"
,9~
AC 'T
auroient de liche ou de Qefagrlal¡le
d~bs
-la
.repr~fen~tigl' . Les pootes Grecs
n~
cqnnoilToiene poim ces forres
'«le divilions: JI el1 vrai que l'aéHon par01t de tems en
te'Vs interrompue fur le théatre, & que les aaeurs occupés
hors de la fcene, ou gardant le Iilence, fom place aux
:chants
~u
chreur; ce qui produit des imeflJlcdes, mais
non pas a.l?folument des
alFeJ
dans le l$00t des moder–
.nes , parce que les chants du d¡reur fe trouvent liés
d'imér~t
ií
L'aftiol1 principa)e avec laquelJe ils-om rou–
jours un raPPQrr parqué. 'Si dans les l)quvelles éailions
leur~
tragédies fe'trouvent divifées en cioq
aéleJ ,
c'ell
aux éditeurs & aUJe commemateurs qu'i1 faut' attrioucr
ces divilions,
&
nuJlemenr au:!: originaux; car de rous
les (ll)ciens qui om ¿il.é des pa1Tages de comédies
011
de
tragl/'d ies
G(~qucs,
a1)cul) ne les a aéfignés par
l'
aéle
d'ou
ils 10m tirés, '& 'Arino!e p'en fait nulle mention dans
fa poétique . 11 ell vrai pounant qu'ils confidéroient
Jeurs pieces comme confillam en plufieurs partits ou di–
vi(i,?ns , qu'ils appelloiem
proeafo, Ipie4fe, ,qeaflaJe,
&
-catáflrophe
;
mai~
il n'y avoit pas fur le théatre d'inter–
ruptions rl/'elles qui marqua1Tem ces divilions.
Voye:(.
PROT"-S!" EPITASE:
&,. ' .
, .
Ce font
les
Romains "qui les premiers ont introduit
dans les pi,ece§ a,e théatre cene di vilion par
aéleJ :
D o–
nat, dans l'argument de l' Andrienne, remarque pourram
qu'jl n'éroit pas faeíle de l'appercevoir
d~ns
leur$ pre·
miers poeres dramatiques: mais du tems d'Horace l'u–
[age en éroir
~rabli:
i1
avoi~
meme paífé en ·loi.
N",ve ",inor,
,,,,,
lie "ttineo prodttélior aélú
f.abttla,
'fUd!
roJ;i
,!!u/~
f:!
Jpeélata
r~poni.
.
Mais on n'eij pas d'accord fur la néceffi té de certe
pivifion, ni fur le norp!¡re ejes
aéln:
eeu~
qui
les
fi–
Jenr , cinq, 'affignen¡
a
c1!acun 'a portion de l'aaion
principal e qui lui doit appartenir . Dans le premier, dir
V qffius
,¡"jljt/le. Poe't , lib.
U.
' on expofe le fujet ou
!,a~gument
de la piece,
f~ns
en annoncer le dénoiimem,
po!)r
rrél.lall.erd'l plaifir au
fpeél~feur,
&
pon annon–
ce les prll1clpallx
caraaere~:
dans le fecond on déve–
Joppe I'intrigue par degres: le troifierpe doit etre rem–
pli d'ineídens qui formem le nreud : le quatrieme pré–
pare des reffources ou des v.oies au dénoiiemem, auquel
le cir¡quieme doit etre uniquelnent confaeré,
- Sclon l'abbé
d~Aubign~c,
cette ' divifrol1 efl fo'ndée
fur ' l'exp~rien¿e; 'c~r ~n
'a reconnu,
19. '
que toure tra–
gédie devoit avoir une eertaine lor¡gueur;
20.
¡¡u'elle de–
voir clre divjfcíe en plu(jeurs
parti~s
ou
'félo.
O'n a en–
fuire fi xé la longneljr de cliaqne
dél.;
i1
a éré facite
apres cela d'en dérerminer le nombre , On
!l
VU, par
Ei~mple,
qu'une tragédie devoit
~rre
environ de quin'Le
P.irrFi~e
cents vers partagés en plulieurs
dél~J:
que ch,,–
!ll!!<
~tfe ,,~vqit ~tre
enViron de trois celas
vers-:
qn en
11 conclu. que la tr'lgédie devoir avoir cinq
aaeJ,
tant
parce qu'il éroit nécel!itire de laiffer ' reCpiter le fpeart–
reur, & de ménager fon artemian, en ne la furehar–
ge~m
pas par la repréCemation cQlltinue de I'aaion ,' &
d'~e¿Rrd~r
au poete la facilité dé fouflraire aux yeux des
fpeaate\lf~
certaines eírconllances, foir par oienféance,
foie ' par
n~cea¡tcí;
ce qll'Ol] appuie de
ll~xemple
áes
poetes Latins, & des 'Préeep,tes ejes l11eilleurs critiques.
, J
uCqqe-ta la divilio" d'une tragédie en
aaeJ
parolt
fondée;
l11~is
ell-il abColument neceffaire qu'elle foir en
¡:in.q ·
a.EfeJ
,
ni plus
~i
moins.?
J\4.
llabbé Vatry, de
!jUI pous empruntolJs une par\le de ces remarques, pré:
~en-q qu'un~ '
piece de rhéatre pourroit erre ég'llemenr
bien diflribuée el] trois
aan,
' & peur-erre ITtcme en plus
efe cinq; tam par rápBorr a
la
10ng1]eur de la pieee ,
qlle par rappon
'a
(1 conduite. ''¡;:I\ eífet,
i1
n'el} pas ef–
fenriel
a
une. ¡ragédie d'avoir quin'Ll! 01\ feize cenes verso
On en rrQuye
da~s
les
anci~ns
qui n'en Ont que mille ;
&
dan$' les
mQdern.~
qui' vo.m jufqu'a 'deUJ¡ mi/le. 'Or
dans 'le' Rremier caS, rrois il\rermedes feroienr fuffiCans;
& '
d~ns
le fecond, cinq ' (le le feroienr pas; 'feíon ' le
raiConncmenr de l'abbé
<!'
Aubignac . ' La diviITon. en
cinq
aéleJ
ell done une regl e
~rbirraire
q'u'on péUt' vio–
Ier fans fcrupl\le . 11 peur fe faire,
conclu~
le meme au–
~cur
. qu'iI' eOllvienne en général que ' la rragcidie foir
l'n
¿;nq
'aéleJ,
& qutHorace
:li~
en
r~ifon
d'en faire un
pr~cepte; ~
il peur (lrre vrai o:n méme
~e!ns
q;l;'un pot!–
te teroi¡ mle\lX
~e
mettre fa
plec~ e~
trolS, quarro, ou
lix
'aa~J
' que de filer des
aéleJ
mutiles ou ¡rop longs,
f mb:irradés d'épifodes', pu
furcharg~s
d'incidens étran–
gers
&c:
M .
de
Yolr:ii(~
a déja franchi I',\ncien
pr~Jugi, en DOUS donnan.\
I~
mort
l'
CéJ
ar ,'
qui
~'e([ pa~
mOJns une
b~lIe r(ag~dle,
pour n ctre qu en trols
aéleJ .
" Les
aéleJ
f~
divifent '
~~ [e~nes,
&
yoffius,
~ema:rqu~
ACT
.que dans
le~
ancieD$ un
aéle
lJe cqq,tient jamais plus d,=
fept Ccenes. On ,em bien qu'il
i¡e
t1udroit pas trop
le~
mulr,iplier, afin de garder quelque proponiQn dans la
longueur refpeaive des
aéleJ¡'
ll}ais 'iI n'y a aucune regle
fixe ',ur ce nombre .
Vol[
"ft.
poit.
Ijb, Il. M lm.
de
"A,ad. tomo VIII. pago
lSS.
&
Juiv.
Comme les
entr'aéleJ
parm; -nous fom marqués par
une fymphonie de violons, ,ou par des changemens de
d¿corations, ils I'éroient cnez les
anci~ns
par une
~oile
qu'on baiffoit a la fin de
1''Léle ,
& qu'on relevoir au
eommencemenr du fuivant : Cene roile, felon Doilat,
fe nommoit
liparium.
Voffius ,
lnftit. pott. lib.
Il. (G )
'j
A C T
F-
S, f. m. pI. fe dir
quelquefo~s
en mariere de
~cience~,
des ¡némolres ou )ournaux fam par une
fq~
ciété de gens des lertres . On
~ppelle
les
aéleJ
de la
ro~
ciété royale de Londres ,
tral/faélionJ ;
eeux de I'aea–
démie royale des fciences de París,
mlm9ir~J;
ceux de
Leipfie font nommés /impl,em;11t
aéleJ,
ou
aéla ,
e",,~
ditorum,
&c.
Voye:(.
S9C!ETE
~OY
!l.LE,ACADEMIE,
]OURNAUX.
(O)
ACTE DES ApÓTRES,
f.
m. plur.
(Théolog.)
Li–
vre faeré du Nouveau Teflamem, qui contiem I'hilloire
de l'EgliCe nailfante pendant l'cCpace de. 29 .ou
~o ~ns,
depuis l'ACcenfion de N .
S.
]efus-Chnfl, )ufqu
~
!
an–
née 63 de Pere chrétienne. S. Luc efl I'auteur de cet
ouvrage, au
commenc,m~m
duquel} fe .nomme
1
&
il
I'adreffe a Théophile, auqqel il avolt déJa adrellé ,10f!
évangile. 11
Y
rapporte .les
~aio?s
des
ap,6tr~s,
& prclque
toújours eomme témoll1 oculalre: de·la vlenr que dans
le texte Grec, ce livre ell intitulé
""I.t~",
,
fléln.
01
1
Y
voit l'accompliffemen¡ de plulieurs prome1Tes de ], C.
fon Afcenfion la defcente du S. ECprir, les premierei
prédications dds ap6tres, & les
prodig~s
par lefquels
el~
les furent confirmées, un tableau admirable des
mreur~
des premiers
chrétie~s; e~fin
!our ce qui fe .palla da!,!s
l'EgliCe juCqu'a la
d!!ferft~n
des ap6tres, qm fe parra–
gerent pour poner I evangtlc cjans rout le monde . De–
puis le point de certe féparatlon,. S.
~uc
aband.onna.
l'l1iíloire des autres ap6rres, dont
ti
étOlt rrop élolgné,
pour s'arúcher
particulierem~nt
it
celle de S. f'aul, qui
l'avoit choi(j pour fon d,rclple & pour compagnon de
feS ttavaux. 11 fuit ,et ap6tre dans routes fes '7uffions,
& jufqu'a Rome
mém~,
011 il parolt que les
aélN
on[
éré publiés la feconde année du féJour qu'y lit S. Paul,
e'ell-,-dire, la 63 e année de l'ere chrétienne, &
I~
9" &
TOe
de l'emp(re de Néron. Au re e le
llyl~
dI!
cer ouvrage, qui :\
él~
compofé en Gree, ell plus
pu~
que celur des aurres
~crivains
cal1oniques; & I'on r\1'
m~rque
que
S.·
Luc qui pOJlédoit beaucoup mleux II!
langue Greque que I'Hébra'¡que, s'y fert roujours de
la
ver(jon des Septame dans les cit:ltions de l'Ecriture.
L.é
concile de Laodicée met les
aéleJ
des
ap6tres au I1qW–
bre des livres canoOlques, & rou¡es les églifes ¡'ont roa"
jours fans comeflation reconnu comme rel .
I1 Y a eu dans I'antiquité Ull grand. nombre
d'ouvrage~
fuppofés & la pl\lparr par des
.hér~tlques,
fous le
no~
d'aéleJ deJ ap1treJ.
be
'pre~le~
ltvre de cene n:trure
qll'On' vit parome, & qm fut tnmulé
AéleJ
.d~
Pa,,1
&
de' Thede,
«voir pour au¡eur un prctre, dlfclple de
S.
Paul . Son impallure fut découverte par S. Jeall;
&
quo'ql\e ce
pl~rre
ne fe fUr porté
a
compoler cet ou;
vrage que par
Utl
faux 'l.ele pour fon maltre,
iI
ne laít–
fa 'pas d'ttre dégradé
!I\I
facerdoce. Ces
aéleJ
on¡
'ét~
releltés comme apoeryphes pqr le pape Gélaíe. D epuis,
les Manichéens fuppoJerellt des
u,éln de
S.
Pierre
&
S. Paitl
oil ,i1s
fem~rent
leurs eCfeurs . On Vil enfuite
Id
aéle/de
S.
Andrl, de
S.
'lean ,
&
do apQfr..
~ 'eci
génlfraÍ, fuppofés
p~r
les memes hét ériques, felon
~'.
E:
pippane S. AUg1:lfllO, & Phllalhe
i
les
aéle¡ deJ apo–
!r~J
fails
p~r
lés ,ElJionit;s; le
vOla$! de
S.
Pierre
fauf–
fement trflbué a S.
Cl~ment;
1
enlev.ment
ou le
raviJ–
Jement de
~.
]>",,1,
compofé par les GaCanites, & !10m
les Gnofliques fe fervoient aulfi; les
aélu
d. S,
Phi–
lippe '
&
S.
7)omaJ
~ f<:>rg~s
par '
l~s
Enctali<¡ues
&
les
Apo/l'oliques; la
mImo/re deJ apotreJ,
cQmpofée par
les Prifcillian1res;
l'itinlra jre d.J apótrtJ,
qui fut
re~
jetté dans le co!,!cile de 'Nicé'e;
~
di
ve~s
aut.res dont.
nous
f~(on$.
mentlon f(luS le núm des feaes qUI les 9nt
fabri9ué'S.
·/tél. apoflol.
Hicrony¡n.
de VirÍJ il/llfl.
C.
vij:
t:hryfoflonl'.
in
AéI.
Dupin,
Dj/Jert. prélim. Ju'r '
1,,'
N o/lV. T efl.
TertulI.
de B dptifm.
E:piphan.
htCr.j.
vui.
nO,
47.
0'
6\. Saint Aug.
de
fidf
,untr. Manieh.
&
traéi, in
']oa"n.
P~ilaflr.
h<1!ref
'1;8. Dupin,
BibJiQth.
deJ allt.,trl
'ccUf.
da Irou premlerJ jicela.
A~TE
DE FO,!, fub . m·
(Hifl.
mod,)
dans le pays
d'in'quiJitian ' en
Er~agne, all~O
da. J I ,
ell un jour folen–
¡¡¡el que
l'i~lqoifit!.on
affigne ponr la punirion des
péréri~
. ques"