ACA
.e
affis
&
écrivanl avee un ftylc
a
l'amique fur une
uble d,'airaio. 11 s'appuie du bras gauche fur une ume
pleine de médailles ; il
Y
en a d'aurres qui foO! rangées
daos un C3rtOn
a
fes piés. La légende
R.rum g.ftarm,.
fido ,
&
l'cxergue
A~"demia
Regia ¡nfcriptio".tlm
&
Numifmawm, mftlttlla
.'\11.
DC. LXIII.
IIgOlbent qúe
¡'Académi. R oyal. del Infcriptions
&
M /dai/lel,
éla–
blie en
r663,
doit rendre aux fiecle5
a
venir un témoi–
gnage fi dele des grandes aétions.
Prefque toute l'pccupation de l'
Acad/mi.
fembloit
devoir finir avec le Livre des M édailles; car les
110U–
veaux évenemens
&
les devifes des jettons de chaque
année n'étoient pas un objet capable d'occuper huit ou
neuf perfonnes qui s'aíTembloient deuI fois la femaine.
M . l' Abbé Bignon P!évit les inconvéniens de .cetre ina–
élion
&
erut pouvOlr en lIrer avantage. Mals pour ne
trouv~r
aucun obflacle dans la Compagnie, il cacha une
partie de fes v11es aux Académiciens, que la moindre
idée de ehangement auroit peut-etre allarmés: il fe con–
tenta de leur repréfenter que . I'H ifloire par médailles
é~
ront achevée, déja meme fous la preíTe,
&
que le ROl
ayant été fort Gontent de ce qu'il en avoit
v11,
on ne
pouvoit choifir un tems plus eonvenable pour deman–
der
:1
Sa Majeflé qu'i! lui plftl alftlrer l'érar de l'
Aea–
d/mi.
par quelqu'aéte publie émané de I'autoriré roya–
le . 1I leur cira I'exemple de
l'Académie
des Se/ences,
qui fondée peu de tems apres eelle des lnfcriptions par
ordre du Roi ,
&
n'ayant de
m~me
.auc?n
ritr~
authen–
tique pour fon établtíTement, venOlt d obtentr de S3
Maieflé (comme nous
all~ns
:e .dire rout-a-I'heure) un
R églement ligné de fa
m~lO,
qUI. tlx,OIt le tems
.&
le
Jieu de fes a(femblées, qOl déterm:l1olt fe oceupatlons,
qui a(furoit la continuation des penfions,
&c.
La propofition de M. l'Abbé Bignon fut extréme–
m ent goutée: on dre(fo auffi-tÓt un Mémoire. M. le
Chaneelier
&
M . le Comte de Pomchartdn furem fup–
pl iés de l'appuyer aupres
~u
Roi;
&
i!s le tirem d'au–
rant plus vulontiers, que parfaitement inílruits du plan
de M. l'Ahbé Bignon, ils n'avoient pas moins de 7.ele
pour I'avancement des L emes. Le Roi
ac~orda
la de–
mande de
l'
Aead/mie,
&
peu de JOurs apres elle
re~ut
un Réglemem nouveau daté du
16
]uillet
170 1,.
En verro de ce premier Réglemenr
I'Aeadémi.
re~oit
des ordre du Roi par un des Secrétaires d'Etat, le me–
me qui les donne
a
l'Aea~émie
des
.Scienc~.
V"!ea–
démi.
efl compoCée de dlx Honoraltes, dlx Penlton–
nqires dix AíTociés, ayant touS voix
déli~érative,
&
outre
~ela
de dix Eleves, artachés chacun , des Aca–
démiciens penlionnaires. Elle s'a(femble le Mlrdi
&
le
Vendredi de chaque femainc dans une des fales du Lou–
vre,
&
riem par an deux aíTemblées publiques, I'une
apres la S. Martín, I'autre apres la quin7.aine de Pft–
ques . Ses vacances font les memes que celles de l'
A–
cadémie
des Sciences .
Voyez
ACADÚ1JE DES SClEN–
CES. Elle a qtlelques AlIociés
corrcfpondon~',
foir re–
gnicoles , fuit
étrang~rs
Elle a auffi, comme
l'Acad/–
mie
des Science¡, un Prélideot, un vice-Préfident, pris
parmi les Honoraire!, un D ircéleur
&
un fous-Dire–
deur pris parmi les Penfionnaires.
La c1a(fe des Eleves a été fupprimée depuis
&
réu–
nie
a
celle des AíToeié,. Le Secrétaire
&
le Thréfo–
r ier font perpétuels;
&
l'
Académie
depuis ron renouvel–
lernent en
1701
a donné au public plulieurs volumes
qui.font le froit de fes travaux . Ces volumes contien–
nent, Outre les Mémoires qu'on a jugé
a
propos d'im–
primer en enrier, plufieurs autres dom I'extrait efl don–
n é l,'ar le Secrétaire,
&
les éloges des Académiciens
m ons. M. le Prélident Durey efe Noinville afondé
depuis environ
1)
ans un prix linéraire que
l'Aeadémi.
diflribue choque anaée. C'efl une médaille d'or de la
" aleur de 400 livres.
La devile de cette
Aeademie
efl
'Vetat mori. 701/t
. f.t
arto eft tiré de
I'Hiji.
de ¡'Aead. des B elles-Let–
tres,
7 .
l .
ACADÉMIE ROYALE
DE~
SClENCES. Certe
A~"d/mi.
fut érablie en
1666
par Ics foins de M . Colben:
L uuis XIV . apres la paix des
Pyrenée~
delirant faire
tleurir les Sciences, les Lemes,
&
les Arts dans le R oy–
aume, chargea M. Colben de former une Société
d'hommes choifis
&
favans eu ditférens genres dc litté–
ratQre
&
de fcience, qui s'a(femblant fous la proteétion
du Roi, fe communiqualfent réciproquement leurs lu–
mieres
&
leurs progres. M. Colbert apres avoir con–
féré
a
ce fujet avec les Savaos les plus illullres
&
les
plu¡ c!dairés, réfolut de (ormer une [ociété 'de perfoo–
nes verlécs dans la Phyfique
&
daos les Mathémati..
ques, auxquels feroiem joinrcs d'aulres perfonnes
[avan~
ACA
tes dnns l'HlIloire
&
dans les maderes d'érudition,
&:
d'autres entin uniquemem occupées de ce qu'on appelle
plu particulieremem
B e/lo-L.tlrtl,
c'ell-:!-dire, de
la
Grammairc , de l'Eloquence,
&
de la Poclle.
11
fut
réglé que les Géometres
&
les Phyliciens de eerte
0-
ciété s'aíTcmbleroiclH féparémem le Mercredi,
&
tous
enfemble le Samedi, dans une falle de la Blbliotheque
du R oi, ou étoient les lívres de Phylique
&
de Ma–
rhématique: que les Savans dans I'Hilloire s'all'emblc–
roiell[ le Lundi
&
le Jeudi dam la falle des livres d'Hi–
floire: qu'entin la c1:úfe des Belles· Lemes s'a(femble–
roit les Mardi
&
Vendredi,
&
que lepremicr ]eudi de
ehaque mois mutes ces dilférentes cl:úfes fe réuniroient
enfemble;
&
fe teroient muroellement par leurs Secré–
taires un rapport de tout ce qu'elles auroicnt fait durant
le mois précédent.
Cerre
Atad/ mie
ne put pas fub fi íler long-lems fur ce
pié:
l0.
les matieres d'Hifloire profane
~tam
Iiées fou–
vcnt ft eelles d'Hlfloire eccléliaflique,
&
par-la a la
Théologie
&
a la difcipliue de l'Eglife, on craignir que
les Académiciens ne fe hafarda(fent , entamer des que–
ílions délicates,
&
dont la declr,on auroit pu produire
du trouble:
20.
ceux qui formoient la cla(fe des Belles–
Leteres émnt prefque tous de
l'Aead/ mi.
Fran~oifc,
dont l'objet étoit le meme que celui de ceue c1aíTe,
&
confervant beaucoup d'artachemem pour leur ancienne
Acad/mie;
prierent M. Colbert de vouloir bien :répan–
dre fur certe
Acad/mie
les memes bienfails qu'il paroif–
foir vouloir répandre fur la nouvelle,
&
lui firent feu–
tir I'inlltil ité de deux
A cad/miel
dilférentes appliquées
au meme objet,
&
compofées prefque des memes per–
fonnes. M. Colbert gouta leurs raifons ,
&
peu de tems
apres le Chancelier Seguier érant mort, le Roi prit
fous fa proreélion l'
Académie
Fran~oifc,
iI
laquelle la
c1alle des Belles-Lemes dom nous vcnons de parler fut
cenfée réunie, ainti que la petitc
/I~ad/mie
d' H ifloire:
~e.
forte qu'il ne refla
pl~s.
que la feule c1alle des Phy–
hClens
&
des Mathémattclens.
clle des M athémati–
ciens étoit compofée de Meffieurs Carcavy, Huyghens
de Roberval, F renicle Au7.0ut, Picard
&
Buot. Le;
Phyficiens étoient Memeurs de la hambre. Medecin
ordinaire du Roi, Perrault, tres-favant dans la Phyfique
&
dans I'Hifloire naturelle; Duclos
&
Bourdelin, Chi.
mifles; Pequet
&
Gayen, Anatomilles; Marchand, Bo–
tanifle,
&
Duhamel, Secrétaire.
Ces Sayans;
&
ceUl qui apres leor mort les rem–
placerent. publierent plulieurs excellen ouvrages pour
l'avancement des Sciences ;
&
en
1692
&
1693,
l'A~a'
démi.
publia, mois par mois , les pieces fugitives qui
avoiem été l11es dans les a(femblées de ces aunées ,
&
qui émm trOP courtes pour erre publiées
a
pan, éroient
indépendantes des ouvrages auxquels chacun des mem–
brcs travailloit . Plllfieurs de ces premiers Académiciells
recevoient du Roi des penlions conlidérables ,
&
I'éga–
lité étoit parf.1ite cntr'ellx comme dans
l'Aead/mie
[<"ran–
~oife.
En
r699
M. l'Abbé Bignon qui avoit long·tems pré–
fidé :.
l'Aeadémie
des Sciences, s'imagina la rendre plus
ulile ea lui donnant une forme nouvelle . 11 en parla
a
M . le Challcelier de Pontcharrrain, fon oncle,
&
au
commencement de cene annéc
l'Académ;,
re~ut
un nou–
veau réglemem qui en changea totalemehr la forme _
Voici les articles principaux de ce réglemcnt .
1°.
L'Aead/mie del Sclmetl
demeure Immédiate–
ment fous la ¡>roret1ion du Roi,
&
re~Olt
Ces
ordres
par celui des Seetéraires d'Etat
a
qui
iI
plait
a
Sa Ma–
jeflé de les donner.
20.
VAeadémie
ell compofée de dix Honoraires, l'un
defquels fera Prélident, de vingt Penlionnaires, trois
Géom'etres, erois A flronomes, rmis Méchaniciens , trois
Anatomiíles, trois Bot.1nifles, trois Chimmes, un Tré–
forier
&
un Secréraire, I'un
&
1'3utre perpéroels; vingt
A(fociés, favoir, doule reguicoles, dont deux Géome–
tres, deux Aflronomes,
&
e.
&
huit érrangers,
&
viogt
Eleves, dont chacuu efl attaché
a
un des Acadénticiens
penfioonaires .
,
30.
Les fculs Académiciens honoraires
&
penfionnai–
res doivent avoir voix délibérativc quand
iI
s'agira d'e–
Ieétions ou d'aflaires concernant
¡tAcad/mie :
q1!and
il
s'agira de Sciences, les Alfociés y feront joints; mais
!es .Eleves ne parlerons
qu~
lorfque le Prétident les y
lOVlrera.
4°. L es Honoraires doivent
~tre
regnicoles
&
recom–
mandables par leur intelligence dam les Math¿matiques
&
dans la Phylique;
&
les R éguliers ou Religieux peu–
vent etrc admis dans cette feule claífe.
5"0.
Nul ne peut etre Pen(ionnaire,
s'jJ
n'ell connu
p~