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!6S

AIG

tre efi

a~pellée

aíg¡¡i1/e d'AriftoJe. VoytZ-

Al G '(] I L

L

r:

D'AR)STOTE .

• L 'aiglli/le

efi nommée en Latin

aCUf

ou

amleattll;

,cn Norl);landie Ol) lui donne le nom

d'arphye.

Ce poif–

'fon n'efi pas gluant comme la plupart aes autres poif–

Í9ns; il ell long

&

li1Te,

le~

deux machoires font fort

J:I1enues

&

fort aUo;lgées ; celle du de1Tous avance

plu~

que celle du detrus, elle

ea

mol,le

a

fon extrl!mité;

IOU–

~s

les deux font ga,rnies Q,e petites dents poCées fort

pres les unes des lIutres. La tete efi de couleur verte

~

de figure triangulaire; les yeux font grands, ronds

&

jaunes,

il

fe trO\lve deu¡c trous deva.m les yeu!. Ce

poi1Ton a quatre oüies doubles de chaque c6té : deux

Dageoi~~

pres des oüies, deu! autres petites fous le

ventre,

&

deux :lUtres plus grandes pres de la queue,

1\IQe en-de1Tous

/le

l'3utre au-de1Tus; ces deux nageoires

font garnies d'aiguiltons juCqu'a la queue, qui efi cour–

te

&

terminée par deull; petites nageoires qui la rendem

fourchue .

L'

aigttille

a le ventre plat, fon corps parolt

quarré,

a

cau[e d'une {hite d'écaille qui :va depuis la

tete juCqu'a la queue; le refie efi li1Te

&

fans écailies.

¡"épine du dos efi verte, le dos IIleu,

&

le ventre

blanc . T outes les parties intérieures Com allongées com–

me la figure de ce poiaon. En été fon ventre

e.fi

rcm–

pli d'reufs. Sa chair efi dure, feche)

&

indigeae. Ron–

delet ,

Voyez

POI SSo N.

(1)

Al G

U

I L LE d'

Ariftote ,

[.

f.

(Hift. nato

)

poilfon

de mer . I1 Y a deux fortes de poilfons de mer , appel–

lés

aigt<ille,

dom l'une retient íímplemem le nom d'ai–

guille. V .yez

Al G

U

I L LE. L 'autre , dont il efi 'id

quefiion , el1 appelJée

aigttille

d'

Ariflote,

paree que c'efi

J'efpece dont l'auteur a fait mention en plufieurs endroits

de fes ouvrages. On lui donne en Languedoc le nom

de

trompeete.

I1 Y a plufieurs de ces poitrons qui font

de la longueur d'une coudée; mais i1s ne Cont tous pas

plus gros que le doigt . L 'extrémité de la tete de ce

poilTon efi en forme de tuyau, ce qui lui a fait donner

le nom de

trompette;

fon corps a fix faces depuis la

tete jufqu', l'anus ,

&

dans le reae

iJ

n' y a que quatre

faces;

iJ

n'efi pas couvert d'écailles , mais d'une forte

d'écorce ¡:lure

&

gravée; l'anus eft placé preCque au

milieu du eorps. On voit derriere 1 ':mus une fente lon–

gue, dans laquelle on trouve des reufs,

&

quelquefois

des petits nouvellement éclos, de différentes grandeurs.

Ce poilfon a deux petites nageoires aupres des oüies,

&

une autre fort petite

Cur

le dos, qui n'efi bien appa–

rente que lorfque le poilfon s'agite dans l'eau; la queue

efi términée par une feule nageoire fort menue.

L'

ai–

K1til/e

d':\rifiote a un conduit long qui communique de

la

bouche

ii

I'efiomac, qui eft petlt

&

allongé. L e foie

efi grand, les boyaux Com étroits

&

droits; ce poitron

n'~

pour ainli dire point de chair. Rondelet,

Voyez

Po/ sso

N •

Al G

U I

L

L

E DE BE

R

GE

R,

fcandix, (Hifl. nat.)

ou

pcElen VenerÍI,

genre de plante, plus connu fous

le nom de

peigne de Vemll. Voyez

PE I

G

NE DE

VE

N U

S,

(1)

,

AIGUILLE AIMANTE'E, ell une lame d'acier

longue

~

mince , mobile fur un pivot par Con cemre

de gravité,

&

qui a

re~u

d'une pierre d'aimant

la

pro–

priété de diriger fes deux bouts vers les poles du mon–

,de .

V oyez

A

I M A N T ,

L es meilleures

aigttilles

om environ fix pouces de

l?ngueur, deux Iignes

&.

demie de largeur vers le mi–

l"leu,

'!'

d~ux

lignes

~ers

les extrémités: I'épaitreur doit

"tre d envlron UI) fixleme de ligne.

'

On <lonne ordinairement au);

aiglÚlles aimant!es

la

fig~re

d'U!le fleche,

&

'on fait enlon e que ce [oít la

pOlOte qill fe tourne

~u

.c6té du nord .

Voyez PI. de

¡bylt,!1Ie,

Al{.

47·

~als

II efi plus avantageux que ces

extré~ltés

[e termmem en une poime qui ne [oit point

~rop

algue, comme"on voit dans la

fig .

48.

&

il fera

facile de défigner par les lettres

N

I!i.

S,

qu'on gra–

,:era fur ces exrrémités,

le~

poimes qui doivent fe di–

~Iger

au 110rd

&

au Cud . La chappe

e

doit etre de lai–

toh, [oudée

C~r

le milieu de

1'Ilig1till" ,

&

creuCée d'u–

~e ,f~rm.e

coolque, dont l'axe Coir b!en perpendiculaire

a I

atgUJlle,

&

paffe par [Qn centre de gravité . 'L e fiy–

le

F

qui doit Cervir de pivor, doir ttre d'acier bien

trempé, exaélement droit, délié

&

fixé perpendiculai–

~ement

Cur

la baCe

B .

Entin la pointe de ce fiyle doir

~tr¡;

extremement polie

&

terminée en une poimc un

pe!! epoulfe.

Coepme

iJ

efi dlfficile de bien placer la ehappe

d~ns

le

~enrr~

de graviré, on tachera de la mame dar¡s cct–

te

fitu~tion

le plus

e"aétem~nt

qu'il fera poffible;

&

l'ayant mire enfuite fUf fon pivot,

ti

on remarque qu'cl-

AIG

le ne

Coit pas

en

~quilibre,

on en 6tera

un

peu du e6-

té qui paroltra le plus peCane .

Quoique la pldpart des lames d'acier qu'on employe

a

cet uCage, ayene naturellement la propriété de fe di–

riger vers les poles du monde

&

qu'on puitre aider

cene propriété naturelJe en les t;empant dans l'eau froi–

de apres les avoir fait rougir,

&

les faiCant reeuire peu–

a-peu;

iI

n'eft cependant pas douteux qu'on ne doit

compter que

Cur

les

aigl/ilJes

qui aurORt été aimantées

par un bon aiman.t.

La meiIJeure maniere d'aimanter une

aigttiJJe,

efi de

la tixer Cur une table,

&

de poCer fur fon milieu

de

chaque e6té de la chappe, le pole boréal d'un bon

aimam,

&

le poIe aufiral d'un autre , de maniere ce–

pendant que le pole boréal de I'aimant, Coit poCé Cur

la partie de

I'aigui/Je

qui doit fe tourner au [ud,

&

le

pole aufiral de I'autre aimam [ur la partie qui doit Ce

tourner· vers le nord. EnCuite on coulera chacun de ces

poles en appuyant fortement du mílieu vers la poime,

&

on réitérera cene opératioll quinze ou vingt fois, en

obfervant d'éloigner un peu les pierres avant que de

les approcher de la chappe ; alors

l'aiguiJJ.

[era aiman–

tée ,

&

la partie qui aura été touch€e par le pole aufiral

de la pierre, [e dirigera confiamment vers le nord,

&

avce vivacité .

L'excellence de l'aimant avec lequel on touche

I'ni–

g!,ille,

&

la griinde vertu magnétique qu'elle

re~oit

aans toutes les circonfiances que nous venons de rap.

p~>rter,

fom qu'eIJe obéit plus facilemem aux impreC–

lions magnétiques,

&

que les obfiacles du frotemem

&

de la réflfiance

de

I'air deviennent eomme nuls; mais

elle ne prend pas une meiJleure direétion que li elle eut

élé moins bien ai mamée . En effet on obCerve que la

direélion des

aiguiJles

qui n'ont jamais touché

a

I'ai–

mant, ou qui om été trempées apres avoir été rougies,

celles de toutes les eCpeces

d'aigTúilef aimant!es

fUF

différenres pierres, de figures

&

de qualités différentes,

&

dallS quelque partie dú monde que ce foit, on ob–

ferve, dis-je, que la dire8ion de toutes ces

aiguilJes

fe fait uniformément fuivam le

m~me

méridien magné,

tique particulier achaque líeu .

Voyez fig.

3f.

,,0.

2.

lJ

efi arrivé quelquefois que

le

tonnerre tombé au–

pres d'une

ai$.ttiJJe aimantle ,

en a changé la direéHon,

&

meme qu'!l lui en a donné une direétement con.

traire: mais ces aC9idens Cont alfez rares,

&

ne doivent

point,

~tre

comptés parmi ceux qui agitrem fur

l'aiKltil–

le aimant!e,

&

qui en changent confiammem la dirc–

étion.

On feroit bien plus porlé a croire que les mines de

fer, dans le voilinage deCquelles fe trouveroit une

ai"

KltitJe aimantle,

pourroient altérer fa vertu direétive :

on s'efi alfuré qu contraire en mettanr une

aigui/J.

tres-mobile aupres d'un morceau d'excelleme mine de

fer , qui rendoit

23

Iivres de fer par chaque quimal

( 110

livres ), fans que

l'aiguille

en ait été fenfiblemeDt

dérangée. Mais il y a d'autres caufes inconnues, dépcn–

dames fans doute des météores, qui

déran~cnt

fenlible–

mem

l'

aigllÍJJe

aiman~!c:

par exemple, a la latitude

de 4l d

!O'

du nord

&

a

28 d o' de longitude du cap

H enri en Virginie, le

2

Septembre l 724,

l'aigt,;JJe ai–

mantle

devint d'une agitation li grande, qu'il fllt im–

poffible de fe Cervir de la boulfole pour faire la route;

&

on eut beau mettre plulieurs

r.igttilles

en difrérens

endroit, du vai1Teau,

&

en aimamer quelques-unes de

nouveau, la méme agiration continua

&

dura pendam

plus d'une heure, apres quoi elle [e calma ,

&

l'aiguil–

le

[e dirigen comme a I'ordinaire.

11

Y a quelque apparence que le grand froid détruit,

ou du moins fuCpend la vertu direétive de

l'aig"iJJe

aimant!e,

Le capitaine ElIis rappone dans ron voyage

, la baie d'Hudfon , qu'un jour que fon vaitreau étoit

ellvironné de beaucoup de glace , fes

aiguilles aiman–

tles

perdirem entlerement leur vcrtu direétive; que pen–

dant que- I'une fuivoit uné certaine dire8ion, l'autre en

marquoit une toute différeme,

&

que pas une ne rella

long-tems dans la meme direétion; qu'iJ dcha de re–

m édier

a

ces accidens, en toucham fes

aigttilles

a

un

aimant artiticiel: mais qu'il y perdit fes pemes,

&

qu'

elles perdoiem en un momem la vertu qu'eiles acqué–

roiem par ce moyen;

&

qu'il fllt bien convaincu apres

plufieurs elfais, que ce dérangement des

aigttillef

ne

pouvoit ctre corrigé par l'anouchemem de I'aimant;

que le moyen qui lui réuffit le mieux pour remédier

ii

cet accident, fut de placer fes

aigltiJJn

dans un lieu

chaud, ou elles reprirent

eff~élivement

lem aétivité,

&

pointerent jufie comme

a

l'ordinaire: d'ou iJ conclut

que le froid exceffif caufé par les

¡n\>ntagne~

de glace

.

dont

\