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ACA

A

C A

R

N E,

f.

m.

&I'~'

poiaon de mer [embla–

blc au pagre

&

au pagel , avec leequels on le vend

a

Rome fous le nom de

phrafolino ,

que l'on donne

a

ces

trois elpeces de poilfon. L

",,,rne

efl blanc,

f~s

écait–

les foO[ argentées , le delfus de fa tere efl arqué en de–

fcclldant jufqu' 3 la bouche, qui efl perire . Ses dems

Com menues, fes

y~UI

grands

&

de couleur d'or ; l'ef–

pace qui fe rrouve enrre les deux yeux efl applati, les

nageoires font blallches; il

Y

a

a

la racine des premie–

res une mal que melée de rouge

&

de noir. La queue efl

rouge;

011

voit fur

l~

corps un trait qui va en ligne

droire depuis les oüics jufqu'a la queue . On

p~che

ce

poillon en éré

&

en hyver; fa chair a un goilt dou! ,

.quoiqu'un peu af!ringent

a

la langue; elle ef! nourrif–

lante,

&

fe di&ere taci lement . Les parties intériellres de

I'",ar".

font a-pen-pros fembl2blcs

a

celles du pagre

&

dll pagel.

R01Jdelct, Aldrovande . Voyez.

PAGRf:

&

PA–

GEL.

Voyéz au/Ji

POIS~O~.

(l)

*

A G A R N A N 1E,

f.

f. province de I'Epire qui

avoit

a

I'orient I'JErolie,

a

l'occident le golfe d'Am–

brade,

&

au midi

la

mer lonienne . C'ef! 3ujourd'hui

DeCpotar, ou la perite Grece, ou la Carnie.

• ACARNAN IE,

f.

f. ville de Sicile Otl jupiter avoit un

temple renommé.

• A C A RO,

f.

contrée

&

village du royaume d' A–

cambou, fur la cÓte de Guinée en Afrique.

L ong. 18.

lato

40·

• AC ATALECTIQUE, adj. pris fubfl .

danI

14 .

Poéth¡UeI del A".ciem,

fignitie des vers complets,

qnl ont tous leurs plés, leurs fyllabes,

&

aufquels il ne

manque rien

a

la fin.

Voyez

PIE'

&

VERS.

Ce mor efl compofé du Grec

""~.:

&

de

,~"o

finir,

etj[er,

d'ou

fe forme

1It4-:"~)'IUt'Tllto-(,

qui

rrgnific,

man–

'lIJant de

'{I"I'{,te

chofe

a

la

fin

OU

ineomplet,

&

d'

<i

pri–

vatif, qui précédant

u~~".~,..,

lui donne une fignifica-–

tion tOure oppoCée; conCéquemment on appelloit

catale–

Eli,!",

rout vers qui manquoit d'une fyllabe

i

la tin,

&

donr la merure n'éroir pas complete.

Horace fournit un exemplc de I'un

&

de l'autre dans

ces dcux vers de la quatrieme ode de ron premier lívre :

lillJi fcaudez.

S.lvitltr l,aeriI hylem!gra/tá vieelveriI/&falvolJi,

'l'rahl",t

I

'{,le

Ji.

I

cal ma

I

ehin..

I

cari

I

naI. •

dans le premier defquels les piés font complets, au líeu

que dans le fecond

i1

manque une fyllabe pour

fair~

un

vers iambique de fix piés

(G)

!I:

e

A! E L E PSI E,

r.

f.

ter.me

qui r,gnitie l'impor–

libl!tré qu II

y

a qu'une chofe fOlt con<;'Üe ou comprife.

V0

:t.eJ

.

CONCEPTlON.

Ce mot efl formé d' .. privatif,

&

...

~,á.l'fl~,~

, .

de–

eouvrir , (aifir,

lequel ef! compofé lui-méme de _ ..

&

....ufJ.'M ,

prendre, Voyez

CATALEPSJl! .

AcatelfP/i.

efl fynonyme

a

incljmpréhenjibilité. Voy.

COMPREHENSION.

L es Pytrhoniens ou Sceptiques tenoient pour l'

aca–

talepjie

abfolue: routes les fciences ou les connoilfances

hGmaincs n','IlIoient '. felon eux, tout au plus qu'a l'ap–

¡mence

&

a la vrallfemblance. lls déelamoient beau–

coup

.co~rre

les fens,

&

les regardoient comme la faur–

ce pnnclpale de nos erreurs

&

de notre féduaion.

Vo–

Jez

SCEPTIQUE,

PYRRHONIE~,

ACADÉMIQUE, SENS,

ERREUR , PROBABILITE', DOUTE, SUSPENSJON.

&c.

(X)

• Arcéfilas fut le premier défenfeur de l'

aGtltal.pjie .

Voici commeur

il

en raifonnoit. On ne peut rien fa–

l'oir, difoit-il, pas m"me ce que Socrate croyoit ne pas

ignorer, qu'on ne rair rien.

Cene impoffibiliré vienr,

&

de la nature des chofes,

&

de la nature de nos facultés, mais plus encore de la

uature de nos facultés , que des chofes .

11 ne fam done ni nier, ni alfurer quoi que ce foit;

car

il

efl indigne du philofoplTe d'approuver ou une cho–

fe fuulfc., ou une chole incerraine,

&

de prononcer a–

vant que d',stre inflruit .

Mais tout ayant a-peu-pres les mcmes degres de pro–

habilité, un philorophe pour

&

.contre peut donc fe dé–

clarer eontre celui qui nie ou qui nfli'ire quoi que ce

foir; sur, ou de trouver entin la "ériré ql1'il cherche,

ou de llouvelles raifons de croire qu'elle n'efl pas faite

p~)Ur

nous .¡¡:::'efl ainfi qu' Arcéfilas la chercha toute fa

v,e, perpétucllement aux prifes avec tous les philofophes

de fnn rcms.

Mais fi ni les feos ni la raifon ne fonl pas des garans

alfez sOrs pour erre écoutés dans les éeoles de Philofo–

phie, aJo

\l.toit.iI

, lis fuffifent au moius dans la conduire

T ume l .

ACA

SI

de la vie,

en

1'00

ne rifqoe rien

i

fuivr~

des probabilité's,

puifqu'on efl avec des gens qui n'onr pas de meilleurs

moyens de fe dérerminer .

A C A RI A TI ON,

e

f.

voyez

ACCARrATloN

(H]

• ACAZER,v. aa.

donner cnfiefou

ti

rente:

de

la vient

acazemmt. Vo)'ez

FIEF, RENTE.

1\.

C CAP A R E M E N T,

f.

m. c'ell un achat de

marchandifes défendues par les ordonnances .

On le prend auffi pour une efpece de monopole con–

¡¡f!ante

a

faire

des

levées confidérabl"s de marchandifes,

pour s'en approprier la venre a foi fcul,

a

l'effet de les

vendre

a

¡¡ ham I'rix qu'on voudra.

A C CAP A R E R par conféquent fignifie

acheter de;

marchandifeI dlfendlte!, oufaire del levéeI del marchan–

dife! permifeI,

qui les rendent rares.

(H)

On dit

accaparer

des blés, des laine; , des cires,

des

Cuifs,

&c.

En bonne police cene manreuvre efl défen–

due fous peine de contiCcation des marchandifes

aera/a–

rée!,

d'amende pécuniaire ,

&

meme de punirion corpo–

relle en cas de récidive .

Quelques-uns confondent le terme d'

accaparer

avec

celui

d"mharrer :

m~is

ils font différens,

&

n' oJ:t rien

de commun que les mcmes défen[es

&

les memes peines _

Voyez

ENHARRER.

(G)

ACCARIATION,

f.

f.termed. Palah,

ufité

dans quelques provinces de France, fur-tout dans les

méridionales les plus vojfines d'Efpagne. II efl fynony–

me a

confrontation. Voyez

CONFRONTATION.

On dit auffi dans le_meme fens

accarement

OU

acare–

ment. Accarcr

les rémoi!lS, c'ef! les confronter.

(H)

• A

ce

AR O N,

f.

m. ville de la Palef!ine, celui

des cinq gouvernemens des Philiflins ou I'arche fut gar–

dée apres avolr éré prife. Beel1.ébUth étoit le dieu

d'Ae–

caron.

ACCASTELLAGE, c'efl le chateau fur I'a–

vant

&

fur I'arriere d'un vai!feau. Pour ,'en former u–

ne idée exaae, on n'aura qu'¡¡ confulter

la

Planche pr.·

miere d.e la M arine

&

les explications qui y feront

Jointes .

Le Roi par une ordonnance de

I'anné~

167;.

défend

aux officiers de fes vaifleallx de faire 'aucun changement

am

aecaftellageI

&

allX

fotltn

par des [éparations nou–

velles,

a

peine de ca!fation.

On fair un

accaftcl/age

a

l'avant

&

I'arriere des vaif–

feaux, en les élevant

&

bordant au-delfus de la lilfe de

vibord,

&

cet exhaulfement commence aux herpes de

l'embelle. On met pour cer effet deux, trois ou quatre

herpes derriere le mh,

a

proportion de la hameur qu'on

veut donner a l'

accaftel/ag.:

on le borde enfuire de plan.

ches qu'on nomme

'{/in,

ou

<f'{tlain,

ou

'{uein,

auxquel–

les

on donne I'épailfeur convenable.

Ces bordages qu'on appelle

I'chltain,

doivent etre te–

nus plus larges

a

l'arriere, Otl ils joignent les montans

du revers, qu'en-dedans on vers le milieu du vaiffeau ,

afin que

j'

acea.!I.lIage

aille toujours en s'élevant ; car

s'i1 paroilfoit bai!fer, ou erre de niveau, il formeroit un

coup d'reil defagréable. Lorfque ces bordages foot cou–

fus

&

élevés aurant qu'

iI

fuut, on lailfe une ouverture

au-delfus, relle qu' on juge a propos ,

&

I'on copd en–

fuire les demieres planches de l' efquain. A chaque her–

pe,

011

éleve l'

accaftel/age

d'ull pié , Oll a-peu-pres , fe–

Ion la grandeur du vaiíTeau: mais

3

I'arriere , on met les

herpes entre les dernieres phnches de l'eCquin, pour que

la dunctte foir plus faine: on laitre auffi fort Couvent du

jour ou un vuide entre les plus hames planches

&

celles

'lui COIlt au-de!fous.

.

A C C A S TE L L E', adj. Un vailfeau

acetlftelll

el1

celui qui a un chileau fur fon avant

&

fur fon arriere _

Voyez

ACCASTELLAGE

&

CHATEAU .

(2)

A C C E'D E R

ti

un contrat

ou

,m traité,

c'ef! join- _

dre fon confenremenr a un contrat ou traité déja con–

elu

&

arreté entre deux autres perfonnes

011

un plus

grand nombre.

En ce fens on dit : les Erats

Générau~

ont

aceldé

au

traité d'Hanovre; la Czarine a

aecldé

au rraité de Vien–

ne .

170J.ez

TRAITE' .

(H)

ACCELERA TE U R,

f.

m. pris adj.

O"

le

BU LB O C A V E R N E U

X ,

terme d'Anatomie,

efl

, un mufele de la verge qui fert

a

accélérer l'ecoulement

de I'urine

&

de la femence .

n

efl nommé plus particuliecement

acc!lIrateur de

turine

en latin

acce/crator urin,e.

Quelques-uns en fout

deux mufcles, qu'i1s nomment

mufeleI ace/llrateMI.

. II vient par une origine tendineufe de la panie fupé–

rieure

&

amérieure de I'urethre : mais devellant bielllÓt

chamu, il palfe fous . I'os pubis

&

embraffe la bulbe

de l'urethre. Les deuI cÓtés de' ce murcle fe joignent

p~

pu