1lcl\res. Auffi diaÍJlgue-t
o
on ungrand Dombre
d'ai–
guill~s
dirlerentes . Op a les
"igtúlléS
á
coudre ou de tai!–
leur, les
"igtúlles
de chirurgie, d'anillerie, de bonoetier,
qu
faifeu[
as:
.J¡qs
~u m~tier,
d'horloger, de .cirier, de
cjrapis:r,
d.~
gllainier,
d~
lper·ruquier, de coefteure, lIe fai–
f~ufe
.de codte
a
perruqu~"
de; Iliqueur d'étuis, tabatie–
res,
~
aUtres femblables ouvrages, de fellier, d'o,!vrier
en foie, de brodeur, de -tapiffier, eje ehandelier, d'em–
p~leur,
3.
lT1a.t~las ,
a
empoil1t~r,
ii
tricoter,
a
enfiler,
a
pr~()er,
a
I?rocher, ..
telie~,
_
a
na¡er,
~
bou((ole ou aj–
mamée,
&t_
'Cans comprer
le~ mac~ines
qu'oo
~ppelle
du 110m d'
"igrúllt,
par le
r~l?port
de leur forme avec
celle de
.l'a¡glli/ie
ii
CQ\ldr~. {/0J~z
1\
I
G
V
!
L
f,
¡;;,
¡fr-
fhi~88I1re ,
•
'
Aiguillr ,deA ai/l'''f
411
..
eo;¡dye.
Cetre
a¡guille
quí
femble avojr donné. COIl! 110m
a
toutes
I~s al1tr~s
fQrtes,
fe fabriq-uqle
la
maniere f\livante. Ayez de I'acíer d'AI–
lemagne pu de b{ongrie; mais furtout de l-Jongrie; car
celui d'Aljel!1agne
com~ence
a
dégéoérer.
f/oJez
I'ar–
lÍele
A e
IIii
R. Faites p er cet aeíer Coit au cnarbqo de
terr~
,. foit nll
~harboo
e bois, felol1 ¡'eodroit oil vous
1'abnque,e'l.. Menet-le chaud Cous le martinet pour IU. i
~tCli fe~
....ar¡gles"
l'~lirer
llt
l'arrpnJ1jr. 4,orCqu'll
~.erjl
fon
~OI1J~
"
•
·AIG
17I
I!tir~
&:
qu'il ne pourea plus fodteoir le coup du marti–
net, conrinuez de I'érirer
&:
de I'acrondir au marteau,
Ayez une filiere
a
dirle cens trous ; faires palfcr ce fil
par un des grands trous de votre filiere,
&:
trifilez-Ie.
Ce premier trifilage s'appelle
dlgroffir.
(¿uant anx ma.–
chines dom on fe fert pour tr,tiler,
'Voyez les "rtic/es
E'PINGLIER
&
TRI F ILERIE. Apres le premier
trifilage ou le dégroffi, donuez un fecond rrifilage par
un plus petit trou de votre filiere, apres avoir fait chauffer
votre til ; puis uo troifieme trifilage par un troifieme trou
plus petit que le fecond. ContinUe2 ainli jufqu':l ce que
votre fil foit réduit par ces tritilages fucceffifs au degré
de finefi"e qu'exige la forte
d'aiguille
que vous voulez
fabriquer. Mais obferve7, deux chofes, c'efl qu'¡¡ fem–
ble que la facilité d,¡ tritilage demande un acier duéH–
le
&:
doux,
&:
que I'ufage de
l'
.igllille
femble deman–
der un 3cier fin,
&:
par conCéquent tres-ca(12nt. C'eft
a
I'ouvrier
3
choifie entre tous les aciers, celui 011 ces
deux qualités font eombinées de maniere
qu~
Con fil
fe tire bien,
&:
que les
"iguilles
ayear la pOlllte fioe.
faos etre caífantes. Mais comme il y a peu d'ouvriers
en général qui enteodent aíTez bien leurs intérets, pour
ne rien épargner quand il s'agit de rendre leur ouvra–
ge exeellent; ji n'y a suere d'aiguilliers qui ne diCent
que plus on cafi"era d'
a,guilles,
plus ils en vendront;
&:
qui ne les fafient de l'acier le plus fin, d'autant plus
qu'ils oot répandu le préjugé que les boones
aigllilleJ
devoiem eaífer . Les bonnes
"iguilles
cependant ne doi–
vent erre ni molies ni ea!Tanres . Gra,íTez votre fil de
lard,
3
chaque rrifilage,
iI
eo Cera moios reveche
&
plus
doeile
a
paíTer par les trous de la filiere.
Lorfque l'aeier efl fuffifamment tritilé, on le coupe
par brins a-peu-pres
d'é~ale
longueur; un ouvrier prelld
de ces brios autant qll il en peut tenir les uns conrre
les autres érendus
&:
paralleles, de la main gauche. {/o–
y..
;¡;
cet ouvrier aiguillier,
PI.
/.
jig.
t.
a.
11 efl affis
devant un banc. Ce banc efl armé d'un anneau fixe
a
fon extrémité ,. 11 efl échancré circulairement
ii
fon
extrémité
b.
Vaoneau de I'extrémiré
c
re~oir
le bont
long, de la branehe d'une cifaille ou force
d.
A I'é–
<!hancrure circulaire
b,
efl ajuJlé un feau rond; I'ouvi;ier
tient I'autre branche' de la cifaille de la -main droite
a,
&:
coupe les brins eje fi I d'aeier qui tombent daos le
feau Ces bouts de fil d'acier coupés, paIfenr entre les
mains d'un fecond ouvrier qui les pal me .
Pa/mer
lés
aig¡¡i/les,
c'efl les prendre quatre
3
quatre, plus ou
moins, de la main gauche, par
~e
bout qui dOlt faire
la pointe, placé entre le pOlice
&
I'intervalle de la troi–
fieme
&:
de la feconde joimurc de l'indcI, de les te–
nir divergentes,
&:
d'en applatir fur I'enclume I'autre
bout. Ce bout fera le cul de
I'aigui/le
_
Voyez jig. 4.
un ouvrier qui palme .
{/oyez
la meme manCEuvre ,
me–
me Planrhe,
Jig.
16 :
¡,
ea la main de I'ouvrier palmeur:
I
font les
aigutlles
ii
palmer fur I'enclumeau, 00 eoo–
~oit
aifémem que ce petit applatiífemem fera de la pla–
ce
a
la pointe de I'inilrument qui doir percer
I'"igl!llle :
mais pour faciliter eneore eetre manCEuvre , 01\ tkhe
d'amollir la matiere . Pour eer effer, 011 pafi"e tOutes les
"ig¡¡illes
palmées par le feu, (ln les lai!Te refroidir;
&:
un autre ouvrier tel que celui qu' 01\ voit
jig.
l.
affis
devant un billot
a
trois piés
d,
prend un
poill~on
a
pe~cer, I'applique Cur une des faces applatics de
I'"iguille,
&:
frappe Cur 'Ile poin\on;
iI
en fait autan!
ii
I'autre fa–
ce applatie,
&.
l'ai$uille
efl percée . On voit cette ma–
nCEUvre féparée,
meme Planche,jigure
15'.
n
ea la main
de I'ouv,rier armée du marreau
a
p<,cer;
m
efl I'autre
main avec le
p6in~on.
On apper\oit fous le poin\on
I'aiguille,
&:
I'aiguille
ea po(ée Cur ¡'enclumeau. 00
tranrporte les
"igu,IIes
percées fur un bloc ele plomb',
011 un ouvrier qu'on voit,
jig.
3.
(lte
a
I'aide d'uo autre
poin~oo,
le petit morcC3U d'acíer qui ea reflé dans I'reil
de
I'"iguille,
&:
qui le boucOe . Cet ouvrier s'appelle
le
trolfuettr;
&
fa manreuvre,
tro'{tler les "iguilleJ
.
Les
aiguilles
troquées paíTent
el1t~e
les matns d'un ouvrier
qll~
pratique
a
la lime cene perite rainure qu'on apper–
~o,t
del deux
~(ltés
du rrou
&
dans Ca direElion; e'e/!:
ce. qu'on appelle les
Ivider.
Quand les
aig"illes
[on!
éVldées,
&:
que la canelle ou la rainure ou la ca,lure
efl faite,
!k
1;
eul de
I'aiguille
arrondi, ce ql!i ell eo–
core de
I ·~ffalre
de
\'Ivtátur
on cornmence a former _
la poiqte
¡¡
la lime, ce qui s\ppelle
pointer raiguill.;
&:
d~ I~
meme manreuvre, 00 en forme le corps, ce
qui s'appelle
dre1!er
l'
.igu;/Ie .
Quand les
ai/Jllillts
font
point(es
&:
drellees on les range fur un fer long, plat,
étroit
&
courbé par le bOUL
{/oy!Z
ce fer en
p, Jig. 13-
avee la pince dont on prend ce fer, quand il efl ehaud.
Qqand
iI
ea
tout eOUVCrlS, 00
faie
{ougir [ur
c~
fer les
G
g
~
atgl<1l-