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ACT

lIote, qu' iI y ail un commencement, un

mili~u ,

IIp

unc fiu: précepte en foi-mCme aUez obfcur, mais 'lile

le P. le BoíTu développe de l:i forte. " Ue commen–

" cemellt, dit-il , ce fon.t

l~s quf~s

qo.i inijuerom fu t

" une

aaio" ,

&

la

(~folution

que quelqu'un prend

" de la faire; le niilieu, ce fQm les effets (le ces cau–

" fes ,

&

les difficuhés qui en traverfen¡ I'exécutioi':

" &

la fin, c'di le dénouement

&

la ceQarion

~e

ces

.. difficultés.

" Le poete, Jljoúte le mé¡n e auteur, doir commen–

" eer fon

afijo"

de maniere qo' il metre le lcdeur en

" état d'cDtendrc tou.t ce qui fuivra,

&

que de plus

" ce eommcncemem

exi~e

néeelfalrement une fuite .

" c.e. deux memes princtpes pris d'une maniere ill:ver–

" fe , auront au/li lieu pour la fin; e'efl-a·cjire , qu'i!

" falldra que la fin ne laiJTe plus rien

a

attendre,

&

" qu 'elle foit néceíTairement la fuite d" qUelque chofe

" <¡ui aura prteédé: enfin

iI

f~uara

que le commence·

" ment foit lié ii la fin par le rnilieu, 'luí di I'eflet

" de quelque chofé Hui a préq!dé ,

&

I.a

cauf~

de !=e

" qui va ¡\Jivre " .

D ans les cauCes d'une

'pa;on

on remarque

aeu~

plans

pppofés. L_e premier

'*

le principal efl celui <\u

hé–

~os . :

le feconea c9rnprend les def(eins qui

~uifent

au

prOJer du, héros. Ces caures oppofées produtfent auff¡

des effets cOlltraires

¡

favoír, des etfortS de la part du

"¿rOS pour exécmer (on pl¡m,

&

des-

effoFts eOlltráíres

de la par¡ de eeux qui le tral'erfent

¡

Gomme les pau(es

&

les delfeins , tan! du héros que des autres per(onpages

do

poeme, fqrm'ent le cot1)meneement de . l

'"lIiQn

,

'Ies

etforts eon¡raíres en formenr le milicll. C'efl-I' que (e

for¡ne I¡: nceud ou I'intrigue, en quoí eonlil1e la plus

gr~l1de

partie du poeme.

Vºya.

INTRI GUE, N OElJD.

Ha foluríon des obflacles el1 ce quí

f~it

le dc!nO\le–

rncnt,

ce dénQuement peur

fu

pratíqu~r d~ deu~

rr¡a–

níeres, ou par une

reGonnoílfane~;

OU ¡¡ms Teconnoír–

fanee: ce quí n' a !ieu que dans la

tr-a'iéjí~

I

Maís dans

le poemeépiSjue , les différens !!ff$'ts 'lije le Mnoue.

ment prqQl\lt

1

&

¡e~

díV!!fS

~rats

dans ¡e(quels

iI

railfe

les

peffo\ll)~ges

du PQelñe, partagen¡

['"a;o,;

~n autan~

d1?

branehes. S'il ehange le (ort des princípaux perfon–

nages, OH dit 'lu'il y a

pé¡.ipéti"

&

a lors l'

aa;qn

ell

¡,"plcxc .

$'il tÚ a Fas de pérípétie , mais que le dénoue–

¡nent n'opere qr¡e

1.,.

pa(f.1ge d'l\n IÍtat de rrouble

a

un

etar ,de repos, on 4ít que

i"

08;on

ell

mple .

VOY'" Pi·

IU Pl!.'fIE,

C~T 6'~TR'OPH", D~N9uE¡'¡ENr. ~e

P. !e

~fiu,

Traité d"

poifmé {pi'!,,,.

4

0 .

b'"a¡iJl'

de I'épopée dojt étre

merv~iIIeufe

, e'efl–

a-dire,

pl~íqe

de fiaions hardies , mais

cep~ndant vr~í(femblables. Téllc eC!

!,mt~rvention

des dívínítés du pa–

ganiCme dans les poemes des aneíens,

&

dans eeux des

, Plodernes celle ¡les pamons perfonníflées.

M~is

quoíque

le pocte puíl!e aller

quelqu~fois

au-dela de la "¡{ature,

i1

ne doir jam<lis

e'¡'equ~r

la raífou . 1I Y a un n.erveíl–

leu~

íage

&

un ¡ne.rveílleux ridieule. On trouvera fous

les

",q$r

M A·CR INES

&

MERVEILT_EUX eette matiere

traitée qans une jufle

~tel\due.

V oye<.

MAeHINE

&

MER VEILLEOX .

. _ ... .

f.o.

Quaot

¡¡

¡'a dur6e de \'

!l{t;dn

¡lu poCime épíque ,

Annote obfer". qu'elle efl moíos

liorn~e

que

eell~

!i'uoe tragédie. Celle-oi aoit etre renfermée dans un

jOllT, ou eqmme en dit,

"'tr~ d~lIx

fol¡;/s .

l\1ais

I'~popée

felep le ",eme crítiq\le, nla

p~s

de tems

borné. !in

efle~,

la

trag~díe

en re!"!lplie

~e

pamqns

v~émenres ,

ríen 4e violent ne peut

~rre

de Iqngue

durée: ¡nnis les yerros

&

les habitudes 'luí

n~

s'ao–

quíerent

pa~

tout d'uD eoup, [ont propr-es

l!U

poeme é–

pique,

&

pltr

eonfé\ja~Rt

fon

!l4;Q';

aoit avoir une plusi

grande étenduc. Le P. le Bólfu don'ne

pou~

regle ''loé

pllts

le~

paffiol!s des prinelpau* perfonnáges

rqn~

yio–

lentes,

~

!11oins

J'a¿U~1<

dolt durer': qu

l

en

eoof~Qu~née

I':tffjo,.

pe I'llia'de , dont le courroux d'Aej1ille efll'a–

me

¡

!I~

du(e gu'e quatanfe-fept Je\l( ; au Iíeu \lue

e~lIe

de ' Odylfée, ou la

Pt1ld~nce

e!i Ii! qualiré dOQ1inante,–

d~re

huir aus

&

demi;

~

GC}lIe

d~ I'¡;:!léid~ ,

011'

!~'prin~

~tp~l

perfonnagl! t ll

up

hé!"os

pi~u~

¡!i

huq¡~íp, pr~s

d(!"

1eH

!m~.

Mais .ni la reglll d

y

eet au¡eur n'\=fi

ino9nte!la~·le, .ni

~on. fentl!f!~ñt

Ílir la

chYr\f~

d'e I'Qdyliée

&

fur

e~Ile

d9

1

(hade n'efi c:xa&. Car quoique 1'6p,Qpée

p.uí(

fe renfer–

{Iler en narratiqn les

aa;onr

oe plufieurs ' aonées, les

critíql1~ P~t1f~l1t·a¡(ez. générale¡n~~\

que io

iem~

¡le I'a–

{J,on

prm~lpal~ ,

depuIs l'e"dIoir ou le poete eomrlfenee:

f¡¡

nanarlon , 1\e ¡lcut etre pIliS long qutune année,

Ilomme le

rems' d'\¡~

aaion

rra<>ique doír I!tre au plus'

d'u!,

J~\lr.

Ariflote

tr

Hornee

1\~n

difen! rien pourtant:

malS I excmple d'!;iomere

&

de Virgíle le prouye .

XC,!

103

l,/fIiª de /le dure .que

quarant~-fept

jours: l'OdyíTée ne

comt1)et)ee .qulaD

d~part ~'Ulyllt:

de ('¡le

d'Ogyg~c;

&

l'

~n¿ide,

!lU'o. la

temp~re

qui Jet;e ,Enée fur les cenes

de

C.~rthage

I

Or !l.epuis ces d!!ux termes, ce qui fe paC–

fe dans l'Odyll\!e

n~

dure que deux mois,

&

ce quJ

arrive dans IIEnéide rempli.t l'eG>ace cj'lJn alh

11

efl

vrai

qu' Ulilfe che

p

1'¡.leinoüs ,

&

E née ehez D icton ra–

eont~nt

leU!$ .aventures. palf1es, ¡nais ces récits n'cn–

trent que eOIl)me . écits dans la dur!!e de

I'alljon

prin,

dp~le;

&

le eOl,lrs des al10ées qu'onr pour

.~in(j

dire

confume! ces

éV~I);mens,

ne fair en aueune maniere par–

tie de la durée du poeme . Comme daus la .tragédíe,

les évenemens racomés daQs

ta

protafe,

&

qui (erv¡:ot

ii

I'íntelligenee de

l'paion

dramatique,

n'~nrrent

point

dªns fa durée; ain u l'¡¡rreur du P, le Bolfu efl mal)j–

(elle,

Vqyez

PROTA5E.

V Oy'ez

o!iffi

FA~LE.

CG)

ACT ION,

dan! I'{)econom¡e <.m,y<!ale ,

e ell un mou–

vemeO! ou \ln changea¡ent produít dans tout I!! corps

ou dans quelqlle partie ,'

&

9lli ¡liffere de la fonaron .en

<oe qlle celle-cí t)'ef): qu une

fa~ulré

de produtre, au Ileu

.que

I'aa;o"

efl

I~

faculté réjUlte en aae.

~oerhaav.e

..

On diflíngue les

'i8;on!

de.

me

me

qu~

les

fon~lons,

en

v it"le!,

I'fltu~,lltf,

&

ammalu.

Les

04,?,,! v,ta–

le!

rOn!

o~lIes

qt¡í foO! d'une

née~tfité

ª bfol\!e pour la

vie ; relles (ont le a¡ouvell)ent du errur, la re(plmtlon

J

&

c.

L es

aaio>J! nqturél!tf ,

Cont eelles par le reeours'

defquelles le corps eli eonCervé tel

q~'.il

¡:fl ; .télles font

la digeflíon, les

('eer~tlons,

Ii!-

ilutrmon,

&c.

Les

a~

élion¡ an;malu

fom aelles qul produtfent fur l' a1)1e

UII

eertain ehangement,

&

(U!

lefquell~s

)'ame aquel"

Que pOllvoir;

rell~s

font le mouvement de

mu fcl~s

f08mís

1

la volomé, I'es fenrations ,

&c.

179fe..

fOlj -.

CTION, ANIM'AL , N ATUREL.

é;f

VITAL .

(L)

ACTION fe dit

en

Medeán< ,

dans le meme (et)s

que

.fonélio;;

c'efl pourquoi I'on d!t:

1'08;011 du ven.

t6;utle

fur les alímens' efl de les dlqlfer,

&

de les

m~ '

ler intimement enCemble . {)o meqecin doit

-connolrr~

I'"a;on

de ¡Outes les parlÍes du

eorp~

pum:¡in, pour di–

fl!nguer la eaufe , le liége

&

I~

différenoes des ¡nala–

dies. Cette Gonnoilfllnee

I~

met en

~tat

eje

p'tononee~

í1rrement du dañger

~u~

eourt un ma!ade, ou de

)~

proxímité de

(ji

eonvale(eenee

I

Voye<.

F ONCT IO l-¡ ,

Aél;on

fe die eneore mediei nalement pour

force.

en>

áugmente

I'"élio~

d'un purgatif en

y

aj oi\tanr quel'lue

chofe , e'en·'-dire, qu'on luí donne plus dc force..

Voy.

FOReE .

CM)

. ACTlON :

don¡ 1'4rf

r~jfitaire,

efl un eombat

¡¡U~

fe donoe entre "deu·x arlJ)ées, ou !!mre"

dijf~rens

COTeS

¡le frqupes qui en

~épendent .

Ce mot s'employc !lum

, pour ógnífier quelque

fai~

mémorable d!un offlcier

o~

d'lIn eommandam d'un eorps de

troup~s

.

CQ)

ACT ION,

,n pro;t ,

~q

\Ine derna1)de judlciaíre fon–

dée filr un titre ou Cur la loi, par taque11e le demafl–

deur fomme oelui qu'il appelle en ju4iee, de farisfaire

a

ce

¡¡

qua í

íI

efl

oblig~

en ve'étu de I'un ou

d~ !'~l!'

~e,

a fame de quoí

ir

requiert qu'i1

y

[eit

eon~amn~ ,

par le ju"e..

. :

' '

, L es

oél;.,,!

font

dlvlf~es

par jufltnten en deux efpe–

ces générales; 'en .

rlel!e!,

c'efl-a-dire,

dir¡~~es !=ontr~

la c'j¡Qfe;

<5¡:

en

perfonl1~'lIe!,

e'efl-ii-dire, dtrigées eOlj–

tr~

la perrqnne: ear lorfque quelqu'un cxeree une

aa;01,

ou

n

la dirige

oontr~

lIq

homm~

q'uí lui (aít ¡Ort,

(oi~

paree 'lu'il

man~u~ ~

fa convemíon, foit paree

!lq'I~J

lui a fait quel'lu'otfenfe,

auqu~1

eas

i1

y

.1

aa;~'n

eon–

t~

la perrqnne; ou

iI

l'e~7re~

contre un tlOfIlme.

qu~

.ne luí faít pas de tort, rnals

c;~penaant1

avec qui

iI

~

qüelgue

~~IJ1él ~

fur !'luelque ma¡iere; e0mIJ1e

fJ

e

a;u!

tieot un champ, que

:'fu/i",

fec-lam~

eomm1! lui appar–

tepant,

~

qu'il

j¡it~nte

fon

aa;on

afi.n qu'on le lui

r~l\ime; al1quel cas

I'amo"

a poor objet la· crho(e meme.

V oyp.

!~!

[nfl;t.

li'l¡.

[V.

tit"o

jv.

ou l'en expofe fom–

maírerneq~

les prineipales

a8ions

introduites 'par la loj·

Romaine.

_. 11

l'

a une troifieine

,!'é1ion ,

que I'on

a¡ipeII~

oaiorf

!1';xfe ,

&

qui tieor des deux éla,lfes

d'aa;o,,!

réelles

&

perCannelf~s

.

U aaion rlelle

~fi'

eelle

pa~ laqu~lle

le demandeuf

redame le droi¡ qú'i1

á

fUF ae-s terres ou

~érirages,

des

remes, ou aútres redevanees,

& c. Voye..

R ÉEr: .

Oell.é·¿¡ efl d'e deux fprtes: ou

p\~lretfoire

0:1

pétitoi–

~e.

V oje..

Pa.ssl.!ssor'RE

Oft

RIÍI NTEGRANDE,

&

PÉJ

F!O'0IRE. _

l)ne

aai,on

Il'di puremem réélle que <Juand elle s'at–

t~elt.e

uniquement

a

la chofe,

&

qu~

le dérenteur

etl

ql!.;tte en P:rbband\»unant: I'nais s'i l efl

per(onnellemen~

obligé

a

la .reJli(Ution des [ruies ou des .intércts , des

lors elle eU'

~ix~

.,.

L'a-