/
50
A C A
• A C A N E S,
r.
m . pI.
JI
Y a le grand
&
le pe–
lit
Acan•.
Ces deux villes [om fifuées [ur la cÓte d'or
Aje Guinée.
L ong.
17·
4<;>.
lat.
8. 30.
A C A N G
[S,
r.
m. pI. c'efl-a-dire
g áter/rJ ,
a'IJm –
IHrierJ
cherchallt forrune; nom q¡te le Turcs donnen.t
i\
[e"rs huflard , qui ainfi que [es nÓtres [om des trou–
pes
leger.es, plus propres aux efcarmouches
&
aux coups
de main, qU'-3 combarcre de pié ferme aans une aaion.
On les employa a aller en détachemellt a la oIécouver–
te,
harceler les ennemis, attaquer [es convois ,
&
fain,
le dégh dans la campagne.
(G)
A C A N T HA,
r.
Quelques Anatomiflcs nomment
Ilinfl les apophy[es épineufes des vertebres du dos, qui
formen¡ ce qu'on appelle
I'/pine
d" dOJ :
ce 110m efl
Grec,
&
fignifie
'pine . Voyez
VERTEBRE
&
Ep¡–
"NE·
(L)
• ACANTHABOLE, f. m. inflrumen¡
deChi–
,urgie
dom on trouve la deCcriptiol1 dans Panl Eginet–
te,
&
la figure dans' Scultet. Il relfemble" des pincenes
aom les extrémités Com taillées en
dell~s
qui s'embot–
tem les unes dans les aurres ,
&
qui I"ili!fent les corps
avec force . On s'en Cervolt pour enlever les eCquilles
des os cariés, les épines, les tentes , en un mot tous les
corps étral1gers qui Ce trouvolent profondément engagés
dan,
les
plaies,
&
pour arracher les poíls incommo–
des des paupieres , des narlnes ,
&
des fourcils.
• ACANTHACE'E, adj . f. On dit d'une plan–
te qu'elle
en
acanthacl. ,
lorlq'ellé tienr de la narure
¡ju chardon ,
&
qu'elle efl armée de pointes .
A C A N T HE,
,r.
f.
herbe
il
fleur d'une feule feui/–
Je
irréguliere, terminée ep bas par un anneau. La partie
antérieuee de la tleur de l '
acanthe
efl parragée en trois
pieces; la parrie poflérieure efl en forme d'anl1cau. La
plaee de la levre Cupérieure efl occupée· par quelques
i!"tamines qui Coutiennenr des Commets alfe. fem blables
a
une vergene. I1 fort du calice un pifiil qui efl fiché com–
me un clou dans la parrie poflérleure de la fleur; il de–
viem dans
l:l
Cuite un fruit qui a la fcrme d'un gland,
&.
qui efl enveloppé par le calice. Ce fruit ell parragé
par une c1oiCon m itoyenne en deux ceHules, dans cha–
cune defquelles
iI
fe trouve des femences qui fom orai–
Ilairemem de figure irréguliere. Tournefort,
Infl.
reí
herb. Voyez
PLANTE .
(1)
L es feuilles récenres de eefte herbe om donné dans
l'analyCe , du pnlegrne fans odeur ni gout, .rnais chargé
d'tll1 peu de Cel f.11é qui trouelo!t la folurion · de . atur–
ne; une liqueur tiram d'abord á· l'aeide, qui le devenoit
c1airemcnt enCuite,
&
qui éroit
rn~me
un peu alkaline;
une Iiquenr roumtre empyreumati!jue, legeremenr acidé¡ ,
!'Iais pleine d'un fel al kali urineux
~
&
de beadéoup de
r~1
volatil, de I'huile, foit tluide, Coir épáiffe.
L a malfe noire rellée dans la cormie calcinée au feu
"de réverbere, a donné des cendres ólatlehilrres, dollt
par la lixiviation on a tiré un Cel fixe puremem alkali.
D e cene analyfe, de la quantiré relative des choCes qu'on
t n a tir':es,
&
de la viCcolité de la plame, il s'enCuit
'lu'elle cOlllient beaucoup de fel ammoniac ,
&
un peu
d'huile Mlayée dans beaucoup de phlegme. On n'em–
p loye que fes feuilles , en lavemens , en fomemations ,
4
en cataplaíines.
,
AeANTHE, f. f.
eH
A rchiteél"re ,
ornerbént fembJable
a
deu\: plames de ce Dom , dom I.'une efl fauvage, l'.u–
tr~
cultivée: la premiere efl appellée en Grec
aeantha , '
qui lignifie
/p in.;
&
e'éll
elle que la plllpart des Scul–
pteues goriques om imitée dans leurs ornemens; .la fe"
conde efl ar pellée en latin
branca ¡"fina,
2
caufe que
l'on prétend qu'elle re{femble au pié d'u o ours: les Seu l·
pteurs anciens
&
modernes om préféré celle-ci,
&
s'en
fom fervis parricn lieremem dans leurs chapiteaux. Vitru–
"Ve
&
plulieurs dc fes comrnentateurs pr':teüdent que
cene plante donna occalion a Callimachus , Sculpreur
Grec, de compoCer le chapiteau Corimhien; voic.i a-peu–
pres cúmme il rapporte le fai t : " U ne jeune fi He érant
" morte che. Ca oourrice,
&
cene femme voulam con-
" Cacrer aux manes de cerre jeune p2rfonne plulieurs bi-
" joux qu'clle ávoit aimés pendanr fa vie, les porta fur
h
fon rombCilu ;
&
atin qu'ils Ce conCervalfenr plus long-
" tems, elle couvrit cene corbeille d'une ruile: ce panier
" fe rrouvant pIncé par haCard Cur une racine d'
acanthe
" les printems fuiv,mt cette raeine pouiTa des branche;
" qui, trouvant de la rélillance par le poids de la cor-
o' beillc, Ce diviCerem en plulieurs rameaux, qui ayam
" atteint le fommet de la corbeille, furcm conrrainrs
" de fe recourber fur eux-mérnes par la faillie que for-
" moil la tuile CUF ce panier; ce qui donna iciée a Cal-
limachus, qui
apper~ut
ce jeu de la narure, de I'imi–
~,
ler dans les chapiteaul: de cet ordre,
&
de difl.ribuer les
ACA'
" fei.e feuilles comme on l'exécute encore :lUjourd'hui ;
.. la ruile lui ti t aum imaginer le tailloir" .
V o
n
CH A–
PITEAU
CORI ~THIEN ,
COLLICOLO, rIGETTE· ,
&c.
Villa ande qui nous a donné la deCcription du rem–
pie ele alomon, traite de faole cene hilloire,
&
prétend
que ce cbapiteau étoit exécuté a ce T emple. II efl vrai
qu'il nous le décrit comporé de fellilles de palmier; ce
qui donna lieu , dit-il exprellémenr ,
d~ns
la f<lite , :l com–
poCer les chapitearu: Corinrhiens de feuilles d'olivicr plu–
tÓt que d'
acanth•.
Sans entrer en diCcumon avec ces
deux autenrs , je crois ce que I'un
&
I'aurre en difen t,
c'efl-a-dire, que les chapiteaux Corimhicn peuvent fort
bieo avoir été employé dans leur origine a la décorauon
du T emple de JémCalem ; mai que Callimachus Scul–
pteur habile, peut erre aum celui
iI
qui nous avons 1'0-
b-Iigation de la perfeaioll de fa forme générale, de la
Cliffribution de fes ornemellS
&
de fon élégance. Ce qu'il
y a de cen ain, c'ell que depuis plulieue lieeles, ce cha–
piteau a pa.ffé pom un chef-d'reuvre dans fOIl genrc,
&
qu'il a preCque été impomble
il
touS nos ArchiteCtes mo–
dernes qui om voulu compoCer des chapiteaux d'une
nouvelle invention , de I'éga ler .
(P)
ACAPATHI,
r.
m.
V ovez
POIVRE.
*
A CAP U L C O f. m.· ville
&
pon de l'Amed–
que daos le M exique fur la mer du Sud.
L OfJg .
27
6 .
lat.
17.
L e commerce fe fait
d'/lcapulco
au Pérou, aux
11<;5
Phi lippines ,
&
CUt les cÓres les plus proches du Mexl·
que, Les marchands
d'/lcaptllco
cl, voyem leurs mar–
chandiCes
¡¡
R éalajo,
it la
Trinité .
i
V2tUlco,
6:
),lut:e
petits havres, pour en tirer des vivres
&
des ratralchlf–
Cemens. Il leur viem cependam du cÓré de la l crre ,
des fromages , du chocolat, de la faripe, des chai" fa–
I¿es,
&
des befl iaux. II va rouS les ans d'
/lcap" lco
iI
Lima un vaifleau , ce· qui ne fuffi t pa, pour IUl donncr
la réputation de commerce qu'a cene ville; elle ne lui
viehr cependam que de deux
~e.uls.
vailfea?x
,al'P~l lés
hUllr–
'lite!,
qu'elle envoye aux Phlltppll1es
&
a
I
Orrenr . Leur
-charge au dépan
d'Acap"lco
efl compofée, pal"t1c de
marellandifes d'Europe, qui vienneot nu M exique par la
Vera-crux,
&
parrie de marchandifes de la 110uvdlc El}.
~itgqe .
Ira
cargaifon au rerour
el~
compolée. de toUt ce
<qUé
fa Chine, les Indes
&
l'Ortent produ
I(cm
de
pl~s
pFécie\Jx , perles
¡
pierreries ,
&
or en poudre. Les habr–
tans d'
/lcap'''co
fom auffi quelque négoce d'ocangc. , de
'Ufiíons,
&
d'au res fmits que leur fol ne porre pas. .
I
A-e
A R A
0*
A C A R Al, ¡'llace de ('.i\m énque
-rnei-iaional e dan
s
le Pataguai , bilrie par les' ] é!Ultd en ·
,i-6i<j..
L ong.
26.
fí .
lat. mertd. 26.
L es Al1glois , les H oJlandois , le D anois, Com éta–
bl is
a
/lcara ,
ce gui les rchd mattres de la traite de,
Ne~
gres
&
de I'or. Celle de I'or y éwit ladis confidélaDle ;
'¡:elle des N egres y. éroir encore bonne; les marchands
M aúres du petit
A cara
fOnt emendus: ils acnetent
en gros,
&
dét/tillent enfuite . L a traite de L ampy
&
·de Juda ell cOl1fidécable pour I'achat des Negre,. E n
1 706.
&
17°7.
les vaifreaux de
l'
Affienre eo curent plUS
-de deux centS cinquante pour lix fufils , cinq
piec~s
de
perpétuanes, un barril de poudre de cent livres , li x gie–
ces' d'l·ndiel1ne,
&
cinq de tapCels ; ce qui ,
val~ur
d'
b.'u–
tope, n'e faifoir
p~s
ql1arante-clllq
i
cinq~.al1te
Itvres poue
-chaéfue' N egre. L es N egres
il
J
uda érolellt plus chcrs.
00
voit par une comparaiCon des marchatldifes avcc u–
ne certaine quantité de N egres obtenue en échal1ge ,
qu'on porroir la des fuGls , des pieces de perpér,ual1cs •
oe tapCels , des bamns de cuivre, de, bougie., de cha–
peaux , du cryflal de roche, de I'eau-de-vie, du tcr, de
la poudre, des couteanx , des pierres-:\-fuhl, du (auac ,
&
que le N egre revenoit a quatre-vingts-huit OU 'lua–
rre-vingrs-dix livres, valeur réelle de cerre marchan–
dife ,
.. A C A R I C A B A, f. plante du Brelil dont les ra–
cines aromatiques peuvent I!tre comptées enrre
le,
meil–
leurs apéritifs. On s'en Cen dans le obltructiolils de la
rate
&
des reins. L es Medecins tegardent le luc de les
feu illes comme un antidote
&
colnme un vomitif. Cet
arride de
l'tnaricoba
pourroit bien avoir deux défauts;
celui d'en dire trop des propriétés de la plante,
&
de
n'en pa dire a.lfe'L de Ces caraaeres.
*
A C A
R,
N A N ,
r.
""':f'''' ,
poiffon de mer dont
il efl parlé dans A tl¡enée , Kondelet,
&
Aldrovande,
On pr':tend qu'il efl diurétique, de facile digetlion ,
&
rrés-nourriffanr, Mais il y a mille poiflons donr on en
pcur dire auranr,
&
qui
peut-~tre
ne Com pas mentiou–
nés dans Athenée,
&
ne s'appellent p:lIi
acarnan.
C'en
peut-etre le meme
qu'ocarne. I/oy<z ce moto
ACARNAR ,
f.
nom d'une é¡piJe .
Voyez
ACRAR-
NAR.
(O)
ACAR-