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154-

AGR

te D igelle;

&

dont I'une fur publiée par Céfar

&

I'au=

He par N erva , n'om pour objer que les limites ou bor–

nes des rerres ,

~

n'om aueun rapport avec l¡l loi

CaJ1ia.

. N ous avons quelques oraifol)S de

~ieéron

avec le,ti–

tre

de lege, agrari'f;

~lles

font COHtre

~ullus,

tribun du

peuple, qUl voulolt que les terres conquifes fuffent ven–

dues a I'encan,

&

non dillribuéeS aux dtoyens. L'exor–

pe

de la feconde ell admirable. (

H)

A G R A N

I!~

S ; A G

R

1

A N

1

~

S ,

011

A G R

10-

N 1

E

S,

(Hifl. ane. !"Iyth.)

fetes inllituées a Argos en

l'honneur d'une ti Ue de Proetus.

P

!utarque décrit ainft

cette fete. Les

femm~

y cherchem Bacchus,

~

ne le

trouvant pas, elles ceífellt leurs pour[uites , di(ant qu'il

s'ell retiré pres des Mufes. Elles [oupent en(emble,

&

apres le repas el

!es

fe propofent des énigmes; myllerc'

qui ftgnifiolt que I'érudition

&

les MuCes doivent ae–

compagner la bonne ehere;

&

fi I'ivreífe y, [urvient, a

fureur

di

cachée par les Mufes, qui la retiennem che?

elles, c'efl-a-dire, qui en réprimenr I'exces. On célé–

broir ces reres pelldaur la nuir,

&

I'on y pOrtoir des

ceinrures

&

des couronnes de lierre, arbulle

conr.~cré

ii

Bacchus

&

aux Mufes .

. AGRAULIES.,oll AGLAURIES,(Hifo.

"ne. Myth.

)

fetes alllfi 110mmées paree qu'elles de–

voient leur inllitution aux Agraules, peuples de l'Arri–

que de la tribu Ereélhe'lde, qui avoit pris leur nom

d'

/lgra"ü

ou

Aglaure,

tille du rúi Cecrops. On en i

gnore les cérémonies,

&

I'on fair feulemenr qu'elles fe

faifoienr en

honn~ur

de M inerve.

(G)

*

AGRAULlES, (

Myth.

)

flltes qu'on célébroir en

l'honneur de Minerve. Eiles étokm ainli nommées des

Agraules, peuple de l'Attique de la tribu Ereélhe'lde,

qui les avoiem inlliruées.

*

A

G R

E'A

B LE, G R A C

1

E U

X,

eonfidlrh

grammatiealemmt,

L'air

&

les manieres , dit M. I'ab–

bé Girard, rendem

graciettx.

L'e(prit

&

I'humeur ren–

dem

agrlable.

On aime la rencontre d'un hnmme

gra–

cieux;

il plalt. On

r~cherche

la compagnie d'un hom–

me

agrlable;

il amufe. Les perlonnes polies [om tou–

jours

graci",¡es.

Les perConncs enjoüées fom ordillai–

rement

agrl abla.

Ce n'ell pas

affe~

pour la rodéré

d'~tre

d'un abord

graci",x,

&

d'un commerce

agréa–

ble.

On fait une réception

graeieufe,

On a la conver–

fation

agrlable.

!I

femble que les hommes [om

g,'aeieux

par I'air,

&

les femmes par les manieres,

Le

graeieux

&

l'

agrlable

ne fignitienr pas toujours

des qualités perfonnelles. Le

graeieltx

re dit quelque–

fois de ce qui Barre les fens

&

I'amour propre ;

&

I'a–

grlable,

de ce qui convienr au goüt

&

a I'erprit.

11

en

graeicllx

d'avoir de beaux obJets devallt [oi; rien

n'ell plus

agrlabl.

que la bonne compagnie.

11

peur e–

tre dangereux d'approcher de ce qui el!

graeimx,

&

d'ufer de ce qui ell

agrlable.

On nah

graeimx,

l'on

fait l'

agrlablc

.

*

AGRE'AGE,

(eomm.)

on nommeainfi:l Bour–

deaux, ce qu'ailleurs on appelle

eourtnge. l/oye<,

COUR–

TAGE,

A

G RED A,

(Glog.)

ville d'ECpagne dans la vieilJe

Callille.

Long.

15"5'4.

lat .41 -n.

*

AGREDA,

Glog.

ville de l'Amérique méridionale,

au royaume de Popa'lan .

A

G

R E'E R, v. aél. (

Marine.

)

on dit

agr/"

1In

1Jaiffealt;

c'ell I'équiper de ces rnanreuvres, cordages ,

tojles , poulies, vergues, ancres, cables, en un mor de

t~ur

ce qui ell néceífaire pour le meme en étar de na–

vlger .

A

G

R

E E U R, fubll. m .

(Marine)

c'ell ain ri qu'on

110mme celui qui agr€e le vaiffeau qui paflc le fuDiD,

frappe les poulies , oriente les vergues,

&

mer tout en

' bon ordre,

&

en étar de faire mnnreuvre .

AGREILS,

AG..REZ,

AGREZILS, f. m.

pI. (

M arine,

)

On cntend par ce mor les cordages ,

poulics, vergues, voiles, caps de mouron, cables , an–

eres,

&

tour ce qui ell néceffaire pour naviger. Sur la

Méditerranée, quelques-uns Ce fcrvent du mot

¡ortil.

On dir raremem

agrezils. (Z)

A G R E'M E N T , f. m .

en D ro;t,

fignitie

eonfen–

'ement

ou

ratifieation; cQnfentemm t ,

lorfqu'on adhere

a

un aéle ou contrat d'avance, ou dans le tems meme

qu'il fe fait;

raúfieation,

lorfqu'on y adhere apres coup.

(H)

A G R E"M E N S , f. m.

(pa./Jement. )

On comprend

fous ce nom rous les ouvrages de mode qui fervenr a I'or–

nemem des robes des dames; ces ouvrages font momen–

tanées , c'ell-a-dire fujets

a

des variations infinies, qui dé–

pendem fouvent ou du goat des femmes, on de la fan–

taifie du fabriquant: C'en pourquoi

il

n'efl guere poffible

AGR

pe

donner une iMe parfaite

&

détaillée de tous ces

ouvra~

ges ; ils feroieot hors de mode "vant que le détail en für

'achevé: on en dira feulement I(! plus eOentid

&

le moins

[uJet

3U

changemem . 9n doit I'origine de ces [ortes d'

agrl mens

au feul métier de Rubann.:rie, qui en l' unique

en pofTeffiún du

~as ~étier

: cer ou vrage a

~té

connu feu le–

ment dans fon prmclpe fous le nom de

f01leis d'hannetom,

dom la fabrique a été d'abord fort limpie,

&

ell aujourd'

hui exrremement étendue.

N

ous allolls en détailler une ·

partie qui fera connoltre I'importance de ce (eul objet: pre–

mieremem, c'en fur le bas métier annoncé plus haur, que

s'operem routes les perites merveilles dom nous rendons

compte: ce bas métier ell une fimple planche bien cor–

royée, longue de deux piés

&

demi fur un pié de large.

Vers les deux extrémités de cetre planche fom dcux trous

¡!ans lefquels entrent deux momans, fuc I'un dcfquels ell

placée une poime 3igue

&

polie, qui fervira a la tenuon

pe

I'ouvrage a faire; c'efl fus I'autre que fom

miCes

les foies

a

employer: enfin on peut dire qu'il reífemble parfaite–

¡nenr au métier des Perruquiers,

&

peur, comme lni, erre

r.lacé fUT les genoux. Les foies fom tendues [ur cc mérier,

'& elles y fom I'effet de la chalne des autres ouvrages; on

¡i~m

ces foies ouvertes par le moyen d'un fuCeau de buis

quIpo y introduit,

&

dont la tete empcehe fa forrie a-tra–

v\!rs 9'elJes; ce fufeau, outre <lu'í1 tienr ces Coies ouver–

tes,

I~ur

(ert encore de conrrepoids dans le cas ou les mon–

tans, par leur mouvemem, oecafionoeroiem du Uche.

C'ell par les différens paffages

&

enrrelacemens des foies

comenues fur le perir canon qui [ert de navene, paIrages

&

enrrelacemel1s qui fom I'office de la trame, que [ont

formés différens oreuds, dans diverfe efpaces variés a

I'infiní,

~

ejon!

00

fera I'ufage qui fera déerir ci-apres.

Quand une IQ'1gueur contenue eurre les deux momans dont

on a parlé plus /laur, re trom'c ainli remplie de nreuds

elle

en eoroulée [ur le monrllm

a

poime

&

fait place a une au–

lre longueur qui fera fixée comme celle-ci Cur cene poime;

ce premier ouvrage ainfi fait juCqu'au bout, ell enfuite cou–

pé cotre le mílicu de deax nreuds, pour etre de nouveau

emptoyé

a

I'ufage qu'on lui delline. Ces nceuds ainli cou–

pés fom appellés

11a!¡tds fimples,

&

formenr deux cfpeees

de petites touITes de foie, dom le nreud fait la jonélion.

De ces nreuds fone formés, to-ujours a' l' aide de la chal–

ne, d'autres ouvrages d'ahord un peu plus étendus, ap–

pellés

traven

;

puis d'autres encore plus étendus appellés

'luadrille:

cette quamité d'opérations tendenr toures

a

don–

l1er la perfeélion

i:

chaque partie

&

au tour qu'on en for–

mera. C'ell du génie

&

du gour de I'aavríer qt¡e dépen–

dem les dift'érens arrangemens des parties dom on vient de

parler! c'eft " lui

ii

faire val oir le tout par la variéré des

deffeins, par la diverfité de couleurs artitlemem unies , par

I'imitltion des Reurs naturelles,

&

d'aurres objets agréa–

bIes. Ces ouvrages rega.dés fouvenravec tro? d'indifféren–

ce, formem cependant deseffets trés-galans,

&

ornem par–

faitemem les habillemens des dames: on les employe en–

core fur des velles;

00

en forme des aigreltes, pompons.,

bouquets:1 metrre daos les cheveux, bouquets de c6té,

bralTelets, ornemens de coeffures

&

de bonl1ets,

&e,

On

y

peOl employer la chenille,

1<;

cordonnet,

la

milanefe

&

aurres. Quam

a

la matiere, I'or, I'argenr, les perles , la

foie, pouvenr y entrer lorfqu'il ell quellion d'en former

des franges. La derniere main d'reuvre s'opere fur le hallt

métier a baffes litTes

&

a

pIate navette,

&

par le [ecours

d'une nouvelle

&

derniere chalne.

1I

y a de ces

agrlmens

appcllés

[o1tgere,

paree qu'ils repréfemenr cene planre; il y

a.

prerqu'autanr de lloms que d'ouvrages differens. Nous en

donnerons quelques-uns

¡\

leurs articles, avec la deCcription

do

métier appliqué a une figure,

• A

G RE RE,

(Glog.)

petite ville de France daos le

haut Vivare7.,

aU

pié des Moms.

• A G R

1

A,

(G /og.)

en AJlemagne, ville de la hau–

te-Hongríe [ur la riviere d'Agria .

Long.

37.

lat.

47· 30.

A G R 1C U L

TU RE,

r.

f.

(Ordre eneye/, Hifloire

de la Natttre. Philo/. Seience dé la Nat. Botan. /lgrieltlt.)

L'

agrieulture

ell, comme le mot le fait aífe7. emendre,

I'art de cultiver la terre. Cet art ell le premier, le plus

urile, le plus étendu,

&

peut-étre le plus e{fentiel des am •

L es Egyptieos faifoiem honneur de fon invenrion

a

Oli–

ris; les Grees aCeres

&

a Triptoleme fon tils; les lta–

liens

a

Saturne ou a Janus leur roi, qu'i1s placerem au rang

des dieux cn reconnoilfance de ce biellfait . L '

agrieult1trc

fut prefque I'unique emploi des p,atriarches, les plus

re~

fpeél ables de touS les hommes par la fimplicité de leurs

mreurs, la bonré de leur ame,

&

I'élévation de leurs fen–

timens . Elle a fait les délices des plus grands hom–

mes che? les autres peuples andens. Cyrus le jeune

avoit planté lui-méme la pl-upart des arbres de fes jar–

dins,

&

daigooir les cultiver;

&

Lifandrc de Lacéde-

mone,