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170

AIG

temene de l'axe fur lequel

l'aiguillt

devoit tourner pour

[e meme en équilibre; car en examinant la quaOlité

des dcgrés d'inclinnifon d'une

aigllille

mife en mouve–

me,U

&

revenuc

a

fon poim de repos, on la Irouvoit

10ul-~·taie

variable, quoiql1e l'expérience fl1l faile 'dans

les memes circonf!ances, dans la meme heu!'e ,

&

avec

la meme

aiguill.:

d'ail leurs on a faie difl'éreOles

"i–

tlúJltr

avec !Oue le Coin imaginable; on les a failes 'de

m eme longueur

&

épaiiTel1r, du méme aeier; on

l~

a frolées !Ouees égaloment & de la meme maniere fur

un bon aimane; c;:'a été par hafard quand dcux Ce Cont

accorCiées

¡¡

donner la meme inclinaifon; ces inégalités

On!

été quelquefdis

ii

10 ou 12 degrés: enforte qu'¡¡

a fallu ablolumem chercher une méthode de conaruire

des

aiguiJler

d'ioclinaifon exemptes de ces ioégalités .

Ce probleme a été un de ceux que l'A cadémie des

Sciences

!\

jugé digne d'elre propofé aUI plus habiles

Phyliciens de l'Enrope; & voici les regles que preCerit

M.

Dan, Bernolllli

qu'elle a couronné.

10.

On doit falre enCorte que I'axe des

aiguiller

Coit

bien perpe!ldieulaire

it

leur longueur, & qu'n paiTe ex–

aélemem par leur centre de gravité.

20,

Que les tourillons de cet axe foient exaétement

ronds & polis,

&

du plus .petit diam,etre que le permet–

tra la peCameur de

l'aiguille.

30. Que eet axe roule fur deux tabletees qui foiem

dans un meme plan bien

horifom~l,

tres-dur & IreS–

poli. M ais comme l'ioHexion de

I'aiguille,

& la diffi–

culeé de placer cet axe exaetemem dans le centre de

gravité, peut cau(cr des erreurs fenftbles dans I'inclinai–

fon de

I'aiglúlle aimanele,

voici la cooaruélion d'une

nouvelle

atgltil/e,

On en cho!fira une d'une bonne loogueur,

a

laquel–

le on ajullera un axe perpendiculairc, & dans le cenere

de gravité le mieux qu'¡¡ fera

poffi~le;

on aura' un pe–

tit poids mObile, comroe de

[O

grains, pour une

aiguil–

le

qui en pefe 6000, & on approcl\era ce petit roids

aupres des tourllloos jufqu'i\ environ 11

20

e pá'rtté- de

la longucur d'une des 'moitiés ; enCuite on mema

I'ai–

guille

en équilibre horifolltalement avec toute I'auemioll

poffible;

&

lorfqu'elle fera en cette- firuation, oh mar–

quera le ¡¡eu du pelit poids: alors on I'éloigntra des

tourillons vers I'eltrémité de

l'aiK"ille

jufqu'ii ce qu'

elle al! pris une inclinaiCon de

f

dcgrés.

011

ma<quera

encore fur

I'aiguille

le lien du petit 'poids, & oñ

,I~

tre–

culera juCqu'a ce que l'iQdinaifon Coit de [O dc:giés,

& ainfi de fuite en marquant le lien du perit poids' da

cinq en cinq degrés. Apri:s ces préparations on ailnan–

tera

l'aigllÍlle,

en obfervant que le c6té auqueL efr ato

taché le petit poids, devienne le pole boréal ¡1our les

pars

011

la poime méridionale de

I'aigltille

s'¿leve!

&

qu

il

foit au contraire le c61é méridional pour les pays

011

la poime méridionale s'éleve

au~deiTlls

de 1'lloriCon.

L a .maniere de [e fervir de cette boufiole d'iuclinai–

fon, con tille

a

meme d'abord le petit poids a la place

qu'on préCumera convenir a-peu-ptes a la véritable in–

clillaifon de l'

aiguille;

apres quoi on l'avancera ou re–

culera juCqu'a ce que l'ioclinaiRlO marquée par

I''';guil–

le

¡'accorde avec celle que marque le petit polds; &

de aette maniere I'inolinaifon de

I'aiguille

fera la vérita–

ble inclinaifon,

L'a&ion de l'almant, du rer, & des autres corps ma–

gnétiques, mis dans le voiftnage d'une

aiguille "im"n–

tle,

eí! capable de déranger beaucoup

(a

dire&iou :

iI

faUl bien fe fouvenir que

I'aiguille o/manele

ea uo vé–

ritable aimant qui auire ou ell auiré par le fer & les

corps magnétiques, CuivaOl ceue loi un iforme &

~on­

llame, Jlue les poles de difierens noms s'auirem muruel–

lement, &. ceux de m"me nom fe repoul[em: e'ell pour–

quoi

(i

on préCente une

"iguille "i"'"ntl.

a

une pierre

q'rumant , fon extrémité boréale fera auirée par le puJe

du fud de !,aimant,

&

la pointc aullrale par le pole du

nord; au contraire le pole clu Hord repouffera la poiu–

te boréale, & le pole du fud repouffera pareillement la

pointe aullrale , L a m8me ahofe artivera avce une bar–

re de fer aimaotée, OU limplement avec une barre de fcr

tenue veniealement, lIont I'extrémité Cupérieure

ea

tou–

jours un pole aull¡al,

&

l'extr6mi[6 inférieure un pole

poréal. M ais ce dernier cas Coufire quelques execpeions

paree que les poles d'une barre de fer verticale oc fon;

pas les mémes par tome la terre, & qu'i1s variem beau–

coup \!n oette forte.

Dans !Ous

I~s

l!eux qui fom fous le cerele poiaire

boréal & le

l Oe

degre! de latitude nord, le pote boréal

<te

i'aiglúll. a;m"ntle

Cera \ol1Jours attiré par la vanie

f upérieure de la barre, & la pointe du fud par la ¡lar–

lie inC.rrieure;

&

on aura bcnu renverfer la b:u(e , la

c.

AIG

pointe bor<!ale "de

--1'

aiguille

fera tol1"jours

attir~e

par

·~e

boUl Cupérieur quel qu'i l foit, pourvl1 que la barre fOlr

teoue bien verticalemem. A la latitude de

9d

41' N, la

poiOle aullralc de

I'aiguill,

étoit limemeot atlirée par

l'extrémité inférieure ae la barre: mais la pointe boréa–

le n'étoit pas ft fortemem attirée par la partie fupérieu–

re qu'auparavant.

..,'

A 4 d 33' de latirude N, &

Sd

18' de longirude du

cap L éfard, la pointe boréale

commen,oi~'

i\ s'éloigner

de la panie fupérieure de la barre, & la poime auffrale

étoit encore plus vivemeut atlirée par le bas de la

barre ,

A od

f2'

de latitude rnéridiouale, &' lId

f2'

:1

I'oc·

cidem du cap Lé(ard, la poime boréale de

I'aiguille

n'éroit plus attirée par le haut de la barre, non plus que

par fa partie inférieure ; la pointe aunrale fe tournoít

tol1jours vers la partie inférieure, mais moins fonemem :

A la latitude de Sd I

i

méridionale, & ISd

9'

de lón–

gitude du cap LéCard', la poiote méridionale fe tournoir

vers l'éxrrémité inférieure de la barre d'environ Ideux

poirtts; & lorfqu'on éloignoit la barre,

I'aig,,;/Ie

reprenoit

fa direétion oaturelle apres quelques ofclllations: mais

le meme pole de

I'aiguille

ne fe tournoit poiOl du

tout vers le bord fupérieur de la barre,

&

la pointe

Ce–

ptentrionale n'étOit

ani.ée

oi par le bord Cupérieur, ni

par I'inférieur; feulement en mettant la barre dans une

fituatíon horifomale

&

dans le plan du méridien, le po–

le boréal de

I'aiglúlle Ce

di,rigeoit vers l'extrémité tOur–

née 'au Cud, & la pointe a,¡,\lrale ,'er,S le bout de la bar–

re tOurné du coté du nord, enCone que

I'(lig"i"e

s'é–

eartáif de

r."

direétion naturell'e de

5

OU 6 points de la

bouiTole,

&

non davantage : mais en remenant

la

barre

dans Ca fituation perpeodiclllaire, & mettaot Con rn;l ieu

vis-~:vis

de l'

aígllille,

elle fuivo1t Ca direétion oarurelle

eomIllé' fi la barre n'y eCit pO/ll1 été .

'A

III latitud<> de 8

d

I

i

N . &

a

J

7

d

3/ ouea du cap

LéCard, la pointe boréale de

I'áiguille

ne Ce rournoit

plus ,vers la panie Cupérieure de la barre, au comraire

elle la fuyoit: mais le pole auardl Ce détournoit un peu

vers le bord inférieur, & changebit Ca polition naturel–

le d'environ deux poims: mais ee mettaot la barre dans

une mundon inelinée, de maniere que le bout fupérieur

fur toíirné vers la pointe auarále de

l'ai~lIill<,

&

le bour

inférieur vers fa poime boréale, celle-cl émit attirée par

le bou!' inférieur: m"1is 10rCqu'on mettoit le boUl Cupé–

rieur vers le n0rd,

&

le bout inférieur vers le Cud, la

pointe boréale fuyoit ce;ui-ci; & fi on tenoit la barre

tout-a· fait horiCómalemem,

il

arrivoit la méme chofe que

dans les obrervations précédentes.

.

A

1

Sd o' de latitude du fud, &

20<1

o' de longitude

oCj:idemale du ca? LéCard , le pole aullral de

I'"iguille

a commeneé

¡¡

re[arder le boUl' fupérieur de la barre,

& la pointe boréale s'ell murnée! vers le bout inférieur

d'en'vire n un poim de la boulfole: mais en lenant la barre

horiContalemem, le poie boréal s'elt tourné verS le bout _

de 12 barre qui regardoit le fud,

b'

'lJÍee '/)crJt;.

A 204

lO'

de latitude (lId, & 19

d 20'

de longitude oe–

cidemale du cap Léfard, la poiOle allilrale de

I'aiguilü

s'ea tournée vers le haut bout de la barre, & la poio–

re boréale vers le boue inférieur, & affez vivement ; en

fone que

l'a;guille

s'ea déraugée de Ca direétion oatu–

relle d'environ quarre poims .

E lJlin :\

209

d l5" de latitude méridionale, & 13 d

de

longitude occidentale du méridien du cap L élard, les

memes chofes Com arrivées plus vivemeut,

&

cene di–

reétion a continué d'étre réguliere jufqu'a une plus gran–

de latitude méridionale.

11 parolt done que la vertu polaire d'une barre de rer

que I'on tlem venicalemem, n'eil pas eonlbote par mu–

le la terre comme eelle de I'aimam ou d'un corps ai–

m~mé

; qu'elle

~

'afioiblit eonfidérablement entre les deux

tropiques , & deviem prtfque Dulle lous la ligne; & que

les poles fom

~hangés

réciproquement d'une hémiCphe–

re a I'autre . Cet article' nous a élé foutni par M, le

Monnier, medecin, de l'Académie royale des Sciences.

Poye..

./1.

J

M A N T ,

Al

G U

J

L LE,

danI

l'

Artillerie,

ell un outil " mineur

qui Cert

tmvai ller dans le roc, pour y pratiquer de

petits logemell5 de poudre propres 3 faire f.1uter des ro–

ches, sccommoder des chemins,

b'e.

'Ji'.

M [

N E .

( Q)

A

I G

u

I L LE,

r.

f.

c'ea,

en

Horlo$,er;."

la pi«ee qui

marque les heures ou les m inutes,

b'

e. fur le cadran

de mutes fOrtes d'horloges.

Poyez la Jig.

J .

PI. l . de

"Horlogcrie.

Pour que des

aiglliller

[olene bien faites,

iI

faut qu'elles [oient legeres, (ans cependant etre trop

foíbles, & que celles qui fom fon longues, ou qui tour–

Ilcnt forl ,'¡te, foiem bien de pefameur, de

fa~on

qu

l

liD