ACC
IJ
'f'
:1
troís
4<&id.III
a'remarquer dans l'adverbe ou–
tre la lignifica.tioo, comme dans tous .les autres mots .
Ces trois
oc.,drnI
fon;.
t. L'efpece
I
qui ell ou primitive ou deriv1tive :
iú
I
I!.
ai/l",r;,
'lt"~?Jd,
10rI, hier, oti,
&c. fom des ad–
ve:bcs de I'efpece primitive , paree qu'ils ne vienuem
d'aucun autre mor de la langue.
Au
lien
que
j llftement
I
fenjl ment, poliment, abfoltt–
ment, ttl/cment
, &c. font de I'efpece dérivative; ils
viennem des
uqtnS
adjeélifs
jt'.fte, fenJl) poi;, abfoltl
I
tel,
&c..
2.
La figure, c'efl d'etre limpIe ou éompofé, L es
3dverbes fom de la figure
Ii
mple, quand aucun autre
mot ui at¡¡:une prépor.tion
inf~parable
n'emre dans leur
compolition; ainli
J1'.ftement, 101'1, jamaiI,
fom des ad–
verbes de la figure
li
mple.
1\lais
in¡:lfttment , alor;, atljollrd'h"i,
&
en Latin
bodie,
font de la figure compofé< ,
3.
La comparaifon efl le troifieme
accident
des ad–
verbes . L es adverbes qui viennent de noms de qua–
lité fe comparent
I
jt'.ftement, pltu j"ftemeat, treI
00
f ore jt'.ftement
I
le plM j1tftemcnt
,
bien, mierex,
le
miellx, mal , piI
I
le piI, pltu mal, treI-mal
I
fort
mal,
&c.
. A I'égard de la conjonélion, c'efl-a-dire, de ces pe–
lils mots qui fervent
a
exprinlcr la liaifon que l' efpril
met entre des mots
&
des mots , ou entre des phrafes
&
des phrafes; outre leur lignification particuliere , il
Y
a
encore leur figure & lem pofition .
l.
Quam 11 la fi¡¡-ure,
iI
Y
en a de limpies , comme
&
,
Plt , Yl1a;s,
ji
1
car, ni, &c.
I1
y
en a beaucoup de compofées,
&
ji,
maÍJ
,
ji,
&
meme il y en a qui fom compofées de noms ou de
verbes; par excmple,
ti
moim 'ltte, deforte 'ftte, bien
ellt~;,dfl
'IfU,
pour'V
ú
f{lle.
2.
Pour ce qui efl oe lem pofition
I
c'efl-a-dire , de
I'ordre ou rang que les conjonél¡ons doivent tenir dans
le difcours, il fam obCerva qu'il n'y en a point qui ne
fuppoCe au moins un fens précédem; car ce qui joint
doir etre entre deux termes. M ais ce fens pem quel–
quefois ctre tranfpo[é, ¡:e qui arrive avec la condition–
pelle
ji
1
qui peut fon bien commencer un difcours;
ji
VOTU
Ü'S
IItile
¡l
la focilll, el/e pourvoira
ti
VOl be
foin¡ .
.
Ce~
deux phrafes fOn! liées par la conjonélionfi;
c'efl ¡:omme s'il y avoit,
/a
¡oei/té po"ryoira
¡l
VOl
be–
foill$ ,
Ji
VOUI y leeI utile •
Mais vúus ne fauriez commencer un difcours par
mai;
,
& ,
or, donf,
~'c.
¡:'efl le plus ou moins de Ilai–
fon qu'jl
y
a entre' la phrafe qui fuit une conjonélion &
celle
qu~
la précede,. qui doit [ervir de regle pour la
ponéhJ3t1on ,
.
*
Ou s'il arrive qu'un difcours commence par un
o,·
ou un
40n.,
ce difcQurs efl cenfé la fuite d' un autre
qui s'efl renu intérjeuremenr, & que I'orateur ou I'écri–
vain a fous-entendu, pour donner plus de véhémence
a
fon dc'but. C'efl ainli qu'Horace ¡l dit au commence–
plea! d'une ode ;
Ergo
Q¿<intilillln perpetll"I fopor
f.Jrget
Et Malherbe dans !,on ode
a
L ouis
XIII.
partant
pour
1
a Rochelle:
Done un 11OttVea1t labellr
a
teI armeI ¡'appréte;
PrenI ea fo"dre, L Ot';I
. , . • ,
A l'égard des ilúerjeaions , elles ue fervent qu '
11
plarquer des
mouvem~lls
fubit, de I'ame . 1I
Y
a autam
de fortes d'u)\erjeéliOIlS, qu'il y a de paffions différen–
t~.
Ainli
iI
y
en a pour la trilleffe-
&
la compa(fion,
hllaI, "a!
pour la, douleur
ai, ai, ha'
pour I'averlion
& le dégodt,
ji.
Le$ interjeélions ne fervaD! Sju'a ce
feul uf.1ge,
&
n'étant
jam.ai~
confidérées que fous la
¡neme tace , lIe font fujenes
a
aucun autre
f'c<ident.
On pem feulement obferver qu'jl y a ¡les noms, de
verbes
I
& des adyerb¡:s, qui étant prononcés ¡tans
~er
lains mouvemet)s de pa(fions, ont la force de I'interje–
élion ,
eourage, al/onI, bon-Diet/. voyez, marehe ,
tout-beall,
rJix,
&c. c'efl le ton plntÓt que le
1110V
qui
fait alors I Interjeélion.
[FJ
.
.
.
AcctDE~T,
r.
m.
en I, ogi'l."e
, quand on joim une
Id.é~
confufe & indéterminée oe fubftance avec une idéc
dtlhn8e de quelque mode: cene idée eft capable de
re–
préfemer tOutes les chofes ou Cem ce mode . commc
fidée de prudent, toUS les pommes prudens; 'I'idée de
ACC
61
rond,- lous les corps ronds. Cette iMe exprimée par
un tcrme adjd:lif,
prl"J~nt
I
rond ,
donne le ciilquieme
"niverjel
qu'on appd le
accidm t ,
parce qll'il n'etl pas
cU'enliel
a
la chole
a
laquelle on I'amibue; car s'i) I'é–
roil, il feroir
difflrenu
ou
p"opre ,
Mais il faut remarquer ici, que quand
00
conlidere
deu. fubflances enfemble, on peur en conlidérer une
comme mode de I'autre. A infi un homme habill¿ peut
~tre
conlidéré comme un
tout
compo(é de cet homme
&
de fes habits : mais etre habillé
a
I'égard de cet hom–
llJe, el! feulemem un mode ou unc
t:,~"n
d'etre , fous
laquelle on le confidere, quojiue fe; habits fOient des
fubflances .
V.
UNIVERSAUX .
(X)
• L es Ariftotéliciens , apres avoir diflribué les elreS
en dix c1aU'es, réduifoient ces dix c1affrs
a
dcux gé–
nérales;
a
la c1a(le de la fubilance, ou de l'etre qui
exifle par IUI-meme , &
11
laclalle de
I'"ceidenl,
oude
I'etre qui eft dans un autre comme dans un fUJ er.
De la c1affe dc
I'accident,
ils en falCoient neut' autres ,
la quamiré, la relation,
la
qualité, I'aélion, la pa(fiop ,
le tems., le lieu, la liruation, & l'habitude.
'
ACCIDENT
, 1
en Medeeine ,
jignifie une révolution qul
occafionne une maladii, ou quelqu'autre chofe de nou–
veau qui donne de la force
¡¡
une maladie déJ3 eXI–
flante. La fuppreffion fubite des crachats dans la péri–
pneumonie efl un
accident
fftcheux. L es plus f.1meux:
praticiens en Medecine recoml.nandent d'avoir commu–
nément platÓt égard it la violence del
accidenI
qu'it la
caufe de la maladie; parce que leur durée pourroir tel–
lement augmenter la malaJie, qu'elJe devicndroit incu–
rable.
V oyez
SY~1PTOME .
(N)
ACCIDENT,
en Pejnettre.
On dil
de! (lce;denI dr
Itt~
miere,
lorfque les nuages imerpofés entre le Colell
&
la terre produifent fur la terre des
ombr.esqui I'obfcur–
ci!lent par efpacc; r etret que produir le foleil fur ces
efpaces qui en reftent éclairés, s'appelle
aceident de /tt–
miere.
Ces
,,~cidenI
produifent des effets
merv~i1leu.x
dans un tableau.
On appelle encore
aceident de Ittmiere,
les rayons
qui viennent par une porte, par une luéarne, ou d'un
flambeau, lorfque cependant jls ne fom pas la lumiere
priJ1cip~le
d' un
table~u.
(R )
,
ACCIDENT, fe di! aulJi
en fatlrOnnerie.
L es oifeaux
de proie fom fujets
¡¡
plu/ieurs
accidenI;
il ¡¡rrive quel–
quefois que les faucons fom .ble(lés en attaquílnt le milan
ou le héron: li la bleU'ure efl )égere) vous la guérirez
avec le remede CuivaD! ; menez dans un pOI vemi une
piOle de bon verjus; faites·y infufer pendanF douze
/Jeures pi¡nprenelJe & confoude de chacune une poignée,
avec deux onces d'aloes &
~mant
d'encens, une quan–
tité fuffifante d'origan, & un peu de rnaflic; l'infu/ion
étant faite, paffe1- le
~our
par un ¡¡nge avec expreffion,
&
garciez q : rernede pour
15:
befoin. On fe fen de cctte
col.ture pour étuver deucerpent la p1eU'ure qui fe
guéri~
par ce moyen aiCél)lem.
Si la bleífure efl conlidérable , il faU[ d'abord couper
la plume pour empecher qu'elle ne s'y attache ,' &' y mer–
¡re pne ¡eme
i!11bib~e
de bauml¡! ou d'huiJe 9<; plillc;.–
pertuls ,
Si
la
bleffure efl iplerne, ayant ité caufée par I'ef–
fon qu'a fait
I~
faucon en fondam fur fa proie,
iI
faut
prendre uu boyau de poule ou de pigcon, vuider
&
1~7
ver
~ien
ce boyau,
pui~
meme
ded~ns
de la momie ,
& falre avaler le rout
~
J'oifeau; il vomira fur le
charpp )e
fa~lg
qui fer'.l
caill~
9ans fon
~orps
1
& peII
d~ ~ernl
apres
iI
fera g,uéri,
,
.
~I
l¡l bleU'ure de I'olfeau eft conf:dérable : mais
e~té~teure
I
& que les nerfs foient ofrenfés, il faudra pre–
mlerement la bien étuver avec un linirpem f.ait avec du
vin blanc, daos lequel on
~ura
'fail infljfer des rofes
feches, de I'écorce de _grenade , un pen d'ablÍJlthe
&
d'alun; enfulte on
J'
~ppljquj;!ra d~
la cérébemhine.
?-
<;:IDENTEL,
~dj .
f"
Phy.fir¡1te ,
le
pie d'un etfet
Sjm arr.lve, ou d'une caufe qui agit par accidem, pour
mnli dlre
I
fans elre ou du moins fans paro¡uc fuj ene
¡\
des lois, ni
a
des rerours reglés. En ce fens
ncciden–
tel
~fl
oppofé
¡¡
?onftant
&
pri,,~tr'
(ll.
Ainfi la
fitu~tiott
du ¡oleil
a
I'~gard
de la terre,
cf
la caufe conflante
&
pril~cipale
du chand de I'été, & du froid de I'py, er:
malS les venes,
le~ plui~s
&r.
en font les caufes
ae–
eid~ntelleI
, qui
itlterQn~
&.
¡nodifienr '[ouvem I'aéliol!'
de la cauCe principalc .
. p oinF",-tridentel,
en
perf~eélive,
efl un
~oin.1
de la
Iigoe honfonta le ou fe renCOntrCllt les proJeéllOns de
deux
l ign~s
qui fom paralleJes I'une
a
I'autre
I
dans I'ob-
, Jet qu'oo "eut mett\'e en perfpeél ive,
&
qui ne fone pas
perpcndi~ulaires
¡lu tableau . On appelle ce r oiD!
acci~
del!'