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ABS

hl!soLUTlOll,

Itrme de Droit,

efl un jugement

pu

lequel un accufé en déclaré iDDocent,

&

.comme tel

préfervé de la peine que les lois iDftigeUl poor le crime

ou délil dom

iI

élOit accufé.

Che? les RomaiDs la maniere ordinaire de proaoncer

le jugemem éto:t telle: la caufe étam pl3idée de pan

&

d'aurre, I'huillier crloit:

dixeru"t,

comme s'i1 eftl

dit,

la parties o"t ¿it

"

gle'e//a avoi."t

"

dire:

alors

on donnoit a chacun des Juges trois petites baules, dom

l'uue élOit marquée de la lenre A, pour

I'abfolntio,,;

une aurre de

la

leme C, pour la

condamnation;

&

la

troilieme, des lenres N L ,

non lil{lut,

la chofe n'en

pas claire, pour requérir le délai de la fentence. Selon

qne le plus grand nombre des fuffrages IOmboil fur I'u–

ne ou fur I'autte de ces marques, I'accufé élOit allfous

ou condamné

&

c

s'i1 étoit abfous, le préleur le rell–

voyoit, en difam

videtur non feciffe;

&

s'il n'élOit pas

abfous, le préreur difoil

jllre videtllr feciffe.

S'il y avoit autam de voix pour I'abfoudre que pour

le condamner,

iI

élOit abfous. On fuppofe que cene

procédure en fondée fur la loi naturelle. Tel en le fen –

rimem de ¡raber .fur la

USe

loi,

de div o reg. juro

de

Cicéron,

pro CIII."tio;

de Quintilien,

¿"Iam.

264. de

Srrabon,

lib. 1 X.

&c.

Dans Athenes la chofe fe pratiquoir antremem: les

caufes en moriere criminelle, élOiem portées devant

le

tribunal des héli3nes, juges ainli nommés d'H'"",

le fo–

l eil;

paree qu'i1s renoienr leurs :úTemblées dam un Iieu

d écouvert. lis s'alfembloiem fur la convocation des thef–

mothetes au nombre de mille,

&

quelquefois de qmnze

cems,

&

donnoiem leur fuffra!?e de la maniere fuivan–

re. 11

Y

avoit une [arte de vallfeau fur leqnel élOit un

t ilfu d'olier,

&

par-delfus deux urnes, I'une de euivre

&

I'autte de boi.: au couvercle de ces urnes élOit une

fente garnie d'un qunrré long, qui large par le hanr, fe

retrécilToit par le bas, comme nous le voyons

ii

quel–

q ues !rones anciens dans les églifes: I'une de bois nom–

mée ."" , élOit celle ou les Juges jellOienr les fuffra–

ges de la condamllarion de I'accufé; celle de cuivre,

nommée ,,'" , reeevoit les

fuff¡'a~es

portés par l'

tlbfOIIl–

tion .

Avam le jugemenr on diflflbuoit

a

chacun de ces

m agiítrats deux pieces de cuivre, I'une pleine

&

I'gurre

pereée; la premiere pour abfoudre, I'nurre poor condam–

ner;

&

I'on dc:'cidoir a la pluraliré des pieces qui fe

lrouvoienr dans ¡'une ou I'nurre des urnes.

ASSOLUTlON,

dans le D roit Canon,

efl un aéle ju–

I1dique par lequel le pretre, comme juge,

&

en vertu

du pouvoir qui lui en donné par ]efus-Chrilt, remet

l es péchés

a

ceux qui apr!:s , la confeffion paroilIent a–

voir les diCpolirions requifes.

L es Calholiqu", Romalns regardent

l'abfD/lltion

como

me une pnrtie du

f.~cremenr

de Pénitence: le concile

de Treme,

fefT. XlV. cap. iij.

&

celui de Florence dans

le decret

ad Armenos ,

fait confiner la principale partie

elfemielle ou la forme de ce facremem, dam ces paro–

les de

I'abfollltion:

je vous abfous de vos péchés;

qgo

'e

a6folvo ,,¡ec(atis tllis.

L a formule

d'abfollltiGn

efl abfolue dans l'Eglife R o–

m ain.e,

&

dépréearoire dans l'EgliCe Greque,

&

eetre

dernl~re fo~me .

a été en

uf.1~e

dans l'Eg,life d'Occidenr

Jufqu au XIIJ. fl ecle . ArcudlUs prércnd a la vérité que

chez les Grees elle en abfolue,

&

qu'clle confilte dans

ces paro1es,

m~a

mediocritas

hab~t

te venia donatum;

m ais le$ exemples qu'il produit, ou ne [om pas des foro

mules d'

tlbfo/neion

,

ou [om feulement des formules d'

tlb–

f~/ution

de I'excommunication ,

&

non pas de l'

tlbfoln–

Ilon

facramemale.

Les

Prot~flans

prétendem qu'elle en déclaratoire

&

'lu'elle n'infiue en rien dans la rémiffion des

péch~s:

d 'ou ils concluem que le prérre en donant

I'abfollltion,

ne fait autre chofe que déclarcr au pénitent que D ieu

lui a remis les péchés,

&

non pas les lui remenre lui–

m eme en vertu du pouvoir

qu'¡¡

a re<tu de ]cCus-Chrin.

M~is

.cene cloélrine en comraire a celle de ]efus-Chrin,

qm dlr en S. Jean, ch. xx. verf. 23.

C eux dont VOIlS

Gllrez rrmis le.s ¡!chis, l<IIrs p/chls leur fer..nt remis.

1

A uffi le Conelle de Treme,

fefT. X l f7. can. }v.

l'a-t-i1

c ondamnée comme hérétique .

A bf, llItion

lignifi~

aiJe7. fouvent une [entence: qui dé-

f l) Les

ab(or~antl .~~ient

prdCJ.ue

¡nconous aox aO,ciens.

E(",."t;UI:l

ét¿

le

prémlcr qUI

s en en

ler'Vl

en

plllJ'icurI

m3ladles.

Be

qUI en

a fait

1

des doge.!. 53

m~lhode

a

élé

(uivic par D"e!:.!n;"'!

&:

&.1I'f);HJ:

les

auuel

~otheurs

qoi ont loué la ,'erro de ces rémedes, (e copiéreDt

I~,

oos les

I

~cue, :

Cependanr rien o-en plus ¡outiLe dans 13. rnédecine. Ce, ter.

., .. inJipide., ou ce.

C!tala

, ·willfeD' • IOU!" fDrtesde liquúle..

&

ji

ABS

lie

&

releve une perfonne de I'excommunication qu'el–

le avoit eDcourue.

Voy ez

EXCOMMUNICATtON .

L'

abfollltion

dans ce fens en c!galemem en ufage

d3~s

l'Eglife Carholique

&

che? les Proteaans. Dans l'Egh–

fe réformée d' Eco(fe,

Ii

l' excommunié fuit pnr01rre

des lignes réels d'un pieux repenrir,

&

Ii

en fe préfen–

tam ou

prefbytere

(

c'en-a-dire

a

I'a(femblée des ancien )

on lui aceorae un billet d'alh1rance pour fon

abJollltion,

il efl alors préfemé a I'alfemblée pour confe(fer fon pé–

ehé. 11 manifefle ron repenrir auranr de fois que le pres–

bytere le juge convenable;

&

quand 1':úTemblée en

r.~tisfaite de f:t

pénitel1c~,

le mininre ndre(fc fa priere

:l

Jefus-Chrin, le conjurant d'agréer cet homme, de par–

donner fa défobéilfance,

&c.

lui qui a innimé la loi de

I'excommunication (c'elt-:\-dire de lier

&

délier les pé–

chés des hommes fur la terre) avec promelfe de ratilier

les fentences qui Com junes.

C~la

fait,

iI

prononce

~on

abfolution

par laquelle f.'l premlere [entellCe en abohe

>

&

le péch'eur re<tu de nonveau

a

la communion.

(G)

AOSOLUTtON

en D roit Canonil{lIe,

fe prend enco–

re dans un fens 'différenr,

&

lignific la levée des cenfil–

res. L'

abfollltion

aceordée

a

l' effer de relever quel–

qu'ull de I'excommunicatioll elt de deux fortes, I'une

abColue

&

fans réCerve, I'autre renr:time

&

fous réfer–

ve: celle-ci en encore de dCUK Cortes; l'une qu'on ap–

pelle

ad effcllum,

ou limplement

"b( ..llItion des

~enfu­

res ,

l' autre appellée

ad callteltlm.

La premiere, c'en-i,dire

I'abfollltion -ad effellllm,

efl de flyle dani les lignatur,es de la cour de R;?me dOllt

elle fait la cI/hure,

&

a I effet de rendre I Impérrlnt

cnpable de joiiir de la .conceffion aponolique, I'exeom–

municarion tenant to\lJours quant

fes autres eff"Cts .

L'ab(oI1ltion ad calltelam

en une efpccc

d'abfol1ltion

proviCoire qu'aeeorde

ii

I'appellant d'une femence d'cx–

communicarion, le juge devam qui I'appel en porté,

:1

I'effet de le rcndre capable d' erre en Juge;nent pour

pourfuivre fon appel; ce qn'il ne pouvoir pas faire érant

fous I'anatheme de

I'ex~ommunication

qni I'a féparé de

l'EgliCe: elle ne s'accorde

¡¡

I'appellant qu'apres qu'il a

promis avec fermenr qu'll exécurera le jugememqui ill–

terviendra fur I'appel.

L'

abJollltion "f"'vis, en terme de Chancellerie R o–

mai".,

efl la levée d'une irrégularité ou fnfpenfe en–

courue par un ecclélianique ,Yllur avoir affilté

a

un JU–

gemem , ou une exécurion efe mon ou de

murilario~ .

(H)

On donne encare le nom d'

ahfolutio»

a

une priere

qu'on fait

iI

la fin de chaque noélurne

&

des heut<s ca–

noniales : on le donne aulli aux prieres pour les mom.

( G) .

ABSOLUTOIRE, adj .

terme de D roit,

fe dit d'un

jugemcnt qui prononce I'abfolurion d'un accuCé.

Voyez.

AnSOLUTION.

(H)

.. ABSORBANT, adj. 11 y a des vailfeaux

ahJorbanr

par-tour ou il

y

a des artere exhalames . C'en par les po·

res

abforbans

de I'épiderme que palfent I'eau des bains, le

mereure ;

&

rien n'elt plus certain en Anatol1lie, que les

arteres exhalames

&

les veines

abforb(fntcs. Les vaiffeallx

lall/es ab(orbent le chyle,

&e.

11 ne (eroir pas inutile de rechercher le méchanifme

par lequel fe fait I'abforption. En-ce par abrorption, 011

par appliearion on adhélion des parties, que Ce commulli.

quem certaines maladies, comme lagale, les dartres ,

&c.

AnsoRnANS, remedes dom la vertu principale en de

fe charger des humeurs furabondanres comcnues dans I'c–

nomac, ou

m~me

dans les inrellins 10rCqu'i1s y parvien–

nent, melés avec le chyle: les

abforbans

peu vem s'appli–

quer auffi extérieurement quaDd il en quenion de delfé–

cher une plaie on un ulcere.

On mer au nombre des

abJorbans

les coquillages pilés,

les os delféchés

&

bn'llés, les craies, les terres,

&

aurres

médicamens de cetre efpece.

Les

abJorbans

fom principalement indiqués, lorfque

les humeurs furaboDdantes fom d'une nature acide : rien

en effet n'en plus capable d'émoull?r les poimes des aci–

des,

&

d'en diminuer la mauvaiie qualité, qu'un melan–

ge avec une mariere qui s'en charge,

&

qui étam pour I'or–

ainaire qes alkalis, fi xes , en fait des fels neutres."t t)

La

en re(ultc

UD

corps perao!

8t

(30'

force. qu'il

filUt

óter pl\r des

nou.

yeaux efforu de 13 medccine;

11 DUt employer le" purg:nions pourdé...

livrer les premieres

vOyel

de

l'

¡antite

poíds

d'un

tel remede .

En etret

leI 3cides

da~s

norre

~rp'

(elon .la dolUioe de MonCieur 'Van(9íereQ

gund

médeclO de no, ¡oun "dénvent de

j'3bu,

de

un.,iD'

alimenta

~ui

dégéDérent aitémeot en une acrimonie acitlc, on de

l'¡ltion

tra.,

11(1;.