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100

ACT

11 ea vraí que le poete en cet endroit fait a\lufion

~ux

jeux

(/a,a'{ues:

mais

il

ne le fait que pour lIater

Augulle , en attribuam au héres de qui cet empereur

defcendoir, ce que cet empereur lui-meme avoit .fait

comme le remarque Servius ,

1\CTlAQlJES ,

(annles)

font la fuite d'années que I'on

I:ommen~a

a compter depuis I'ere ou époque de la ba–

taille d'Aé[ium, qu'on appella aum

ere d' AIlgllfle ,

Voye;:.

ASNÉE

&

EpOQUE.

(G)

A C TI

F,

aaive,

tenne de Gramma:re ; un mot

ea

aaif

quand il exprimt: un aél:ion.

Aaif

ea oppofé

a

paffif.

L'agem fair l'aél:ion, le I'atiem la rec;oit. Le

feu bnlle, le bois efl bnllé; ainfi

br!.le

ea

un terme

aélif ,

&

br'¡U

efl

palfif.

Les verbes réguliers om un

participe

aaif)

comme

liJane,

& un participe

paffif,

cornme

lú,

'J

e ne fl/is point

bartam

de peflr d'étre

bartu,

Es

l'hflmet/r dlbom14ire efl m"grande v.,·tu

,

(M ol.)

IJ

y

a

des verbes

aElifs

& des verbes

paffifs.

L es

verbes

aaifs

marquem que le fujee de la propofition

fuit I'aél:íon,

j'enf.igne;

le verbe

paffif

au contraire

marque que le fujet de la propofirion rec;oit I'aél:ion,

qu'il efl le terme ou l'objee de I'aél:ion d'un autre,

je

fiJis

enfei~"I,

&c.

On dir que les verbes ont une' voix

aaive

& une

voix

paffive,

c'efl-a-dire , qu'ils om une fuite de ter–

m inaifons qui exprírne un fens

aaif,

& une autre fuite

de définances qui marque un fens

paffif,

ce qui efl

vral, Cur-tour en L atin & en Grec; car en F fanc;ois,

& dans la pIupart des L angues vulgaires, les verbes

n'om que la voix

aaive;

& ce n'efl que par le Cecours

d'une périphraCe, & nlln par une terminaifon propre,

que nous exprimons le Cens

paffif.

Ainfi en L atin

amor,

amaris,

amatftr ,

&

en Grec

qoJPfA«'I,

~I>.í.,

CJ!'>."ITIU,

veulent dire

je fuiJ aimé

ou

aiY/lée , tu eJ aimé

ou

'ú–

m le, il efl aiml

ou

elle efl aimlc.

Au lieu de dire

voix aElive

ou

voix p affi.,e ,

6n dír

ra

l'

aEli!,

au

paffif ;

& alors

aaif

&

paffif

Ce pren–

nem Cubflauti vement, ou bien on foufemend

Jem:

ce

verbe en

a

I'aaif,

c'ea-a-dire, qu'il marque un fens

aaiJ,

Los véritables verbes

aaifs

oot une voix

aaive

&

une voix

paflive:

00

les appelle aum

aaifs tranjitifs,

paree que ¡'aél:ion qu' ils {ignifiem palfe de l' agem fur

un patiem, qui efl le terme dc I'aél:ion , comme

bat- ,

Ire, in¡¡ruire ,

&c,

II

y

a des verbcs qui marquent des aél:ions qui ne

paífem poim Cur un autre objet , comme

aller, venir,

dormir,

&c. ccux-U fom appellés

aElifs intranjitifs,

&

plus ordinairemcm

neutres,

c'cfl-a-dire, qui ne Con t

ni

aElifs tranjitifs,

ni

paffifs;

car

neutre

vient du L a–

tin

neuter,

qui (jgnifie

ni I'"n ni I'autre :

c'cfl ain li

qu'on di. d'un 110m qu'i! efl

neutre,

c'elt-¡¡·dire

h

qu'il

n'ca ni

maJC1Ilin ni !1minin

.

Voye;:.

V ERBE.

( r )

ACT IF, adj . ce qui communique le mouvement ou

)'aaion

a

un aurre,

Voyez

ACTION,

D alls ce fells le mot d'

a¿lif

efl oppofé

a

paffif,

/7oJez

P

AS

IF,

C'eU ainfi que l'on dit

fine ca"f. aElive, da prin–

e;pes aElifs,

&c.

Voyez

CAUSE , PRINCIPES,

&c.

N ewwn prétend que la quamité du rnouvemem dans

l'U

nivers dev roil toujours diminuer en vertu des chocs

c ontraires,

&c.

de Corte qu'il efl nécelraire qu'elle foit

~onfervée

par certaills principes

IZaifs.

II

met au nombre de ces principes

aElifs

la caufe de

la gravité ou I'attraél:ion, & celle de la fermentation

& il

ajoilte qU'OD voit peu de mouvernem dans I'uni:

vers qui ne provienne de ces príncipes. L a caufe de

!'attraél:iou toúJours Cub(jflante, & qui ne s'atfoiblit poim

en s'exerc;ant, en, Celon ce philoCophe, une relfource

perpéruelle d'aél:ion & de vie.

Encore pourroit- il .rriver que les ctfets de cette ver–

tu vinífent a fe combiner, de fac;on que le fyaeme de

!'univers fe dérangeroit, & qu'i1 demanderoit

Celon

,

N ewton ,

llne

y¡zain

t¡lti

y

retoluhát

,

emend;tricem

manum dejideraret. Voyez

MOUVEMENT , GRAVITE'

FERMENTATION, ATTRACTlON.

(O)

,

ACTIF, adj.

en terme de Prati,!""

fe dit des dettes

du c6té du créancier: conlid érées par rapport au dé–

biteur, on les appelle

dettes pa.ffives .

On appelle dans les éleaions

voix aElive,

la facul–

de donner Con Cutfrage pour le choix d'un [ujet; &

'f)oix paffive,

l'abilité

a

etrc élú foi-meme,

(H)

ACTIFS ,

principes aaifs, en Chimie,

font ceux

que I'on fuppoCe agir d'eux-rnemes, fans avoir befoin

ACT

d'érre mis en aél:ion par d'autres.

VOl!;:'

PR INCIPE,

L a plt1part des livres de Chimie dlllinguem ks prín–

cipes chimiques des corps en principes

aellfs

&

en prin–

cipes

p aififs,

L es principes

aElifs

10m, Celon eux, I'c–

fprit, I'huile, & le Cel; & ils regardem comme prín–

cipes

paffifs

I'eau & la terre. Nous n'admenolls poim

cene diflinél:ion , parce que ces choCcs fom rdatives :

tel príncipe qUl efl

aElif

¡¡

quelques égards , efl

R"ffif

a

d'autres. L 'eau ne paroh pas devolr étre miJe au

nombre des principes

paffifJ,

M.

H omber? & quelques Chimifles modernes apres

lui, ne fom qu un feul príncipe

aaif;

favoir , le Coufre

ou le feu qu'ils prétendent erre la [ource de toute a–

aion & de tout évenement dans I'univers,

P'oye:t

50u-

FRE

&

FElJ.

I

L e terme de

principes aaifs ,

dit le doél:eur Quin–

cy ,

a été employ¿ pour exprimer certaines divilions

de la rn<ltiere, qui par quelques moditications partieu–

Iieres fom

aaives ,

reCpeél:i vement

ii

d'autres, comme

l'eCprit, I'huile, & le

Cel,

dollt les parries fom plus

propres au mouvemem que celle de la terre & de l'eau:

mais I'on voit alfe? combien ce terme efl employé im–

p.aprement.

Voyez la Chimie PhyJi'l'<C

_

(M)

ACTIF,

(Medecine ,)

nom que

1'00

dOlllle aux re–

medes, dont l'aél:ion ea prompre & vive, de méme

qu'. ceux dom l'.él:ion efl grande & Cubite. Tels [ent

les émétiques , les purgatifs

violens ,~

les alexitaires , les

cordiaux . Ces derniers méritent Cur-tour le nom

d'a–

aif.

( N )

.. A C

T ION,

ACTE, (

Grammaire.) A llion

fe

dit généralemem de tour ee qu'on fai t, commun ou

ex traordinaire .

AEle

ne fe dit que de ct: qu'on

rait

de

remarquable. Cette

aElion

efl bonne ou rnauvaiCe; c'ef!

un

na.

héro"ique, C'efl une bonne

aaion

que de Cou–

lager les malheureux; c'el1 un

aae

gélléreux que de

fe retrancher du nécelfaire pour eux. L e Cage fe pre–

po[e dans toures

Ces

aa,o,,"

une fin honncte. L e Prínce

doit marquer touS les jours de fa vie par des

"aes

de;

grandeur ,

00

dit auffi une

aElion vertueufe

& un

aae

a.

Vtrl't,

Un petit acceífoire de

Cens

phylique ou hiflorique ,

dit

M .

I'abbé Girard, dilHllgue encore ces deux mots:

celui

d'aaion

a plus de rapport

a

la puiífance qui agit,

& celui d'

aae

en a davalHage

¡¡

I'effet produit , ce

qui rend

I?

un propre

a

,devenir attribut de l' autre ,

-Ainfi on pourroit d;re: conferve? la préCence d'eCpdt

dans vos

aElioHJ,

& faites qu'elles foieor tOutes des

aaes

,d'équité.

Voyez les ,Synonymes de M. I'abbl Girard,

ACTJON,

r.

f.

(Moral•. )

Les

aai.ns

morales

ne

fom aurre chofe que

les aaionJ volon/aires de

l'

hom–

me,

co»jid/r/es par rapport

J

I'impueation de lelirs

effetJ

danú la 7Jie

coYaY/Jttne.

Par

aElion v%ntaire

,

nous emendons celles qui dépendem tellemeut de la

volomé humaine, comme d'une cauCe libre, que fans

Ca déterrnination, produire pae quelqu'ull de fes aaes

im rn¿diats, & prétédée de la connoiífance de l'emen–

dement, elles ne fe feroienr poinr , & donr par coofé–

quem I'exiflence, ou la nOIl,exiflence, ell au pouvoir

de chacun .

T oute

aaion

volomaire renferme deux choCes: I'une

que I'on peut regarder comme la

mati",re

d~

l'"aion ;

& I'aurre comme la

forme.

L a premiere, c'ea le mou–

vemeut

m~tne

de la faculté naturelle, ou l'uCage

a.él

:uel

de cettefaculté confidéré préciCémem en

¡ui-m~rne.

L 'au–

tre, c'efl la dépendance ou efl ce mouv·emem d'un de–

cret de la volomé, en v·ertu de quoi on conc;oit

['a–

Elion

comme ordonnée par une caufe libre & capable de Ce

déterminer elle-meme. L'ufage aél:uel de la facul té confi–

dérépréci fément en lui-memc, s'appelle ph1tÓt une

aaion

de

la

7J%nté,

qu'une

allion 'lJoJontaire,

car ce deroier ri–

tre eH alTeaé Ceulemem au mouvemem des facultés el1-

vifagé COlllme dépendam d'llne libre détermination de

la volomé: mais on contidere encore les

aElions volon–

taires

ou abíi.1111mem , & en elles-rnemes, comme des

mouvemens phyliq ues preduits pourtanr par un decret

de la volollté, ou en tant que leurs etfets peuvent

é–

rre imputés

a

I'hcmme. L orfque les

aElions

vololltaires

renfermcm dans leur idée cene vt'le rélléchie, on les

appelle des

aaions humaines:

& comme on paífe pour

bien ou mal morigené, Celon que ces Cortes d'

aa ionJ

fom bien ou mal exécu tées, c'ell ·¡¡-dire , Celon qu'el–

'res conviennent ou ne cOllviennent pas :lVec la loi qui

efl leur regle , & que les ' diCp.OIitions méme de l'ame

qui réCul tent de plutieurs aél:es réitérés , s'appellenr

mtrurs

~

les

aaioHJ

humaines, a cauCe de cela portem aum

I~

litre

d'allionf

morales.

L es

aaiom

morales , coofidérées

au

dernier égard ,

ren-