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\

!

/

ABN

D i",

&c. qu'on fe lave la paume de la main ,avant

que

l~s

cruches foiem vuiMo:s; qu'on

Ce

nettoye le

vi–

fage' qu'on attire l'eau par lel narines; qu'on fe frotte

tour; la ti:te & les oreilles; qu'on

Cép~re

ou qu'on

é–

carte la barbe pour la miem: nettoyer quand elle ert· é–

pailfe & longue, ainli que les doigts des piés; qu'on

llenoye les oreilles l'une apres l'autre; qu'on fe lave

la main drojte avant la gauche; qu'on obferve le me-

111e ordre

¡¡

l'égard des piés; qu'on repete ces aéles de

purific,uioll jurqu'a trois fois, & qU'OIl les continue

fans illterrupriOl' jufqu" la fin,

Cinq chofes rendent le

'V'Vodott

néceífaire:

10.

l'iUue

d e qnelqu' .excrément que ce foit

(excepto femine)

par

les voies naturelles:

20.

lorfqu'on a dormi profondé–

ment, parce qu'i1 ert • fuppoCer que dans un profond

fommeil on a contraélé quelqu'impureté dont ou ne

fe fouvient pas:

30.

quand on a perdu la raiCon par

quelqu'exces de vin, ou qu'on I'a eu

vérit~blernent

1I1iénée par maladie ou quelqu' aurr.,: cauCe :

40.

10rC,

qu'on a touché une femme impure, fans qu'il y cut

un voile ou quelqu'autre vetement entre deux:

fO.

10rC–

qu'on a porté la main fur les parties que la bienfeance

ne permet pas de nommer,

Quant o

l',!blutiol' terreufe

ou

fablon",fe,

elle n'a

lien que quand on n'a point d'eau, ou qu'un malade

ne peut fouffrir l'eau fans tombei en danger de mort .

Par le mot de

faMe

,

on entend toute Corte de terre,

m eme les minéraux; comme par

l'eau,

dans les del1x

aurres

abltttiom ,

on emend celle de riviere , de mer ,

de fontaine, de neige, de grele,

&

c.

en UI1 mOt tou

te eau narurelle. Guer,

Mreurs des T ftres ; tome

1.

li–

",re

lf.

- Au reCle ces

ablutions

font extrememeot fréquentes

parmi les Mahomécans:

T

o.

pour les raifol1s ci-dclTus

mentionoées; & en fecond lieu, parce que la moindre

c hoCe , comme le cri d'UI1 cochon, l'approche ou l'u–

tine d'un chieo, fu ffifent pour reodre

l'"bl"tion

inutile,

& mettre dans la nécefficé de la réitérer: aU moins

crt-ce ainli ,qu'en uCent les MuCulmans Ccmpuleux.

(G)

Al1LUTION, LOTI ON. On appelle de ce nom piu-

1ieurs opéracions qui fe fom che;z les apothicaires . La

premiere el1: celle par laquelle on fépare d'UI1 médica–

lnenr, el1 le lavam avec de l'eau, les marieres qui lui

fom élfangeres: la Ceconde, ert celle par laquelle 011

ealeve

i

un corps les fels furabondans, en répandant

de I'eau de[ft,s o diftc:rentes reprifes; elle fe nomme

encore

édulcoration:

la troilieme , ert celle donr on

Ce

fert, quand pour augmel1ter les vertus & les propriétés

d'UI1 médica!nent, on verCe delTus, ou 'du viu, ou quel–

que liquetlf dirtillée qui lui commJnique fa vertu ou

fon odeur, par exemple 10rfqu'011 lave les vers de ter–

Jie avec le vin,

&c.

L e mot

d'abltttion

l1e convient qu'a la premiere de

ces opératiollS , & ne peut Cervir tout au plus qu'¡¡ ex–

primer ('aaion de laver des plantes dans l'cau avant

,que de les employer: la feconde, ert propremem l'é–

áulcoration:

la troifieme peut fe rapporter

ii

l'infujion.

I/oyez

EDtULCORATION, INFusION.

(N)

"

*

flBNAKlS, f. m . peuple de 1'J\.mérique fep–

tenrnonale, dans le Canada.

11

occupe le

309. de long.

&

le 46.

de lat o

*

A B O, grande ville maritime de Suede, capitale

des duché & provinee de Finlande méridiollale .

Lo¡¡g.

41. lato

61.

,

*

A B O E R A,

f.

ville d'Afrique, [ur la c6te d'or

de Guillée.

.

A BOl LAG E, f. m. vicux terme

de Prali,!,,,

,

qui lignifie un droit qll'a le feigoeur fur les abeilles qui

fe trOuvent dans l'étendue de

fa

feigoeurie. Ce ferme

ert dérivé du mot

aboille ,

qU'OI1 di[oit anciennement

pour

"beil/e. (H )

~

A BOL S,

r.

m. pI.

terme de

C

ha,!!e;

il marque

I'extrémité ou le cerf ert réduit, lor[qu'excédé par une

longue courCe il manque de force, & regarde derriere

lui

!i

les chiens [out toúJours o Ces tmulles , pour Plen–

ore du rel1\che; on dit alors que

le cerI' tient les

..bois .

D e..

nie~s

abois .

Quand la béte tombe morte, ou ert

ourrée , on dit

la béte tient les derniers abois _

A BOl

T,

f. quelques-uns fe fervent de ce mot

pour fignifier

la elmfe. I/oyez

AnIT. CiRUSE, BLANC

DE PLOMB.

(M)

.

ABOKELLE,

V oyez

AnuKELB.

(G)

ABO LIT ION,

í.

f. en général , eíl l'aéHon par

laquelle on détruit ou on <1néamit une ohofe.

Ce mOt ert Latin, & quelques-u ns le fOl1t venir du

~rec

áuÓJ..AfJOC

QU

UrTl1Ó'll"CJ/.I-I,

dltr'Hire:

Dlais d'autres

le

ABO'

dé'rivent de

al.

&

. lere

<;omme qui diroit

an!,mtir

tel–

lement une

choCe,

qu'e'lle ne laifie pas meme d'odeur ,

Amli abolir une ¡oi, un réglemenc, une courume ,

c'ert l'abroger , la révoquer, l' étcindre, de

t¡¡~on

qu'cl–

le u'ait plus lieu • l'avenir.

V oyez

ABROGA TION,

RÉVOCATJON, EXTfNCTION,

&e.

ABOLITION,

en terme de Chaneel/erie,

dJ

l'indul–

gence du pril1ce par ¡aquelle il éteim cntierement un

crime, qui Celon les regles ordinaires de la Jurtice,

&

fuivant la riguenr des ordonnaLlces, étoit irrémiffible;

el1 quoi

abofition

difiere de

gracc ;

cette derniere étant

au

contr~ire

le pardon d'un crime qui de fa nature &

par fes circonrtances ert digne de rémiffion: auffi les

lemes d'

abolition

lai{fem-elles quclque note infamanle;

ce que ne font point les lettres de grace.

L es lettres

d'aholition

s'obtiennent

a

la gral1de chan–

cellerie, & [OOt adreíf¿es ,

fi

elles font obcenues par un

gentilhomme, o une cour fouveraine; linon

a

un bailli

oa Cénéchal .

(H)

*

A BOLLA,

r.

habit que les philofophes af\eéloict!t

de porter que quelques-uns tonfondem avec 1exoml–

de : cela 'CuppOré, c?étoit ul1e runiquc Cans manches ,

qUl lai{foit vuir le bras & les épaules; c'ert dcla qu'el–

le prenoit fon nom. C'étoit encore un habit de valets

& de "'ens de fcrvice.

AB'b'MASUS , ABOMASUM,

oU

ABO–

M A S

l U

M, [. m .

dans l'.IInatomie eomparée,

c'crt

UI1 des ertomacs ou venrricules des al1Ímaux qui rumi–

nem

1

Voyez

RUM INANT;

'Voyez auJli

ANATOMIE COM–

PAREE.

On trouv" quatre eClomacs dans les animaux qui

ru–

minem ; Cavoir, le rumen ou ertomac proprement dit,

le

reticul"m , l'omafft1,

&

l'abomajiu. Voyez

l~ UM I­

NAT fON .

L'abomajiu,

appellé, v111gairement la

eaillctte,

ert le

dernier de ces quatre ertomacs; c'ert 1 'endroir ou fe

forme le chyle, & d'ou la nourrirure defcend immé–

diatemeot dans les imertins.

11 ert garni de feuillets comme I'omafus: mais

Ces

feuillets ont cela de particulier, qu'outre les tuniques

dollt ils ronr comporés, ils conriennent encore un grand

nombre de

~landes

ql1i ne fe trouvem dans aucun des

feuill ets de 1",maCus.

Voyez

OMASUS,

& e.

C'efl dans

l'abomajia

des yeaux & des agneaux que

Ce

trouve la prerure dollt 00 fe fert pour fai re cailler

le bit.

Voye"-

PRESURE.

eL)

*

ABOlV1 IN A·BLE, DE TES TABLíE,EX–

E C

R

A B LE, [yoonymes : L'idée primitiye & politi–

ve de ces mots ert une qualification de mauvais au [u–

preme degré: an/li ne Cont-ils [uCceptibles , Di d'aug–

mentation, ni fle comparaifon,

li

ce n'dt dans le [eul

cas ou 1'0n veur donner an Cujet qualitié le premier

rang entre ceu x

a

qui ce meme genre de qualification

pOl¡rroit con venir: ainli 1'00 dit

fa pluI abominable de

toutes les débauehes.;

mais oa l1e ruroit guere

une dé–

baluhe tres-abominable,

ni

p lm abominable r¡1" I,"e ay–

tre

:

exprimfint par el1X-m"mel ce qu'il y a de plns

fort, ils excluenr toures les modificatiolls qont on pent

accompagLler la plupart des autres épithetes . Voilo en

quoi ils ronr rynonymes.

Lenr

difI~rence

confiCle en ce

qu'abominable

parolt

avoir un rapport plus parriculier aux mceurs .

"leefiable

au gout, &

e"der,1Me

~

la conformatiou. L e prcmier

marque une fale corruption; le fecond, de la dépra–

vation

i

& le dernier , une extreme ditformité.

Ceux qui I'aífenr d'ul1e dévotion [uperrtitieufe au li–

bertinage, s'y plongem ordil1airement dans ce qu'il y a

de plus

abominable.

Tels mets font aujourd'hui traités

fle

déeefiables,

qni fuifoienc che7. nos peres l'honnenr

fles meilleurs repas. Les richeífes embelliífem aux yeux.

d'l1n homme incéreífé la plus

exécrable

de toutes les

créatures.

.

A B O M

1

N A T

ION',

f f. Les parteurs de brebis

étoicnr en

"bomination

aux Egyp¡iens. Les H ébreux de–

voient immoler au Seigneur dans le defen les

abomina–

tiom

des Egyptiens,

c'eCl-ii-di~,

leurs :ll1imaux h1crés;

les bceu/1, les boncs, les agneaux & les béliers, dont

les Egyptiens regardoienr les [acrifi ces comme des

abo–

minations

& des chafes illicites. L'Ecriture lftlllnc d'or–

dinaire le nom

d'aho';'linatio,.

3 I'idolatrie, & aux ido–

les , tant 3 caufe que le culte des idoles el1 lui-meme

ert une chofe abominable , que parce qHe les c¿rémonies

des idolatres étoient prerque tOlljours accompagnées de

diífol utions & d'aélions homeufes & abominables. M oy–

fe donnc auffi le 110m d'

abominable

aux animaux dOllt

il .!nterdit I'u[age aux Hébreux.

Gene!

xU.

34.

E x od.

'VII).

26.

'

L'abo-