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AIG
temene de l'axe fur lequel
l'aiguillt
devoit tourner pour
[e meme en équilibre; car en examinant la quaOlité
des dcgrés d'inclinnifon d'une
aigllille
mife en mouve–
me,U
&
revenuc
a
fon poim de repos, on la Irouvoit
10ul-~·taie
variable, quoiql1e l'expérience fl1l faile 'dans
les memes circonf!ances, dans la meme heu!'e ,
&
avec
la meme
aiguill.:
d'ail leurs on a faie difl'éreOles
"i–
tlúJltr
avec !Oue le Coin imaginable; on les a failes 'de
m eme longueur
&
épaiiTel1r, du méme aeier; on
l~
a frolées !Ouees égaloment & de la meme maniere fur
un bon aimane; c;:'a été par hafard quand dcux Ce Cont
accorCiées
¡¡
donner la meme inclinaifon; ces inégalités
On!
été quelquefdis
ii
10 ou 12 degrés: enforte qu'¡¡
a fallu ablolumem chercher une méthode de conaruire
des
aiguiJler
d'ioclinaifon exemptes de ces ioégalités .
Ce probleme a été un de ceux que l'A cadémie des
Sciences
!\
jugé digne d'elre propofé aUI plus habiles
Phyliciens de l'Enrope; & voici les regles que preCerit
M.
Dan, Bernolllli
qu'elle a couronné.
10.
On doit falre enCorte que I'axe des
aiguiller
Coit
bien perpe!ldieulaire
it
leur longueur, & qu'n paiTe ex–
aélemem par leur centre de gravité.
20,
Que les tourillons de cet axe foient exaétement
ronds & polis,
&
du plus .petit diam,etre que le permet–
tra la peCameur de
l'aiguille.
30. Que eet axe roule fur deux tabletees qui foiem
dans un meme plan bien
horifom~l,
tres-dur & IreS–
poli. M ais comme l'ioHexion de
I'aiguille,
& la diffi–
culeé de placer cet axe exaetemem dans le centre de
gravité, peut cau(cr des erreurs fenftbles dans I'inclinai–
fon de
I'aiglúlle aimanele,
voici la cooaruélion d'une
nouvelle
atgltil/e,
On en cho!fira une d'une bonne loogueur,
a
laquel–
le on ajullera un axe perpendiculairc, & dans le cenere
de gravité le mieux qu'¡¡ fera
poffi~le;
on aura' un pe–
tit poids mObile, comroe de
[O
grains, pour une
aiguil–
le
qui en pefe 6000, & on approcl\era ce petit roids
aupres des tourllloos jufqu'i\ environ 11
20
e pá'rtté- de
la longucur d'une des 'moitiés ; enCuite on mema
I'ai–
guille
en équilibre horifolltalement avec toute I'auemioll
poffible;
&
lorfqu'elle fera en cette- firuation, oh mar–
quera le ¡¡eu du pelit poids: alors on I'éloigntra des
tourillons vers I'eltrémité de
l'aiK"ille
jufqu'ii ce qu'
elle al! pris une inclinaiCon de
f
dcgrés.
011
ma<quera
encore fur
I'aiguille
le lien du petit 'poids, & oñ
,I~
tre–
culera juCqu'a ce que l'iQdinaifon Coit de [O dc:giés,
& ainfi de fuite en marquant le lien du perit poids' da
cinq en cinq degrés. Apri:s ces préparations on ailnan–
tera
l'aigllÍlle,
en obfervant que le c6té auqueL efr ato
taché le petit poids, devienne le pole boréal ¡1our les
pars
011
la poime méridionale de
I'aigltille
s'¿leve!
&
qu
il
foit au contraire le c61é méridional pour les pays
011
la poime méridionale s'éleve
au~deiTlls
de 1'lloriCon.
L a .maniere de [e fervir de cette boufiole d'iuclinai–
fon, con tille
a
meme d'abord le petit poids a la place
qu'on préCumera convenir a-peu-ptes a la véritable in–
clillaifon de l'
aiguille;
apres quoi on l'avancera ou re–
culera juCqu'a ce que l'ioclinaiRlO marquée par
I''';guil–
le
¡'accorde avec celle que marque le petit polds; &
de aette maniere I'inolinaifon de
I'aiguille
fera la vérita–
ble inclinaifon,
L'a&ion de l'almant, du rer, & des autres corps ma–
gnétiques, mis dans le voiftnage d'une
aiguille "im"n–
tle,
eí! capable de déranger beaucoup
(a
dire&iou :
iI
faUl bien fe fouvenir que
I'aiguille o/manele
ea uo vé–
ritable aimant qui auire ou ell auiré par le fer & les
corps magnétiques, CuivaOl ceue loi un iforme &
~on
llame, Jlue les poles de difierens noms s'auirem muruel–
lement, &. ceux de m"me nom fe repoul[em: e'ell pour–
quoi
(i
on préCente une
"iguille "i"'"ntl.
a
une pierre
q'rumant , fon extrémité boréale fera auirée par le puJe
du fud de !,aimant,
&
la pointc aullrale par le pole du
nord; au contraire le pole clu Hord repouffera la poiu–
te boréale, & le pole du fud repouffera pareillement la
pointe aullrale , L a m8me ahofe artivera avce une bar–
re de fer aimaotée, OU limplement avec une barre de fcr
tenue veniealement, lIont I'extrémité Cupérieure
ea
tou–
jours un pole aull¡al,
&
l'extr6mi[6 inférieure un pole
poréal. M ais ce dernier cas Coufire quelques execpeions
paree que les poles d'une barre de fer verticale oc fon;
pas les mémes par tome la terre, & qu'i1s variem beau–
coup \!n oette forte.
Dans !Ous
I~s
l!eux qui fom fous le cerele poiaire
boréal & le
l Oe
degre! de latitude nord, le pote boréal
<te
i'aiglúll. a;m"ntle
Cera \ol1Jours attiré par la vanie
f upérieure de la barre, & la pointe du fud par la ¡lar–
lie inC.rrieure;
&
on aura bcnu renverfer la b:u(e , la
c.
AIG
pointe bor<!ale "de
--1'
aiguille
fera tol1"jours
attir~e
par
·~e
boUl Cupérieur quel qu'i l foit, pourvl1 que la barre fOlr
teoue bien verticalemem. A la latitude de
9d
41' N, la
poiOle aullralc de
I'aiguill,
étoit limemeot atlirée par
l'extrémité inférieure ae la barre: mais la pointe boréa–
le n'étoit pas ft fortemem attirée par la partie fupérieu–
re qu'auparavant.
..,'
A 4 d 33' de latirude N, &
Sd
18' de longirude du
cap L éfard, la pointe boréale
commen,oi~'
i\ s'éloigner
de la panie fupérieure de la barre, & la poime auffrale
étoit encore plus vivemeut atlirée par le bas de la
barre ,
A od
f2'
de latitude rnéridiouale, &' lId
f2'
:1
I'oc·
cidem du cap Lé(ard, la poime boréale de
I'aiguille
n'éroit plus attirée par le haut de la barre, non plus que
par fa partie inférieure ; la pointe aunrale fe tournoít
tol1jours vers la partie inférieure, mais moins fonemem :
A la latitude de Sd I
i
méridionale, & ISd
9'
de lón–
gitude du cap LéCard', la poiote méridionale fe tournoir
vers l'éxrrémité inférieure de la barre d'environ Ideux
poirtts; & lorfqu'on éloignoit la barre,
I'aig,,;/Ie
reprenoit
fa direétion oaturelle apres quelques ofclllations: mais
le meme pole de
I'aiguille
ne fe tournoit poiOl du
tout vers le bord fupérieur de la barre,
&
la pointe
Ce–
ptentrionale n'étOit
ani.éeoi par le bord Cupérieur, ni
par I'inférieur; feulement en mettant la barre dans une
fituatíon horifomale
&
dans le plan du méridien, le po–
le boréal de
I'aiglúlle Ce
di,rigeoit vers l'extrémité tOur–
née 'au Cud, & la pointe a,¡,\lrale ,'er,S le bout de la bar–
re tOurné du coté du nord, enCone que
I'(lig"i"e
s'é–
eartáif de
r."
direétion naturell'e de
5
OU 6 points de la
bouiTole,
&
non davantage : mais en remenant
la
barre
dans Ca fituation perpeodiclllaire, & mettaot Con rn;l ieu
vis-~:vis
de l'
aígllille,
elle fuivo1t Ca direétion oarurelle
eomIllé' fi la barre n'y eCit pO/ll1 été .
'A
III latitud<> de 8
d
I
i
N . &
a
J
7
d
3/ ouea du cap
LéCard, la pointe boréale de
I'áiguille
ne Ce rournoit
plus ,vers la panie Cupérieure de la barre, au comraire
elle la fuyoit: mais le pole auardl Ce détournoit un peu
vers le bord inférieur, & changebit Ca polition naturel–
le d'environ deux poims: mais ee mettaot la barre dans
une mundon inelinée, de maniere que le bout fupérieur
fur toíirné vers la pointe auarále de
l'ai~lIill<,
&
le bour
inférieur vers fa poime boréale, celle-cl émit attirée par
le bou!' inférieur: m"1is 10rCqu'on mettoit le boUl Cupé–
rieur vers le n0rd,
&
le bout inférieur vers le Cud, la
pointe boréale fuyoit ce;ui-ci; & fi on tenoit la barre
tout-a· fait horiCómalemem,
il
arrivoit la méme chofe que
dans les obrervations précédentes.
.
A
1
Sd o' de latitude du fud, &
20<1
o' de longitude
oCj:idemale du ca? LéCard , le pole aullral de
I'"iguille
a commeneé
¡¡
re[arder le boUl' fupérieur de la barre,
& la pointe boréale s'ell murnée! vers le bout inférieur
d'en'vire n un poim de la boulfole: mais en lenant la barre
horiContalemem, le poie boréal s'elt tourné verS le bout _
de 12 barre qui regardoit le fud,
b'
'lJÍee '/)crJt;.
A 204
lO'
de latitude (lId, & 19
d 20'
de longitude oe–
cidemale du cap Léfard, la poiOle allilrale de
I'aiguilü
s'ea tournée vers le haut bout de la barre, & la poio–
re boréale vers le boue inférieur, & affez vivement ; en
fone que
l'a;guille
s'ea déraugée de Ca direétion oatu–
relle d'environ quarre poims .
E lJlin :\
209
d l5" de latitude méridionale, & 13 d
'ó
de
longitude occidentale du méridien du cap L élard, les
memes chofes Com arrivées plus vivemeut,
&
cene di–
reétion a continué d'étre réguliere jufqu'a une plus gran–
de latitude méridionale.
11 parolt done que la vertu polaire d'une barre de rer
que I'on tlem venicalemem, n'eil pas eonlbote par mu–
le la terre comme eelle de I'aimam ou d'un corps ai–
m~mé
; qu'elle
~
'afioiblit eonfidérablement entre les deux
tropiques , & deviem prtfque Dulle lous la ligne; & que
les poles fom
~hangés
réciproquement d'une hémiCphe–
re a I'autre . Cet article' nous a élé foutni par M, le
Monnier, medecin, de l'Académie royale des Sciences.
Poye..
./1.
J
M A N T ,
Al
G U
J
L LE,
danI
l'
Artillerie,
ell un outil " mineur
qui Cert
ií
tmvai ller dans le roc, pour y pratiquer de
petits logemell5 de poudre propres 3 faire f.1uter des ro–
ches, sccommoder des chemins,
b'e.
'Ji'.
M [
N E .
( Q)
A
I G
u
I L LE,
r.
f.
c'ea,
en
Horlo$,er;."
la pi«ee qui
marque les heures ou les m inutes,
b'
e. fur le cadran
de mutes fOrtes d'horloges.
Poyez la Jig.
J .
PI. l . de
"Horlogcrie.
Pour que des
aiglliller
[olene bien faites,
iI
faut qu'elles [oient legeres, (ans cependant etre trop
foíbles, & que celles qui fom fon longues, ou qui tour–
Ilcnt forl ,'¡te, foiem bien de pefameur, de
fa~on
qu
l
liD