Table of Contents Table of Contents
Previous Page  130 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 130 / 864 Next Page
Page Background

\

52

ACC

par une ligoe

¡nito~eone

qui répond .nu

r.up~

ee~que

I'O!!

von fut

l~ pe~u

qUl le couvre;

&

amo ums , lis contl–

nuel1t leur chemin l'cfpace d' enviroll deux travers de

doigt : apres quoi ce muCole

Ce

dívife en deux produaions

chorIlUCS , qui onr leurs inCer¡ions, nu corps caverneqx de

13 verge ,

&

deviennent des tendons minces.

(L)

.

A

e

C

J;

L E

R A TI

o

N

,C.

f.

c'efl l' accroiffement

de vlteffe daus le

mouv~menr

dlun cQrps .

Voyez

V!TES–

ti

MOUVEMENT.

Aull.fralÍon

efl oppofée

a

retar>dat?i'on ;

terme par le–

quel on emend

la dím;'lftt;on de

'Uit~ffe . VQ)'e~

R ETAR–

DATlO~

.

. L e tenne

d'accJllfralÍon

s'employe parriculierement en

Phyfique, 10rCqu'il efl queflion de la chule des corps pe–

fans qui lenaent au centre de la terre par la force de

leor

gravit~.

Vo)'ez

GRAV ITE'

ti

CENTRE.

Que les corps en ¡ombant Íoienr accélérés, c'efl u-

. me

vérité démontrée par quantité de preuves, du moins

a

pofteríori :

ainli nou éprouvons que plus un corpS

lOmbe de haut, plus il fait une forte impreilion, plus il

heurre violemmenr la furface plane , ou autre obflacle

qui

l'arr~re

dans fa chílte.

.

11 Y

a

eu bien des fy(\i:mes imaginés par les philofo–

phes pour expliquer cette

accéllration .

Quelques-uns l'oot

attribuée

~

la preilion de l'air : plus , di rent-il s , un corps

peCcend, plus le poids de l'atmofphere qui peCe deffus efl

confidérable,

{5{

la preffion d'un fluide efl en raiCon de

la hauteur perpendiculaire'des fes colonnes : ajotire'l., di·

fenr·ils, que lOute la marre du fluide pr.elf.1nt par une in-

1inité de lignes droires

q~i

fe rencontrent tomes en un

p0int, Cavoir au centre de la terre, ce poinr oti abou–

'tiflent toutes ces lígnes Coutient, pour aino dire, la preC–

lion de tome la mafle : conCéquemmcnt plus un corps

en approche de

pr~s ,

plus il doit renrir I'effe t de la prcC–

/ion qui agir fuivam des lignes

pr~tes

a

Ce

réuuir .

I/.)'ez

AI R

ti

ATMOSPHERE.

'

M ais ce qui renverCe toute certe' expliJ:ation, c'efl

.que plus

la

prefIion de l'air augmente, plus augmente

auffi la réGflance ou la force avec laquelle ce

m~me

/luide tend

a

repouffer en en· haut le corps tombam .

Voy!Z

FLUlDE.

~

On

e!f.~ye

pou rtant encore de répondre que l'air

a

meCure qu'il efl plus proche de la terre, el1 p¡'us grof–

{jer

&

plus rempli de vapeues

&

de partioules hétérogenes

qui ne fon! point un véritable air élat1iq ue;

&,

I'on a–

joute que le corps,

a

mefure qu'il deCcend, trou.vant

~oll.jours

moins de réolhnee de la part de ' l'élafliatté'

de

I'air,

&

cependant étant t0l1,ours déprimé par la

m~me force de gravité qui cominue d'agir fur lui, jI ne

peut pas manquer d'etre accéléré. Mais on fem afIá

tour le vague

&

le peu de précilion de cetre réponCe :

d'all leurs., les corps tombenr plus vlte dans le vuide

que dans I'air.

Voye;¡;,

M ACHI NJ¡: PNEUMAT IQUE;

'Uo)'ez

!Zuffi

ELASTlCI

rEl.

H ()bbes.

Phi/oJop . Prybl.

c.

j.

p.

3.

am ibue

I'aoellé–

ratio"

a

une nouvelle impreffion de la

cauC~

qui PrO–

duit la chut.e des corps, laquel le felon fon príncipe efl

auffi I'air: en méme tcms, dir-il, qu'une panie de

I'-atmufphere monte, I'aurre deCcend: car en confé–

quence du mouvement de la terre, lequel efl compoCé

?e deux mouvemens , I'un círcuJaíre, I'autre progreffif,

II faut auffi que I'air mOnte

&

circule tOut

a

la fois .

D e-la il s'enCuit que le aorps qui t0111be dans ce mi–

l ieu , recevanr achaque inllant de Ca cht1re une nou–

'Velle preffion ,

iI

fau t bien ,que Con mouv'ement foit ac–

~éléré.

1

• Mais pour renverCer toutes les raifons qu'on tire de'

l'air par rappon

it

I'acoé/érat;on ,

il Cufút de dire qu'elle

fe fair auili dahs le vuide" comme nous venons de

l'obferver.

Voici I'explication que les Péripatéticieus donnent du

meme phénomene. L e mouvement des corps pefans

en en-bas, diCent-i1s , vient d'un principe ity:rinfeque qui

les fait tendre au centre, comme

it

leur place propre

&

a

leur élémem , 011 étant arrivés ils reroient dans un

repos pariait; c'ell pourquoi, 3Joutent-ils, plus les corps

en approchent, plus leur mouvemem s'accro!t : fenti–

ment qui ne mérite pas de réfutation.

L es G1ffenditlés donnent une aUlre rai ron de l'"ce!–

Urat;on:

íls prétenden.t qu'i1s Cort de la terre des efpcces

<le corpufcules attratlifs, dirigés CUiV30t une intioité de

Dlers direcrs qui montent

&

deCcendent; que ces fil ets

parrant comme des rayons d'un centre commun de–

viennent de plus en plus divergcns

meCure

qn'il~

s'eo

éloignent ; en forte que plus un corps eH proche du

centre, plus

iJ

fupporte de ces

ti

lets attraétifs, plus par

conféquent fon mouvemellt

ca

aocélér¿.

Voye..

COA–

l'USCULES

t:t

AIMANT.

ACC

Les

,Cart~liens

expliquenr

l'

accl/tration

par des.

i~.

pulfions réitérées de la matiere fubríle éthérée', qUt aglt

cOQ¡inuellem~nt

Cur les corps tombans,

&

les pouue en

en·bas.

V .

CARTÉSIJ),NISME

1

ETHI! R , MATl liRE SUR–

TI LE, PESANTEt.:R ,

&c. ,

La caufe de l'

acc!Jlrat;on

ne paroltra pas qllelque

choCe de o myaérieux,

ti

on veut faire abflraélion pour

un momenr de la cauCe qui produit la peCanteur,

&

Cup–

poCer

reulcmem avec Galilc!'e que certe cauCe ou force

a~i¡

cominllellement Cur les corps pefans ; on verra

ta–

cllement que le principe de la gravitation qui dérermine

le corps

iI

deCcendre, doit accélérer ces corps dans leur

chute par une conCéquencc néceffaire.

V0l'z

GRAvr–

T A TION.

Car le corps éram une fois fuppoCé déterminé

a

de–

fcendre , c'efl Cans

doute.fa

gravité qui el1 la premiere

cauCe de Con commencement de deCcente : or quand

une fois fa deCcente efl commencée, cet érat efl deve–

nu

en quelque Corte naturel au corpS; de COrte que laiCsé

lui-m~tne

il cominueroit toíljours de defcendre, qualld

mlSme la premiere cauCe cefferoit : comme nous voyons

dans une pierre jert¿e avec la maill, qui ne laiffe pas

de cominuer de Ce mouvoir apres que la cauCe qui lui

a imprimé le mouvement a ccrsé d'agir.

I/oyez

L o r

DE

LA NAT UR E

ti

PROJECTILE.

M ais outre cetre détermination

iI

deCcendre imprimée

par la premiere cauCe, laquelle fu

ffi

roit pour conti–

nucr

a

l' inflni le

m~me

degré de

mOUl'~ment

une fois

commencé , il s'y joim perpétuellement: de nouveatilC

efforts de la meme caufe , ravoir de la gravité , qui con–

ritme d'agir fur le corps déji en mouveme¡lt, de me–

me que s'il éroir en repos .

Ai"o ¡¡ ayant deux cauCes de mouvement qui agiC–

feol I'une

&

I'autre eo meme direaion, c'ell-a-dirl! ,

vers le centre de la terre , il faut néceO'airemenr que

le mouvement qu'elles pr0duifenr enCemble, foir plus

conoderable' que celui que pro;lpiroit I' un des' deux. E t

tandis que la vltelTe efl aino augmentée , la

m~m<!

catlle

I

ClIboll~nt

toújours pour l'augmenter encore davalltage ,

, il fauv ' nécelf.1iremem que la deCcente Coit continuclle–

, mem accélérée .

I

SuppoCons donc que

In

gravité, de quelque principe

q\<,'eUe procede , agiffe uniform émem fur tous les corps

1

il.

égale diflance du centre de la terre; dlvilhnt le

tem~

que le corps peCant met

it

tomber fuI' la rerre , en p3r-

t

tiel; ' égales iofinimenr perites, cette graviré pouuera le

corps· vers le centre de la terre, <;Iaos le

pr~m¡el'

iuflant

intiniment court de la

rler~ente:

li apres cela on fup–

poCe que l'aaion de la grav iré ceffe, le corps conti–

nueroi r toujours de s'appl'ooher uniformément du cen–

tre de la terre avee une vlteffe infinimeor petite , égalc

a- celle .qui réCulte de la premiere impreflion.

Mais enfuite

I'on Cuppofe que I'aaion de la gravité

continue, dans le Cecond inflam Je corps recevra une nou–

velle inipllllion vers la terre, égale

celle qu'i1 a re–

yue dans le premier , par confequem fa vlreffe fera

doublé. de ce qu'elie eroit dans le premier inflant; dans _

le troilieme inflant ·elle Cera triple; dans le' quatrieme ,

quadtllple;

&

aino de Cuite : car I'impreffion filire dans

I un iallant précédent, n'efl poim du tout altérée J1l1r

1,

celle qui fe. fait dans I'inflant Cuivant ; mais elles Cont,

pour atn fi dlre, entaffées

&

accumulées l' tine Cur l'autre_

C'en pourquoi comme les inflans de tems font fup–

ppCés iofinimem perits,

&

tous égaux les UDS aux nu–

rres , la vlteffe acquiCe par le corps rombant Cera dans

chaque inllant comme les tems depuis le commence–

mene de la deCceme ,

&

-par conCéquent la vlteffe fera

prClpottionnelle au tems dans lequel elle efl acquiCe.

D e plus l'eCpace parcouru par le corps ' en mouve–

ment pendaD! un terus donoé,

&

avec une v'lteffe dón–

née; peut "tre conlidéré comme un reaangle

compof~

1

du tems

&

de la viteffe. Je fuppoCe donc

A (PI.

d~

M'cha,,;

fig.6+)

le co rps peCant qyi deCcend ,

A B

le

1

tem s de la deCcente; Je pareage eeue ligne en un cer–

I

taio nombre de

p~rties

égales , qui marqueront les in-

I

terval les ou portions du tems

dOt1t~,

Cavoir,

.iJ

e e

E

E G,

&c.

je CuppoCe que le corps deCcend du:ant

I~

tcms exprimé par la premiere des divitións

A

e

avec

une centainc vlteffe uniforme provenam du degré

de

gra–

vité qu'on luí fuppoCe; cette vlteffe fera repréCemée

par

A

E?,

!le

l'efpace parcouru '. par le

re~angle

e

A D .

Or I aalon 'de la gravité ayant produtt dans le pre–

m ier moment la vltelre

A D ,

dans le corps précédem–

ment en repos; dans le fecond moment elle produie

ra

la v!teDe

e

F,

doubl~

de la précédente' dans le

troioeme moment a la v7teffe

e

F

lera ajouté'un degré

de plus, au m oyen duquel fera produite la v!teffe.

E H,

!!Ip!e