AGN
gm.ene. ni
!a
AJlga '1"i [ont dan!
I~ ~iel,
l/i »;Eme
~7c
Filr malf le Pue ferd.
I1
f.~e
avúüer qu'avant I'hérélie .des Ariens qui ti–
roient avanta§e de ce teIte ¡:ontre la divinité de
Jefils~
Chrilt, les
1
eres s'étOient contentés de leur répondre
que ces parales devoient s'emen¡lre de Jefus-Chriíl eom–
me homme. Mais depuis l'Arianifme
&
les difputes
des
Agnort.!,
les Th¿ologiens Catholiques ,répon,.dent
~ue
'j efus-Chrifl:, meme 'eomme homme. n'ignoroit
pas le jour du
jugeme.~t,
puifqu'il e.n avoitprédie
I'~cu
re en S. Lue.,
c.
XVlJ.
'/J.
31. le lJeu en S. M.hleu.
&.
xxjv.. v,
~8.
les tignes
&
les caufes en S . Luc,
ch.
xxj. v .
2f.
ce qui faie dire
a
S. Ambroife,
lib.
V.
de
fide, cap. ;rvj.
,,0.
20 4.
Qllomodo nefcivit jlldieii diem,
'1ui
&
horam ;rtI:dixit ,
"""&
Joemn
&
jig>Ja
expreffit
de elll1[a!?
malS que par ees parolcs le Sauvcur al'oie '
\'oulu réprimer la curiofité indifcrete de fes diCeiples ,
en leur failimc entendrc qu'i1 n'étoit pas ii-prvpos qu'il
leur
révél~t
ce fccret:
&
enfin, que ces mots,
le P e–
t·"
["1/1,
n'cxcluent que les créatures
&
non le Verbe
incarné , ,qui conuoiifoit bien I'heure
&
le jour du ju–
gcmcnt 'en tant qu')lomme, mais non par la n¡¡ture de
fon humanlté quelqu'excellente qu'elle m t , dit S. Gré–
goire:
in "atl/ra '1uidem humanitatÍJ "o'/Jit dieln
&
horam , non ex
natltrtÍ
humanitatir no'vit.
Ideo
fcicn–
,tiam, t¡lIam ex nat/i.rtÍ
hltmantÍ
non
habllit,
in f{uá
Cltm
angcliI
crcatltra
[rút , hanc
fe cum
angeliJ
hflb~re denegavit. Lib.
l .
epifo. xlij.
WuitaU".
traE!. tle
Trinit. parto
l.
'1u. jv. arto
~.
[ell. iij. p.
4e8.
&
fe".
( G)
• AGNO NE
.01<
ANGLONE,
(G¿og.)
ville
confidérable du royaume ' de Naples daos
J'
Abruzze ,
pres du Mane-Marel ,
A G N
U
S - C A
S
T
U S,
en latiD
vitex,
arbri/feau
dom la Ileur ell compofée d'une feule feuille,
&
dollt
le piflil devient un fruit compofé de plufieurs capfules.
CeHe /leur femble I!tre div;fée en deux levres; fa panie
pollérieul'e forme un tuyau ; il fon du calice un piCHI
qui elt tiché comme un clou dans la partie pollérieure
de
la
/leur ;
dan~
la fuite il l:Ievient un fruit prefque fphé–
rique, divifé en quatre cellu les ,
&
rempli de femences
oblongues . Tourneli!lrt,
Inft. rei herb. Voyez
'pLAN–
TE.
(1)
AGNUS-CASTUS,
(Mat. med.)
on fe fert de fa feuil–
\c,
de fa Ileur,
&
fur-tour de fa femence. pour réfou–
dre, pour atténuer, pour exciter l'urÍJle
&.
les mois aux
femmes , pour ,amoll ir les duretés de la rate, pour chaC–
fer les vems; on en prend en poudre
&
$!n dééoaion;
on l'appliqlle auffi extérieurement .
(N)
A G
N
U S Dei, (Tblol.)
efl: un nom que 1'00 donne
au:\: pains de cire empre'ims de la ligure d'un agneau
portallt )'ctelldart de la croix ,
&
que le pape bénit fo–
lennellemem le dimanche
in albi!
apres fa eonfécration,
&
enfnire de fcpt aos en fe)'t allS, lpour etre difuibué
aupeuple.
Ce mot efl: purement L atin,
&
fignifie
agneau de
D im,
nom qu'on lui a donné
a
caufe de l'empreinte
qu'íl porte.
L 'origine de cette cérémooie vient d'une coutume
ancienlle dans I'églife de Rome . On prenoit autrefois
le dimanche
in albis ,
le refl:e du cierge pafcal béni le
jóur du famedi-faint,
&
00 le dif1:ribuoit au peuple par
morceaux. Chaeuo les bn110it dans fa maifoo, dans les
ehamps, les vignes,
&c.
comme un préCervatif f:oncre
les ¡:lrefligcs du d':mon ,
&
contre I¡:s tempetes
&
les
orages.
C el:t
fe pratiquoit ainfi /lors de Rome: mais
dans la ville , l'archidiacre lIU lieu du cierge pafcal, pre–
ooit d'autrc cire [ur laquelle il verCoit de l'huile,
&
en
faifam di vers ¡noreeaux, eu figures d'a.[neaux,
iI
les bé–
niifoit
&
les difiribuoit au peuple.
1
~lle
efl: l'origine
des
agnu! Dei
que les papes
on~
depuis
b~nis
avec plus
de cérémonies . L e facrifl:G les prépare long-tems avanf
la bénédiaion . ¡'e pape
r~vetu
de fes habi¡s ponti6!=aux,
les trempe dans I'cau-benite
&.
les
l>éni~ .
}'!prcs qu'on
les en
:¡
r¡:tjrés , on les met dans une bOlte qu'un R"l–
diacre appone au pape
a
la melfe apres l'
IIgnU!
p ei,
&
les lui prtTenre en répétam trois fois ¡:es paroles:
c¡:
[one ici ;fe, j"'''-eJ flgneaux r1li 'POli!
~nt
(ln".oncé
/'~lle
luon;
vo,la '11t',h
v,enn~nt
a la fontame pleIn! de cha–
n tl ,
alleluia. En[uite le pape les
~illribue
aux cardi–
Ilaux, éveqoes, prélats,
&
C.
On eroit qu'il n'y a que
ecux qui foo¡ dans les prdres
Cace~s
qui puiU"ent les tou –
cher; c'e[l -pourquoi on
¡~s
eouvre lie JIlorceaux d'é–
tolfe
propremen~
¡ravaillés, pour les donner aux
I~Yques.
Quelques écrivains en rendent bien des raifons myfl:i–
<jue.s ,
&
leur amibucllt plufieurs effets .
L 'ordre Ro–
mar;,. Amalllriu!, Valafrid Strabon , Sirmond dan! fes
AGN.
151
l/otu [ur Em,odj/IJ; "['/Jlophil" Raynaud.
AGNV S DEI,
pmie de la L iturgie de l'EgliCe Romai–
ne, ou prier!! de la meOe entre le
pater
&
la eommu–
nion. e'efl:
I'endroi~
de la meU"e ou le prctre Ce frap–
p:ll1t trais fois la poitrine , répete autam de fois
a
vob¡
j¡itelligible,
la
pricrc qui commeoce par ces deux mots
IIgn,,!
D .i. (G)
, •
A GN(JS SCY7'HICUS, ( Hifl. nato botan. )
Kircher efl: le premier <jui ait parlé de cette plante. Je
vais d'abord rnpponer ce qu'a dit Scaliger pour faire
connolrre cc que e'ell que
I'agnu! [e)'tbiptI
l
puis Kemp–
fer &' Ie Lwam Hans Slonne nous apprenclront .ce qu'il
en
f.~ur
penfer. R ien, dit Jules Céfar
Sc~liger,
Jl'efl:
" COmpadlble
a"
)'admirable arbri/fe:m de Scythi
e .
Jl
crolt principalement daos le Z accolham, auffi céle–
., bre par fon antiquilé que par le eourage de fes ha–
., bitans . L'on feme dans eefte contrée UtlC graine pre[–
que fembJable
¡¡
celle du melon , excepté qu'ell.e e!l:
11;Ioins oblongue . Cene graille produit uue plante d'en–
" viran trois pié> de haut qu'on appeIle
boramet!,
ou
"
ng/1eIlIJ,
parce qu'elle
r~U"emble parfai~ement
¡¡
cet
a–
" nimal par les piés , les ongles , les oreilles
&
la
t~te;
" il ne lui manque que les comes
~
a
la place defqudles
" elle a une touHe de poil. Elle elt couv
en~
d'um: peau
legere dont les habitans font des bonnets.
01).
dlt que
" fa pulpe reU"emble
¡¡
la chair de
l'éc.reviU"e:d~.
mer,
qu'il en fon du fang quand on y falt une melfion ,
" &
qu'elle el1 d'un gout extrcmement doux . L a
racin~
" de la plallte ,s'¿rend fort 10il1 dans la rerre :. .ce qU\
,. ajo(\te au prodige, c'efl: qu'elle ,tire fa
n~lUrntu~e ~.es
arbriffeaux ci.rcollvoi ti ns ,
&
qu elle pént lorlqu lis
me¡;rcn t OUqu'on vient ii les arracher. L e hafard n'a
" point de pan
i
eet accideot:
011
lui a caufé la
mor~
toures les fois qu'on I'a privée de )a nourriture qu'elle
" tire des plantcs voifines. Aune
merv~ille, c'~tl q~e
" les loups fom les feuls
anim~ux
carnafllers qUl en fo–
,. ient avides. (Cela ne pouvoit manquer d'etre. ) Orl
" voit par la fuite que Scaliger n
'ignoro.it~ur
eet.te" plante que la maniere dont les plés écalent produ1ts
" &
forroic nt du trO)le".
Voil' )'hilloire de
I'agnu! fe),tkieu!,
ou de )a, pla,nte
merveilleufe de Scaliger, de Klrcher de Slgilmond
.d'Herbertlail1, d'HaytOn Arménien,
d~
Surius, du chan-,
eelier Bacon
(du ch4ncelier
B 4<G11
~ not~?
bien ce té–
moignage), de FonUl¡ius L iccJus, ,d'An.dré L ebarrus ,
d'Eufebe de
Nuremb~rg,
d' Adam
Olear~us,
¡j'O,laus
Vormius,
&
d'un~
infinité d'autres BOtaOllles .
Seroit-i1 bien
po/Iibl~
qu'apres tam
d'~ucarités,
'l.uiattefl:ent I'exillence de I'agecau de Scythle, apre. le
détail de Scaliger "qui
iI
ne relloit plus qu'a
fitvoi~
eomment les piés' fe formoient , l'agneau de Scythie
fUt
une fable? Que froire en )lilloire naturelle ,
ÍI
c~-
la
efl:
~
-
Kempfer , 'lui n'ttoit pas moins verCé dans l'hiíloire
naturelle .que dans la Medecine. s'efl: dOllne caus les
foins poffibles pour trOuver cet agneau dans la Tarta–
tic , fans avoir pu y réuffi r . " On ne eonnoit ici, dit
" eet auteur, ni che? le ¡n enu peuple ni
~he?
les Bo-.
" tanilles , aueun :z.oophite qui brau¡e;
&
je n'ai retiré'
" de mes rec)lerches que la honte d'avoir été trop cré–
" dule " . II ajollte que' ce qui a donné lieu
a
ce come,
dont
ji
s'efl: lai/fé bercer comme tant d'aurres, c'efl: I'u–
fnge que I'on f{lit en
T~rtarie
de la pean de certains
a–
¡¡neau); dont on pr.;'viem I¡¡
naiU"~nce,
&
dom on tue
la mere avant qu'elle les mette bas,
afio
d'avair leur
laine plus fine. O n borde avec ces
pe~ux d'~gneauI
'des
manteaux, des robes
&
.Ies turbans. Les
voy~geurs,
ov,
trampés fur la nature de ces peaux par ignorance de la
langue du pays , ou par quelqu'autre cnule, en om en–
fuite imporé
a
leurs compatrio,es , en leur qonnant pour
la peau d'Ul¡e plante la pean d'un animal .
M.
~ans
Sloane dit que
I'agnu! [c)'thiCTI!
efl: une ra–
cine
IQngu~
de pbs d'un pié, qui a des tubérofités , des
extréll}i~és
defquel jes fortent quelques riges 10ngueS" d'en–
viran erois
a
quatre pouces,
&
a/fe? femblabl¡:s
¡¡
ceh
les de
la
fou¡¡erc,
&
qu'une grande parpe de fa furface
ell couyene q'un duvc:t noir Jauuarre, :¡uffi luifam que
la
foi~,
long d'un ¡¡uart de pouce,
&
qu'on employe
pour le crachement de fango
11
aj ollte qu'on trouve
a
la Jamaique plq(jeurs plantes lÍe fougere qui deviennent
aum graDes qu'un arbre,
&
qui fom cou,'erres d'un
efpece .de duvet pareil
a
celui qu'Qn remarque fur no.s
plantes capillaires;
&.
qu'au relle
il
femb\e qu'on
a~t
employé I'art pour leur donner la figure d un .ag neau ,
car les racines reU"emblent ¡tu corpS,
&
les tlges allJ;
jambes dc cet animal.
Voilii done
~out
le merveilleux de l'agneau de Scy–
tille; ,