3 Z
AB R
vem i1s n'en metlent que la premiere lettre . Ainfi. fi–
~ifie
Rabbi
¡
&
M
fignifie
:ti< ,
',"M ,
ou ",. , Celon
I'~n
moit ou
iI
le rrou"e.
lis prcnncm fouvem les premieres lettres de plulieurs
D10tS
de fuite,
&
en y aJodtant des voyelles ,
i1~
fqm
un
mOt barbare qui repréfente touS les mots dont il ell
I'abregé. Ainfi
Rabbi S<hdemoh Jar<hi,
en jargoll
d'abrlviatio11J
H¿bra'iques, ,'appelle
Rafi;
&
R abbi
M ofel ben Maiemom RtJmbam.
De mcme
."D
eíl mis
pour
1"
;'1D)'
11"1D'
,no,
don/~m
in "bdito evertit iram.
Mercerus, David de Pomis, Schindler, Buxtorf,
&
d'autres, om donné des explications de ces fortes d',.–
brlviaeionr .
La plus ample colleétion des
abrlviaeio11J
;Romaines, eíl celle de Senorius
U
rEnus , qui eíl la
11n des marbres d' Oxford.
Sertorii Urfoti, eru;eiJ, de
noeis Romanorllm) commentaritl-J.
Dans l'antiquité on
appelloir les
abrévaeionl, noeel .
O n les nomme encore
de meme dans les anciennes iofcriptions Latines.
(G)
ABRÉVIA T10NS . Ce fom des lettres initiales ou des
~araéteres
don. fe fervent les marchands, négocians ,
banquiers,
&
teneurs de livres, pour abreger certains
termes de négoce,
&
rendre les éctitures plus
court~S
.
Voici
les
princip!\les, avec leur explication.
C .
lignifie
Compee.
C . O.
Compte ouv.ert .
C . C.
C ompee <ollranl.
M. C.
Mon <ompte .
S . C.
Son <ompte .
L . C.
L enr <ompte.
N . C.
N otre <ompte .
A .
A aepté.
A CCEPTE'. S. P .
A <<<ptéfour protét .
A CCEPTE. S. P. C ,
A aepté Joru protét pour met-
A. P.
p.
T R
E .014
R '.
l{.
PR.~.
N o,
Fo.
Ro.
Vo:
V .
w.
FL.
ou
F-.
Rx.
01<
RLl.
D AL.
ou
Du.
D UC.
011
DI>.
M .L.
L.
S'l'.
L .
DE G.
01<
L.G.
;;F-
01t ~
S
OU
'"
D ou
~
it
M
ou
Me.
ONC.
ore
ON.
G.
DEN.
D o.
3J
tre
ti
compte
.
A protefter .
P roteftl
ou
payl.
T raite
ou
traites.
R em;fel.
R ep'l.
P our <ent.
N llmero.
Folio
ou
page.
R eao.
Verfo .
E<u de
60
[ous
ou
de trois
/;–
'VreJ toterñoiJ
.
Em
de
60
four
ou
de trois li–
vreI tournO;J
.
Flor;", .
R i<hedale, R ifdale , 'R ixdale,
ou
R eechedale.
D aller
ou
D aldre .
D u<at
Mar< Lubl.
L ivrts fterlingr.
L ivres de grol .
L ivreJ tournoiJ.
'Solr t01lrnoir .
D enitYJ tOUT110iJ.
L ivrel de poidr.
Mar<r.
On«l .
Grol.
D enier
ou
grol.
D ito .
D it .
Les négocians
&
banquiers Hollandois om auffi leurs
<zbrlviations
particulieres. Comme tontes les marchau–
difes qui
f~
vendent en Hollande,
&
paniculierement
a
Amílerdam, s'y vendent par lívres de gros, par rixdale,
' par fiorins d'or, par florins, par fous de gros, par [ous
communs ,
&
par deniers de gros
~
pour abreger tou–
tes ces monnoies de comple, on le fert de caraéteres
fuivans '"
.
~i'IJres
de gror.
R iJdales .
I'lori'll d'or •
Florim.
Sora de grOl.
iOUJ communJ •
penierl de gros .
L d.
en Franfoil
&
L v. Ls.
en
H ol/andoÍJ .
Ijl..
F.
d'or
en FranfoiJ,
fi
en H ol–
.
I"ndoíl.
F.
l:;n Franf. iJ,
&
íl.
y.¡ .
en
H ollandol1 •
~ .
AER
ABItÉVIATlONS POUR LES POIDS.
S<hippont, poidJ de tr"il "nls livrel.
LifRone , poidl de '{"inu livrel.
fl.!."ntllb, poids d. <ent livres.
L a li'Vre de áeux mat'cf ou
16.
01lCtJ.
Stlen
ou
pierre
,
poidl de huit livrel .
S~hipt.
L . pt.
Ct,
O"
~
-H-:
SI·¿.
G)
AB
R
E U V E R
fin
v"iJJean ,
c'eíl
y
jencr de l'
e:\U
apres qu'il eíl achevé de conílruire,
&
I'en rcmplir en–
tre le frnncbord
&
le
f~rrnge,
pour éprouver 'il ell bien
étaDché,
&
s'il n'y ayas de voie d'cau.
(2)
ASREUVER, eíl
'lUlli
le memc qu'
an'ofer;
on le dit
particulierement des prés ou I'on fait d'abord venir I'eau
d'une riviere, d' une (ource, ou d'un ruilfeall, dans une
grande rigole ou canal Gtué
a
la partie [upérieure des
terres ,
&
divifé enfuite par les ramificntions de petits
canaux danS tonte I'étendue d'lln pré. Cene maniere
d'abrmver
les prairies, établie en Provence
&
en Lall–
guedoc) les rend extrememcllt
f~rtiles ,
lorfqu' elle eíl
taite
a
propos. La trop grande quantité d'eau, li elle
y [éJournoit, rendroit les prés
maréca~eux.
(K)
Abreuver rm <heval,
c'eíl-a-dire,
le faire bo;r.;
ce
qu'il faut avoir foin de faire deux fois par jour.
(f/)
• ASRI':UVER. Les Vernilfeurs difent de la premiere
couche de vernis qu'ils mettem fur le bois, qu'elle
l'abrell'lJC,
-
• ABRE U VOr'R
01<
GOUTTIERE, dé–
faut des arbres qui vient d'une altératioll des fibres li–
gneufes qui s'eíl produite intérieuremem)
&
n'a occa–
lionné aucune cicatrice qui ait changé la forme exté–
neure de I'arbre.
L'abreu'lJoir.
a la meme caufe que la
gélívure.
Voycz rartide
GÉLIVURE.
ASREUVOIR,
f.
m. on appelle ainfi un líeu choili
&
formé en pente douce au bord de I'eau, pour y mener
boire ou baigner les chevaux. Les
abreuvoirl
[om or–
dinairement pavés
&
bordés en barriere. On dit:
M et–
tez ce <heval
ar
abreuvoir
ou
J
l'
ean. (f/)
ABREUVOIR, lien 00 les oifeaux VOO[ boire: on dit
prendre /es oiJea"",
a
l'
a~reuvoir.
Pour
r~umr
a
cet¡e
chalre , 1I faur choifir un e{ldroit fréquenté par les pe–
ti!s oiCeaux,
&
00 il
Y
ait quelque ruilreall le long du–
quel on cherche l' endroit le plus commode pour
y
fai–
re un petit
abreuvoir
de la longueur d'uo filet,
&
lar-
O(
ge environ d'un pié ou d'un pié
&
demi: on couvre
I'eau des deux c6tés de
I'abreltvoir,
de joncs, de chau–
me ou d'herbes, afin que les oifeauI foiem obligés de
boire
:l
I'endroit que l'on a deíliné pour
l'a.bre1lvoir:
on attend qu'ils foient defceodus pour bolre;
&
quaod
on en volt une qu.antité, on les enveloppe du filet, en
tirant une ficelle qui répond
a
ce file!,
&
que tiem le
chafleur qui eíl caché; ou bien I'on couvre
I'"b~etlvoir
de petits bríns de bois enduits de glu,
&
les oifeaux ve–
nant fe pofer fur ces baguettes pour boire plus commo"'–
dément , fe trouvent pris.
L'heure la plus convenable pour tendré
a
l'
abrer""oir,
eíl depuis dix heures du matin jufqu'
a
onle,
&
depuis
deux heures jufgu" trois apres midi,
&
enfin une heure
&
demie avant le coucher du foleil: alors les oifeaux
y vieonem
eu
foule, paree que I'heure les prelfe de re
retirer.
Remarquez que plus la chaleur eíl grande, meilleure
eíl cene chalfe.
ABREUVOI RS,
terme de Mafonn"ie Olt d'ArchiteO.
fom de petites tranchées faites
~vec
le maneau de tail–
leur.
~e
pierre,. ou avec. .Ia hachette de mas;on, dans
I~s
Jomts
/le
hls des plerres
1
añn que le mortier ou
coulis qu'on met daos ces Joints s'accroche avec les
pierres
&
les lie.
f/ig".ole de Daviler ,
P.3)3.
(P)
A B R E X, mot, qUl fe rrouve daos une infcríption
Latine découvene a Lallgres en
1
fTi,
&
qui a fait
penfer
it
M. M ahudel que Bellorix, dont il
di
parlé
dans cene infcription, étoit un homme d'autorité chez
les Langrois,
&
meme qu'il avo'it été un de leurs rois'
car
il
prétend que le mm
abrex
,"arque qu'il avoit ab:
dlqué la royauté, foit qu' elle fij t annuellc
&
éleétive
chez ces peuples comme parmi quelques aunes des
Gaules , foit qu'elle fdt perpétuelle dalls
la~erfollne
de celui qu'on avoir élu; car
fi
ce n'eOt pas été de
fon propre mouvemem qu'il edt renollcé
ii
cette dignité
mais qu'il I'eut qumée apres I'expiration du termc
o~
auroit dit
exrex
1.
~
llon pas
abrex.
Nous ne donpons
c~ci
d'aprcs les JVJémoircs de l'Académies des Belles–
L ettres, que comme une conjeélure ingénieufe qui n'elt
pas délluée de
vrailfembl~llce.
(G)
ABRI