ACR
rience avec du lait aigre; on yerra qu'i! dilfout jufqu'¡¡
l'ivoire.
( 1)
Souvem un
acre
contre nature fe trouve confondu
~ans
les humeurs,
&:
ne produit point de mal fenfible
tam qn'i! n 'y elt pas en alfez grande quantité, ou qu'il
elt plus foible que ne le [ont les liqueurs qui n'ont
(ju'une [alure naturelle. On a vl1 [ouvem de¡ perfon–
Des qui pormnt un' levain de vérole daos leurs humeurs ,
paroilfoient [e bien porter Unt que le virus n' avoit
pas fait alfe1. de progres pour fe rendre fculible . 11 Y a
des goutteux qui fe portem bien dans les internlles des
:Icces de goutte, quoiqu'ils ayem dans eUI de l'humeur
",cre
de la goutte: c'elt pour ceue rai[on-I:\ que les Me–
<lecins [ages
&:
habiles om égard
a
la caufe de la gout–
te dans toutes les maladies qui arrivem auX gouueux ,
comme aUl :LUtres hommes .
D es charbons de pelte om [ortí tout d'nn coup
a
des
perfonnes qui paroilToient ctre en parfuite famé ;
&
lorf–
que ces charbons peltilemiels fortem de quelque partíe
imérieure du corps, ceux
ii
qui ce lnalheur arrive , meu–
rem fans garder le lit;
&:
quelquefois
m~lne
ils tom–
benr mOrts daos les mes en allant
¡¡
leurs affaires: ce
qui prouve bien qu'on peut porter dans [oi pendant quel–
Aue tems lIn levain de maladie
1
&:
d' une maladie tres–
dallgereufe, fans s'en appercevolr . C'e!l ce qu'om peine
a-
comprendre ceux qu. ayam la vérole cont'crv6nt
ce–
pendant toutes les apparences d'une bonne [amé, n'om
rien communiqué,
&
om des enfaos [ains.
Souveut des perfonnes [om pretes d'avoir la petite "é–
role,
&
femblent fe porter bien ; cependant elle ont en
-elles le levain de cene maladie , qui quelgues jours apres
les couvrira de boutons
&
d'u\ceres. Ces chofes Com
approfondiés
&
clairemem expliquées daus la Chimie me–
dicinale .
(M)
• A C R E M E NT,
f.
m .
(C.mmerC4.)
nom qu'on
donne
a
Conltantinople
ii
des peaux a{lez [emblables
i
celles qu'on app lIe
premierI CDllfteallx .
Ces peaux fom
de breufs
&
de vaches,
&
fom apporcées des environs
de la mer Noire.
A C R 1D O P H A G E S,
f. m.
pI.
danI
r
Hifl. an–
&i~nne ,
a été le nom d'un peuple qui, difoir-oll, vivoit
de
Caut~relles;
ce que veur dire le mor
acrid.pha/,eI,
{ormé de
.:,/1, ,
fauterel/eI,
&
9"-."., ,
manger.
On
pla~oit
les
/lcridopha/,eI
dans l'Ethiopie proche
des delem . Dans le primems ils faifoiem une grande
provifion de fauterelles qu'ils Caloiem
&:
gardoient pour
tOut le reCle de I'année . lis vivoient juCqu'a 40 ans,
&
m ouroiem
a
cet
~ge
de vers ailés qui s'engendroient
dalls leur corps .
I/oyez
S. JerÓme comre Jovinien;
&
[ur S. Jean,
~ap.
IV.
Diodore de Sicile,
lib.
IIJ .
cap.
¡ ij.
&
xxix.
&:
Strabon,
lib. XI/l .
Pline met aum des
4 cridopba$.eI
dans le pays des Parches,
&
S. J erÓme
daJls la L .bye.
Quoiqu'on raconte de ces peuples des circoltances
capables de fuire piller tout ce qu'on en dit pour fabu–
Jeu", il peut bien y avoir eu des
/lcridophageI:
&
mé–
me encore
a
préCem il y a quelques endroirs du L evant
pu
I'on dit qu'on mange des Caurerelles. Et l'Evau–
g ile nous apprend que S. Jean mangeoit dans le deferc
~es
faurerelles,
ú,/,I'.. ,
Y aj outant du miel fauvage .
Mauh.
cap. iij. v .
4.
11 e/l vrai que taus les f.wans De [ont pas d'accord
fu r la traduaion de
J./,¡",
&:
ne conviennem pas qu'i1
faille le rendre par
fall terel/u
.
1¡¡dore de Pelufe entre
¡lUtres, dans Ca
132<
Epirre, par1aot de cette nourrirure
de S. Jean, dit que ce n'éroit poim des animau:!, mais
des poimes d'herbes,
&:
taxe d'isnorance ceux qui om
emelldn ce mot aurremem . Mals S. Augultin, Bede,
Ludolpl¡e
(Y.
autres , ne fom pas de fon avis. Aulli les
J éCuites d'Auvers rejeuem-ils I'opioion des Ebionites ,
Rui
i
J,/';', )
[ub/liruent
1."." 1,,,
qui étOit un mets dé–
licieux , préparé avec du miel
&:
de I'huile; celle de
quelques autres qui liCent
¿x..
"¡,,
ou
X' I,I"
,
deI !eye–
'lJiffeI de mer;
&
celle de Beze qui lit
"x";"
,
poireI
f altvag" .
.. A C R I
M
O N 1E, A C R E T E' , CynonyJnes .
Auimon¡e
elt un terme [cíemi6que qui defigne une qua-
(1 )
Voici !loe crh-belle divilion . On reduit
i
UOls
le.t acres des
nOl
¡
Jiquídet. acres aigres, alk3li.
8c
moyen• . Le cqile app{oche beau–
coup
della
fubftance vegerable. maü pa.r
":la
ion
de.
fibres .
Be
par
le
choq qu'jI
re~oir
en
tourn2llt doie
fe
ch.:loger
en
fubft.3n_
ce animate : UD
chile done uop
auRero par "abu.
des
viandes ,
OU pOI;
la
mauy~i{e
cüge(tion
De pouvant
p.a'
aoquerir la
nature
Pnimalc, donnera }'acre atgre;
il
en
{r.rade
m~mc
6 le chile
n~
aOUTe p4lS
de.
{orces
fuf!i.f4lnres
pour
chaeger (a naNre ;
au
con–
.tfa.ir~
q
Jo
chile.
QU
~ur
les principe. qui l'oDt forml! .
ou par
ACR
lité aaive
&:
mordicante, qui ne s'npplique guere qü'aux
humeurs qui circulent dans l'erre animé ,
&
dOl)[
h
Da·
ture [e manifelte pldtót par les effer qu'ellc produit
dans les
pani~s
qui en [om affeaées , que par :iucune
fen[ation bien dillinéle.
A cre'!
ell d'ull ufage commun, par con féqucm plus
fréquem : il convient aum a plus de
COrtes
de cho r. .
C'elt non-Ceulemem une qualité piquaote, capable d'err9,
aiofi que
I'aerimon;e ,
une cauCe
a~Hvc
d'altér:uion d,Uls
les parties vivames du corps animal; c'clt encore une [or–
te de [aveur que le godr dirtingue
&:
démele des nu–
tres par une Cenfntion propre
&
particuliere que prodult
le [ujet affeáé de cette qualité. On dit
I'flcrimollie
des
humeurs,
&:
I'acree!
de I'humeur .
• ACRIMON IE, [. f.
(ehi",;e
&
Phy./i'l'
)
confidé–
rée dans le corps acre, confilte daos quelquc chole de
CpiriruenI
&
qui tiem de la nature du feu. Si
00
dé–
pouille le poivre de ron huile e/remielle ,
&:
cene
huile elTcmielle de fOD eCprit reaeur, le relte ell fu–
de,
&
ce relte elt une fi grande panie du tOllI,
qu'~
peine l'analyCe donne-t-cHe qnelques grains d'acre fur
une livre de poivre. Ce qui elt acre daos les aroma–
tiques elt donc un e!j>rit
&
un eCprit fon Iilbtil. Si
Ull
homme mange de la canelle pendnOl qúelques annécs,
il
~Il
m ...
de perdre fes dems: cepeodam les aromatiqlles
pris en petite quaOlité peuvetlt Etre remedes, mais leur
abondaoce nuit . L e doaeur de B.oOlekoe dit que
le~
parfums Cool les mains des dienx;
.&
le commeO!ateur
de Boerhaave a ajoOté avec autaOl de vérité que d'cC–
prit, que ti cela étoit, ils auroiem tué bien des hom–
ll1es avec ces mains .
L'aerimonie ,
fenCation , elt l'aétioo de cet efprit uni
ii
d'aurres él émens [ur nos orgnnes. Cene aaion etl:
[uivie de la foif, du delTéchemeOl, de chaleur , d'drdeur
1
d'irritation, d'accélération dan, les Auides, de dillipa–
tion de ces pardes ,
'&
des autres eftcts analogues .
/lcrimon;e
dans les humeurs, elt nne qualité maligne
'lu'elles contraélem par un grand nombre de cautes,
telle, que le croupilTement, le trop
d'agit~tion,
& c.
Cet–
te qualité confilte dans le développemeOl- des {e1s
&
quelque tendance
a
l'nlkaliCation , en conféquence de la
dilJipation extreme du véhicule aqueux qui
k s
enve–
loppe; d'ou I'on voit combien la longue abltinence peur
etre nuifible dans la pldpart des temp';ramcns .
ACROBA TE ,
C.
m.
(Hift. ane.
)
cCpece de
danfeurs de corde 11
y
en avoit de quatre [ortes : les
premiers fe fuCprndam 3 une corde par le pIé ou par
lé cou voltigeoient autOur, comme une roue toume fUf
ron ellieu; -les autres voloient de haut en bas Cur la cor–
de, les bras
&
les jambes étendus, appuyés fimplement
fur I'eltomnc; la troifieme eCpece
étoi~m
ceux qui cou–
roieOl [ur une corde tendue oblic¡uemem, ou du haut
en bas;
&:
les derniers, ceux qUl non-feulement mar–
choient fur la
cord~
tendue horiContalemellt, mais enco–
re faifoiem quanrité de fauts
&
de tours , comme nu–
roit fait un danfeur Cur la terre . N icéphore, Grégoras,
Manllius, Nicétas , Vopifcus, Sympo(jus, fom mention
de
r
ces différemes eCpeces de danfuurs de corde.
(GA C RO B A T 1Q U E, adj. pris fublt.
( A rchite–
al!re~)
remier genre de machine dont les Grecs fe
[ervoien pour monter
d~s
fardeaux . lls la nommoicl1t
acroba
&OH .
(P )
•
C RO CE N AU NES,
(G!og . anc. &mod. )
nom qu'on a donné
a
plu!ieurs hautes momagnes de
différemes coOlrées: mais ce fom propremem cci les qui
Cool en Epire, qui dOll nent leur nom
iI
un promolh
tOíre de la mer Adri2tique.
• A C R OE A, adj . f.
(Mylh.
)
furnom de Junon
&
de la Fortune . Ce [urnom leur venoit des
t~mpl es
qu'elles avoiem dans des lieux élevés: on n'immoloit
que des chevres dans celui que Junon avoit dans la cí–
radelle de Corinthe .
• A G'R OE U S, adj. m.
(Myt . )
[urnom que les
habitans des Smyrne donncrent
ii
Jupiter, comme
&
par la
m~me
raiCon que JUllon
&
la FOrtlllle furem fur–
nommées
a.rlPa!
par les habitans de Corimhe .
f/jyt:l:.
A CROE A.
ACRO-
l'alHon viabore
dCJ
farces, qui
le
preparent.
Da
pu
un
deF.tut
de
mouyement .
~preJ
s'étre
cbang~
ca fubfhnce .,nímale
i!
.,cquiert
l'acre. qui
en
proprc
de
ces ml!.meJ
(ubRanctJ
8c
il
p3ffe
1
"3cre
de I'alkali .
qUI
rend!: 1
Ja
co~ruption .
&.
~
donner
enfuitc un {d
alk31i
vol¡\Ule
&:
un
(ed
ammoniac;ale .
Le (eul abus
de.
vi.:mcJcI
qui onr beaucoup de
(el
moyen . comme le
{e!
mario ou le de(aut
de
c~ eyaCt~rI9n.s.
que les
doiTent
poqu hou
cu
corp'
donne...
ron' l·.cre moyen.
(f)