ABE
Irommeree avee Eve. C'écoit, eomn'le ille montre, le
fentimeílt des doaeurs
J
uifs; d'ou eerte fable fut tranf–
m ife aux A rabes;
& '
c'eíl de-la, fel on Giggeus, que
~'Nn
7'habala
~n
Arabe, eíl venu
11
tignitier
s'abfoenir
de fa femme.
Bouchar~
en a con91u qu'ils en tres'pro-–
bable que ceUe hiíloire pénétra jufqu'en Afrique,
~
donna naitrance
a
la feae
&
au nom des
Ab/lienJ.
, 11
eíl vrai que les R abbins 001 cru qu'Adam apres
]a mort d'Abel, qemeura
long-t~ms
fans ufer du ma '
sciage,
&
m~me
jufqu'au ¡ems qu'il engendra Serh.
M ais d'affurer que cene intervalle fur de cent trente
ans, c'eíl une errcur ¡nanifene
&
contraire
a
leur pro–
pre chrollologie, qui place la nnitran'ce de Seth aJa cent
trenrieme année du monde, ou de la vie d'Adam,
..omme on peut le voir dans les deux ouvrages des
Juifs
intitul~s
Sed,r Olam .
- Abarbanel dit que ce fut cent trente ans apres la
chute
d'
Adam, ce qui en conforme
a
l'opinion
d'~u(res rabbins, q\le Ca"'n
&
Abel furent
con~ús
immé–
diarement apres la tranfgreffion d'Adam. Mais, d¡reot
¿'autres,
a
la bonne heure que la conrinence occafion–
n ée par la ,ehute d'Adam ou par la m:>rt d'
A~el
'air
donné naitrance aux
Ab/lien¡:
ce fut la conrmence
ji'
Adam,
&
000 ceHe d' Abel, que ces hérétiques imi–
!~rent ;
&
fur ce pié, ils auroient da
~tre
appellés
Ada–
mites,
&
non pas
Ab/lien¡.
En eff'et il en plus que
probable qu'ils prirent leur nom d'Abel fans aucune au–
tre raifon,
ti
ce n'en que comme ce patriarche ils ne
Jaitroient point de poliérité; non qu'il eut véeu en con–
tinence apres ron mariage, mais parce qu'il fut tué a–
l'ant que d'avoir éré marié.
.
~es
A bé/ienf
croyoienr apparemment [elon, l'opioion
commune, qu' Abel éroit mOrt avant que d avolr éré
mané : mais certe opinion n'en ni certaine ni u.niverfe)–
le .
JI
Y
a des auteurs ,qui penfenr qu'Abel étalt mané
&
qu'il lai(fa des enfaos. Ce fut
m~me,
felon ces au·
teurs', la caufe principale de la crainte de Ca"'", qui
appréhendoit que les enfans d'Abel ne tira(fem venge–
:mce de [a mort.
· *
On crait que cette feae
commen~a
fous l'empire
d'Arcadius
&
qu'elle linit [ous celui de Tbéodofe le
jeune;
&
que taus ceux qui la compofoienr réduirs eo–
¡jn
a
un feul village, fe réunirenr a l'Egli[e .
S.
Aug.
J,
hd!re{
e.
Ixxxv.
Bayle,
di8ionn.
(G)
· *
ABELLINAS, f. vallée de Srrie entre leLi"
ban
&
l' Antiliban, dans laquelle Damas ea liruée .
· • A
B E L L ION, ancien Dieu des Gaulois, que
Boucher dit avoir pris ce oom du Iíeu 00
il
éroit ado–
ré .·
~e~e
conjeaure .n'en guere fonMe, non plus
ql~e
eelle de Voffius,
qUl
croit que
l'ab,lIion
des GaulOls
ca l'Apollon des Grecs
&
des R omaios, ou en remon–
tam plus haut , le Bélus des Crétois.
· • A
BE L-M
O S C.
YoY'"
AMBRETTE
O"
GRAl:
NE DE
M use.
*
A B
E
N E
Z
E R, lieu de la terre-faime oi! les
Ifraelíies défaits abandonoerent l'arche d'alliance aux
l'hiliains .
~
A
B E N S P E R G, petire ville d'Allemagoe dans
le
cercle
&
duché de Baviere.
L ong.
~9.
2f.
lat.
48.
4f.
• A
B E O N E,
f.
f.
dée(fe du paganifme a laquelle
les Romains fe reéommandoient
en
fe mettanr en
\'oyagc·.
., .
· -: ABER,
f.
m . dans I'ancien Breton, chúte d'un
scOltreau dans une riviere; telle ea l'(lrigine des noms
d
7
plufie~rs
confiuens ,de cette Ilature,
&
de plutieurs
vllles q¡1I y om été baries; telles que Aberdéen, Aber:
<;oowa}',
&e.
· *
J\BE
R D E E N, ville maritime de l'Eco!fe fe,
ptentrionale.
II Y
a le vieux
&
le nouvel Aberdéen.
C elui-ci
ea
la capitale de la province de fOil nomo
L ong.
/6:
lat.
n .
23.
• .-'\BERNETY, ABERBORN, ville de I'E–
co(fe
fep~entrionale
au fond du golphe de Finh,
a
l'em–
pouchure de · I'.f:rn.
L ong.
14. 40.
lat.
f6. 37.
A.j3ERRATI<;:>N ,
f.
f.
en Aforonomie,
ea
un
mouyemem
appar~nt
qu'on obCerve dans les étoiles
ti–
xes,
&
dom 'Ia caufe
&
les circonances om été décoll–
"'erres par
!'1.
Bradley,
~ell1bre
de la fociéré royale
de Loodres,
&
aUJourd'hUl Anronome du Roi d'Ao–
gleterce
á
Creeow1ck .
...
· 1'1:
Picard '
&
plutieurs autres Anronomes apres lui
IIvOlent' obferyé dans I'¿'toile polaire un mouvement
ap~
I'arem 'd'environ
40"
par an ; qu'iI paroi(foit impoffible
9.'explíquer
p~
la parallaxe
d~
I'orbe
ann~el, ;,
parce que
ce mouye¡nent étolt dans un [ens contralre a celui fui–
'Vant lequel
11
aúroit da e\re, s'il étoit venu du feul
mouvement de la terre dans fon orbite .
f/oye¡¡;
PAr,AL-
~AXE
DU GRAND ORBE .
.
.
ABE
.Ce mouv'ement éayant pa citre
expliqu~ pen,~~nt
S'?
nns, M . Bradley découvrit enfin cn 1727 . qu II {IO!t
caufé pae le mOllvement [ucceffif ¡le la lum ere combI–
né avec le mouvement !le la ¡erre , i la France a pro–
duit dans le dernier uecle les deux plus grandes décou–
yenes de l'Afirollomie .phy(ique,
[a
voir, I'accourcitre–
ment du pendule (ous I'équareur , dont R icher
s'ap~c[,
~ut
en 1672,
&
la propagation ou le mouvemcnt tuc,
ceffif de la lumiere démontré dans ,1'Académie des Seien–
c~
par
M ,
Roemer, l'Angleterre peuG bien fe t1atter
aujourd'~ui
d'avoir annoncé la plus g13nde découverte
du dix-huitieme tieole.
Voici de quelle maniere M. Bradley a expliqué la
théorie de
l'aberration,
apres avoir obfervé
pend~lJ[
1leux années confécutives que l'étoile,. de la
t~!C
do
dragon qui pa(foit a fon zcuith ,
&
qui en fOrt prcs
du
pol~
de I'écliptiquc, étoit plus
méridion~le
de 39" au
mois de Mars qu'au J110is de Septembre.
Si I'on fuppofe
(P lanche Ajfronjig .
31.
.n.
3.)
que
l'reiJ foit emporté uniformément CUlvant la hgnc droltc
1
B,
qu'on peut bien regarder ici
com~e
ulle tres'pe,
tite partie de l'orbite que la rerre
d~ctlt
dutanr quel–
ques minutes,
&
que I'ceil parcourre I'lntervalle com,
pris depuis
A
jufqu'ii
B
préciCément dans
,le
'~ms
que
la lumiere Ce meut depuis
C
jl¡[qu'en..
B
'.
Je dls qu'au
lieu d'appercevoir I'étoile dans une dlrealOn
~a13!lcle:l
BC,
I'reil appercevra, dans le cas
préf~nr,
I érOlle fe–
Ion une direaion
p~rallele
a la lígne
/lC
.
Car fupp<n
fon s que l'reil étent entra,né depuis
A
ju[qll'en
B,
re–
¡¡arde eonrinuellemenr au'travers de I'axe d'un tub.e
tres~
délié,
&
qui ferait taujours parallele a lui:meme fui–
vant les direaions
AC, a e,
&
e.
il en évldent que
Ji
la víteffe de la I"miere a
1m
rapport affez fmfrble "
la víteffe de la terre,
&
que ce rappon foit celui de
BC
ii
AB,
alors la particule de lumiere qui s'étoit d'a–
bord trouvée
:l
I'extrémité
C
du tube c041era uoifor–
mément
&
fans trouver d'obnacle le long \fe I'axe,
a
mefure que le tube viendra a s'avancer,
pui{qu~
felon
la fuppo(¡tion on a roOjours
/lB
a
BC
comme
aB
a
B e,
&
Aa
a
Ce
comme
AB
a
BC;
c'eíl-a-dire, que
I ceil ayanr parcouru l'intervalJe
Aa ,
la particule de l\l–
miere a dll defcendre uniformément jufqu'en
e,
&
par
conféquent [e trouvera dans le tuyau qui eíl alors daos
la (¡tuation
a e .
D 'ailleurs il en aifé de voir que fi on
donnoit au tube toure autre inclinaiCon, la particule de
lumiere ne pourroit plus couJer le long de l'axe, mais
trouveroit des fon eorrée
UD
obnacle
~
fon patrage,
parce que le point
e
ou la particule de lumiere arrive–
roit, neofe trouveroit pas alors dans le tuyau, qui oc
feroit plus parallele
¡¡
AC. :
O r, parmi certe multitude
innombrable de rayoDS que lance I'étoile
&
qui vien–
nent tous parallelement
a
BC ,
il s'eo trouve a(fe'l. de
quoi foumir conrinuellement de nouvelles particules qui
fe fu<;cédant les unes aux autres a l'extrémité du t)lbe,
coulent "le long de I'axe,
&
formenr par con[équent
un rayon [uivant la direa,on
AC
.
11
ea
donc
~vident '
que ce meme rayon
AC
[era l'ullique qui viendra frap–
per I'reil, qui par con[équenr ne Cauroit appercevoir I'é–
toiJe autrement que fous cerre meme direaion. M ain–
tenam
ti
au líeu de ce tube on imagine autant de li..
gnes droites ou de petits tubes extrémement
Qns
&
dé–
liés',
que la prunelle de l'reil ptut admettre de .rayons
a
1:0, .fois, le meme raifonnemeor aura heu pour chacun
de ces tubes, que pour celui dom nous venons de par–
ler . Done l'reil ne fauroit recevoir aucun des' rayons
de I'étoile que celIA qui paroltront "enit [uivant des
direaions palalleles
a
AC,
&
par conféquenr I'étoile
para7tra en elfet dans un lieu ou ,elle n'en pas vérita–
blement; c'eíl-a-dire, dans un lieu dilférenr de celui ou
on l'auroit
apper~ue,
ti
I'reil étoit reaé tixe au point
/l.
Ce qui confirme parfairement certe théorie
ti
ingénieu–
fe,
&
qui en porte la cenirude jufqu'ii la démonaration .
c'ea
que la v,te(fe que doir avoir la lumiere pOur qu;
I'allgle
d'aberration
B C
A
foit tel que les obfervatiollS le
donnent, s'accorde parfaitement
a~c
la "'te!fe de la lu–
iniere déterminée par
M .
R oelñer d'apres les
obferv~tions
des fatellites de
J
upiter . En elfet, imaginoos (
Fig.
31.
n°.
2. )
que
be
foit égal au rayon dc l'orbe
alln~1
I'an–
gle
b e a
en dOl:né par I'oblervarion de la plus
grand~
flber–
ration
poffible des étoiJes , Cavoir, de
20".
On fera donc
comme le rayon en
a
la tangente de 20" , ainti
e
b
en ii
UI;
quatrieme terme, qui [era la valeurde la petite portion
ab
de I'orbe terrenre, laquelle fe trouve excéder un peu la
dix-millieme partie de la moyenne dinance
A B
ou
A b
de la terre au [oleil, puiCqu'elle en en la-'- panie
'°3
1
3
.
c'ea
pourquoi la terre parcourant
360.
degrés ,en
36 3.
Jours,
,..
I