A BR
nou' vivons ell trop éclairé pour qu'il foit néeeifaire d'a–
venir que tout cela
di
une chimere.
(G)
• ABRACALAN,
term< Cabaliflif,'Je ,
auquel les
J uifs amibuem les memes propriélé qU:1
I>lbracadabra.
Ces deux mots fom , outre des amuletes , des noms que
le Syriens donnoient a une de leurs idoles .
ABRAH MIEN
ore
ABRAHAM(TE, f.m.
(TMol.)
V OJez
PAULIANISTE .
ABRAHAM ITES,
r.
m. p1. moines catholiques qui
fouffrirenr le marryre pour le culre des images fous Théo–
phile,
:10
neu¡,ieme fiecle .
( G)
• ABRAMBOE', ABRAMBAN, ville
&
pays fur la
c6te d'Ord'Afrique
&
la riviere deVolte.
L ong. IB.lat.7.
ABRAS lO
,r.
f.
fignifie,
en Medeci""
I'irritation
que produifent fur la membralle interne de l'enom ac
&
des intenins les médicamens vlolens , comme les purga–
tifs auxquels on a dooné le nom de
drafti,!lIe!. Voyez
D RASTl QUE .
L a violence avee laquelle ces remedes agiifenr fur le
v elouté de I'eaomac
&
du canal imeninal, produir des
effets
Ji
f:1cheux, que la vie des malades efl en daoger,
lorfque l'on n' y remédie pas prolllptemeDt par des reme–
des adouci{f.1ns
&
capables d'émouífer ou embarraífer les
pointes de ces efpeces de m édiGamens.
(N)
ABRAXAS
011
ABRASAX, terme myaique de l'an–
denne Philofophic
&
de la 'Théologie de quelques hél é–
tiques , en particuJ ier des Bafilidiens . Quelques modernes
om cru fur la foi de Tertull kn
&
de laim Jér6me, que
Bafilide appelloir le D ieu fupreme ou le D ieu rour–
pui{fant du nom d'
abraxa!,
marquant, ajoiltent-ils ,
par ce mot les trois cents foixame
&
cinq proceffions
divines qu'il inventoit; car felon l.
valeuT
numéra–
le des lemes de ce nom
A
v.utl .
/3 ,
1.. /, l CO.
d.,
J ,
r,
200.•. ,
1.
f ,
6d.
ce qui fait en tout
36f.
Mais
Outre que
S.
J ér6me dit ailleurs
qu'nbraxa!
étoit
peut-~!re le nom de M ithra ou du foleil , qui étoit le Dieu des
P erfes
&
qui dans [1 révolution :Ulnuelle fournit le nom–
bre dd
j6f.
jours, le fentiment de ces peres en détruir
par eelui de S. Irénée, qui afsme,
1°.
que les Balilidiens
ne donnoient poim de nom au Dieu fuprcme.
L e P ere de
to
/te! chofe! ,
di[oient-ils ,
~fl
ineifable
&
fans nom
:
ils
lIe l'appellOlem done pas
abraxaJ
;
1.0.
que ce nom fai–
fam le nombre de
36f ,
les Bafilidiens appelloiem de la
forte le premier de leurs
CCCLXV.
cieux , ou
le ~prince
&
le premier des
CCCLXV .
allges qui y-réfidoienr. Tertull.
de
prd!fcript hd!ret. cap. xlvi.
S . ] ér6me , in
amor.
tom.VI.
pago
100.
Bcaufob.
Hifl. d" Manich. tomo /l. pago
p .
Ce mot énijJml tique a fon exercé les favans : mais
, comme les 3nClens n'en om donné aueune explication fa–
tisfuifante , nous en
r~ppórterons
différentes imaginées par
les modernes ; le leaeur jugera de leur [olidité.
Godfrid Wendelin, homme fon verCé dans l'antiquité
cccléfiaaique,
a
propofé fún opinion fur cene matiere
dans une lettre écrite
a]
ean C hifler au mois de Septem–
bre
16 1f.
1I Y
prétend
qu'abrafnx
ea
eompofé des lemes
initiales de plufieurs mOls ; que (haque leme exprime un
mor; les quatre premieres , quarre mOlS H ébreux ; les trois
dcrnieres, trois mots Grecs, de la maniere fuivante:
A fignifie
A b,
le pere.
, 'B
B en,
le fils.
R
R ouach ,
l'eCprit
o
A
A cadofch,
le faine
o
S
Soteria ,
le 1¡¡lur .
A
Apo ,
par.
X
Xlllou,
le bois
o
V oili
abrafax
bien onhodoxe
&
bien honoré, puif–
qu'on y trou ve diflinétemem exprimées les rrois perfon–
lIes divines,
&
le falut acquis par la croix du Rédempteur.
11
en aiCé de réfuter cette idée de W endelin par deux rai–
fons : la premiere, qu'il n'en pas narurel de former uo
mcme mor de quatre mo s Hébreux,
&
de trois mots
Grecs . C ene objeétion n'en pas
a
la vc'rité fuffifante ; il
Y
a d'autres exemples de ces mors bltards : d'ailleurs les
Bafilidiens auroienr pil défigner par-i3 I'union des deux
peuples des H ébreux
&
des Grecs dans la méme égliCe
&
dans la meme foi. L a Ceconde raifon parolt plus forte :
on dir que ces hérétiqucs croyanr que Simon le Cyré-
"néen fu r cmcifié
a
la place de ] efus-Chrifl;
&
fUf cet–
te
r~verie,
refufam de croire en celui qui a été crucitié,
ils ne pouvoienr dire que
le
f,:~ut
a .ltl ac'fuis par la
C'-OIX.
L e rafinemellt
&
la fubtIllré qUI regnem dans cet–
te
opinion de Wendelin, conrribuent
a
la détmire.
L e P. Hardoüin a proti té de la conjeéture précédente.
11
Veut que les trois premieres .Iertres du mor
abrafax
dé–
fignellt le Pere, le Fils ,
&
le faint-Efprit; mais il eroir
que ces quatre dernieres
A. S. A. X .
fignifiem
';" &/''''0'
"ó~'"
..",.;
~.,
.. ,
mots Grecs qui veuleI1t dire
fall'lJant
AB R
2 9
leJ ho,.mu! pllr le fai'lt boi!.
En fuivant la
m~me
mé–
thode ,
0 11
a (lonné un fens fon pieux au mor
abracadabr,.,
dom on
a
fait un remede contre la fievre. On y a trouvé ,
-',
Pere, le FilI, lefaint-E[prit , faltvant le! homme! f:ar
le faint ,,,·bre . L e P ere , le FilI,
"
faint -Efprit , le
J e;–
gneur e(l- uJli'l"e . V O)'eJe.
ABRACADABRA.
M . Bafilage dans 'foll
Hifloire deJ JlIif!, tome
Ill.
parto
ll.
pag .
700.
a
propoCé une autre hYPOthi:fe ;"
A–
"
braxa!,
dit-il, tire fon Otigine des Egyptiens , puifque
" I'on voit IUl grand nombre d'amuletes (ur lel(¡uels elt
" un Harpocrate affis
[ur
ron IOtus ,
&
le foüet
a
la main
" avec le mot
d'abrafax
".
Jufque-la cene conjtéture
de M . BaCnage en non-feulemcm vrailfemblable ; elle ert
vraie
&
éviáemmeI1t prouvée par le mot
abracaflabra ,
qui ea formé fur eelui
d'abrafax ,
&
qui répcté plufieurs
fois,
&
écrit fur du parehemin en forme de pyramide ren–
verfée, paifoit pour un remede contre la fievre . La preu–
ve que cene fupernition venoir des Payens,
e'
en que le
poete Serenus qui fut précepteur de jeune Gordieu,
&
qui
ea le plus ancien auteur qui nous nit parlé de ce prétendu
remede, ne pCU! avoir fait profeffio!, du Chriniani.fine :
mai ce qui confirme encore plus fohdemem le fen ment
de
M .
Bafnage , c'eale mOl
ABI' ACA Z
en
grec qu'oll lit
fort dillinétemem
Cur
I'un des deux Taliímalls qui ont
é–
ré trol1vés dnus le XV II. fieele
,&
dom le cardinal Baro–
nius nous
a
donné la figure dans le
tome
JI.
d, fes An–
nale!
fous I'annéc de JcCus-Chrifl
120 .
I'autre en daus
le cabinet de Sainte-Génevicve ; en voiei l'infcription:
ABPACAZ . AonNAI . 6 A1MONflN . .6.E21AI . A1NAMEJC •
~TAA::ATE
•
OTABIAN . nAT AE1NAN • Ano. flAN'roe •
KA KOi' . .o.AIMO " OK ;
c'clt-il-dire
Abraxas Adonai ,
ou
SeignCllr de! dlmo11I , bO""eJ PuiJJance! , préfervez
UI–
pie Pauline de tOlte m t!chant dlmon;
formule qui relfent
fort le Paganifme . M ais ce qu'ajoilte M. Bafnage n'efl
pas auffi jufle : "
A braxa!
,
continue-t-il, ea Ul! mOLbar-
bare qui ne lignifie rien,
&
dans lequel il ne faut cher–
" cher que des nombres. L es Bafilidiens s'en fervoieI1t
" pour exprimer Ic D ieu Souverain qui
a
cra trois cents
" foixame-cinq cieux,
&
partagé le cours du foleil en
" trois cents [oixante-cinq jOIJrS " . On a vil ci-dellus
qu'Abraxa!
n'ea poine le nom que les Bafi lidiens don–
noienr au D ieu Cupreme ;
&
nous allons montrcr que ee
terme n'eft pas un mot barba're,
&
qui ne fignifie rien _
L es reeherches de
IV!.
de Beaufobre nous en fourniront
la preuve. " Je erois, dit ce Cavanr, qu'
abrax a!
ou
abra–
" fa",
eft compofé de deux mots G rec; . L e premier elt
" .:,/;, qui a diverfcs fignifications ; mais entr'autres , cel-
le de
benll ,
de
magnifi,!lIe .
C 'eft une épithetc ou un
" amibut du Dieu appellé
Jao,
comme on le voit daus
cet oraele d'A pollon de C laros rapporté par lVlaerobc .
"
S aturnal, -lib.
l .
17.
Ktti¡.tevTl
f'f,
-r'
A",I.. .
t:uJ
JI
1;l1pO' tlPJlOf'í'OII
Hf1l.JO'l.
;fu,.
pof'f"tLr¡.ÜJ¡ d.
c/l'
Jef"
]'~.
" C'ea ·a-dire,
Pluton {,¡¡,de (Ttr J'hy'lJer, 'Jttpiter fm
o
" le printems, le Solei f"r
I'lté,
&
le beau 'JoaJlw
" l'
tlutomne.
On traduit QrdinalrcmcIlt
m , lIi! l ao,
ce
" qui ne vem pas dirc une divioité molle
&
foible ,
" mais une diviniré qui foumit aux hommes tomes les
" délieies de la vie,
&
qui préfide fur l' automne , fai–
" fon des vins
&
des fruits ...
A" p~,
úgnitie auffi
beatt,
"
majeftutllx,
fuperbe;
de-la vi nt l'
dCf~'d.l"f¡"
d'Euri-
pide, pour dlre
une dlmarche jt'p e..be,
maJi!ftttel~
...•
D ans les vers que je viens d'ailéguer ,
I ao
ea Bac–
chus: mais Bacchus ea le Soleil , comme Macrobe
,. l'a fait voir . .... Quoi qu' il en Coit, ..,/;,
ea
une
" épirhete du Soleil . L e feeood mot Glec dom
abra–
"fax
en compofé, ea ou celui de
Sau,
:tAn ,
qui elt
" fouveh r employé dans Homere,
&
qui ¡'Cut direfau–
" ver
ou
g,drir ,
ou celui de
Sa,
:&A ,
qui lignifie
fa–
"
lut, fantl .
A inli
abra{"x
voudroir dire
11
la leure le
"
beatt,
le
magnifir¡tte Sauveur, cel"i ,!ui gulrrt les
"
mattx ,
&
,!Ili en préforve
".
Hifl. d" Ma'lÍch. ifme ,
tume
ll.
page
H.
M .
de Bcaufobre détaillc enfuite fort au long les
preuves qui établiifellt qu'
abrafax
ou ee m agnifique
Sauveur n'en autre que le Soleil . C 'en pourquoi nous
r~Llvoyons
les leétenrs
a
I'ouvrage de cet auteur.
Cet
article efl en ¡{rande p"rtie tiré de! M l moire! de
M. F.rmey' , H iflcriugraphe de
l'
A tadlmie royale de
P rttffe.
( G ) .
.
ABR.E G E' ,
f.
m.
Ipitume
,
fommaire, p rlciJ ,
raccoltrcl .
U
11
abregé
en un difcours dans lequel
0 0
réduit en moins de paroles , la fubnance de ce qui
en:
dit ailleurs
pl~~
au
lon~
&
plus en détail_
* "
L es Crltlqucs , dlr
M .
Bailler,
&
généralement
" tous les nudieux qui rOnt ordinairemenr les plus grands
" el11lemis des
nbregéJ ,
prétendem que la coiltume de
" les