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ACA

plr qU21qu'ouvrage cvnli.dérablc, ou quelquc dt5couverte

impartaote ou quclque caurs éclmam.

6~.

Chaque Académicien pCllliallllaire

e(l:

obligé de

déclarer 3U commcllcemenr dc I'anuéc I'ouvrage auquel

il compte travailler Indépendammellt de cc travail, les

Acndémiciens pellliolluaires

&

a!rociés fom obligés d'ap–

poner

:l

tour ¿e rÓle quelques ooCerv3tio!1s ou mémoi–

rel'. Les allemblécs

fe

tiennClle le Mercredi

&

le Sa–

medi de ahaque Cell1nine,

&

en c. s. de

f~tc,

I'alfdmblée

~

fe tient le jour précédent.

7".

fl

Y

a

deux de ces alfemblées qui COllt publiques

par no; .r.woir., la premiere apres la S. Martin,

&

la fe–

conde, apres la quill'Laiue de Pilques.

8°.

L'

IJca~Umie

vaque peodam la quinzaine de Paques,

la

Cemaine de la PentecÓre,

&

depuis Noel jufqu' aux

R o;s,

&

outre cela depuis la Nativité jtúqu'

1

la S.

Martin.

En 1716.

M.

le Duc d'Orléal1S, Régent du Royau–

me, jugea :. )lrop')s de faire '1uelques

ch~ogemens

ii

ce

réglement, Cou .I'autorité du Roi. La claDe des Eleves

litt fuppritnée. Elle parut a"oir des inconvéoiens, cn ce

qu'ellc mettoit cntrC les Acndémicicos trop d'inégalité ,

&

qu'elle poul'oit par-la occartonller ctUr'eux, comme

l'cxpéricnce I'avoi prouvé, quelqucs ter nes d'aigreur ou

qe

m~pris.

Ce nom Ceul rebutoir les pcrConnes d'un cer–

tain

m~rile,

&

leur fermoit

I'entr~e

de l'

¡[cad.tfnie. "

,. Cepe!ldanr le nom d'

Eleve,

dit M. de Fontcl1elle,

" Eloge de lW. AmontonI ,

Il'cmporte parmi nous aucu·

" ne ditTcrence de mérite ; il fi"nitie Ceulemcnt moins

" d"ll1cienneté

&

une eCpece de Ptlrvil'ance ". D'ailleurs

quclques Académici\'ns étoient morts

a

foixante

&

dix

ans avcc le titre

d'Elc'lIeI,

ce qui paroi{ft,it mal fonnant .

On Cupprima dOFlc la c\alfe des Eleves, :\

la

place de

laquclle 011 créa douze

Adjoil1tI

,

~

011 leur a.ccorda

nfnli qu'au¡ A.(Iociés, voix déliberatlve en matler.e de

Sdellce. On ti xa

a

dOU'l.e le nombre des H OlloralCes .

O" créa aum une claGe d'ADociés libres, au nombre

de

(j¡.:.

Ces Alrociés ne font

att~chés

ii

auéun gcnre de

fcience, ni obl1gés-

a

aucun travájl ;

&

il

fue décidé que

les Réguliers ne pourroiem

ii

l'avenir entrer que dans cet-

tc clalfe.

, L'

4cadlmie

achaque année un Prértdent

&

un Vice–

l'n8(iQcnt, un

Di~éacur

&

un Sous-Direéteur nouunés

par le Roi. Les deuli' premiers Cont mUjour pris parmi

les IrIonoraires,

&

les deux autres parmi les Pen(¡onnai–

res. Les feuls PeQuonuair€S qnt dcs

jetton~pour

!eur droit

de préCence aux alfemblées . ADcuD Academicien ne peut

prend~e

ce titre aD fromiC'pice d'un livre,

(i

1'0uvrage

qu'iI publie n'eIl appwuvé par l'

Acadlmie.

Depuis

o

renouvellement e 1699,

l'Acad/mie

a été

fort exa8e a publier chaque al1l1ée

un

volul11c contenant

les travaux de fes membres ou les mémoircs qu'ils ont

compofés

&

líis

a

l'Ác4dlmie

duraD[ cett", année. A la

tl!te de ce volume ea I'Hiaoire de l'

doadl!mie,

ou I'ex–

t~aie

(les Mémoires

&

en géné, al de tout cc qui a. été

1\1

&

dit dans

l'

Académie;

&

a

la fin de I'Hifloire fot1t

les éloges des Académiciens morls .durant I'année.

'~a

place deSecrétairt: a été

rempli~

par M. de Fon–

teqelle depuis 1699. )ufqu'en 1HO. M. de Mairan lui

a fuccédé pendal\t les auoées .174 1

174~.

I74;;.

&

elle

cill1 préfent oco\lpéé par M. de Fouchy.

Fou M.

R:

uillé

de

Meslay, CanCeiller au

P~rle­

me"t de Pa!is, afondé deux prix,

l'

un

de

,soo.

livres,

l'

aurte

de

2QOO. Iines, que l'

Acadlmie

di–

firibue alternativemenr touS les aas. Les

f~Jcts

du Ere–

mice

pri~

doivem

r~gilr-der

l'Aftronomie phyf1que. J!,es

íujefs

au

Cecol1d

prix. doivem regarder la Navigation

&

le Oommerce .

'A~fullrtJi.

a pour devifé,

Fn'llcnip

&o

perficit .

Les afiemblées qui fe ten ieOl autrefois dans )a Biblio

t

l

:CJ.ue

dll Roj, Ce tienuent depuis Í'Ó99' dans une treS–

b

110

Salle du vieux L ouvfe.

Efldjl3. le R oi eonfirmapas des Lettres Patentes I'é–

tablj.!fetncnt de denx

Aaadémieó des ScienceI

&

des B ..

I–

leI~7:.~jtr ~.

Outie

c~s

W.cadlmie

de la Capita e

iI

y en a dans

les Provinoes une

~rande

quantité d' autres ;

a

TOllioufe,

l'

4ca41mic

de, Je

IX

FI0fa\ix , compoCée de guarante

perCi

nn~

,

la plus nctelll1.e da- Roy,aume,

&

~Itre

cela

uae

AaarUmie des

Sciel'ces

&-

des Belles-L ettres

;:i

Mont–

pellior, la SO.oiélé: Roya!e des Sciences, qui depllis 1706.

ne fat! qU'Ultméme corps avec )'

Acadlnli.

de. Sciences

de

P.:Jri,;

f>ordeaux,

a

Soilfons,

¡,

MarCeille,

Lyon,

ii

Pau,

11

Montauban, a Angers, :\ Amiens,

¡,

Villefran–

che,

&c.

Le nombre de ces

AcadlmitJ

augmente de

jaue en jour ;

fans examlner iai s'i1 d1 ¡nmire de mul–

óplier

fi

for¡ ae pareils étabU1I'emells, on ne peu¡

~\l

mQins

(-

ACA

47

diCconvell!r qu'lIs ne contribuent en partie

ii

répandre

&

a

confer"er le g:o(it des L emes

&.

de l'ENde. Dans les vil–

les memcs ou il n'y a póinr d'

Acai/mies,

il Ce forme dcs

Sociétés litt¿raires qui Ollt

i

l'eu pres les mémes excr–

ciees.

Pafrons maintcnant aux principales

Acad/mies

étrnn–

geres.

Outie la Sociét': Royale de Londres dont nous a"cns

dtJl dit que nous parlerions ailleurs, ulle des

Acad/mieI

les plus célebres aUJóurd'hui ·ea celle de Berlin appelléc

l'/lcad¿mi. Roya/e de" ScienceI

&

deJ Belles-Lett:rcs de

PruJf'c.

¡<rederic

1.

Roi de Prulle I'¿tablit en 1700 ,

&

en tic M. Leibmtz Prér.dcnt.

L~

plusgrands l10ms

illuarerent

(1

liae des le cornmencemeat.

Elle

donna en

1710. un premier volume fous le titre de

Mifcellanea

Buo/inenJIa

;

&

quoique

le

Cucéelfeur de Frederic

1.

protégeat peu les Letlres, e!le ne lailfa pas de publier de

nouveaux volumesen

1 7~3·

1727· 173+ 1737·

&

1740.

Entin Frederí¡:

11.

aujourd'nui Roi de Prune, mot,ta lur

le Tróne. Ce Princc, I'admiration de toute l' Europe

par Ces. qualités guerriercs

&

pa~ifiques,

par fon goílt

pour les Scicnces, par CQn efpnt

&

par fes taleos ,

JU–

-gea

ii

propo de

~egonllcr

11

celte

Acadlm,.

une nouvel–

le vigueur.

JI Y

appella des Etrallgers tres-diftillgués,

encouragea Ics meilleurs

Sujc~s

par des récompenfes,

&

en 1743. parut

un

nouveau volume des

Mifcel/anea Be–

ro/inenfia,

ou l'on

~'apper90it

bien des nouvelles forees

que

I'Ácad¿mie

avoit déja priCes. Cc Prince ne jugea pa!i

a

propos de s'cn tenir lit.

Il

crut que

l'Acadlmie Ro–

yale des ScienctJ

de Prulfe qui a"pir été

jufqu'alor~

pref–

que toujours p.rélidée par un Miniare ou Grand Sei–

gneur, le fcroito encore miellX par un homme de Lettres;

il tit

a

I'/icad/mi. des Sci"uu

efe Paris l' honnellr de

choir.r parll1i

Ccs

Membres le Prélideot qu' il vouloit

donner

a

la tiennc. Ce fm M. de lVlaupertuis

li

avanta"

,geuCement connu dan

s

toute l'Europe, que les graces du

Roi de Prulfe eupagerent

a

aller s'établir

ii

Berlin. Le

Rol dotlna en meme tems un nouveau Reglemcnt

a

l'

A.

cadémie,

&

voulut bien prendre le titre de

Protcéleur.

Celte

Acadlmie

a pub!ié depuis 1743 . - trois volumes

tTan~ois

dan

s

le meme goll.t

a

peu pres que I'Hif1oirc de

l'Acad/mie des $cienceI

de Paris; avec cette dirlércnce ,

que daos le Cecond de ces volumes, les extra¡ts des Mé–

moires font fupprimés,

&

le

Coront

apRareinment dans

tous ceux qui Cuivront. Ces volumes feront CUlviso chaque

al1l1ée d'un autre. Elle a deux alfemblées publiques; I'u–

ne en Jan v.ier le Jour de la nailfa'lce du Roi aujourd'hui

regnam; ¡'autre a la fiN de Mai, le jour de I'aveoemeut

du Roi au Thróne. Dans cette derniere aLTemb,ée on

diílribl1e un

pri~

conliílant en uoe mé;laille d'or de la va_o

leur de

jO

ducats,

c'ea

a-dice, un peu plus de

joo.

li–

vres. Le

Cuje~

de ce

pri~

eíl Cl1ceeílivemem de Phyíique,

de Mathématique, de Métaphyliql1e,

&

d'Eruditioll . Car

cette

Ilca¡/Imie

a cela de particulier, qu'el'le embralfe

ju(~

qu''¡' Ia, Métaphyrtque, la Lngique

IX

la

M

rale , qui ne

fon~

I'obiet

1:1'

aucune autre

Jlcadlfmie.

E lle

a

une clalfe

paniculierc occnpée de "es marieres ,

&

qu'ou appelle la

c1alfe

di!

Ph;¡ofophie {plcdativ•.

ACAJ)Ú ltE fM Pt!R 1ALE

de Pet"rIbourg.

L e Czar

Pierre

l.

dit le Grand, par qui la Ruffie

a

enfin (ecoi.i,é

le joug de la barbarie qui

y

regnoit depuis tam de ('e–

cles, .yant fait un voyage en France en

'I717.

&

a'yant

reCvnnl1 par lui-Ip€me I'utilité des

Acadl",ies ,

rélolut

d'en établir une daos fa Capitale.

I1

avoir dé)i pris tou–

tes les llleFures nécelfaires pour cela:

10rC~ue

la mort

I'enleva au commencemeot de I72j'. La zarine C

a-

therioe q\li lui fuccéda, pleinement inaruite de fes vueS',

travailla Cm le meme phn,

&

forma en peu de tems uno

des plus célebres

ÁcadlmieJ

de l'Europe, compofée de tom

ce qu'il

y

avoit alols de plus illuare parmi les étrangers,

dont quelqnes-ul¡s meme vincent s'écablir

~

Petersbourg.

Cene

Acadlmi.

qni embralfe les SClences

&

les Belles–

Lemes ipul;>liédéJl

dix

yolumes de Mémoires depuis 1

n

6 .

Ces Mémoircs Cont o:!cries en latin,

&

fom Curtou!

tres-r~commandables par la pa(l(ie Marhématique qui contient un

grand Il<:lmbre d'excellomes pieces. La pi úpart des E"

trangers qui compoColenr eette

Á¡;d'd/mie

éraut morts ou

s'étallt retirés, elle Ce trou"oit au commencement

<!J¡

regne "de la C1.urine EIiCabeth dans une eCpece de lan–

gueur, lorfque M le Comte Rafomowski en fut nom–

me Prér.dcnt, heu cnfcment pOUl' elle. II lui a falt don–

ner un nouvC3U re¡:lemcnt,

&

parolt

n'a~oir

ríon négligé

pour la rétahlfr dans fon ancicnnc fplendcur. L'

/1<1,–

dlr"i.

de Pctersbourg aceite deviCe modelle.

Fa"la–

tira .

II Y a

!t

Bologne une

¡[cad'mie

qu'on appelle

1'111-

fli tut. ¡,roJez

I NSTITUT.

!lA-

\