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17~

AlO

" iguill",

:i

ljD fe\! de cnarbon,

Roug~~,

on les fuit

lomber daos un baffiñ d'cau froid" pour les ttemper',

C 'el!

cene opé"ranon

q~'ol?

vQit mj me

P!, fig,

f ,

c'elt

Ji'

plus délicate de tomes : c'cll d'elle que dépend toU–

te la qualité de

I'qíglúll"

1'rop ' de chaleur bnl1e 1'..;–

gl!il/, ;

Irop ¡leu

la

lailfe molle,

11

n'y a poim de re–

gle

a

donnér la-dellus, C'efl I'expérience quj forme I'ceil

de I'ollvrie,r, '!!t- qui lui f.¡it rec<innQlrre

a

la eouleur

d~

l'aigurl!,

quand il efl ttlllS de la pcemper , Apres la trell}'

pe , Ce fait le

r,,,,it ,'

Pour recuire les

aiguilles,

01) !es

met dans une poele de fer, fur un feu plus ou molOs

fort, felon que les

aiguille!

Com

plus ou ¡noins fortes ,

L 'effet du recuir efl dc les

cmp~cher

de fe calfer

fu–

cilemen~ ,

l)

faur encore avoir Ici 'gra1]de attemion alj

,9cgré de la c)1aleur , Trop de chaleur les rend ¡poBes,

&

détruir la trempe; trop peu,

I~s

lailfe in!lexibles & caf–

faotes, l1 arrive aux

lIigllil/,s

dans la trempe, oii elles

rOnt jeJtées dans I'eau fraich c , de Ce courber Ide fe tordre,

~

de fe défigurcr, C'eft 'pour les redreífer &

I~s

relti–

!uer d:tns leur premier état, qu'on les:) fait reCUlre , On

¡es redreífe ave'c l.a marteau; cette

m~nceuvre

s'appelle

tir'JTer les aigllillrs d, mar',a,. ,

II

s'~gir

enCuite de les

poIir , Pour ccr eftet, on!!n pre1]d

dou'L~

a

quin'Lc mil,

1

e,

q~'on

range en petit ras , les uns atlpres des qUlres,

fur un morceau de trelllis ncuf aouvert 'de poudre d'é,

piéri,

Quan'¿ elles fon¡ ainlÍ

arr~ngées'-

on répanq deC,

fus de la poudre d'émeri; On arroJe

l'~meri

d'huile; on

,roule le treillis; on en fait une efped: de bourfe oblon–

gue, en le liant fortement par los deux bouts, & le fer–

raot par tout ¡¡veo

~es

cordes ,

l70yez figllre

24, les

ai–

'gllill"

rangée~

rur le treillis, &

figure

12,

le treillis rou–

'lé

& mis en bourCe, On prend' cette bourf¡: ou ce rou.

Je:¡u; on le porte fur la

t~ble

a

poiir ; on place delTus

~ne

pla)lche

~paj{re,

chllrgée d'un poids & fuCpcndue

par

deu~

cQrdes, Un ou deux

Quvp~rs

font aller & ve–

~ir cett~

charge Cur le

roule~l1

ou

I~

bourCe, penqant Iln

Jour & demi, & méme deu!

jour~

de Cuite , Par ce mo–

yen,

I~s

aigui/les

endui¡cs d'émcri

fon~ c;onlinuel1emen~

1To

f

tée§ les unes contre les llutres felol) leur longueur,

~

Ce

poliCfent infel)fiQlell'jent ,

f/qyez

~ette

manceuvre,

r'!¿~e

P¡'I'1fhe , figure

6

L

cft

la table

j

M

\!(]¡

la plan.

9he~

n

eft le poids dont

el1~

el!

charg~e

¡

o

o les cordes

qui 'tiénnént .le tout CuCpendu;

p

l'ouvri~r ,

On peut po• •

Ur de' plqfieurs manieres

¡

a

deux, .ou

~

1111 ':

ii

deux ,

le

PQid~

el!' fufpendll pár quatre cordes égales, & fa ta,

~Ic;

eq horiContale:

i\

un, il n'y

=\

que

d~ll~

cordes &

la

tabLe tI! inclinée, l..¡'ouvrier tln; la charge, & la lailJé

·~nCuitc

aller, En Allemagne, ou fait aller

~es

machi–

!les ou d'autres Cemblables par des mOllllns

ii

~u,

La

machinc qu'on voit

, ftgltre

6, s'appt;lle

poli./To..ire;

& fon

~ffet

eft le pol imem , L orCque Ic;s

aigllt'JI~s

fpllt polfes,

-on,

délie les

deu ~ ~xtrémités

dq rouleau, s'il n'y en a-

1'0lt qq'un Cqus le poliCfuire; car on PClut tres.bien y en

-lljet¡rc; pluJieurs, Le

roul~Jll

délié, Qn jette les

aig"il,

in

dans de l'eau

ch~udC;

II¡

du

C~von;

ce melange en

'Oét2che le

c~mboui

fOfll)é d'huilo,

d~

par¡ies d;acier,

II¡

rde panies d'émeri dollt elles

Cont

enduites;

&

'Cetre ma'

flceuvre

s'app~lle

Idfive,

L orCgue les

,aiglúlle¡¡

follt leC.

'1ivées, on prend du fon humiCle, qq'on étale; on ré,

panq les

t¡iguilles

et1~Of6

hllmides fur ce fOil, Elles s'en

, couvrem, el) les remllant un pClI , Ouand elleS

~n

follt

chargées, on les

iert~

avec ce fon daos une botte ron- 1

de qui eft fufpeódue ef1 I'air par- une corde

&J

qu'on a–

-gite

jufqu'~

ce qlj'on juge que le fun

&

les '

"iglli/lts

I

fom fecs &

fal~~ humidit~"

C'eft ce qn'on enrend par '

''Vanner les argUlII,s"

Mals 1I eft plus' oommoeile d'avoir '

pour van, une lT1achil1e tolle qu'on

l~

"oit

figure

8, I

-f'i me Planche,

C'eft une bo1te

a~

quarrée ' traverfée

I

,par un

~~e

..

ii

lIne des

extréll'\ité~

dllquel efi'l1ne mani–

'" clle qUI met en

mouvcm~nt

la bohe aveo le

Con

&

'les

aiguille!

qu'elle contiem, Apres que les

aig l/illes

'font ncttoyécs par le van, ou. 011 a eu le Coin de les

f:iire paCfer par

deu~

ou trois

COllS

diffc;rens,

0 11

les en 1

' ~re,

en

ol!yr~l1t

la porte

b

du vao

q~i

efi

l

t~nue

bar- I

réc, On les met dans des vaCes de bals , On les trie , ,

O~

fópare les boqnes des mauvaiCes ' car en e doule

bién ,qu'il y en a un

bb~

n?mbr¡;

d~nt

la, pointe OÚ le

~cul

s

e~, ca~é

Cous la polICfarrc & dans le van " Ce tria-

I

ge, & 1 aébon de leur meltre

a

tOU\es la poinre du me–

~e c.~¡é,

s'appellc

dltou~",r

In aig"illes ,

11

'n'eft plus

'1

queftlon que qe les empOl1ltCr, pour les ache1>er, C'eft

c;e

qu~un

ouvr/er placé

l

comme dans la

figuro

7'-

eXé- 1

Cuto' fW; une pieree d'émeri qú'il fait tourner corome on

yoit

mi"',e figuro

\

tenant ' la manívelle de la roue d'une

lllait,t~' ~

rqulam la

~oi~te

de

l'aig,lIfll,

fur la, pierre d'é–

, Olen qU\ eft en Olouvernent , VOlla enfin le traváil des

..iguilles

achevé,

La

derniere 'manceuvre que' n6us ve-

noos de décrire s'appelle

¡'lIjfinag'

"

_

.!. ,

AIO

Horfq~e

les

~igl(!"<J

[ont affin4es , on les /Tu,io

ay~~

des linges

1

mollels, fccs, & piOtÓI gra

&

hUll.! qu

)mmi<!.es , On en fuit de compte de deuI cem cinqua,u–

Je qu'on empaquete dans de pents morceanx de paplcr

bl~u

que .1'on plic proprement , De ces petits paquets on

en forme de plus gros qui contiennent Jufqu'i\ cinquante

milliers d'

"igl'illes

de différentcs qualjté

&

grofleurs

¡

~n

les di(lingue par numéro , elles du numéro '

I

font

)¡:s plus grolJes ; les

a/gl/illtl

vom en diminuam de

~roC­

feui Jufqu'au nUll}éro

22,

qui marque les plus pepres,

4CS

50 q}illiers fom dií}ribués en

trei~e p3qU~t

, dOUl"

de 4 milli rs, & un paquet de deux milliers , Le pa–

quet dé q

~tre

miUiers cft dinribué en quatre paquetS

d'un millier,

~

le paquet d'un millier en quatre

paquet~

de denx cenrs cinquante , Cl¡aque paquet porte le nam

c5!:

la Il}arque de I'ouvrier , Le paqQct de deux cents cin–

quante en un gros papier bleu; les autres en papier blana ;

toUS Cont encore couvens de gros paplers blancs en

~Jf.

ou fep.t dQubles, c¡ui font leur envaloppe communc :

cette envelappe étant bieh

ti

cclée , on la reCQllvre de

deu~

veffies de coche n qu'on ficelle, & les vemes de CQ–

ch'On, d'une gro/Te toile d'emba1l3ge , Tomes ces pré–

cautiol)s font Déce/Taires, fi ¡'on [le yeut pas que IC$

aigllllles

fe rouillem ,

~e

paquet tel que nOus

vcnQn~

de le former, eft marqué

ii

I'extérieur avec de l'enera,

des différens

nljll}éro~

des

aigllilles

qui y fom conte–

Dues,

Ce font le&Merciers & les Alguilliers-Alcniers qui

fom le négoce' des

ai)[l/ill,s;

il

(lit

confidérable ; on les

tire de Rouen

~

d'Evreux, L'Allemagne en

fi!~rique

beaucoup; il en vient fur-tout d'

Ab¡-I~-C~apel1e,

On

n'en fabrique plus

~uere

i\

PdrlS I fi on y trouve

el)co~

Te quelques Aigllilllers, ce font de ceux qui foO! de

grande

aigttilles

~

broder, pour la tapiOCfie

1

pour

t~~

métiers abas ; en un mot des leules fortes qUl fe

ton~

a peu qe frais, & qui Ce

vend~nt

cher,

11

Y

~

des

ai~

rg*W,)

iI

tapiCferie qU'OD vend

jufqu'~

lix fols la ¡¡ieee ,

II n'étoit guere poffibla qu'une commun3uté d'ouvricfs

fabriq\lant

l'aigúille

a

coudre, c¡ul

dem~nqe 'tallt

de pré–

parations, & qui

C~

dQnDe

~

Ii

bon marohé, fe formft t

& fe fout?nt daos une ville capitnle 011 les

viyre~

ront

óher ,

A

mQins qu'elle n'en ellt eu le privilége exolu–

lif: mqis il me Cemble qu' il n'y a qu'un feul cas 011.

~es

priviléges exclll1it's puiCfent etre accQrdés fans inju–

n'iee; c'eff

c~lul

oí! o'eft I'inveflteur d'une

c~Qfe

util,!

qui le demande ,

I1

faUt

r~QQJTlpenCer le~

!'1.vomeurs,

afin

q'~l¡citer

entre les

fuj~ts

d'llli état I'erf!rit de "recher–

che & d'inventlon: mais acoqrª er 11 une compagnie le

priyilége exolulif de la

fabric~tiofl

d'un ouvrage que

lle!ucoup de gens pouvent faire, c'efl vou!oir que cet

ollvrage, 3U

ll~u

qe fe

perfe~ibnner,

aille totiJours

en

"jég~n~rant

¡

&

foit loúi,ours yendu plus cher : le fabri–

'Juant privi égié mr de vendre, mer

a

ce qu'il fait le

moins

d~toffe

&:

de perfeaion qu'il peut; & le mar¡

ahand en contraint d'acheter fans mot dire, Dalls l'iOl–

'poffi,bilir6

a~

fe

mieu~

pouryoir ailleurs,

il

faut qu'i\

fe contelHe de ce qU'11 trouve,

'

- L es

digf4illes

a

TaiÚe\lr

Ce '

diltribuent en

aigllillo

a

boutons / '

a

galons,

~

.Q

?outonn,ieres

L

,&.

e~

aiguillcf

~

rabattre,

a

cOljdte,

&

a

ren\r~lre:

argltlll,

dom le

Tailleur fe Cert pour coudre, rentr21re ,

&

raQattre, eft

'la. mEme: mai,

~ntré

les Tailleurs,

le~

ul1s font

c~

tnanceuvres avec une

aig..¡¡ill.

fine, les autres avec une

aig"ill.

un Reu plus gróCfe ,

11

en eft de méme dC[S

ai–

gll;/li-s

3'

'boutons,

a

galons, &

a

boulonnie~s

¡

il

Irq

'ferolt póurtant pas mal de prendre

l'ai~uil1"

a

bourons

,&

a'

galol1s, un peu plus forte quc 1

aituille

a

bou–

connieres 2 parce qu'elle

a.

plus de réfifla1]ce

~

vaipcre ,

• Les Ohirurgiens fe ICrvent d'

aigu;U,{

ordlnaires pour

C¡0I1dr~

les

ba,nde~,

&' autres pieces d'llppa;!!ils :

11

y en

,a

de par!ictllieies pour

~iff~renre, op~ratl0ns,

On

~

fert d'

ai,tltUles

pour la reul110tl des plales . & pour la h–

'gature de

vailT~aux- .

Ces

aiguillo

font coúrbes

(Vole:G

les

ftgllteJ

6

,&

7

PI, 1I1.)

on y confidere trois pat–

ties, la 't"te, le corps,. & la polme,

La

rét~

dolt a–

voir molns de volume que le eorps; elle en percée

d'une-

ouver~re

longuette entre deux raiql\feS

latérale~

plus ou moins profohdes , fuivant la dimenfion de ,1'

ai–

gl<ill~ , L'uCag~

de ces

raiQur~s

eft de c0t?tenlr une par–

tie des fils' qUj traverfem l'cetl,

a~n

qu'lls pa/Tem f3-

cilemedt dans les chairs , Les · ralnures & I'ceil ¡dolvent

fe trouver dq c6té des trat1cÍ\ans, Le corp.s de l'

"igui/–

le

com.menee on finiCfem les rainures ; il doit

~tre

rond,

&

commeqcer un triangle en approchant de la pointe :

La pointe en la partie la plus large de

I'aig/{ilfe:

elle

doit en comprendre le tiers . Elle forme \Jn triangle

~ent

la-bafe

en

plate eo-dehers; les angle¡ 'luí tCfmi-

- • _...

~ell\