ACR
ACRO LITHOS : f.
(Hifl. an•. )
fiatue color–
fale que le roi Manlale fit placer au ham du temple
pe Mars en
la
,-ille d'HalicarnatTe : cene !lame fut fai·
le
p:ir
l'e~celleOt
ouvrier Telocharcs , on comlne quel–
qnes-uns cllimem, par Tim9thée.
(G)
AG RO
M
ION
011
ACRO
M 1U
M, f.
en A"".
,.""'.ie
el! une
apophy.rede rOlUoplate produite par une
c:mlllcl'lce
ap~ellée
,Ipme.
Voye~
OMOPL:" TE,
Ce mot Vlcm d "/'"
,xtreme,
&
d "" '"
Ipallle ,
s:omme qui diroit,
I'extrlmitl de !'Ipaulc,
&
nOIl pas
d'
aHehorn ,
:1
raifon de quelque reJfemblance de figure
de
l'neromiOtl
av~c
ulle ancre, comOle Dionis s'efi ima.
giné.
Q~dques-uns
om cru que l'
n.romiOll
étoit d'une na–
rure
dilrérellt~
des autres
os,
paree que durant l'enf3n–
ce il ne parolt que comme ua cartilagc qui s'ollifie
peo-a·peu,
&
qui vcrs
I'~ge
de vingt ans devicm dur,
f~rme
&
continu ayec 1'0Oloplate.
{loye;::.
EPIPHISE,
OSSIF I'AT I O~.
(L)
• A
C
R
O
N,
f. petit royaumc d'Afriquc Cur la c6-
re d'Or de Guinéc .
11
ell divifé en deus partics; I'une
Slu'on appclle le
f'etit Aero"
,
&
I'autre le
1.rnnd Aero11.
ACRONYQUE, adj.
m
IIjfronmúc ,
fe dlt du
lever d'Ulle étoile au·¡:letTus de I'horifon lorlque le ro–
leil
y
entre; ou de fon coucher., 10rCque le Coleil eu
Cort.
VOJez
LEV ER
&
CO l·CHER.
La pI5Ipa.r! écrivem
a>hroni'{ue ,
f3:if~nl
venir ce mot
de .: pnnlll
&
x/&.",
tems,
en quol
tls
fe trompent;
c-lr
c'~Jl
un mOt francifé du Grec
"'/'''x'',
compofé
Qt:
il(fo.,
~xtrlYlliel4
&
,uE,
nllit:
ideo
acrony,hll1/Z
t¡l!od
úrea
,J."por .;
'tÍ~"'o,
;
autli
qudqucs
auteurs
écrivem-irs
m~lllc
aO'o"J'lln/
au lieu
d'acrOllJ'ehlls;
&
cene
fa~()n
de I'écrire eff en effer tres-conforme
:l
I'érymologie, mais
contraire
:l
/,uCage .
Lever ou
co~cher
"eron)''{lIe
ell oppoCé
:l
lev~r
ou
(:oucher
fofmi'{".
&
h¡¡ia<f!I~.
.
Comme dans la premiere amiquiré
la
pi Opan des
peuples n'avoiem pas tout·a-fait réglé la grandeur de
I'année,
p~rce
qu'lls ne connoitToient pas enCOre atTez
le moul'ement apparent du foleil , il ell
évid~m
que li
Qll ellt
ti xé :\
certain~
jotirs du mois quelque évene–
fJ1ellt rcmarquable, on auroit
~u
trop de peine
a
decou–
Hir dans la fuirc préciCément le tems de l'année auquel
cela devoit
r~pondrc .
On
Ce
Cervoit donc de la métho–
de ulitée pan]1i les geps qui vivoient :. la campagne;
, ar ceux-CI
n~
povvoient
Ce
régler fur le calendrier
ci–
vil , puifquc les
mem~s
jours du mois civil ne répon–
dnient jamais aux memes C;liCons de I'année,
&
qu'ainli
il mlloit ¡¡voir recours
a
d'aurres lignes pour
dillin~uer
le' tems
&
les C:¡ifons. Or les laboureurs, les hifioriens,
~
le pocles,
y
Ont employé le lever
&
le cOllcher des
ailres . Ponr cer eífe¡ ils dil\inguerent trois Cortes de le–
ver
&
de coucher des
aflr~s,
.qu'ils ont nommé,
aer.–
")" l1<e , eojmi'{l/e,
&
hlllfl'llle. Vaya:.
COSMIQUE
&
fi!L IAQU~ .
Injir. a(i. efe
il'1.
le Monnier.
(O)
A C R O S TI C H
¡:: ,
r.
f. (
B , /lcs-I.,ettm.)
Corte
de pocEc dollt les vers Com difpofés de maniere que
chacun
COQlnwnc~
par une des let¡res du nom d'une
perlq nlle, d'une devife. ou tout autre mor arbirraire .
r,'veto
POE~IE,
PotEs!.!: . Ce mot vienr du Grec
ix"~,
,
[rú,mI<J,
cxtremlls ,
qui eq • uQe
de~ cxtr~mités ,
&
S"¡í:.0~ ~
'lIC'r¡
I
os prcmiers POetes
Pran~ois
avoient tellcmen¡ pris
g01'lt
pc.urles
"frojficbes
,
qu'ils avoien!
tent~
tous les
lhoyens imaginables d'en multiplier les qifficlllrés. On
en lrOUVe dom les
I'~rs
nQn-feu!emem commencem,
mais encore liniífem par la leme doonéc; d'autres ou
l'a&ro(iirhf
efi marquée au commcncement de vers,
&
iI
I'hémilliche. Q.uelques-uns VOllt
~
rcbours , commen–
tant Pilr
l:l
premler~
lettre du dernier
v~rs,
&.
remon–
tant ainri de Cuite juCqu'uu
pr~mier,
On a
m~me ~u
des
founers
pentllCrojliehu,
c'el1-a· dir~,
oii le meme
aero–
JUche
réperé juCqu':¡ cinq fois formoit cpmme ciQq
difterclltes colOllnes.
VOye?:'
PENTi\CRQSTlCHE.
ACROST1CH¡;: ,
¡:It
auill le nOm que donnem que!–
!l,ues
~l\teurs
:l
dcux
épigramm~s
de l' f\nthologie, dont
! une e[l en
I'honn~ur
de 13acchlls,
&
l'aurre ¡!n I'honncur
d'Apollon ;
c~acunc
conli(le en viugt-cinq vers, don¡
le premier
el!
le précis de ¡oute
I~
piece ;
&
les vingt–
quarre autres COnt remplis d'épitheres corpmell<y3m t0l!–
res dans chaque vers par la
m~rpe
lemll de
I'alph~bet,
c'e~-a-dire
par
1\
dans le Cecone! vers, par
B
dans le
trOlfieme,
&
aino dI! Cuite jufqu'ii n ; ce qui fait pour
chaque dieu
qu:\tr~-vingt-feize ~pith~te>.
Voya.
A¡'¡TO–
LOGIE.
11
y
a beaucoup diapparence qu'i la renuitTanoe des
lemes Cous Fran'i0is
1.
nos
pO~tcs,
quí fe piquoJien¡
'I'on¡e 1,
ACR
97
beaucoup d'imiter les Grecs, prirent de cette forme de
podie le delleiu de
luroj/lChu,
qu'on trouve
ti
Jépan–
dll, dans lem s écrits,
&
dans ceux des rimeurs qui les
ont tui is JUCqU'3U reguc de L ouis :Xl . C'étoit
afié-.
élcr d' impolÓ!r de nouvellcs elHravcs " l' imagination
déJ3 Cu ffilammenr rcilcrrée par la conrrainre du vers,
&
chercIJer un mérite imaginaire dalls des difticultés
qu'on regarde aUJourd'lJ"i,
&
aYec ráiCon, comme pué–
riles .
On
Ú':
Cervoit anlli dans la cabale dl!s lemes d'ull
mot pour en
f.~ire
les initiales d'auram de motS diffé–
rens;
&
Cail)[
J
er6me dit que D<lvid employa contre
Sem6, un tenne dom chaque leme lignifioit un nou–
veau tcrme injurieux, ce qui reviem
:1
nos
aaojJieha.
M I", . de
!'
lI&n,l. tomo IX. (G)
ACRO rICHE,
C.
f.
en Droie,
s'ell. dit pour
eenI ,
{loye>:.
CE
N •
• A C R O S T O L I ON
01<
C O R
Y
M BE, Cubil.
m.
( Hi(i.
4:Zf.)
c'étoit l'extrém;té de la proue des vaiC–
feaux aneien . L e
rojfrllm
ou
r lpaon
éroit plus bas,
&
ñ
Be)!r
d'cau .
/
A
e
R O TER E S, Cubil. f.
(Arohiteltl/re. )
Quel–
ques' uns confondcm ce terme avec
nmortiflemmt,
COlt–
yqnnement,
&c.
~
caufe qu'il vient du Gree
ci"p~'t'fIO~,
qui lignitie
extrémité
ou
poi"te:
aulIi Vitruve nommc–
t-il
aaoteres
de perit piés-d'ellaux
r:~ns
baCe,
&
Couvent
Cans corniche, que les anciens dellinoient" reccvoir les
figures qu'ils pl:u;oicut aux cxrrémités triangulaires de
leurs frontons: mais dans I'architcéture
Fran~oiCe,
ce ter–
me exprime
les
perits murs ou dotTerets que 1'0n plllce
;\ coté des pic;s-d'cllaux, entre le Coele
&
la tablerre des
balullrades . Ces
acroteres
Com dellinées
ii
Courenir la
tablene continue d'un pié-d'cllal
ii
I'autre,
&
fom I'of–
fice des demi-balullrcs , que quelques arehiteéles affe–
élellt dans leur décoratioo, ce qu'il faut éviter .
V oyel{,
Bi\ LUSTRADES.
(F)
• A
C R O TER
1
A,
(Hifl nne.)
ce Com, dallS
les médailles,
I~s
fignes d'une viéloire, Oll. I'embleme
d'une ville maritime ; ils conulloienr en on ornerncllt de
vailleau recourbé.
r\
C
R U, (
M aneg. )
On dit
monter
a
cm
.
Voyez
MONTER .
.
• A C T E A, Cub.
(B.t. Hi(i. nnt.)
herbe dont Pli–
ne fait mention,
&
que Ray prend pour
I'aeoniel/m ra–
eúnofflm
ou
I'herb~
de fnint Chrijiophe.
Tous les bo–
tanilles
regard~nt
le fue de la chriflophorienne comme
un poiCon; cependant Plioe dit qu'on en peut donner
le quart d'une pinte dans les maladies internes des fem–
mes . II faut donc ou qUl!
l'altea
ne
Coit
pas la meme
plame que la chrillophorienne; ou que la chri{}ophorien–
ne ne
foi~
pa' un poiCon ; ou que ce Coie une preuve
des réftexions que j'aí faites
a
l'article
acmella. Voyez
ACMELLA.
..*
ACTEA. n, p.
(Mytholog.)
une des cinqu:j61te Né- ,
rcldes.
A
e
TE, Cubil. m .
(Bell. Lett.)
parrie d'un pocme
dramatique , Céparée d' une autre partie par un intermede.
Ce mot viem du Latin
M I liS,
qui dans fon origine
veut dire la meme chofe que le
.I'/«/,«
des Grees; ces
deux mots venant des verbes
ago
&
.1'/.1." ,
quí IIglllfient
faire
&
ngir.
L e mot
.I'/4/,,,
con~ienr
:l
roure une piece
de théalre; au Heu que celui
d'nltllS
en Latin,
&
d'n–
lt,
en
Fran~o!s ,
a été rellrainr,
&
ne s'emend que d'u-.
ne Ceule partie du poeme dramatique.
Fendanr les intcrval les qui Ce rencoutrent entre les
altes,
le théarre relle vaqnt,
&
il ne Ce palTe aucune
aélic," Cous les yeux des tpeétateurs ; mais on CuppoCe
qu'il s'en palie hors de la portée de kur vOc quelqu'u–
ne relative
¡¡
la piece,
&.
dont les
nltes
Cuivans les in–
formeront .
On prétend que ceue divilion d'une picce en plulieuts
alles,
n'a éré inrroduite par les modernes,
q~e
pour
donner
a
I'intrigue plus de probabilité,
&
la rendre plus
intérefr.~Qte:
:ar le Cpeéta¡cur
~
qui dans
I'nlle
pré.:é–
dem OQ a I¡¡hnué quelque ohoCe de ce qui efl fuppoCé
Ce paller dans I'entr'nlte, ne fait encore que s'cn dou–
tcr,
&
cll
agr';ablem~nt
furpris, lórCque dans
I'nlte
Cui–
vant, il apprenQ les fuites de I'áétion qui s'ell pallée ,
&
dom
iI.
n'avoit qu'Ull fimple CouPSlOn .
{loyez
PRO–
E!\RILITE
&
VRAIS EMBLANCE .
D'alIleu" les :¡utcurs dramatiques om trouvé p:tr-!:l le
moyen d'écam:r de la Ccene , les parties de I'aélion les
plu Ceches, les moins jntérelTantes, celles qui ne Com
que préparatoires,
&
pourtam idéalemont
nécelf.~ires,
en
les fondum, ponr ainli dire, dan le enrr'
nlt"
,
de Cor–
te que l'imagination Ceuk les offre au Cpeétareur en gros,
&
meme
allá
rapi<lcment pour lui dérober ce qu'elles
X
~u,'