5~
ACC
.A
e
E P T A T ION,
f.
f, dans un rens
~lné'ral,
"J'aél:ion de reeevoir
&
d'agréer quelque chofe qu on nous
offre <!onfencemellt fans lequel l'olfre qu'on nous fait
ne
f.~~roit
etre effeél:uéc .
/'
-Ce mot
vi~nc
du Latin
(/ceept4&;0,
qui fignilie la me–
'llle chofe,
L'
a«e,-tatíon
d'ime donation en Iléceffaire pour
f.~
va–
-¡idité:
e
efl uue folenni¡é qui y efl effentielle. Or l'ac–
uptation,
difent les ]urifconfultes
!
en le coneou!s de
la
volonté uu l'agrément du don:uaire qlli dOlme la per–
{caion
a
l'aél:e,
&
f.~ns
lequel le donate\lr peut révoquer
1'a
dona~ion
quand il lui
pl~ira.
Voye;.
DONAT loN.
&e.
En matiere
b~néfici~le ,
les eanonifles tiennent que
l'aceeptat;on
doit etre figllitiéc dans le tems meme de la
félignation,
&
non
ex intervallo .
En matiere eecléfiafliquc , eHe fe prende POut une
t.dhélion aux connitutions des papes ou autres aél:es, par
laquelle ils om été
re~us
&
Melarés obligatoires.
Voya:.
CONSTITUTION, BULLe,
&e.
I
11 Y
~
deux fortes d'
ae&eftation,
l'une folennelle,
&
l'autre tllcite.
L'acpeptat;on
folennellc en un aae formel, par lequel
l'acceptant condamne exprc!fément quelque erreur ou
(juel~ue [eand~le
que le pape a
eond~mn\!,.
Quand une confli¡ution
¡¡
été acceptée par tous ceux
qn'elle regarde plus particulieremem, elle efl fuppofée
.neeeptée par toUS les prélats du monde chrélien qui. en
om eu connoi/Tallce;
&
c'ea cet acquicCcemem qu'on
IlPpelle
aceeptl/tion ta<Íte,
-
- En ce fens la France, la Pologne,
&
autres états
ont accepté tacitemem la connirution contre la
doél:rin~
de' Molinos
&
eles Quiétines. De
m~me
l'Allemagne,
la
POIOgll~, ~
autres états catholiques , ont accepté ta–
citement la contllru¡iol] contre
hnf~nius,
VOle<-
MOLl–
~ISTE,
j ANSÉN1STE,
&e. -
ACCEPTATlON,
en flile de Commeree
[e dit des' let–
tres de change
&
billets
a
ordre. Or accepter une leure
de change, C'en recollllo1tre qu'on eft débiteur de la
fomm~
y portée ,
&
s'engager
:i
la payer
a
[on échéau–
ce; ce qui fe
f~it
en appofant limplement par l'accepteur
la
fignature au bas.
I/oye<-
LETTRE DE CHA,NGE .
L'
aeceptation
fe fait ordinairement par celuí [ur qui la
Jeme
di
tirée IQrCqu'elle lui e11 préfeméc:
p~r
celui en
faveur de ql1i elle en faite, ou
a
I'ordre de qul elle el1
patlée. Tam que I'accepteur en
m~ltre
de [a lignature,
e
'eft.ii-dire jufqjl'a ce qu'il ai! remis la leme acceptéc nu
portcur,
jJ
p'eut rayer fon
aeeeptation,
mais il ne peut
plus quand ill'a une foi
délivrée,f7oye<-
ACCEPTEUR .
- Les lemes payables
a
vue n'ont pas befoin d'
aeeepta–
#on,
parce qu'elles doivent elre
p~yé~s
des <¡u' on les
préfeme, ou
a
déf.~ut
de payement proteftées: Dans les
lenref tirées pour un certain nombre de jours apres la
vue,
l'aeeeptation
doit "tre datée, paree que c'cfl du
jOUf d'icelle que le lems court . La maniere d'accepter
dans ce cas, efl de meme au bas,
Y 'acee!te pour tel
jOTlr,
&
de ligner,
-
- Les
l~ttres
de change payables
a
jour nommé, ou
¡¡
ufance, ou
a
double ufance, n'on¡ pas befoin d'6lre da–
tées; I'ufance·fervant affez pour f.,ire connoltre la dale
du blllct -
l'
oye<-
U
SANCE. Pour acccpter celles-ei il
lJ'en
qu~fiion
qUe d'écrire au bas,
acceptl,
&
de figl;er.
Si le pOrteur d'une letrre de changé n'en fait poim
faire l'
(u<eptation
¡¡
tems, il n'a p'lus de ga"LIltie fur le
tireur.
1'0)'''1;
POR TEUR. S'il fe contente d'une
ac–
fept ation
a
payer dans vingt jours apres vuc, tandis que
la leme n'en POrtoit que huir, les dou'le jours de fur–
plus Com
¡¡
fes rifques, enforte que
Ii
pendant ces dou–
?-e j01,lrS l'accepteur venoit "- faillir ,
il
n'aurait pas de
recours contre le rireur. Et
Ii
le porteur [e contente
d'une moindr_e fomme que celle qui efl ponée par la let–
tr<;.,
le refiant efl pareillemellt • fes ..ifques.
f7oye<-
PRQ-
¡
'J'I\T, ENDOSSEMENT ,
(H)
*
Il Y
a eles
afeeptatiom
fous conditions en certain
eas , co¡nme fom celles de payer
¡¡
foi-meme, celles qul
fe fon! fous prOle! limpIe,
&
celles fous prOtet pour
m e¡tre
~
c0ll!Pte.
•
. A C C E
p:¡-
E
R
tlne lettre de ehange,
'c'efl la fous- .
erire, s'elilgager au payemeor de la iomme qui y en
portée dans le tems marqué; ce qui s'appelle
aeeepter
pour éviter
¡¡
protct.
VOle<-
LETTRI;: DE C;:HANGE
&
f¡WTh.
11
faut prendre
~arde
• ne point
aeeeptfr
des lemes
que l'on n'ait proVllion en main, OU qu'on ne foit cer-
¡
t ain qu'elle fera remife qans le tems; car- quanq une
fois on a acccpté une leme, 00 en deviem le principal
¿ ébiteur :
iI
la fallt 2bfolument dcquitter
a
fon éehéance,
~utrement
on feroit pourfuivi
a
la requcte ele celui qui
I
ACC
en ett le porteur, apres le protet qu'il en auroit fait {ai–
íe
faut de payement .
11
en d'ufage de lai(fer les lemes de ch:mge che'l ceux
(ur qui elles fom tirées pour les
aC<epttr:
mais les
;¡uteur~
qui om écrit du Commcrce, remarquent que
cet ufage efl dangereux,
&
que fur-tout quand une let–
rre de cnange efl fignée au dos pour aequit,
&
qu'elle
n'efl pas encore aeceptée, comme
iI
peut arriver quel–
quefois, alors il\ ne faut jamais la laiffer, pOllf quelque
raifon que ce foir, ehez celui qui doir
I'ae"pter,
parce
que s'il étoit de mauvaife fdi il pourroil en meCufer. Si
cependant celui chez qui une leme
de
change a é,é laif–
fée pour
ateepter,
la vouloit retenir fous quelque pré–
texte 'que ce fUt, la diffi culté' qu'il feroit de la rendre
vaudroit acceptation,
&
il feroit obbligé d'en payer le
contenu.
.
N ous obferverons pour ceux qui veulenr fe méler du
commerce des -lenres de change, que celles qui fom ti–
rées des places ou le vieux fiyle ea en ufage , comene
it
L oodres , fur d'aurres places
o~
l'on [u!r le nouveau
flyle, comme
3
P3ris, la dare dlffere ordma.remem de
dix, ¡OllfS; c'efl-'-dire, que fi la leme en
d~rée
a
Lon–
dres le
11
Mars ce fera le
~
T
Mars
a
Parts;
&
amli
des autres dales.' Cene obfervalion n'en pas égalemént
fUre pour tous les lieux ou I'aneien flyle
el!
en u/age.
En Suede, par exemple, la différence ea lOÜJ;lUrs de
dix jours; ce qui a changé en I\ngleterre depUls
1700,
ou elle a commeocé d'ctre d'on'le JOu1'S,
a
caufe que
cene anoée n'a-pas éré biífeflile.
f7oye<-
NOUVEAU
STY–
Le
&
V1EUX STYLE.
A C C E P TE U R,
f.
m.
t.rme de Commeree ,
ea
cel ui qui accepte une !cttre de change.
f7oye<-
ACCEPTA–
TION.
.
L'aeeepteltr
" qui ordinairement el1 celui [Uf qui la
lenre de change ell
tiré~,
deviem débiteur pedonncl par
fon acceptation,
&
eH oblige
iI
payer quand mellle le
tireur viendroit
a
faillir avam l'échéance.
Poye<-
CHAN–
GE.
(G)
~
Parmi les Négocians on re rert qu'elquefois du ter–
me d'
aec~ptator,
qui fignifie la mcme chole.
f7uy_<–
ACCERTAT10~
.
A
e
CE
P T 1L
A
T [
o
N,
f. f.
terme de y¡¡riJprtt–
denee R omaine;
remite qu'on fait de fa créance " [Oll–
dc;biteur par un aa. expres ou quittancc, par laquelle
on l!:
d~charge
de fa dette /ims en recevoir le payelllem _
(H)
•
A
C
e
E
P T
ION, f. f.
terme de Gramma;re;
c'ea
le fens que l'oil doone
¡¡
un mot. Par cxem¡>le, ce mo[
e!pr;t,
dans fa premiere
aeeeptiQn,
l!gl1ltt~
vent, jO/lf–
jie:
mais en Métaphyiíque il ell pri dans Ulle
:¡utr~
ae–
eeption .
On ne doit pa. dans la fuite du memc raiion–
nemeO[ le prendre dans une
aeeep t;en
diltérente.
Acccptio vociJ efi interpretatio 'l/oeiI ex. Y/z.c:nte
ejlJf
'1u;
excipit.
Sicu!. pago
.!.
L'aeeeptlOn
d'ulI mbt que
pronol1ce quelqu'ul1 qui vous parle, eonlille
a
emendrc
ce mot dans le fens de celui qui I'emplc'ye: fi vou> l'en-–
tendez autrement, c'ell urte
aeeept;on
diftcreme. La plu–
part des di(putes ne viennent que de ce qu'Oll l1e pre¡¡d
pas le méme mot dans In ¡neme
a&eept;on.
On dir qu'Ul1
mot
a
plulieurs
aeeeptions,
quand
iI
peut etre pris
en
plu–
fieurs (ens diflérens : par exemple,
coin
fe prend pOUI' un
anille Cclide,
le eoin de la ,h:lmbre, de la ehem;nle;
eom
fignifie une piece de bois ou de fer qui fert :\ fen–
dre d'alltres corps;
eo;n,
en terme de monooie, ell un
innrument de fer qui fert ;\ marquer les monnoies , les
médailles
&
les jettons:
eoin
ou
eo;nK
efl le fruit du
coignaffier. Outre le fens propre qui elt la premiere
ae–
eeption
d'un mot, 00 donne encore [ouvem au meme
mot un fens figuré: par exemple, 9n dit d'un bon livre
'lit'
;1
efl mar'lltl a" bon eo;n : eo;n
ell pris alors dans une
ae–
eeption
fi,gurée; OIl dit plus ordinairement
dam
1m
!en.r
figuré. (1')
.
ACCEI'TION,
en M edeeine
fe dit de tout ce qui efl:
re~u
dans le corps, [oit par
la
peau, Coit par le canal
~limentaire.
(N)
'\
A C C E'S; ce mor vienr du Latin
aecejJitS,
qui
6-
gnifie
approeher,
1
'aél:ion par laquelle un cmp' s'appra–
che de l'autre: mais il n'efl pas ulité en
Fran~ois
dans
Ce
fens ¡¡tté,:!I.
11
fignifie dans
l'
ufage ordinaire
abord ,
entrée
,
faeilitl d'{lborder <¡1¡e1'l,,'I'11
,
d'e>l
approeher .
f/.
E~TRÉE, AD~lIS
ION. Ainli l'on dlt: Ct t homme
a
afe<I
aupres du prince; cene cÓte efl de difficile
ae–
fes, a
caufe des rachers qui la hordent .
(E)
*
ACCES,
av_ir aeets, aborder, approeher;
on a
ae–
ces
OU 1'0n entre; on
aborde
les perfonnes
¡¡
qni 1'011,
veut parler; on
approehe
celles avec qui l'on ea [ou–
veDt . L es princes donl1eDt
aHfs,
fe lalffem
aboráer •
.per-