Table of Contents Table of Contents
Previous Page  96 / 864 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 96 / 864 Next Page
Page Background

IS

ABE

Jlhoré, elles

enlevent

lOutes

les

dépouilles de la nymphe

jill1s coucher

a

la coile de foie. On

n

remarqué que les

eellule, d'ou roncO! le reines ne ren'cm J3mais

deu~

{ois ; les

avti/ln

les délrUlrem pour en b cÍ! d'autres fur

lcur fOlldcmcns.

L e ,'er apre avoir tapilJ'é de foie roo alvéole, quine

fa peau de I'er ;

&

l

la place de ra prcmiere peau, il s'en

Lrouve une bien plus fine; c'e(\ ainri qu'il le change en

n)'lIlphe .

I/o)'a.

NYMPHE. . ette nymphc en b:anchc

dans les premiers jau! ; enCuite re yeux del'iennent rou–

gdtres, il parolt des poils ; cnfin apres enviran quimc

)our , c'en une mouche bien formée,

&

recou I'crte d'une

peau "u'elle perce pour paroltre au jour. M ai cette opé–

ration en Corr laboricuCe pour ce)1e qui n'om pas de for–

ce, comme il arrive dnns les tems froids.

JI

Y

en a qui

p¿,rilJ'eut apres avoir pa(f¿ la

1~le

hors de I'cnveloppc, rans

pouvolr en rorrir. Les

ab,jl/.!

ouvrieres qui avoient lant

de Coin pour IllJurrir le ver, ne donncnt aucun Cecours

a

ces pel'tes

(lvúl/n

10rCqu'dles font dans leurs enl'elop–

pes ; mais des qu'elles (onc parvenues " en forrir, elles

accourent p ur leur rendre rous les fervices dOIll elles ont

beCoin. Elle leur Jon1lent du miel, les lechem avec leur

trompes

&

les eiTtlient, car ces pelite

(lbúl/u

fom mouil–

lée , lorfqu'ellcs lo rtem de lcur cm'eloppe; elles fe fe–

ehcllI bien-IÓI ; elles dépl yem les ailes ; elles marchem

pendant quelque tems fur les

g~le3ux

; enfin elles forrenl

lIu-dchors, s'eovolellt ;

&

de le premier jour elles rap–

POrtcnt dans la ruche du miel

&

de la cire .

Les

abei/l,!

fe nourrilTent de miel

&

de cire brute ; on

eroic que le m€lange de ces deux matieres en néceflairc

pour que lellrs digenions foient bonnes ; on croit au!T1

que ces i"Ccaes Cont allaqué! d'une maladie qu'on appelle

" dhlú,m,,,e,

lorqu'ils

Cont

obligés devivrede miel Ceu–

lement. D ans I'étut nalUrel, il n'arrive pas que les efcré–

mens des

abcil/a

qui font toO,ours liquide. , tombcnt fur

d'autres

abcil/a ,

ce qui Icur feroit un Ires-grond . mal ;

dans le dévoiement ce mal arrive, parce que les

av. jl/e!

n'nyant pas a(fez de forcepour

Ce

meme dalls une pofilion

conven~p

e les unes par rappon aux autres, celles qui

font

~u-delrUS

lailJ'elll tomber lur celles qui Com au-delJ'ou

u nc malicre 'lui g3te Icuts ailes, qui bOliche les c.>rganes

~e

la rc(pir3lion ,

&

qui les fa it périr .

Voi';l la

[elll~

mnladie des

abejl/..

qui Coit bien con–

tlue ; on peut

y

remédier en mwant dans la ruche oi!

fOil! les malades, un gateau que 1'0n tire d'une autre ru–

che,

&

dont les al véole [om remplis de cire brute ; c'en

l'alil1lell! dOllt la diCcne a cauCé la maladie ; on pourroit

lIuffi

y

Cupplécr par une compofition ; celle qui

a

paru

la meilleure

Ce

fait avcc une demi-livre de fucre, aUlal1l

de bon miel, une chopine de vin rouge,

&

environ un

q uancrGn de fine farine de féve. Les

abcil/u

couren~

riC–

que de

Ce

noyer en buvant dans des ruilleauxou dans des

l'éfervoirs donl les bords Cont efcarpés. Pour prél'enir

eet inconvélliem , il en :\ propos de leur donner de I'eau

dans des afficnes aUlour de leur ruche . On pellt recon–

nolrre les jeunes

abcil/'J

&

les vicilles par leur couleur .

L e premieres ont les anneaux bruns

&

les poils blancs;

Jes vieilles ont au contraire le poils roux

&

les

anneaux

d'une couleur mcins brune que

le~

¡eunes. 'elles-ci ont

Jes ailes Caines

&

emieres; dans un

~ge

plus avancé, les

ailes fe frangent

c3¡:

re décniquelcnt :\ force de Cer"ir. On

D'a pas encore pu Cavoir

qu~lIe

étoil la dl)rée de la viedes

.,b,jl/u

;

quelques ameurs ont prélendu qu'elles vivuient

d ixans; d'autres fepl; d'autres enfín om rappruché de beau–

c oup le cerme de Icur mort naturelle, en le fixam

it

la tío

(fe la premiere annéc ; c'en

pel1l-~lre

l' opinion la mieux

fonMe ; il feroit diffi cile d' en avoir la preuve; car on ne

pourroit pas garder une

(lb,jl/c

f¿parémem des aUlres ; ces

~nfcétes

ne peuvem vivre qu'cn fociélé.

.. Apres avoir fuivi le

flbeil/u

dans leurs différens ages,

jI falH rapponer les fnits les plus remarquables dans l'eC–

pece de fucjét'; qu'elles compoCellt.

U

ne ruche ne peut

fubliner,

~'il

o'y a

un~

abeill.

¡nere ;

&

s'iI s'eo crouve

plufieurs , les

(lbúl/tJ

ouvriere~

tuent le$ Curnuméraires .

J ufqu'it ce que cene exécurion foil

faite~

elles ne lravail–

lem poim, tout en en

qefordr~

dans la ruche . On rrou–

ve

communcíment des ruches qui ont jufqu'

a

fcize ou

dix-huit mille habitans ; ces inCta es travail lent affidumem

tant que la

temp~rature

de I'air le leur permet. Elles for–

rene de la ruche des que I'aurore parolt ; nu printems,

daos les mois d'Avril

&

de M ai, il n'y a aucune imer–

ruplion daos leurs courfes depuis quatre heures du matin

;ufqu'¡¡ huit

heure~

du foir ;

00

eo voit

it

tOUt iollam for-

..

JI)

~ou,

nons v6. qnc

la

('hatear .le 13. ruche

{ORiI

poor f2ire édore

~~

c:.w;

;únfi

¡es

",uf.

deo abcille. De d,mllJldcnt

pos

d'!"e coavé.:

il

ABE

tir de la ruche

&

y

renver chargées de botín . On

~

com–

pIé qu'il en [onoit jurqu'l cent par minute,

&

qu'unc

feule

"bú/J.

pouvoit faire cinq,

&

m.?me Jufqu'd fepr

1'0-

r ages en un JOUr. Dan les moi de J uiller

&

d'AOIlt',

elles relllrcnt

~rdinairemenr

dans la ruche pOllr

y

piller

le milieu du jour ; on ne croil pas qu'clles craignem pour

elles-memes le grnnde chaleur, c'ellplülÓt parce que I'ar–

dcur du foleil ayant deOeché les étamines des 6eur ,

il \

leur en plus difficile de les pelotonner enCemble pour les

cranCponer ; auffi celles qui renconcrent des pIames aqua–

tiques qui Com humides travaillem

2

tome heurc.

11 Y

a de tems critiques ou elle tachent de Curmonter

tout obnacle, c'en lorfqu'un eiTain s'en fixé dnns un nou–

veau glte ; alors

iI

faut néceITairemem connruire des gA–

teaux ; pour cela elles travaillene cominuellement ; enes

iroient juCqu':\ une lieue pour avoir une Ceule pelote de ci–

re. Cepcndam la pluic

&

I'orage fom inCurmontables ;

de qu'un nunge parott I'annoncer on voit le

,!vcjl/o

fe

ralJ'embler de touScÓcés ,

&

rentrer avec prompmude dans

la ruche. Celle qui rapporrene du miel ne vont pfiS ton–

jour le dépofer dans les alvéo(es ; elles le difiribuem

fouvent en chemin

3

d'aulres

"b,jlle!

qu'elles rencon–

crenr ; elles en donnent auffi

:1

celles qui tl'availlent dans

la ruche,

&

me

me

il

s'en trouve qui le leur enlevem de

force.

Les

ab,jl/u

qui recueillent la cire brute, l'avalel1t quel.–

quefois pour lui faire prendre dans leur e(lomac la quuh–

té de vraie cire ; mai le plus fouvent elles la. rappllr:

tent en pelOtes,

&

la remellent

iI

d'autrcs ouvner qUI

I'avalent pour la pr<!parcr ; entin la cire brute en aulJi dé–

pofée dalls les :tlvéoles .

L'(lbeil/.

qui arrive chargéc en–

Ire dans un alvéole, détache avec I'extrérniré de Ces jam–

bes du milieu le deux pelotes qui ticnnent aux jambes de

der¡iere,

&

les filit tomber nu fond de I'alvéole. Si cette

mouche quitte alors I'al véole,

iI

en vient ulle autre qui

met les deux pelotes en u1le feule mafre qu'elle élend au

fond de la cellule; peu-3"peU elle en. remplle de cire bro–

te, que les

"bejl/u

pélrilTellt de la ml!me

fa~01l,

&

qu'el–

les délrempent avec du miel . Quelque laborieuCes que

«,iem les

ab,jl/u,

elles ne peuvent pas erre toílJours ea

mouvement ; il fam bien qu'elles prenllem du repos pour

-Ce

délalTer ; pendant l'hy_er, ce repus ell

for~é

; le froid

les engourdit ,

&

les met dans l' inaaion ; alors

fIJes

s'accrochent les unes aux aUlres par les pattes,

&

fe fuf–

l'endent en forme de guirIande .

L es

"búllu

ouvrieres remblent refpeéter la mere

av.;/–

/" &

les

aveil/u

mSles feulem em, parce qn'clle [oot

néceffi¡irc pour la multiplicarion de l'cCpece. Elles Cuivem

la reine, paree que c'en d'elle que forrent les ceufs : mais

elles n'en reconnoilJ'cnt qu'une,

&

elles tuent les autres;

W1C

feule produit une alTez grande quamité d'ceufs .

Elles

fourniUem

des alimens aux faux-bourd01ls pendaot toU&

le tems qu'ils

COnt

néce(faires pour féconder

Ja

reine ;

mais des qu'eUe ce(fe de s'en approcher ,

ce

qui arrive

<fans Je mois de Juin, dans le mois de Juillet, Ol! dans

le mois d' AoOr, les

av,illn

ouvrieres les

roem •

coups –

d'aiguillon,

&

les

.cnt~,1Inellt

hors de la ruche; elle Cone

quelquefois deu.'C, trois, ou quacre enCemble pour Ce dé–

faire d'un faux-bourdon . En meme tems elles détruiCent

taus les ceufs

&

tous les vers dooc il doit fOl tir des

f~ux­

bourdoos ; la mere

abeille

eo produira dans fa ponte

un

aO"¡n

grand nombre pour une autre génération. Les

abej/–

/u

ouvrieres tOUTDent auffi leuT aiguillon contre leu1'S pa–

reilles ;

&

tautes les fois qu'elles Ce ballcnt del1x enCe¡n–

ble, il en coute la vie

a

I'une,

&

fouvem

a

toutes les

deux, lorfque celle qui

a

porté le coup mortel ne peue

pas retirer fon aiguillon ; iI )' a auffi des combats g¿oé–

raux dont on parlera au mot Es AIN_

Les

ab.jl/u

ouvrieres Ce Cervent encore de leur aiguil–

Ion coutre toUS les animaux qui enlrem daos leur ruche ,

comme des limaces, des

lima~,)ns,

des Ccarabés,

&c_

Elles les tuem

&

les entralnem dehors. Si le fa rdeau en

au-delTus de leur force, elles ont un moyen d'empccher

que la mauvaiCe odeur de l'animal

IlC

les incommodt; el–

les I'enduifent de propolis , qui en.J)ne réfiRe qu'elles cm–

ployeot pour efpalmer la ruche.

'Voyn

PROPOLIS. L es

guepes

&

les frelons tuent les

ab,jl/u,

&

leur ouvrent

re

vehrre pour tirer le miel qui en dans leurs ';itr3illes ;

elles pourroient fe défendre contre ces inCcaes, s lIs ne les

attaquoient par Curprife ; mais

iI

leur en impoffiblc de r,;–

finer aux moineaux qui en mangent une grande quaorité

lorfqu'ils font daos le voilinage des ruches .

( 1)

17oy.;

l\1oufsct

I

Swammerdam, les

Mlmoiru

de M . Maraldi

dan¡

en

en

de

m~mc. .d~n.s

la

Torree . l'

AUmlche .

le aocodiJe.

&:

tOUt.

la da,g-e

des

pol1roD.$ , qui ce

CQDfC.Ot

point .

11 Caat a.alli

remar.

qucr