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ABS

fantes, teHes que ee11es du probleme fur la fomme que

doit parier

~

croix.'lU pile un

joüe~r

A

contre .un joüeur

B

qui lui ¡1onnerOlt un écu.,

~

1m

B

an~enOlt

Plle

~u

prcmicr conp; deux écus, /1 IUJ

B

ameuolt encore plle

:w

f~eolld

eonp; qmme éeus ,

Ii

lui

B

amenoit encore

pile au troi!ieme , & ailltl de fuite: car il

el!:

évident

que la miCe de

A

doit

~tre

déterminée fur la plus gran–

de certimde morale polIible que I'on puiile avoir que

B

ne palfera pas un eertain nombre de s:oups; el! qui fait

rentrer la quefHon dans le fini, & lui donne des limites.

Iv1ais on aura dans le cas de

I'(/bfent

la plus grande cer–

titude morale poj}¡ble de

f.'l

mort, ou d'un éveuement

en générnl, par celui oa un nombre d'hommes feroir af–

fez grand pour qu'aucun. lIe craignlt le plus grand mal–

heur, qui devroit cependant arriver infailliblement :\ un

d'emr-eux. Exemple: prenons

di~

mille hommes de mé–

me age , de meme filmé,

&

e.

p~rmi

Icfquels il en doit

ccrraincmem mourir un aujourd'hui: li ce nombre n'efi

p~s

encore aflez grand pour délivrer entiercment de la

crainte de

la

mort chacun d'eux, prenons-en vingt. Dans

cene dernieré Cuppo(ition, le cas Otl I'on auroit la plus

grande certitude morale poílible qu'un hOlJ1lJ1e Ceroit

1ll0rt ., ce feroit celui oa de ces vingt mille hommes vi–

vans. quand

iI

s'eH abfenté, il n'en rel!:eroir plus qu'un.

V oiH la roure qu'on doit fuivre ici & dans toures au–

tres conjonél:ures pareilles , Otl l' humauité Cemble exi–

ger la Cuppo lition la plm favorable .

A BS

1

j.J

E ,

C.

f.

terme d'Aftronomie

.

Voyez

A rsIDE.

A B S

1

N T HE,

f.

f.

herbe qui porte ulle tleur

a

lleurons. Cene tleur eR petite , & compo[ée de fleu rons

découpés , portés chacun fur un embryon de grajne ,

&

rellfermés daos un cnlice écaillellx: lorfque la fleur .

cll

p~ee,

chaque embryon de.ient .une [emencc qui n'a

poinc d'aigrette . T ournefort,

¡nft. re. hubo Voyez

PLAN–

TE.

(l)

ABSINTHE

O"

ALUYNE:

11

y a quatre fortes

d'abjin–

the:

la romaine ou grande; la petite appellée

pone;'!,,,;

l'abjinthe

ou

I'al"yne de mer,

& celle des A lpes appel–

Jée

gln.pi.

Cene plaute fe met en bordure

a

deux ou trois piés

de dil!:ance , & Ce peut toodre . Elle donne de la gráin'e

difficile

a

vaoner; c'cl!: pourquoi on la rellouvelle tous

les deux ans en fevmnt les vieux piés.

( K)

.. L a grande

abjinthe

a donné dans I'analyfe chirni–

que, l)'étant pas encore fieurie, du phlegme liquide, de

l'odeur & du gout de la plante, fans aucune marque

d'acide , ni d'alkali: il étoit melé avec I'huile elfentiel–

le , enfuite uoe liqueur limpide, odorame, qui a dunné

des marques d'un acide foible

&

d'un alkali tres-fon:

cntin une liqueur purement alkaline

&

m~lée

de fel vo-

13til, de

Cel

volatil urineu! coocret,

&

de I'huile, Coit

fubtile , foit groffiere,

La maITe noire rel!:ée dans· la cornue calcinée au feu

de reverbere,

ori

3 tiré de fes cendres par la lixiviatiotl

du fel tixe puremem alkali .

L es feuilles & les Commités chargées de tleurs

&

de

graincs , ont donné un phlegme Iimpide de I'odeur &

du gout de la plante, avec des marques d'UD peu

d'a–

cidit¿ d'abord , puis d'un acide violent, enfin d'un aci–

de &.d'lIn alkali urilleux avec beaucoup d'huile elfentie l–

le; ulle liqueur rourratre empireumateu[e, alkaline , &

pleine de fel urineux; du rel volatil eoncrcr; de l'huile,

foir elfentielle & fubtile, [oit puante & groffiere.

D e:

la

ma/Te noire rel!:ée dans la cornue

&

calcinée

au feu de' reverbere , 00 a tilé ·des cendres qui Ont don–

l1é

par la Iixiviation du fel fixe purement allmli . La

comparaiCou des élémens obtenus & de leur quantité, a

dérnontré que les feuilles ont plus de parties fubtiles

&

volatiles que les tleurs

&

les graine,; qu'elles ont beau–

coup moins de fel acide & d'huile que les Commités;

d'oti il s'en{uir que les feuilles comiennent Wl fel am–

moniac & beaucoup d'huile fubtile, & que I'on rencon–

tre dans les Commités uo Cel tartareux uni avec Wl fel

amnlOniacal : Il'lais il efi vrailfemblable que Con effica–

cité dépend principalement de fon huile elfentielle, ame–

re

&

aromatiquc;

&

que quoiqu'elle paroiffe la méme

dans les feuilles

&

les fommirés, cependallt

ell~

en plus

fubtile , plus développée

&

plus volatile dans les feuil–

les

¡¡

caufe de fon unioo imimc avec les fels volatils .

On I'ordonne dans la jaunilfe , la cachexie,

&

les

palcs coulcllrs: elle me les vcrs, raffermit I'efiomac;

mais elle elt ennemie des nerfs comme la plúpart des

amers. On en tire plulieurs compolitions médicinales ;

V oye>:. eelles ,!ui fuivent.

.

ABSINTHE

(vin

d'

):

Prenez des fommités de detlx

abjinth'I

fieuries

&

r~centes,

lllon#es,

h~chées

ou rom–

pues ) de c\13cune qU'atre Iivres ; de la caneIle concaf–

T ome

1.

ABS

35

fée, trois gros : mettez le tout dans un barril de cent

pimes: remplilfez le barril de moull récemment expri–

mé de railins blancs; plaeez le barril

a

la cave, lallJin

fermenter le vin; & la fermemation finie, remplilrez le

tonneau de vin blanc; bouchez-Ie ,

&

gardez le vin pour

vorre urage .

Vin d'abjinthe ,!ui petlt fe pr!parer en

t0111

temI.

Pre–

nez feuilles de deux

(/bji11theI

féchées , de chacune (iJl:

gros; verfez delfus vin blanc quatre livres;

f~ites-Ies

macérer

ii

froid dans un matras pendanr vingt-quatre

heures;

palfe~

la liqueur avec expreffion, & filtre? ; vous

aurez le vin

d'abjinthe

que vous gardere'l. pOllr vorre

ufage.

(N)

ABSOLU, adjeél: . On appeIle ain(i le Jeudi de la.

Semaine-fainte , ou celui qui précede immédiatement la

fete de P&que,

a

caefe, de la cérémonie de l'abCoute

qui fe fait ce jour-\3 .

Voyez

ABsouTE.

AnsoLu;

nombre abfolre,

en

A/gebre ,

efi la quanti–

té ou le nombre connu qui fait un des termes d'une é–

quation.

Voye>:.

E'QUATION

&

RACI NE.

Ainli dans I'équation

xx

+

16

xx

:::

36,

le nombre

abColu efl

36,

qui égale

x

multiplié par lui-meme, ajllu-

a

16

{ois

X.

C'el!: ce que Viete appelle

homogeneum eompar(//io–

nÍJ. V oye;.

H OMOGENE

de eomparaifon

(O)

ABSOLU . E'quation abfolue,

en Aftronomie,

efi

la

Comme des équations optique & excentrique: on appel–

le

I,!uat ion optique ,

I'inégalité appareme du mouvement

d'une planete, qui vient de ce qu'eIle o'el!: pas t0\1jours

a

la mcme di(\allce

de

la terre,

&

qui fublifieroir quancf

mcme le mouvement de la planete ferait uniforme ;

&

on appelle

Iquatim exemtri,!ue

I'inégalité réelle du

mouvcment d'une ,planere qui vient de ce que Con mou–

vement n'el!: pas uniforme . Pour éclaircir cela par Ull

exemple, Cuppofons que le foleil fe meuve 011 paroilfe

fe mouvoir fur la circonférence d'un cercle dont la ter–

re occupe le centre, il el!: certain que

Ii

le foleil fe

meut uniformément dans ee cercle,

iI

parolt fe mou–

voir uniformément érant vu de la rerre;

&)1

n'y aura en ce

cas ni équation optique, ni équation excentrique: mais

Ii

la terre n'occupe pas le centre du cercle, alors quand

meme Ie mouvement du foleil feroit réeIlement uniforme,

il ne parolt pas tel étam vu de la terre .

Voyez

hlÉ–

~ALITE:

OPTlQUE; &. en ce cas!

iI Y

auroit une équa–

tlon opuque Cans équatlon exccntrlque. Changeons rnain–

tenam I'orbite cilculaire du foleil eH un orblte elliptique

dont la terre occupe le foyer: Otl fait que le foleil ne

parort pas Ce mouvoir uniformément dans

~ette

ellipfe:

ainli fon mouvement efl pour lors fuj et

ii

deux équa–

tions, l'équation optique, & I'équation excentrique.

V oyez

EQUATlON.

(O)

ABSOLUMENT, adv. Un mot efidit

abfoltl–

ment

10rCqu'i1 n'a aucun rapport grammatical avee les

autres mots de la propo(ition dont

il

ell un inciCe.

V oyez

AnLATIF .

(F)

AnsoLuMENT terrne que les T héologiens fcholafii–

ques employent par oppolition

a

ce qui

le

fait par voie

déclarative: aino les Catholiques COluiennenr que 1e pre–

tre a le pouvoir de remettre les péchés

abfo/ument .

L es

Protel!:ans au contraire prétendenl qu'il ne les remet

que par voie déclarative

&

minillérielle .

V oyez

AB.so

-

LUTlON.

.

AbJo/ummt

[e dit encore,

en 'Z'hl% gie ,

par oppoll–

tion

ii

ce qui el!: conditionnel : ainli les Scholal!:iques

om diflingué en D ieu deux fortes de volontés , I'une ef–

ticace &

abfo/u. ,

I'iutre inefficace & conditionneIle.

Voyez

VOLONTE'.

(G)

.

AnsoLuMENT,

en G/om!trie ,

ce 1l10.t lignifie préci–

f~ment

la mcme chofe que les

~xprelIions

tOtlt·a-fait

entierement:

ain(i nous difol;ls qu'une figure efi

"bfo/,,~

ment

ronde, par oppolitiqn :\ celle qui ne I'efi qu'ell

partie, comme un iphérolde, une cyclo"ide ,

O'e.

(E)

• A B S O L

U,

T

ION,

pardon , rémiffion ,

1ynony–

mes. L e

pardon

el\ en conféqueoce de I'offenfe

&

re–

garde princi.p\\lewent la perfonne qui I'a faite . 11 'dépend

de celle qUl el!: otfenfée , & il produit la réconciliation

quand il

~I\

(i\lcéreOlent accordé & fincérell1eot

de~

mandé .

La

rlmjffion

efi en conféquence du critne.

&

a

wn

rapport paniculier

a

la peine dont il mérhe

d'~tre

pllOi.

Elle el!: accordée par le prince ou par le magillrat,

&:

elle arrete I'exécution de la jufiice.

L'abfo/ution

el!: en conféquellce de la fante ou dupé–

ché, & concerne proprement 'I'etat du coupable. Elle

efi pro!10ncée par 1<;. Juge

ci~il

'. ou par le

U1i~illre

ee-–

c1~fiafilque,

4

elle réraillit l'RecuCé ou l4¡ pé11ltent dans

les droits de I''¡nlloeence •

.

N~

A~