ABE
¿~"J
1.1l.ul/,il
J,
l'A'tldlmie RZtll,
duS<Íen<eJ,
&
1.
cint¡lIiunt 'Volunu del
MlmoirtI
OUT ferv ir
ti
r
hiftoire
du l,,(,llu
par
M . de Reaumur, 00[ cet abreg¿ a été tiré
en grnnde partie .
VOY'"
ALVÉOLE, ESSAIN, GATEAU,
PROPOLIS, RUCHE, lNSECTE.
1I
Y
:1
plufieurs efpeces
d'abti/lu
différente. de celles
'lu; produifeot le miel
&
la cire ; I'une des principales
¿peces, beaucoup plus groffe que les
abti/lcJ,
ell connue
Cous le nom de
bOI,,·don. Voyez
BOURDON.
Les
abeil/el
que I'on appelle
perce-boil,
foO[ prefque
aufIi groffes que les bourdons ; leur corps ell applad
&
prefque ras: elles íont d'un beau noir luirmt,
a
I'exce–
ption des ailes dom la couleur ell violette. On les voit
dans
les jardins des le commencemem du printems ,
&
on
cmend de loin le bruit qu'elles fom en volam : elles pra–
tiquent leur nid dans des morceaux de bois Cee qui com–
mencem
ii
fe pourrir ; elles y pereent des trous avec leurs
dcnts ; d'oll viem leor nom de
puce-boiJ .
Ces trous Out
douze
a
quinze pouces de longueur,
&
fom affez larges
ponr qu'elles puiffem
y
paffer libremem. Elles divifem
ehaquc trou en pluueors eellules de fept ou huit lignes de
lon~ueur
; elle! font féparée. les unes des autres par une
dOlfon faite avec de la fciure de bois,
&
ulje e[pece de
eolle. Avant que de fermer - la premiere pieee, l'
a–
I"i/l.
y dépofe un reuf,
&
elle
y
met une pa tée compo–
Cée d'étamines de tleurs, humeélée de miel, qui [ert de
nourrlture au ver 10rfqu'i1 ell éelos . La premiere cellule
émO[ fermée , elle fait les memes chofes dans la Ceconde,
&
Cuccemvement dans toutes les autres ; le ver fe mé–
tamorphofe dans la fuite en o)'mphe
I
&
il fort de cerre
nymphe une mouche qui va faire d autres rrous ,
&
pon-
4ro
de nouveaux reufs
fi
e
'el! une femelle .
Une autre efpece
d'dúei/lc
conllruit Con
ni~
avec une
Corte
de mortier . Les femelles fom aufIi nOlfes que les
"húllu
perce-b:lis
&:
plus velues ; on voit feulemem un
peu dI! couleur jaun3tre en, deffous a Icor partíe poa érieu–
re : elles om UD aiguilloD pareil
a
celui des mouches
a
m iel; les males n'en ont poinr, ils fom de couleor fauve
00
rouiTe . L es femelles conaruifem feules les nids, fans
que les males
y
travaillenr : ces
nid~
n' on¡ que l'ap–
parence d'un mor¡:esu de terra , gros Gomme la moi–
tié d'un reuf <zollé éonrre un mur; ils fom
a
I'e¡pou–
tion du midi . 61 on détache ce nid, on voit dans fon in–
térieur environ huit ou dix cavités dans lefquelles on trou–
ve ou des
ver~
&
de la parée ou des nymphes, ou des
mauches. Cette
ab.ill.
teanfporte emre fes dems une pe–
tite pelnte compoCte de Cable, de terre,
&
d'une liqueur
gluanre 'lui lie le tout enCemble,
&
elle applique
&
fa–
~onne
avee fes dents la charge
d~
mortier qt!'elle
a
ap
porté< pour la conllruaion du nid . Elle commence par
rure une cellulc
a
laquelle elle dOllne la figure d1un petit
dé
a
coudre, elle la remplit de I'hée, & elle y dépofe un
<Enf
&
enfuite elle la ferme . Elle fait ainli fuecefIive–
ment,
&
dans différemes direélions, fept ou huit cellules
qui doivem compofer le nid en enrier ; elj6n elle
rempl.itavec un monier gromer les vuides que les cellules lailfenr
ente'elles, & elle enduit le tour d'une couche fbrt épaiffe .
11 Y
a d'aurres
abcil/es
qui font des nids fous terre ; cl–
les font prefque aufIi groífes que des mouches
a
miel; leur
!lid ea cY,lindr.iquei l'extérieur, &arrandi aux deux bouts:
JI
efl pofé honfoma\ement
&
recouvert de terre de l'épaif–
Ceor de plufieurs pouces , foit dans un jardin, Coir
en p\eio
champ, qlle\qu 'fois dans la
cr~te
d"un fillon .
La
mouche
commence d'abord par creufer un trou propre
a
recevoir
ce cylindre, enfuite elle le forme aveo des feuilles décou–
pées : cene premicre aouche de feuilles n'ell qu'une enve–
loppe
q\11 dait etre commune a cinq ou fiJ( perites cellules
rutes avec des feuilles eomme la premiere enveloppe ,
Chaque cellule ell auíIi cyliudtique,
&
arrondie par l'un
des
bours ;
l'ablÍlI~
découpe des feqilles en
deml~ovale
:
chaque piece ell la moicié d'un
ov~le
coupé fur fon petit
¿iametre . Si on faiCoit enrrer trois pieces de cette 6gure
daus un dé
¡¡
coodre pour
couv~r
Ces paroi intáriellres,
de
fa~an
que chaque pieee anticipat un peu fl\! la
~iece
Tomt
l.
quor. q..
t·,b.ille
pond de. CJ:9fs ficond.
' p,a.
t.
mo\<
de:
m~les : &.lns
U[\C:
ruche les miles ne
vivcn~
que
fi:.c
r~:ajnes :
ce·
rencbnt
13
remelle qu'on appelle
reine .
priv~e
de;
tOQJ
res ml .
les. ne b itTera pas de
poDdre beaDCOUI"
d'a:u(.
ftconds
dan.
le re–
fte de
"été .
au commenccmcnt de
l~utOmne.
&
ay
pril1tcm.
de
l'~nne:<:
(ulvanee ;
les
qC{
~ie.rsu:uu
ont
done
~~
féco.ndés
ecaf
&:
dllt moil 3'(-:tnt
qa'jl.
:ucnt
été
pondus : e'ell une
preUge
bic:n
.;d~
(urée . que la mauche conren'e
da.nJron corp'
&:
pende¡;lt UCI–
Ion ·Icms des a:ufi: Mcondás . ou bien elle conrer'lc rendeDe une
'oague (uite de ",ois,
&:
rans alt:ération cene m.:aril re vive.
Be.
~nétnn~ .
qui tui a
éti
confiée par
Le
mile .
Sr;
qui doir don–
'ler
b
"le
1
t~ ~Dfs
3U teros
de leur
{arric .
Pour
pén~lrer
ce
",iM:r~
il
bltt
avojr
tecouu
:a.
)'(lnaJogie . LeJ
chofe,
(e:
pa(fent
p¡obobl "".,
cWu
la
mere
.beille.
comme '
clan.
le
p' pilIon
te.
AlfE
19
voiGne, en reroit ee que fait
I'abeil/e
dont nous parlons.
Pour conaruire une perite cellule dans l'enYeloppe com–
mune, elle double
&
triple les feuilles pour rendre la pe–
tite cellule plus folide,
&
elle les joinr enCemble, de fa–
~on
que la patée qu'elle y dépoCe avec I'<ruf ne puilfe
couler au-dehors. L'ouvenure de la cellule ell aum fer–
mée par des feuille d¿coupées en rond qui joignent exa–
élemem les bords de la cellule .
11 Y
a trois feuille. l'une
fur Pautre pour faire ce cJuverele. Celle premiere cellule
étant placée
a
l'un des bouts de l'enveloppe cylindrique.
de
fa~on
que fon bout arrondi rouche les parois inrérieu–
res du
bour
arrondi de I'enveloppe; la monche fuit une
feconde ceHule Cituée de la
m~me fa~on,
&
enfuite d'au–
tres jufqu'au bout de l'enveloppe . Chacune a environ fix
lignes de longueur fur trois lignes de diarnetre,
&
renfer–
me de la phée
&
un ver qui, apres avoir palfé par I'étae
de nymphe, devienr une
abeil/t .
11 Y
en a de plulieurs ef–
peces: chacune n'employe que la feuille d'une méme
plame ; les unes celles de rofier, d'autres eelles du maro–
nier, de I'orme ': d'autees
"btil/u
conllruifem leurs nids
ii
peu prcs de la meme fa90n, mais avec des matériaux
différens; c'eLl une matiere analogue
a
la foie,
&
qui forc
de leur bouche .
11 Y
a des
abtil/el
qui fom feulement un trou
en
terre; elles dépoCent un a:uf avec la p5tée qui feer d'a–
liment au ver,
&
elles remplilfenr eoCuite le relle dll
trou avec de la terre.
JI
Y
en a d'autre! qui, apres
a–
voir creuré en terre des trous d'environ trois pouces
de profondeur, les revériffenr avec des feuilles de eo–
queliaor: elles les découpem
&
les appliquent exaéle–
mem fur les parois du trou; elles mettent au moins
deux feuilles I'une
Cur
!'autre. C'ef\: fur cene coucho
de Beurs que la mouche dépofe un reuf
&.
la patée du
ver; comme cela ne fuffit pas pour remplir toure la
paetie du rrou qui ell revcrue de tleurs, elle renverfe
la partie de la tenture qui déborde,
&
en fait une cou–
verture pour la parée
&
pour l'reuf, enfuire elle rem–
plit le relle du trou avea de la terre. On trOllvera
I'hilloire de toure! ces IlIouches dans le fi xieme volu–
me des
Mtmoirel potir fervlr
,;
l'
hiftoire des infelles,
p"r
M.
de Reaumur, dom cet abregé a été tiré.
f/oye~
MOUCHI¡ , INSEcTE.
(l)
1I:BEILLES,
(Myth.)
pafferent pour les nourrfces de
Juptter fur ce qu'on en trouva des ruches daus I'antrc
de D iaé, ou Jupiter avoit été nourri .
• ABEL,
f.
petite ville des Amonites que JoCeph
fait de la demi-tribu de ManaCses, au-dela du Jour–
aaín, dans le pays qu'on appellA depuis
la Trachonitt _
A B
E' L
r
E N S, A B E'L O N 1E N S
&
A HE–
L O
1T E S,
f.
m. pI. forre d'hérétiques en Afrique
proche d'Hippone, dont I'opinion
&
la pradque ditlin–
étive éroj( de fe marier,
&
cependam de faire profef–
fion de .S'abllenir de leurs femmes,
&
de n'avoir aucun
commetce charnel avec elles .
Ces héCtftiques peu confidérables par eux-memes ( car
ils étoienr
oon6n~s
dans une petite étendue de pays .
&
ne Cubfi llerenr pas lon¡¡-tems ), fom devenus fatneux
par les peines e¡tmordinalre. qué les favans fe font don–
uées pour découvrir le principe fur lequel ils fe fon–
doiem,
&
la raiCon
de
leur dénomination.
11 Y
en a qui penfenr qu'ils fe fondoient fur ce texte
de
S.
Paul,
1.
Coro
V II. 29.
R t liruum eft· ut
&
,/ui
habt",t
IIXOr C¡ , tam/UQY4 r,Ol1
hab, nte..¡ fint
.
~n
aureor qui a éer·it depuis peu, prétend qu1ils ré–
glolcm leurs
mar~agCJ fu~
le pi.!
d~ pa~adis
teneare;
all~guant
pour ralfón qU'II n'y aVOlt pomt eu d'autre
uDlon entre Adam
& .
E ve dan.s le. paradis terrellre, que
celle
d6~
creurs .
I1
aJoitte qu'tls avoieot eocore en vlle
I'e~em~le ~'A¡bel
'. qu'ils fo\'ltenoiem avoir été maríé,
m~ls
I!.avolr. Jamals connu fa femme,
&
que o'ell de
IUI qu lis prtrent leur nom_
. Bochar,t obferve qu'il cour<lit uoe tradition dans
1'0-
~Iem
'. qu
A~~m
COlltyut de la mort d' Abel un
(j
grand
chagnn
~
qu Il demeurl\ ccnr treme
~ns
fans avoir de
L 2
com-
{C'lcllc; le (."e:1ebre
}blpighi
a découvert k
décrit
dans It; p3pillon
(e~clle
\I,ne
veGcu.le,
qui
3
la forme d'unc perle . Il
nOlu
(<1ic
VOlr
que cene pe.r1e di un rérervoir . qui concient la matlére
fé ..
conda~te
• .
que fe
mlle
:t
dépofée; que cene
ma~iére
eA:
portée
dan, l ovalre par
un
~n3~
de
co'rnmuniarion ; qu'
arnvée
I~
elle
:t~o,re Jc~
cruf, ,
&:
les
vlvlfie.
3 méfurc; .qu'ils
pa(f~Dt
p:J.r l'"vat_
e .
&:
que. fan, cette
préc~ut,on
\e:.s
oro&. roruroient ioféconds.
CQmme ceux de .poule.s.
qUI
PQnd~~t
(;lns
qu'un
coq s'en (oit
me..
1'
Cela
pe:nt
b~n
3ufli
artlver
dam
les :tbeilJes.
Be
la
geme
qu'
e les
om corre
les deux
ou ires.
peue bIen comenir la.
manér.
f~cond.'1nte
dépo,s¿e par le" malet : en ce cu on
De
doie
p.as~
regarder.
~om
me un référvoir
a
air :tin6 qu·;J. dit
SWaJ;Det~¡
Y.J . J;U) fl rt
n.flf'f~
4U
dtillu
l .
1. / . l.)I.
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