ABS
II femble
qu'ahft" "it
marque une inattention habituelle,
&:
dijlrait
eo marque une palfagere
a
l'occalion de
quelque oojet ex:érieur .
O:: dir d'une penfée qu'elle efr
abflrailt,
quaod elle
efr' rrop recherchée ,
&:
qu'elle demande trop d'arteorion
pour etre entendue.
0[1
dit au m des rnifonnemens
d6-
flraitJ,
rrop Cubdls. · Les fciences
abftrait<I,
ce Cont
celles qui oUt pour obJet
d~s
':rres
abftraits;
rels fom
la Métaphylique
&
les Mathém:1tiques.
(F)
• ASSTRAITS
tn
L ogi11".
Les rermes
abft,·aits,
ce
fonr ceux qui ne marquent
aUCUIl
obJet qui exiUe hors
de notre imagination. Ainfi
b,alltl,
/aid",r,
fon¡ des
termes
ab(fraits.
!l
Y
a des objets qui nous plaifenr, .
&:
que nous trouvons beaux; il
Y
en a d'autres ao con–
traire qui nous affeaent d'une maniere deCagréable,
&
que nous appellons
I"ids.
Mais il n'y a hors de nous
aueun
~r[e
qui foit la laideur ou la beauté.
Voyez
As–
STRACTtOh: .
AnsTR.~IT,
ell aum un mot en ufage dans
les
Ma–
thématiques: en ce fens l'on dit que les nombres
.b–
ftraits
ronr des alfcmblases d'unités confidérées en el–
les-mémes,
&
qui ne tout poim appliqués
a
fignitier
des colleaions de chofes particulieres
&
déterminées.
Par excmple,
~
eU un nombre
abftrait,
tnnt qu'il n'elt.
pas appliqué
a
q~elque
chofe: mais fi on dit
3
pils
par
cxemple,
3
deviem un nombre concret.
Voye;:.
COt;–
CRET.
Voycz mljJi
NOMBRE .
Les Marhématiques
abftraites
ou
pures,
follt celles
qui traitent de la gmndeur ou de la quamité confidérée
abfolumcor
&
en général, (tns fe borner'
iI
aUCUDe ef–
pece de gr:üldeur particuliere.
VOY':/:
MATHúlATIQUES.
Telles fom la Géom¿trie
&
l'Arirhmérique.
Voye:/:
AR1THMÉTlQUE
&
.GÉO~{ÉTRJE.
En ce fens les Mathématiques
abftr..ites
font oppo–
tees aux Mathémariques
mixtes,
dans lefquelles on ap–
.plique aux o!>jers Cenfibles les pr?priétés fimples.
&
ab- \
ftraitn,
&
les rapports des quanmés dont on traite daos
les Mathémntiques
ahftrtút,,:
telles font l'Hydrofiati–
que, l'Optique, l'Aflronomie,
&e.
CE)
• A
B S U S: c'ell, dit-on, une herbe d'Egypte dont
l~
fleur efi blanche
&
rire fur le jaune pale, la hauteur
environ de
quatr~
doigts,
&
la feuille C<.mblable
iI
ceHe
du triolet.
II
ne paro!t pas
a
la deféription de cette
plante, qu'el1e foit fOtt connue des
N
aturalifres,
&
nous
n'en faifons mention qúe pour n'omettre que le moios
de chofes qu'il efl {'omble.
• 1I.BSYRTIDES, f. f.!les de la Dalmatiepu
de l' Ancienne Liburnie, fituées
a
l'entrée du ¡olfe de
Venife,
&
qn'on préreod ainii nommées
d'AbfY.rtt,
fre–
re
de Médée , qu'elle
y
!Ua,
&
dont elle lema les
membres fur la route pour rallelltir la pourfuite de fon
pere.
• ABUCCO,ol< ABOCCO,
01<
ABOCCHI,
í
m. poids dont on fe Cert d;llls le royaume de Pegu;
iI
équivaut
a
une livre
&
demie
&
quatre onces
&
de–
mie, poids leger de VeoiCe.
ABUKESB, (m.
monnoie;
c'efr lenom que les
Arabes donllenr au daller d'Hollande qui a cours che'l.
eux. Le lion qu'elle porte eU li mal repréCenté, qu'il
en faeíle de le prendre pour un chien,
&
e'eít ce qui
1'3
falt nommer par les Arabes
ab"kesb,
qui fignitie
ehien
dans leur langue.
Voyez
DALLER.
(G)
A B U S, f. m. fe dit de l'ufage irrégulier de quel–
che chofe; ou bien c'efi l'introduaioll d'une chofe con–
traire :\ l'intention que l'on avoit eue en l'admettanr.
Ce mot ell compofé des mots
ab,
de,
&
ufus,
ufage.
Les réformes
&
les vifites fom faites pour corriger
les
tlblu
qui Ce glilfent infenliblement daos
la
difciplme
ou daos les mceurs. Coonaorin le Granó, en introdui–
fam dans I'Eglife l'abondance des biens , y jetta les lon–
demens de ceue multitude
d'abus ,
fous leCquels ont
gé–
mi
les
fieeles fuivans. (1)
Abu. dt foi-m¿me
C'efi une expreffian dout fe fer–
rome
l.
(1)
Dans les primiers fieeles
fOUI¡
les Empefeura pa}'cns les
Eglift:
pocre.
doit des imrneoble.s. cutre les contriburions volont:tirl!5
I
qui a·
voient
ité
ron
prémier
(ond. .mais
il
eUt
été
a
{ouhlircr.
qnc
les EVC:'1l1es eucrent (oujoun compré ces biens pour un
cmb:trrou.
COf11me
S.'\int ChryfoA:ome.
&.
eu(fcnt
bé
;l.uffi re(erveés que Sainr
AtlgnUin
a
en acquerir de nouveaux . L'
..Ab~¡
de
fliH''l
di(&. 3-
J.,
/"H;j1.
• ,
/"E! /. [N]
(1)
Cee
.Apptl
C,m11'11
d',,"",s
De
fut
introduie
en
France
que {ous
le
regne
de PhiUppe de V.llois .
Jl
J.
tol\joun dépll\
:lUX
Eccléliaftiques. (oit
a
Rome, {oie en Fr:lnce
&.
il a
éti
une (ouree de contefb.tions
en4
fft!
U:s
dCQ~
PuiR:lItCC5. Bertrand EVI!C¡uc d'
AUNO
&
('ierre Roger.
nommé
~
)'Archevéque dI! Sens. (ounoreot les
droiu
du Clcrgé .
L'CS
l';¡re'
s'y oppoferCDt
8c:
enrent
recoun
2QE"
Rors ,
l1ie
11. loua
ABU
4-1
vent quelques auteurs modernes, pour dénoter le crime
de
la
pollution volontaire.
Voyez
POLr.UTlON .
En grammaire , appliquer un mot abulivement, ou
dans un fens abulif, c'efl en faire une mauvaife appli–
carion, ou en pervertir le vrai fens.
Voyez
CATA-
CIl RESE.
(H)
.
An US , daos un fens plus particulier, fignifie toute
eontra"entlon,
commlCe par les Juges
&
fupérieurs ec–
c1éliafliques
en
matiere de Droit.
/( réfultc
princip~le111ellt
de I'entreprire de la jurifdi–
aion ccclé finUiql1e Cur la Ia"!"
'l.ue; de la contravemion
iI
la polIce génétale de l'Eglile ou du royaume, reglée
par les canolls, les ordúnnnnces, ou les
arr~rs.
La maniere de Ce pourvoir COntre les jl1gemens
&
autres aaes de fupériorité des ecdéliaCliques, meme de
la cour de Rome, ou I'on prétend qu'il y
a
abus,
ell
de recourir :\ l'autorité reculiere des Parlemens par appel,
qu'on nomme pour le dillmguer de
1
'appel fimple,
ap–
pel eomme d'ablu .
Le terme d'
ab,u
a 6té employé prefque dans tous le;
tems dans le lens du préfent artide: mais l'appel com–
me
d'abus
n'a pas été d'ufage dans tous les tems.
011
employa plufieurs moyens cantre les enrrepriCes des ec–
clélialtiques
&
de la cour de Rome avant de venir
:l
ce dernier remede.
D'abor<l on imagina d'appeller du Ctint Siége au faint
Siége apofroliql1e, comme tit le roi Philippe Augufie
lors de l'imerdir fulminé COlme fon royaume par Il1no–
ceut
III.
Dans la Cuite on appella au furBr concile, ou au pa–
pe mieux avifé,
ad
p~
melius eonfllltum ,
camme
tir Philippe-Ie-Bel
q~i
appella
ad <onci/ium de proxim.
congrcgandum,
&
ad futurum Verum
&
legitimllm
pontifice""
&
ad il/).". feu ad i/los ad 'luem vel
ad
'luos dt iltre fuerit pr'o>v:.eandum.
.
00
joignit enCuite aux appcTs au futur concilc les pro–
tefiations de
pour~uivre ~u
confeil du Roi, ou dans fOil
Parlemeot, la calfatlon des aaes prétendus abufifs,
pour raifon d'infraaion des canons
&
de la pragmati–
que-fanaion .
Voyez
PRAGMATIQUE-SANCTtON.
Cette dernierc voie acheminoit de bien prcs aux ap–
pelles comme
d'
abM
..
Enfin l'ap,pel comme
d'ahu!
commen~a
d'etre en u–
Cage fous Philippe de Valois,
&
'fut ioterjeHé folennel–
lement par Pierre de Cugnieres, Avocat général,
&
a
tot1jours 6té pratiqué depuis an grand avantage de la
jurifdiaion royale
&
des fujets du Roi. (2)
Le minifiere public eU la vérirable partie dans I'ap–
p'el comme d'
abus ;
de forte que les parties privées,
I'appel une fois imerjetté, ne peuvent plus tranfiger Cur
leurs intérets au préjudice de I'appel, li ce n'eCl de l'a–
vis
&
du conCentemcm du minifiere public, lequel peut
rejerter l'expédiem propor¿ s'il y reconnoít quelque
coL,.
lulir'l1 préjl1diciable au bien publ ic.
Les Parlcmens proooncem Cm l'áppcl
c~mme
d'abltI
par ces mots.
il ya,
ou
il
n'y a
abus.
Quelquefois les Parlemens cOllvertiLTcnt l'appel com–
me
d'ahus
en appc1 fimple; c'efi a·dire, renvoie\lt lés
parties pour fe pourvoir pardevant le juge ecclélial1iqlle,
fupérieur
a
cell1i d'oo étoir émané le Jugemenr préren–
du abufif: quelquefois ils le convertilfent aum en fim–
ple oppofition.
L'ex ception tirée du bps des tems n'ell point admif–
fible en malÍere
d~abus,
ni eelle rirée de la défertion
d'appt!l en l'appel d'icelui .
L'appc1 comme
d'abul
efi fufpenfif fi ce n'ell en ma–
riere de diCciplioe eccléliaClique
&
de correaion régu–
liere
011
il n'efl que dévolutif.
1,1
fe. plaide:11 la
~rand-Cha":lbre,
& .
fe doir juger
L
audlence,
11
ce n ell que le tters des Juges foit d'a–
vis d'.appointer.
Les appels comme d'
"bru
De fe relevent qu'au Par1
lement,
&
les lemcs de relief fe preonent au petit fccau,
°
l'ap-
fon Louis XL qui
..
paroifroi~
étre pon6
~
abolir cene forme d·
Appe!. 00
a.
publu!
un Dlfcours de ce
P:tpe
a
ce
(ujet
par
le!
Autheuu
J.u
Catalogue
des
tola",
de la
Bibliotb6que
de l'URlverfité
de
Turin .
(M)
Cene
querelle eft le fondement de tontes les difpnte$ qui fe rone
~:tevtEes
tlepuis
p:tr rar!lOrt
l
l':tuoorité
de. deux PuiHan.ces,
&'
dont
l'cft\:t
:t.
él..!
d~.
reftrainJ.rela
JuriflliéHon
Ecclriaftique d,:ulJ del,
bornes.
plu~
éuoltes.
en
pourroit en indiquer Cncore une :lutre
callfe,
c'ca que les h·équcs commcncereot alors
a.
negliger
de
convoquer les Contiles de
I~ltrs
Provinces.
ou
le corp!i des Ec–
cléliólftiqucs ralTemblés
tOl\~
les
:\05.
s'Clltretenoit
d:ms
(a prémiere
vigueur.
undís que
les
hrlemens
\devcnu~
(édt:nt;,ircs,
.aff'ermir~nt
lcur
aUtorité
ca nc fe fépaunt jamais ,
H¡"lSllt Hift. de Fe""", (V)