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ABS

La précmtíon que

l'

o n doit preadre avant

&

pendant

}' ufage des

abJorbans ,

&

apr~s

qu'oa les a ceílés ,

ell

de

les jomdre aux délayans aqueux, & de fe purger légere–

mem ; alors on préviem tous les inconvéniells dont ils

pourroiem erre fui vis .

(N)

• ABSORBER, ENGLOUTIR, fynonymes.

Ab–

Jorber

exprime une aaion générale

¡¡

la vériré , mais fue–

edrrve, qui en ue eommenc¡:ant ql1e fur une pan ie du fujet,

eontinue enfuite. & s' étend fur le tour. Mais

""gloutir

m arque une aaion dont l'effet général eil rapide, & faifir

tout , la fois , fans

le

détailler par parries .

L e premier a un rappon particu lier

¡¡

la

confomm~tion

&

a

la deilruaion; le (econd dir proprement quelque cho–

fe qui envcloppe , empotte ,

&

fait difparo1tre tour d'un

coup : ainJi le feu

abJorbe,

pour ainJi dire, mais l'eau

en–

g loutie .

C'eil felon cette mcme analogie qu'on dit dans un fens

ligu r.!, erre

abJorbé

en

D ieu, ou daos la contemplation

de quelqu'objet, lorfqu'on

s' y

livre dans toute l'étendue

de fa pcnfée, fans fe permettre la moindre diilraaion .

Je

ne

crois pas

qu'englof!tir

foit d'ufage au figuré.

AB -ORBER, v. aa . fe dit quand la branche gourman–

de d'uo arbre fruiticr emporte toute la oourriture néceírai–

re aux autres parties de ce végétal .

(K)

A BSORPTION,

r.

f.

dansl'OEGonomieanimale,

eil

une aaion dans laquelle les orifices ouvertS des vaiíreaux

pompcnt les liqueurs qui fe u'ouvent dans les cavités du

corps .

Eff. de la Société

ti'

E dimbom¡r .

L es extrémités de la veine ombilicale pompent les li–

quems par voie

d'abJorption,

de memes que lcs vaiJfeaux

laaées pompent le chy le des inteilins .

C e mor viént du latin

abJorbere ,

abforber.

(L)

A B S O U TE, f. f. cérémonie qui [e pratiqu'; dans

I'Eglilc Romqine le

J

cudi de la femaine-fainte, pour re–

préfemer j'abfolution qu'o!l donnoit vers le m':me tems

:lUX

pé11itens de la primiti ve Eglife .

Vurage de l'Eglife de Rome , & de la ph1part des E–

glifes d'Occidellt , éroit de donner l'abCo lution aux péni–

rcns le jour du

J eudi-f.~int,

nommé pour cette raifon le

J ettdi abJoI"

.

Voyez

ABSOLU .

D ans l'Eglife d'E fpagne & dans eelle de Milan, cette

ablo lurion publique fe donnoit le jour du Vendredi·faint;

«

dans l'Orient c'étoit le

m~me

Jour ou le Samedi fui–

v am , vei lle de

P~que .

Dans les premiers tems l'éveque

fuifoit

l'abJoltte ,

& alors elle éroit une partie e{fentielle du

facrement de pénitence, paree qu'elle Cuivoir la confeffion

des fautes , la réparation de leurs defordes pa{fés , & I'e·

xamen de

la

vie préfente . " L e

Jeudi·f.~int,

dit M. I'ab–

" bé F leury, les pénitensfe préfenroient

¡¡

la porte de I'E–

" glife ; I'évcque apres avo:r fait pour eux plulieurs prie–

" res , les failoit rentrer

¡,

la

Collicitation de' I'archidiacre,

" 'lui lui repréCemoit que

c'~toit

un tems propre 3 la clé–

" mCI,ce .. . . . 1I leur faifoit une exhortation fur la mi-

Jéricorde de Dieu : &le changementqu'ils devoient fai–

re paroltre dans leur vie. les obligtam a lever

la

main

" pour Ilgnc

d~

cene

p~omeíle;

enfin fe laiffant Héchir aux

" prieres de l' Eglife ,

&

perCuadé de leur con verGon ,

" il leur dOllnoit l'abfolution Colennelle ".

lWI1"'rs

des

Chrltíqu. tito

XXV

M aintenam ce n'cfl plus qu'unc cérémonie qui s' ex€[–

cc par un fim ple pretre , & qui confiile a réciter les fept

pfeau mes de la Pénitcnce , quclqucs oraifons relatives au

repcIHir que les Fide les doivent avoir de leurs péchés , u–

ue entr'autres que le

pr~tre

dit debout, couvert, & la main

é tendue fur le peuple , apres quoi il prononce les formu–

les

M iJereatur

&

lndulg entiam.

Mais tous les Théolo–

giells conviennem qu'elles n'operent pas la rémiffion des

péchés ; & c'eil la différence de ce qu'on appelle

abJoute,

avec

l'abJolution

proprement dite .

V

ABSOLUT/ON .

(G)

A B S P E R G, [. petite ville d'Allemagne daos la

Suabe .

AB S T E'M E, du latin

abftemius,

adj . pris fubil. ter-

ABS

me qui s'entend

a

la lettre des perfonnes qui s'abiliennent

entierement de boire du vin principalement par la répu–

gnance & l'aver/ion qu'elles om pour cette liqueur.

(1)

Dans ce fens

abft¿me

en fynonyme au mot latÍn

invi–

nitu,

&

au mor grec

4o"o,

&

melne

3.

ceux-ci

ul'po~o't.",

&

úlp."',.,J..."-",,.

bAvettr d'e..", panlg)'rifle de feau;

érant

compofé d'

abs,

qui marque

retranihement, éloignement.

privation, rlp,,;:nance,

& de

temetum,

vino

Les Théoroglens proreilans employent plus ordinaire–

ment ce terme pour lignifier les perfonnes qui ne peuvent

participer

a

la coupe dans la réception de j'euchariflie, par

j'averfion naturelle qu'elles ont pour le vino

V oy ez

A N–

TIPATHIE.

Leurs feaes ont éré extremement dlviCées pour favoir

íi

1'01)

devoit laiJfer communier ces

abftemes

[ous l'efpece

du pain feulement. Les Calvinifles au fyoode de Charen–

ron déciderent qu'ils pouvoient etre admis a la cene, pour–

vD. qu'ils touchaJfent Ceulement la coupe du bout des le–

vres, fans avaler une Ceule goutte de l'efpece du vin . Leto

L uthériens fe récrierent fort contre certe tolérance, &

la

rraitcrent de

",utilation JaGrillge dI, JaGrement.

11

n'y

a

point d'ame

pi~uCe,

diCoient-ils qui par la ferveur de fes

priere¡ n'obtienne de Dieu le pouvolr

l!t

la fo:ce d

'aval.er

au moins une goutte de vino

Voyez

Strlcker,

In

nov. L,t.

Germ. ann.

1709.

p.

304.

. .

M.

de Meaux a tiré avant:lge de cette .

vanatto~

po?r

juflifier le retranchement de la coupe; car

tl

eil clalr , dlt–

il, que

la

communion fous les del1x efpeces n'en P!1s de

précepte divin puifqu'il

y

a des cas oa 1'00 en peut dl[pen–

fer.

Voyez leJ' N ouv . de la R t!publi'fue des L ettres, t,–

mI!

llf.

p.

23 .

M l m. de Trlv.

1708.

p .

33·

&

17 17.

p .

1

4

1 ) .

Dans les prcmiers fieeles de la république Romaine,

toures les dames devoicrtt

~tre

abft<mes ;

&.

pour s'affD.rer

li elles obCervoient cette coutume , c'étoit une regle de po–

liteJfe conflamment obCervée, que toutes les fois que des

paren

S

ou des amis les venoient voir , elles les embraJfaf–

[em .

(G)

A BS T E N SI o.N ,

r.

m.

terme de Droit civil,

elt

la répudiation de l'hérédité par l'héritier , au moyen de

quoi la Cucceffion fe trouve vacante , & le défum inteilat,

s'il ne s'eil pourvD. d'un fecond héritier par la voie de la

fubilitution.

VOJez

SUBSTITUTION

&

I NTESTAT.

L'ab(fen/ion

éliffere de la

renonciation,

en ce que celle–

cí fe fait par l'hériticr

a

qui la nature ou la loi déferent

l'hérédité, &

I'abften./ion

par celui

ii

qui elle eil déferée

par la volonté du teilateur.

(H)

A

B S TER G E A N S, adj. remedes de nature favo–

neufe' qui peuvent di{foudre les concrétions rélineuCes. On

a tort' de: les confondre, cornme fait Caflelli, avec les

abluans: ceux'ci fom des fluides qui ne peuvent fondre &

emporter que les fels

~e

l'enu pcut diffoudre.

(N)

ABSTlNENCE,

r.

f. plufieurs croyent que les

premiers hommes avant le déluge s'abilenoient de vin

&

de viande , parce que l'Ecriture

m~rque expre{fé~ent

que

N

apres le déll1ge

commen~a

a planter la vlgne,

&.

que D ieu lui permit d'ufer de viande, au lieu qu'il n'avoit

donné a Adam pour nourriturc que les fruits & le§ her–

bes de la terre : mais le femiment contraire eil foD.renu

par quantité d'habiles interpretes , qui croyentque les hom–

mes d'avant le déluge ne fe refu[oient ni les plaifirs de la

bonoe chere , ni ceux du vin;

&

I'Ecriture en deux mots

nous fait affe7. connoltre aquel exces leur corruption

é–

toit monrée, lorfqu'elle dit que

toute chair Q"lJoit tor–

romp" Ja voie.

Quand Dieu n'auroit pas permis a Adam

ni l'uCage de la chair, ni celui du vin, fes defcendans

impies [e feroient peu mis en peine de ces défenfes .

Ge–

neJ. ix .

20.

¡'i.

17.

vi.

11. 12.

La loi ordonnoit aux pretres de s'abilenir de vin pen–

dam tout le tems qu'i1s éroient occupés au fervice du ,

temple . La meme défenfe étoit faite aux N a7.aréens

pour tout le rems de leur nazaréat . Les Juifs. s'abilien-

nent

------------------------------------------------------------~-------------------------------,

lente des forces qui doivcnt changer ces méme3 alimenu en une natu..

re diffirenre

&

fenlblable

~

norre

coer' :

;'lU

premier e.u

une

métho.

de bien réglée de

viCl

d1:

préférablc

a

qnelque poudre' pharmaceutique

que ce puiífe étre ;

:lU

{econd ca' il

faudn

rérablir

l':laion

de

forces

que doivent changer la narure aeide de plufieurs alimenu, Par I'émde

8t

par les e:<perienccs on arrive 3

cene

noble incrédul,ité (ur la ver·

tU

des

drogues les

phu

aceréditées.

(P)

( 1)

Pitb:tgore

cet illu{\re

rc{\aurateur de

la

Philofophie en

Italíe

propo. ,

(oh

comme un preecpt fondamental l'abninence du vio : Il eroioit

:linG pouvoir

prevenir les matadies

&

le

trap

¿'embompoint.

&:

éclair.

eir

l'cnlendement

&:

tous les organes de ¡'ame

Monfieur

Cocchi

,cé–

lébre

.rnedecin

a

Florencc dans

(on

traiu~

de

lIi!1u P(thllgoric.

a donné

le.

talfons&: les explicadons de l'urilitéqu'co

pOllvoicnt

retirer le.s di.

fciplc.dc

ce

philoro['he,

Sa méthode

fut

fuivie

~r

d'autrcs

Legisla..

teurs

>

Se

H{,,(uldt

nous

aJfnre que

les Etbiopien,

vivoient

tres-Iong~

temps. car ils

fcroient

ur.1ge

d' un'can

tr~s.pure

&:

trcs-Iegere,

Le

Dolleu.r

Smit.h

&:

Hoffman

confeillerent l'ufase de l'eao cornme

une

rnédeclOc uOlver(elle .

PlatOll

cependent dans

fe.

dialogues {ur

le.

loix

apr~

avoir conl"eillé

la jeuneffe

d'é.tre abR:eme jufqu'a l'age de

18.

3ns . 11

(ait

grand

ca.

du 'lÍn qu'il

appellc

rlmed;t4m

"d'tltrfHI

fe.

ntllutis

dt~r;t;em.

Ainr, rien

on

pem

a(furer

la

deffus . Nous

avon,

bien

d'exemple"5 de

gens

qai

ont

vedl

trcs. tong.temps

en fe pallaot

do vin ;

mais plufieurs autres

jooirent

du

méme

bonheur

av:c

Dne:

méthode tcute

oppo~ée.

Chacon doir

re

rc!gler

(elcn

(e.j; befolns ,

&;

bicD

érudier

a

les

connohre

Nofeere

[e ¡p[ llm.

dit

8I1g/;1I; ,

Ú'

r eir.

"jftQióul impt"are,

eDft¡1U "ed"t " e

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