9+
ACO
tres. Cet
a<drfO
vi.ntdans les lieux humides d. la Li–
thl1anie, de la Tartarie,
&
en Flandre, en Angleterre
1<
long des ruilfeaux. S3 racine diflill ée donue beau–
coup d'huile ellentielle,
&
un peu d'efprit volatil uri–
neux. D 'od
íl
s'enfuit qu'elle cfl pleine de fel volatil,
arom:uique, huileux. On le recommande pour fortifier
r eflomac, chalfer les vents, appaifer les
tranchée~,
le–
ver les obflruélions de la matrice
&
de la rate, provo–
quer les regles, augmenter le mouvemeor du fang.
11
paIJe auffi pour alexipharmaque.
L'
ator/u des l nd"
efl une cadne femblable au vrai
ac.rru,
mais un peu plus menue, d'uuc odeur plus a–
grélble , amere
&
píquante au go(\¡.
¡
1
"iem des
¡
ndes
Orientales
&
Occidemales. Celui du Brelil efl alJez
femblable
a
cel)li de l'Europe . On I'ordouue feul ou
avee d'autres remedes contre les humeurs vífqueu[es
&
les poifons .
L e troifieme
aeoY1t!
efl: une racine noueufe, rouge
iutérieurement
&
extérieurement, f.1ns odeur, fur-touf
quand elle eft verte; d'un g011r tres-foíble d'abord, mais
'lui deviem bientÓt d'une grande acrimonie . D odouée
dit qu'elle efl bonne dans les dylfemeries , les flux de
ventre,
&
toute hémorrhagie. On le prend ou en dé–
coaion ou de quelqu'autre maníere .
A C O T
01 R,
f.
m.
en ArehitcE!ure,
c'efl le der–
riere d'un banc de pierre ou de bois qui fert
a
s'appu–
.yer en arriere.
(P)
A C
O
U DO
¡
R,
f.
m.
(ArehiteE!.)
s'emend . de
tous murs .. hauteut d'appui , dont l'élévation el! pro–
portionuée a la grandeur humaine.
Voyez
ApPuI
&
BALUST RADE.
( P)
*
A
e
O U S M A T
1
Q U E S , adj . pris fubfl.
( Hifl.
anc.)
Pour entendre ce que c'étoit que les
A cou{ma–
lÍ,!ueJ,
il faut favoir que les Difciples de Pythagore
étoient diflribués en deux c1aífes [eparées dans fon école
par un voile; ceUX de la premiere clalfe, de la clalfe
la plus avaneée , qui ayant pardevers eux clnq ans de
fiJen ee paífés fans avoir vu leur maltre en ehaire, car
iI
avoit touJours été féparé d'eux pendant tout ce tems
par un voile , étoiem enfín admis dans I'efpace de fan–
Ctuaire d'ou il s'étoit feulement fait entendre,
&
le
vo–
yoienc face a face; .on les .appelloit les
E¡ot~ri,!ueJ .
L es autres qm reftolenc dernere le vOlle
&
qm ne 's'e–
toient pas cncore t11s alfez lon¡¡-tems pour mériter d'ap–
proeher
&
de voir parler Pythagore, s'appelloient
Exo–
téri,!ueJ
&
Aeou¡matÍl¡lteJ
ou
A'co,tfli,!tteJ. VOlez
Pv–
THAGO[{ ICI EN. Mais cette dil1inaion n'étolt pas la
feule gu'il y cut entre les
Efotlri'flte!
&
les
Exotéri–
,!He! .
1I
parolt que Pythagore difoit feulement les cho–
res emblématiquement
a
ceux·ci; mais qu'il les révé-
10it aux autres telles qu'elles étoicnt fans nuage ,
&
qu'il leur en donlloit les raifons. On difoit pour toure
répOt.feaux objeCtions des
Acollfti'ftteJ,
«'v~o, ¡~¿,
Py–
thagore I'a dit:
mais Pythagore lui-meme réfolvoit
les objeCtions aux
Efotéri,!ueJ.
A-C
O U S T I Q
U
E, f. f. efl la doarine ou la
~~orie .~es
fons.
I/oyez
SON. Ce mot vient du Gree
a u _
1
.1
entend¡
.
L'
Aeoufti,!tte
efl, proprement la par :e théorique de
la l\Ilufique. C'eft elle qui donne les raifons plus ou
moins fatistilifantes du plaifir que nous tait I'harmo–
nie, qui détermin" les affeaions ou propriétés des cor–
des vibrantes,
&c. Voyez
.)ON, HARMONIE, COR,DE.
L'Aeo'tfli'!ue
efl la meme fcienee qu'on a autrement
appellée
F honi,!ue . V oyez
PHONIQUE. ,
ACOUSTlQUES, adj . pris fubfl. On dit
leJ aeoufti,!"e!
pour les remedes acoufliques. Ce font ceux qu'O!) em–
ploye cOlme les défauts
&
les maladies de I'oreille ou
du fens de
I'o/lie. Voyez
O RE ILLE
&
OUIE. On dit
au/Ji
maladieJ aeou{li,!lteJ
&
illftrumen! aeoufti,!lteJ
daus
le méme [ens que
remede! acoltjli'!lteJ. Aeo'rifti,!ue
fe
dit prineipa lemenc des inflrumens par lefquels ceux qui
om
l'oüie dure remédient a et: défaut .
Voyez
CORNET,
POR TE-VOl X.
Le doéleur Hook prétend qu'i! n'efl: pas impo/Jible
d'entendre a la diflance d'une flade le plus rctit bruit
c¡u' une perfonne puilfe faire en parlanr,
&
qu'il fait un
m oyen d'entendre quelqu'un 3-travers une murail le de
pierre épailfe de trois piés.
Vo)'ez
ECHO, CABINETS
SECRETS
&
PORTE-VOtX.
(IJ)
• ACOUSTIQUES,
f.
m.
V.
ACOUSMATl–
QUES.
A C O U T R E U R,
f.
m.
terme de T ireur d'or;
e'efl: l'ouvrier qui reíT'erre
&
polit le trou du fer ou
de la filiere dans laquelle paíT'e le trait, 10rfqu'i1 s'agit
de le tirer' ñn .
VOJe>:.
TI REUR-D'OR .
A C O U T U M AN
e
E,
f. f.
(ArchiteE!ure.)
fe
ACO
dit , d'apres V itruve , pour exprimer l'habitude que
I'on a de [u¡vre un précepte , un auteur, ou un genre
de bfttimenr, felon I'ufage du c1imat, du lieu,
&e.
C ' efl propremeut de eette
acoutuman"
ou habitude
que fe font formées les regles du gollt pour I'art de
bitir felon refprit de chaque nation,
&
que font nées
les archit.eaures ¡talienne,
Frau~oife,
Morefque, Chi–
noife,
&c. (P)
AC
O
U TY,
f.
m.
(Hifl. nat.)
auim~1
quadrupede
des Antille$.
I1
efl de la grolfeur du lapin ou du lie–
vre; il a deux dents daos la machoire fupérieurc,
&
deux autres dans la rpkhoire inférieure, femblables
a
eelles du lievre,
&
Ji!
efl fort agile; fa tete efl appro–
chanee de eelle du at; f\Jn mufeau ea poimu, fes
oreilles [om COUrtCS
&
arrondies; il eft couvert d'un
poil roufsarre eomme le cerf,
&
quelquefois brun,
0-
ram [ur le noir , rude
&
c1air comme celui d'un co–
chon de trois mois;
iI
a la queue plus courte que celle
d'u~
lievre; elle efl: dégaruie de poils , de meme que
les Jambes de derriere : les quatre jambes font courtes
&
menues; le pié de celles de devant efl divifé en
cinq
d~igts
terminés par des ongles, tandis 'lue les piés
de demere n'om que quatre doigts . Cet aOlmal fe re–
tire dans les creux des arbres: la femelle porte deux ou
trois fois I'année; aVant que de mettre bas , elle pré–
pare fous
un
buiíT'on, un petit lit d'herbes
&
de mouífe,
pour y dépofer res peties, qui l1e [onr- jamais que deux;
elle les alaite dans cet endroit pendant deux ou trois
jours ,
&
enfuite elle les tran[porte dans des creux
d'arbres on elle les [o¡gne ju[qu'a ce qu'i1s puilfeur fe
paíT'er d'elle. L'
acouty
fe 110urrit de racines,
&
il man–
ge
avee fes panes de devant comme les écureuils; il
ll'eLl jamais grns a moins qu'il nc fe trouve alfez pres
des hábitations, pour avoir des fruits de manioc
&
des
patates; alors il s'engraille;
mai~
en quelque élat qu'il
foit,
iI
a toujours un gout de venaifol1,
&
fa chair ea
dure; eependant
iI
y
a
beaucoup de gens qui l'aiment
autam que celle du lapin. Au commencement que 1'l1e
de la Guadeloupe fut habitée, on n'y vivoit prefque
d'autre chofe. 011 chaife ces animau! avec des chiens
qui les réduifem dans les creux des. arbres qu'i1s habi–
tem: la on les enfume comme les renards,
&
ils n'en
fortem qu'apres a\'oir beaueoup crié. Lor[que cet ani–
mal
ea
irrité, il hériífe le poil de fon dos, il trappe
la terre de les panes de derriere cnrnme les lapins; il
crie, il liffte
&
il IÍJord; on peut pourtam I'apprivoi–
fer. Les Sanvages fe
f~rvent
des dems de
l'a<ol,ty,
qui
fom fort tranchantes, pour fe déchire r la peau dans leurs
eérémonies.
Hifo. de! Antile!, par le
P.
dI, T ertre;
Hifl· nato
&
mor. dn Antí/le! de
/'
I1méri,!""
&c.
(l)
• ACQS,
f.
(Géog.) Voyez
DAx.
• A C Q
U
A - P E
N
.b
E
N
TE, [. ville d' ltalie
dans I'éeat de l'Eglife, au territoire d'Orviette, pres de
la
Pagli~.
L ong.29.
28.
lat
42. 43.
• Á
e
Q
u
AR
¡
A).
f.
ville d'ltalie, daus le duché
de
Modene ,_pres de la
~ultena .
A
C Q
U
E
R
E U
R,
f. m.
en Droit ,
efl la perfonne
a
qui l'on a tranfporté la propriété d'une chofe , par
vente, ceffion, éehange, ou autren¡¡ent.
11 le
dit ' li11-
gulierement de celui qui a fait l'acquifitio11 d'un immeu–
bJe .
(H) •
A
e
Q U E T,
f.
m.
(J"riJprud.)
efl un bien im–
meuble qu'on n'a point eu par fucceffi on, mais qu'on
a
acqui~
par achat, par donation, ou amremem.
V.yez.
IMMEUBLE. Ce mot viem du Latin
aC'1I'¡rere,
acqué–
rir, gaguer.
Nos
coutumes mettent beaucoup de différence en–
tre les
ac'!"étJ
&
les propres: le Droit civil ne fait
pas cette diflinaion.
Voye:¡;
PROPRE
o
&
PATRIMO-
NIAL,
&c.
'
Legs, ou donation faite
a
I'héritier préfomptif en
ligne eollatérale, efl
aC,!llét
en [a perfonne: mais ce
qu'il recueille
a
titre de fncce/Jion, lui devient
propre.
En ligne direCtc, tout héritage une fois parvenu aux
eofans,
m~me
par legs ou donation, preod en leurs mains
la qualité de
propre,
quand
iI
ne I'auroit pas eue pré–
cédemmem.
L es
at,!llét!
fait par le mari ou la femme avant le
mariage , n'entrent poine en communauté, quand m/!–
me le prix n'en auroit été payé que depuis le mariage:
mais da11s ce feeond cas, la moitié du prix appartient
ii
I'autre eonjoint.
D es
aC,!llétJ
fai es dans une coueume qui oe porte
point. communauté, ne laiíT'ctlt pas d'€tre comml1ns,
fi
les conjoines Out contraaé mariage daos une eOl1rume
qui porte communauté, fans
y
déroger, ou s'ils I'ont
exprelfémem fiipulée.
Ac-