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ACA

L'1\.cAlJiMII! ROYALE

d'Efpa$"e

en étabtie

~ M~drid pour cultiver la lanpue Ca(l!llane: elle elt formé.

fur le modele de

l'

Aer.demie

Franyoife. L e pian en

fui

c!ol)oé par le Duc d'Efcalone,

&.

approuvé en 1714.

par le Roi, qui s'en déclar3 le proteéleur. Elle con¡i-

1J~

en

z4·

Acadé¡niciens, y compris un D ireéleur

&

un

Secrétaire .

Elle a pour devife un creufet [ur le feu,

&

le mot de

la devire,

di

Lympia . fija,

y

da eJplendQr.

L'Actldlmie

d"

Curiw)' de la Nature,

en

Allema~

gne, avoit été fondée d'abord en 16p. par M. Baufch,

Medc!cin;

&

l'Empereur Léopold la prit fous fa pro–

teélion en 1670 . je ne fais s'iI fit autre chofe pour elle .

L'lt~lie

feule

a

plus

d'AeadlmreJ

que tom le relte du

monde enfemblc.

II

n'y a pas une ville con!idérable

00

iI

n'y ait :úfe7- de Savans pour former une

Aeadlmie )

&

qui n'en formem une en effet. ]arckius nousl en a don–

nc; une Hiltoire abregée, imprimée

:l

Leiplic en 172.5".

( 1)

Jarckius

n'.

écrit I'Hifioire que des

AcadémieJ

du Pié–

mom, de Ferrare,

&

de Milan; il en compte

vingt~

einq dans cette derniere ville toute feute: il oous a feu–

lement donné la lifie des antres, qui mootcnt

a

cinq

ceots einquame. La plupart om des noms touc-a-fait

finguliers

&

bir.~rres.

Les Académiciens de Bologne, par exemple, Ce nom–

ment

Ahhandonati , Anjioji , Ozioji, Arcadi, ·Confu/i ,

/Jifeetoji, D I/Mioji, [mpazienti, [n/lbilj, [ndifferenti,

Indomiti, [nllllieti, [njtábtli, Delia notte, Delpiacere,

Siúenú, Sonnole»ti, Torbidi, f/'fpertini

: ceux de Ge–

nes,

Aceordaei, Sopiti, Rif"egliati:

ceux de Gubio.

.IIddormentati:

ceux de Venife,

Amti, Alleleati , Di–

(cordanti,

DiJt.iu

"ei, Dijin¡;flnnati, Dodon';, Filadel–

ftei , [nerufeabtli, lnflaneabtli:

ceux de Rimini,

Ada–

giati, Eutrapdi:

ceux de Pavie,

A.ffidati, Delia

,1';/1-

'Ve:

ceux de Fcrmo,

Raffrontati :

ceux de Molife,

A–

gitati:

ceu~

de Florence,

Alterati, Umid;, Fttrfttra–

ti, Delia CruJea, D,I Cimento, [nfoeati:

ceux de

Cremone,

Animo/i:

ceux de Naples ,

Arditi, [nfet-nali ,

lntronati, Lttnatici, Segrl!ti, SireneJ

,

Siou)"¡

,VoJanti :

~eux

d'Ancone.

Ar!:na"tj, Caliginoji:

ceux d'U,rbin,

.IIiforditi:

ceux de

1

eroufc,

Atom,

,

Eecentrici, ["fen–

faei, [njipidi, Upifoni

: ceux de Tarente,

Auda,i:

ceux

de M acerata,

e

atenati,

[mp~"fetti;

d'autres

C

himeri–

ú;

ceux de Sienne,

Corteji

)

Gjoviali, Trap..rrati:

ceux

de Rome,

Delfici, Umorifli, Lincei, Fantafoici,

It–

luminati, [neitati, [/1diJpofti

,

[nfecondi

,

Malinconi–

ú,

N egletli, Notti f/atieane., Nottun:i, Ombroji, Pcl–

legri¡:i , Sterili, Vigilanti:

ceux de Padoue,

Debi,

lmmatttri, Orditi:

ceux de Drepaoo,

Diffici/i:

ceux de

"Brelle,

DiJperji, Erranti:

ceux de Modene,

Di.Ifonan–

ti

:

c~ux

de Reccanati,

Di{tegt<ali:

ceux de Syracufe ,

Ebrii

: aeux de Milan,

Eliconii, Fati.oji, Feniej, [n–

eerti, NaJcofli:

ceux de Candie,

Extra'lJaganti:

ceux

de Pezzaro,

E terocliti:

ceux de Comacchio,

Fluttuan–

ti

: ceux di hreuo

Furzati:

ceux de ' urin,

F,dminaleJ:

ceux de Reggio,

Fumoji) Mutj:

ceux de C0rtone,

U–

'flor"ji:

ceux <le Bari,

Tneogniej

: cenx de Rolfano,

[n–

eurjoji:

ceu! de Brada,

[nnominati , Pigri

: ceux d'

A-

(1) L'Italie n'en p3.!1 moin! celebre p3f le nombre de (es Académies

que par leurs antiquités.

L~Empereur

Frcderic 11. eut

a

(a Caur

dans palerrnc uoe Académie de l'oé!(ie halienne.

Ghirl.nd.cci

dans

(on hiRoire

fait

men~ion

de cinq AC3démies qui br:lloient daos Bo.

)ogne en

1370

..Anfoint de Palerm#

¡nnima

celle de Naples en 1433.

qlh:'

l'

<?n

nomma

enfuite

l'

,Ac4dlmi, dt

p,,,r.n,

dans

laqueUe

on

comptolr

Sannaur,

Por,jiuJ; MlJrHlltfs,

..Alril;",

&c. Le

m3rquis

Li,.

'"'

d'Sfl.

en éublit une ;\ Ferrare en '4Ao. En ce ml:me

rem~

on

f arle

d~J

celles 'luí Aeuriffoit

a

Rome chef. le Cardinal

/irff,u;M .

dan'! laquelle fe dj(linguoienl

Grirtr

di

Trébi!tmdl ,

PI/tM .

F"41Icois

'hilc/I /lr,

le

Blond. L,,,,ard

..Arain.

le

POl,g',

PI.r;',II.

f!ompMiru

LdUS ,

&.

;¡utres.

En 148&,

L4Hrll1t

d~

M,dicis

furnommé le

Ma–

gnifique en

for.ma

une chcz lui. compoféc tic

Cr,¡¡ophe

L ndi,. .

MII';–

ji/l

Fic"" ,

Pi, d,

/4

Mir."dol"

..Angt

P'¡iri,,,,

8c

:lutrcs

5:lvans

du

'pr~micr

ordre .

L'nfage de chaogcr

Con

propre

nom

en

un

ooro

Ac:ulémique,

tiré

du

Grec

ou

du Latin prit alors fa nai(fance. Le Vulg:lire re runda_

liza

.de ces .

nOID'

(layens,

8(

1" on regarda cCs SaV"ans comme des

~retlqueJ dlg~es

de. mort .

Paul

11.

ne

pouvoir ras entendre par–

ler

d' Ac.,démles ;

la

rai(on de

cctte hrlilte deraifonnable

~[Oit fon~

cf¿e

rur

I(!~

pl<l.ln.tes améres

que I'on.

faifoit

alors

de

la

ruppreClion

des chargeJ

J,'.'¡'"etl;ttuurs,

polfcdées 10\ pJufpan

pllr

de

gens des let_

tres.

~:¡i~

cela

n'ota

pOlne

a

ces

C~~p.o¡p;nies

ni le cour.1ge,

Di

Itap.

prob:ltIon

de gens

rc:n~ées.

Metrra•.

Je

al1

rang

d'Acad4!mies

les Con_

yerr.atlQ.DS

prjv~es

que

l'on aCfemblrl chez.

.AtaHI

3.

\"colre,

chez

Po",_

Ion;.,

L.,u~ ~

Rome.

&

dans le jardin des

~(tJJai

:;;

Floreuce en

íj'lO

1

de

cet1e

deq'llére

boit

Ph;/ippe de Nt,,/;, CGm, 1t!fttlI4;. Ni.

e~/lIs

}.(4chifitl"Ii,

qui

;:¡

);¡

rriere de ccrte comp.1gnie compol," fes

di–

.ICOHrS fu"

T;u·L;tle ..,

r:c

(e~

rtsifonnt'etnl

fur IIJ milite

Pnrlerai.je

de ecHe que la Reine

C¡',jfline d,

Slud,

érablie dans

ron

Palllis

a

Rome,

frequentée par le

plus célébres Savans de

(on

teros

1,

11

faue

cerrain.em~

nt

aVQuer qne

I'on

aoit

3.

I'ltalie

¡'exemple

de ces

affemblées Jiteraire" que "00 a

depuis

embra(l~

chez tOUtes

les natíons

ACN

eis,

Intr;cat;:

eeux de Mamoue,

[nvaghiti:

ee u x d'

A–

grigeme,

Mut.,bili, Offufeati:

de Verone,

01

impiei,

Uranii:

de .Viterbe,

Ufl",,,ti:

d'anrres,

f/agabOfJdj.

(2)

ün appelle 3uffi quelquefois

A eadémie,

en Angle–

terre,

de~

efpeces d'Ec,)les ou de Colléges

00

l:l Jeu–

nelfe efi form¿e aux Scicnces

&

aux Am libéraux par

des Ma1tres p:lrticuliers. La plupart des Minifires non–

conformiltes om été élevés dans ccs forres d'

IIcadémiu

privées, ne s'accolDmodant pas de I'éducation qu'on don–

Ile aux jeunes gens dans les

U

niver!ités .

( O)

ACADÉMJE DE CH1RURGIE.

f/oyez

CRIRURGIE.

ACADÚIlE DE PEINTURE, efi une Ecole publique

00

les Peintres vom deffioer • pcindIe,

&

les Scul–

pteurs modelcr d'apres un homme nud, qu'on appelle

modele.

VAeadlmie

R oyale de Peinture

&

de Sculprure de

Paris doit [a nailfance aux démelés qui furvinrem entre

les M3ltres Peintres

&

Sculptems de Paris)

&

!es Pein–

tres privilégiés du Roi, que· la Communauté des Pein–

tres vOl1lut inql1iéter. Le Brun, Sarazin, Corneille,

&

les antres Peintres du Roi, formerent le projet d'une

Académi"

particuliere;

&

a)

aJU

préCenté

a

ce fujet une

requete:lu Conreil, ils obtinrem un Arret tel qu'ils le

demandoiem, daté du 20. Janvier t648. lis s' :úfem–

blerent d'abord che7- Charmols, Secretaire du Maréchal

S chombetg , qui drelfa les premiers fiatuts de l'

A elldlmie.

L'

Aca41mie

tint enfuite fes Conférences daos la mai–

Con d'un des amis de Charmois, Gtuéc:. pIoche S. Eu–

fiache. De-la elle palfa dans I'Hl'ltel oe Cliflou, rue

des Deux-boules,

00

elle cominua

fe~

exercices juf–

qu'en 16

f3

b

que les Académiciens Ce tranrporterent daos

la rue des

échargeurs. En 165"4.

&

au commence–

meot de 165"5". elle obtim du Cardinal Mazarin

un

Brevet

&

de Lemes-Patentes, qui furent enregifirées 3U

Parlement •

&

en reconnoilfance elle choi!it ce Cardi–

nal pour fOil pr,1tetleur,

&

le Chancelier pOllr Vice–

protetleur.

I1

eft a remarquer que le Chancelier, des la premic–

re infiitution de

l'Académie,

en avoit été oommé prote–

éleur: mais pour faire fa cour :lU Cardillal Mnarin,

il [e démit de ceue dignité,

&

fe comenta de celle de

Vice-protetleur .

En 16jtí. Sarazio céda

a

l'Aeadémie

un logement

qu'il avoit dans les Galeries du L ouvre: mais eí1

,66.1.

elle fut

obli~ée

d'en rortir;

&

M. de Ratabon, Suril1ten–

dant des o'timens, la trausféra au Paíais Roy.,l, on

elle demeura treme

&

un ans . Entin le Roi lui dunDa

un Lqgemem au vieux Louvre.

Eo6n, en 1663. elle obtint, llar le crédit de M. Cnl–

bert, 4000. Iivres de penlion.

Cette

A cad/mie

efi compoCée d'un Proteéleur, d'un

Vice-proteéleur, d'nn Direéleur, d'un Chance!ier, de

qUime Reélems , d'Adjoints aux Re&<uts, d'nn Thré–

[ot·er,

&

de quatorze Profelfeurs, dom

Ull

pom

l'

A–

oatomie,

&

un autre pom la Géométrie; de plu!ieurs

Adjoints

& ,

ConCeilIers

t

d'un Secrétaire

&

Hifioriogra–

phe,

&

de deux Huiffiers. Les eremiers membres de

cette

A cadlmie

furent le Brun, Errard, Bourdon, la

Hir,

cultivées de

l'Eorope.

Je n'en excepte pa.

mame les

Académies

des Sciences. L'Académie de.

PI4IMic;enl

avoir un nom célebre

¡}¡

Veuírl!

en

1,.60.

CeUe

des

LJndu

;},

Rome.

qui

a.voit

pour

objet I'examen de la nature

rut¡;

établie par

Fr6d,ih

C~fi

Duc

d

r

..ACfjUII¡P"rtd ,

Be

compta pnrmi

res

al1ocié.s

Gdli/ú, ]tdn

8aprljl.

Port••

,Eabi.s

C./umna. FrlJ"

F.is

S"IIHI;

&c celle

dd

Cimtltt.

(ous

1a

ptotetlioo

du C:adin;d

L,opo/d de Mtdicis

eth

COmmel14

(!Cmcnt en 1660.

Be

monte; la prémicrc la bonne

route

de,

ex~

perience.s pour parvcnir

a

12

v~ritab\e

connoHr."Dce

dé 1:\

hyli ...

que.

Maís j'Académíe

de.

InCcriptioos

de

Paris .. fourní

Ic

mo...

d4!le

a

cdle

de

Conone,

qui

s'cxerce

:lvec

tant de gloire

a

é ...

claircir

les Antiquiré, Etru(ques. Gref..queJ .

&:

RomninCl .

(a)

(1.) On

comptoit nutre.fois

dllns

lucques pluficurs

AC2démle.5

~

celles

de'

F,.uUi,

Jegli

..A((tJi~

dt' Prhmpiant;,

d"'1\..aJfred".ti,

áeU'.Anctl,

Be

titt.1i

O!c,~ri

..

cene démiére exillt:

encore

dans fon

pr~mlér ~c1a[ :

Elle

hit

fOndée

3.

la

fin

du

quiDzieme 6cele; elle

a\'oit

potlr

objet

le.! bcJles

lenres.

la

I·~fie,

&

la

Politique

i

3ujourJ'hui ellc

a fr;\ncbi

ces

bornes,

&

elle s'occupe

rur

l'Hifioire,§c.

(ur la

Pbilofophh:. ,

&

oin6 elle embraJ'fe

ro~~e

forte de

Scienle"

dilO'

le

go('h dcs A.

cadémics de.

France

FOC

d'Angll!terre.

Nous en Qvons

3Um

une auere d'Hilloire 6cclé6a{tique. étab1ie

par

le

("ere

]tts"

90m;lIifjlH

M.nfi,

c¿lebre

S:¡,vant

de

la

Congrcn3...

tion

de fa

Mere de

Dietl,

rur

le

méme

modéle dI! ccitt: quel:Jle

Pllpe

résnanr

B~~IT XI~.

"jCnt

d'érablir.

a

K.ome. S3 M3jcllé

le

Roy des

del~x

SlCtlCS

:l

ellgé une

Acad~~le

a

N~ples

(lour l'

é tQ ...

de

du

deCfem . en avenr de ron

OffiClahté: L'ou\·crtQre

de

cette

Ac.,d~mie

fm f,'lIte par une Orairon de nOfre cltoicn

&;

Hillorien

ccHcbrc

le

Sienr

BO/Mmic; .

11 Y

a

:luffi

une

AC3démie rcfpétlable

"j\

Turín. ou la jeuneJfe

peut apprendre les rciences rous des roahre. h2bjles.

&

tOus

les

exercice.s

fqui

rom

propres

2

la noblcCfe

.

On

. 'y

connoh pas

des

pe:nJions

:ln~cl:!ées ~ax

.Acaj:lémies d'Ira–

lie; on

y

rravaiUc

J?our l·honnear-

8t

pOllf

la gloirc ,

(1))