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..

~~

-ABI

l!~mem

avec la terre; c'efi dans ce fens que l'Ecriture- cm

Que

ler tlnebreJ Itoient

fi'r.

la furfRCe de

/'

abyfme _

- 00 fe feIt aujIi du mot

abyfme,

pour marquer le réfer–

voir immenCe creuCé dans la terre, on D ieu ramalfa tou–

tes les eauX le troifieme jour : réfervoir que l'on défigile

daus notre langue par le mot

mer,

&

quelquefuis dans

le~

L ivres [aints par le

grand abyfme

_

ABISME,

[e

dit, aans

1

'Ecriture, de Penfer

&

des lieUl':

tes plus profonds de la mer,

IX

du cahos qui étoit couvert

de ténebres au ¡:ommenoement du monde,

&

[ur lequel

I'efprit de D ieu étoit porté ,

Ge1l, 1,

1,-

L es anoiens Hé–

breux, de meme que la plupart des Orientaux, encore a

pré[ent, croyent que

l'abyfme,

la mer, les cieux, envi–

ronuoient toute la terre ; que la 'terre étoit comme plon–

g ée

&

/lotante Cur l'

abyfme,

a-pcu-pres, difent-ils, cum–

me un melon d'eau nage

Cur

lleau

&

dans I'eau, qui le

c ouvre dans toute Ca moitié , Ils aroyene de plus, que la

terre étoit fondée [ur les eaux , ou du moins qu'elle avolt

\ i on fondement dans

l'abyfme ,

C'efi [ous ces eaux

&

au

fond de cet

abl fme ,

que l'Ecrirure nous repréreme les

G éans qui gémlffent

&:

qui CouflTent la peine de leurs cri–

mes : c'e(l-la ou [Ont relegués les R epha'ims, ces anciens

Géans, qui de leur vi vam faifoient trembler les peuples ;

enfin o'ea daas ces [ombres cachots que les Prophetes

Ílous fout voir les rois de

T.yr

, de Babylou6,

&

d'Egy–

pte, qui y [ont couchés

&

enCevelis, mais toutefois vi–

vant

&

cxpiant leur orgueil

&

leu.r eruauté ,

Ffal, xxxiii,

:1_

xxxv ,

6,

P'rov8rb. x i.

18.

ix.

18.

xxi.

16.

Pfal.

Ixxxv/i.

2 ,

/xx.

10 .

lf xiv.

9.

Ezech. xxviii.

10.

xxxi.

18.

x xxii.

19.

Ces

abyfmeJ

[ont la demeure des Mmons

&

des im–

pies .

l e

vis , dit S. Jean dans l'ApocalypCe, une étoile

qui tomba du ciel ,

&

a

qui 1'0n donna la clé du puits de

l'abyJme

:

elle ouvrlt le puits de

l'abyfme,

&

il en [ortit

UI'le fumée comme d'une grande fournaife, qui ob[curcit

fe foleil

&

l'air,

&

de cette fumée [ortirent des [auterel–

les, qui [e répaudirent [ur toute la terre : elles avoient

pour roi

¡¡

leur tete l'ange de

l'aby¡me,

qui e(l nommé

:Exttrminatwr .

Er ail leurs, on nous repn!rente la bete

qui [Ort de

l'abyfm"

&

qui fait la guerre aux qeux té–

p1oi~s

de la

pi~inité . ~nii'n

l'Ange du Seigneur

de[cen~

du clel , ayant en (a malll la cié de

l'abyjlne,

& .

tenant u–

ne grande chaíne.

11

[aifit le dragon, l'ancien [erpent,

qui e(lle diable& famn, le He, le Jenedans

l'abyfme

pour

y demeurer pendant roille ans, ferme [ur lui le puirs de

l'abyime

&

l'e foelle, afin qu'il n'en puiffe [ortir de mille

ans ,

& •.

//.po•.

ix.

l . 2.

xi.

7.

x x.

1 ,

3.

-

L es fOntaines

&

les rivieres , au [emiment des Hébreux,

om

toutes leur fouree dans

l'abyfme

ou daus la mer: elles

!!n fortent par des canal1X invifióles,

&

s'y rendent par les

lits qu

1

ellt:s

Ce

[om formés [ur la rerre . Au tems du délu–

ge , les

abyfmeJ

d~embas,

ou les eaux de la mer 'rompirent

leur digue,

le~

fomaines forcerent

I~urs

[ources,

&

Ce re–

pandirent Cur la terie dans le

m~me

tems qué les catara.

fl:es du ciel

s~ouvrirent,

&

Inonderent tOut le monde .

Ec-

&le( i.

7.

Genef vi;i. verf

2.

'

,

, L'abyfme

qui couvroit la terre au eommencement du

mon~e',

&

qui

~toit

agité par Ilefprlt de D ieu , ou par un

Yent rmpétueux ; cet

abyfme

e(l amfi nommé par antici–

pation, paree qu!il compo[a dans la fuite la mer

&

que

les eaux de

!!abyfme

~n

fortirem & fe formerent de fon

é–

coulement : ou fi I'on veut, la terre [ortir du ¡nilieu de

cet

a~fme,

eomme une ¡le qui [Órt 'du 'milieu de la mer,

&

qui parott tout d!un coup • nos yeux, apres avoir été

long -tems cachée Cous les eaux.

Gmef i.

2 .

DilJionn. de

la B ibl. de

Cahner,

to1".

l . lettre

Á .

au

V"ot

AbyCme

1

p ag,

Ij'.

. NJ.

Woodward nous a donné des conjeéCures [ur la

forme du grand

abyJme

dans [ou Hifioire naturelle de la

terre ; il [o(\tient qu'il y a un grand amas d'eaux renfer–

m ées dans les entrailles de la terre, qui forment un vafie

globe dans Ses

partie~

illlérieures ou

c~mrales ,

&

que

'tá

fmface de cene eau e(l couvene de couches rerrellres :

c'efi , Celon lui., ce que M oyfe appclle

1.,

grRnd g01Jffre,

~

re que la plupart des auteurs entenden! par

le grand

,,_

"yime .

' ,

. L 'tilillence de cet amas d'eau}' dans I'intérieur de la

terre, efi c'<lnfirmée, [elon lui, par un grand nombre d'-ob–

[ervations.

I/oyez

TER RE, D E'LUCE.

Le meme auteur prétcnd que l'eau de ce valle

IIbyfme

commulliqu~ av~o cell~

de l'O céar, par le moyen de

{J}

L-eJ Pbilo(opbes andens

ac

modernC:I

one pujé

de

ces

dJmtl , /

'On compre PhuW\ p:umi les prémiers ; panni les fecands on

con~

no1t

les

(¡(\eme; imaginé, par

VV;Jf~n .

par

BH""' .

&.

par

VJ',d.

1tv4rd .

lis 'dchercnt d:.tns

letlrs

hyPi?thHes d'cxpliqner p:lr des

fa;'¡. nauuels ,le déluge

ur.ivcrfcl

qui

fUt

l'ouvfil¡¡C

de la

m~n

a;

A1~I

ftuelques

~uvertures

qui font au fond de l'Oc¿an !

iI

dlr

que cet

abyfme

&

l'Océan om un centre commun, au–

!our duquel les eaux des deul' ré[ervoirs [om placées ; dI'

maniere cependam que la [urface de

l'aby,[me

n'e(l point

de niveau avec celle de 1'0céan , ni • une auffi grande di–

llanee du centre, étant en partie relTerrée

&

comprimé,e

par les couches [olides de la terre qui [ont

deffu~.

Mals

par tout

oi¡

ces couches ron, crevalTées, ou

ti

poreures

que l'eau pellt les pénétrer, l'eau de

l'abyfm~

't

mome ,

elle rempltt toutes les reAtes

&

les crevalfes ou elle peur

s'introduire,

&

elle imbibe tous les imcrfiices

&

tous les

pores de la terre, des pierres,

&

des autres

mati~res

qui

fom autour du globe, ju[qu'a ce que cene eau [oit mon–

tée au niveau de /'Océan . Sur quoi tour cela e(l-il fondé ?

SI ce qu'on rappone dans les

111/l>Ioiro de

l'

A~ademi~

de

174

t ,

de la fomaine Cans fond de Sablé en AnJou , e(l

emierement nai, on peut merrre cette fontaine- au rang

des

aby/meJ

;

parce qu'eu effet ceux qui I'ont [onMe n'y

om polm trouvé de fond;

&

que [elon la tcadlrion du

pays , plufieurs belliaux qui y [om tombés, n'ollt jamais

été retrouvés, C'efi une e[pece de gouffre de

20.

a

2j',

piés d'ouverture, lirué au milieu

&

dans la partie la plus

balTe d'une lande de

8, • 9.

lieues de circult, dom les

bords élevés en entonnoir, defcendcnt par une peme in ...

Cenflble jufqu" ce gouffre, qui en e(l comme la citern? .

La terre tremble ordinairement tout-autour, [ous les plés

des hommes

&

des animaux qui marchent dans ce baffin..

11

y a de tems en tems des débordemens , qui n'arrivent pas

toujours apres les grandes pluies ,

&

pendant lefquels

il

, [ort de la fontaine une quantité prodigieuCe de poilTon,

&;

[urtout beaucoup de brochets truités, d'une efpece fort fin–

guliere,

&

qu'on ne conno¡t point dans le refie du pays _

11

n'cfi pas facile cependam d'y_ pecher, parce que cette

terre tremblante

IX

qui s'aF.ailfe au bord du goullte,

&

quelquefois alfez loin aux envlrons, en rend l'app.rocho;

fort dangereuCe ;

il

faut attendre pour cela des anuées [e–

ches,

&

bu les pluies n'ayent pas ramolli d'avance le ter–

rein inondé . En général , il

Y

a lieu de croire que tout

ce terrein efi comme la voílte d'un lac, qui efi audcffous _

VAcadémie qui porte par préférence Con anention [ur

I~s

curiofités naturelles du royaume, roais qul veut en meme

tems que ce

[oien~ de

vraies curiofités, a jugé que celle-ci

méritoit une plus ample infiruélion. Elle avoit chargé M .

de Bremond de s'informer plus partkulieremem áe cer–

tains falts,

&

de quelques circonfiances c¡ul pouvoiem plus

súr~men~

faire juger dé la fi ngu\arité <le cette fontaine :

mals une longue' maladie,

&

la mort de

M.

de Bremond

arrivée dans l'intervalle de cene recherche'¡

~yant arr~té

le~

vafies

&

utiles projets de €er

Acadé~iclen,

-1'

.I\cadé–

mle n'a pas voulu priver le public de ce qu'elle Cavolt déJiI.

fur la fontaine de Sablé .

I/oy'z

GOUFFRE.

(O

&G)(I),

ABI~ME ,

f.

·m.

tenile

d~

Blafon,

c'efi le centre ou le

milieu de l'écu, en[orte que

la

piece qu'on y mer ne tou–

cJ¡e

&

ne ch-arge aucuné autre plece . Ainfi on dit d:un pe,

tlt écu qu¡ efi mis au milieu d'un grand , qu'if efi en

a~

byfme

;

&

tout 'autam de fois qu'on cc mmence par

tou~e

nutre figure que par celle du l11i1ieu, on dit que celle qal

efi au milieu efi en

a;yf1'e,

comme fi 011 voulpit dire

que les autres grandes vi'eces étam élevées en relief,

cel~

le-I~

paro¡t petite ,

&

comme cachée

&

abyúnée.

11

por~

te trois befans ' d'or , avec 'une fleur de lis en '

abyJme

!

ninli ee r'ernie'ne lignifie pas fimplement le milieu oe l'é–

c::u, car il efi relatlf,

&

[uppo[~

d' autres pieces, au mi,

!teu

de[~uelles

une plus peme efi abyfmée .

'\' ABrsME. C'efi une e[peee du cuvier ou vaiffeau de

bois ' I'u[age des Chandeliers, dqnt l'ouverture

ab, d

ert

parallélogrammatique; les ais quarrés oblongs q1:li

for~

ment les 'grands c6tés de ce cuvler [om inclinés 1'l1n vers

l'autre, font qn angfe algu,

&

s'aíTemblem par cet a::lgle

dans deux patens Iur une banquette

a

qu~tre

piés

g

h

i

e l

autour

d~

laquelle il y

a

un rebord pOljr

.rec~voir

kíuif qur

coule de la

chand~lle

quand elle Cort de ce

vallfea~ .

On

voit par' ce qui vient d'erre clit, que les deux petits c6tés

de ce c uvier

a

b

f,

el

e

~,

[ont néceffairement taillés en

triangle . C 'efi dans ce

v:úIT~au

flmpll de '[uif en fufion ,

que l'on plonge

~différe¡ttes

repriCes les meches qui occu–

pent le centre' de la chandelle . Ces meches Cont enfilées

[ur des baguettes .

1/0)'f1:.

la maniere de faire l-=handelle

• la broehe ou baguefte,

a

l'artide CHANDELLE

I

&

11\

figure de l'

nby[me, Plan" d" Chande/ier, figll1" 7.

t ABI~ ~ l)ON,

OIJ

AB ING TON,

O"

ABIN-

-

D ON,

Dieu . Jls emplorercnt

lean

principe.s

3.

e.:<pliquer divers phéno_

";l~ne.

ror,t el"(lb:uaff3nu,

teh

que

le.s cruAacéeJ ,

ou

C9l"ps ma."

nns

que

l en

tr?U\'c d3n,

les

pl~5

haute.'

mont:lgn«:, .

Nou~

.:1VODS'

a!l(Ii fll¡r CCt

nr~lc1e ~~ be~u

tram: <te.

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M~ro .

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V.c ..

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CDfJel1X [IourrOlCnt

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